Symphonie n°6 dite la pastorale De LW Beethoven 1805 crée en 1808 à Vienne Biographie de l'auteur : né à Bonn, en Allemagne le 16 ou 17 décembre 1770 Petit-fils et fils de musicien Après un premier séjour à Vienne en 1787 où il rencontre Mozart, son séjour est interrompu par la mort de sa Mère De 1789 à 1792, il fut violoniste à l’opéra de Bonn s’installe définitivement à Vienne en 1793 Ses compositions - premières sonates pour piano dès 1795 - bien accueillies par le monde musical viennois font de lui l’une des personnalités dominantes de cette époque Atteint de surdité en 1796, surdité qui deviendra totale en 1819, il compose ses huit premières symphonies jusqu’en 1813 Muré dans sa surdité et dans la solitude, il va alors composer (entre 1818 et 1826) les œuvres les plus grandioses de l’histoire de la musi que, renouvelant l’écriture pianistique et orchestrale et préparant l’évolution du XIXème sièce Meurt à vienne le 26 mars 1827 Description de l'oeuvre : 1 flûte piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors, 2 trompettes, 2 trombones, 2 timbales, quintette à cordes / Fa majeur / Op. 68 Comprend (les trois derniers mouvements sont enchaînés) : 1- allegro ma non troppo (éveil d'impressions agréables en arrivant à la campagne), 2- andante molto mosso (scène au bord du ruisseau), 3- allegro (joyeuse assemblée de paysans), 4- allegro (tempête, orage) , 5allegretto (chant pastoral. Sentiments joyeux et reconnaissants après l'orage). Le mouvement intitulé ″L'orage″ (second allegro) bouscule l'ordre classique et constitue le seul moment dramatique de l'oeuvre. Durée d'exécution : 45 minutes environ 1- dans le second mouvement : la partie de violoncelle se réduit à deux solistes jouant avec sourdine, alors que le reste du pupitre des violoncelles se joint aux contrebasses (avec écart d’une octave) ; 2- la flûte piccolo ne joue que dans l’orage ; 3- les trompettes jouent uniquement dans les mouvements 3, 4 et 5 ; 4- les trombones interviennent d’une part dans l’orage, en lui donnant un caractère menaçant, d’autre part dans le cinquième mouvement, en lui apportant une certaine majesté ; 5- les timbales interviennent peu, ce qui est exceptionnel chez Beethoven, et cela uniquement dans l’orage. Analyse de l'oeuvre : Une symphonie désigne généralement une composition musicale en plusieurs mouvementset se caractérise par la multiplicité des exécutants pour chaque partie instrumentale et par lamultiplicité des timbres L'œuvre est interprétée par un orchestre symphonique (on emploie aussi l'expression orchestre philharmonique) sous la direction d'un ch ef d'orchestre, apparu en tant que tel autour de 1810/1820 la "Pastorale" est un chant de paix, un hymne à la nature et se termine par un chant de grâces. l’amour de Beethoven pour la campagne et la nature. Tous les étés, il s’installait dans l'un des villages des environs de Vienne : à Baden, Döbling, Heiligenstadt, Mödling, Nussdorf ou Penzing. Il passait son temps à se promener à travers champs ou forêts. Il lui arrivait de s’asseoir longuement sur un banc qui l’invitait au repos et donnait libre cours à ses pensées. Il faut soi-même avoir parcouru le "sentier Beethoven" (Wanderweg ou Beethovengang) près de Baden, vallon verdoyant au fond duquel coule une petite rivière, pour comprendre vraiment comment le compositeur a pu trouver son inspiration. Cette symphonie est un chef-d’œuvre d’une bouleversante beauté qu’on écoute toujours avec une certaine émotion et dont on ne se lasse jamais. CPEM du Rhône, Janvier 09 Ecole et cinéma 6 « La Sixième symphonie en fa majeur s’appuie sur des bases naturalistes et traduit avec lyrisme des impressions ressenties au contact de la nature.Le compositeur a pris soin d’indiquer des annotations sans ambiguïté aucune : « Symphonie pastorale ou souvenir de la vie champêtre (plutôt expression de la sensation que peinture) ». Ces indications explicites sont complétées à d’autres endroits par les indications suivantes : « C’est à l’auditeur de découvrir les situations lui-même...Quiconque possède une idée de la vie à la campagne imaginera les intentions du compositeur sans l’aide de titres ou d’indications préliminaires ». Plutôt que de décrire, Beethoven désire recréer une ambiance et pour cela recourt à des éléments de type pastoral - chants d’oiseaux, danse paysanne, ranz des vaches ou orage et tempête - qu’il intègre dans sa musique sans pour autant perdre de vue la structure symphonique à laquelle elle se rattache. Le thème de la Pastorale n’est pas neuf en soi lorsque Beethoven se l’approprie. Cependant en substituant le sentiment de la Nature à celui de lavie rustique, il en élargit la portée. La symphonie est conçue en 5 mouvements dont les trois derniers sont enchaînés.Sous-titré «Eveil d’impressions joyeuses en arrivant à la campagne», le mouvement initial s’ouvre par un thème mélodique d’une paisible tranquillité, au caractère simple et élégiaque. L’élément rythmique garde cependant son rôle dans le développement, puisque toute la partie centrale exploite une petite cellule rythmique dérivée de ce thème .Le second mouvement «Scène au bord du ruisseau» a, quant à lui, l’aspect d’une longue méditation qu’un mouvement ondoyant et régulier des cordes vient soutenir d’un bout à l’autre. La présence du rossignol, de la caille et du coucou, trahit une intention descriptive nettement affirmée. Le troisième mouvement «Réunion joyeuse de paysans», est bâti sur un rythme de scherzo. Le quatrième mouvement «Orage et tempête», s’enchaîne directement. Les différents jeux rythmiques et variations d’intensités retracent la violence des éclairs, la petite flûte, employée dans ce seul mouvement, apporte par sa présence un sentiment d’effroi. Le cinquième mouvement «Chant pastoral sentiments de contentement et de reconnaissance après l’orage», se présente comme un final à variations à parti r d’un ranz des vache (chant de plein air qui servait à rassembler les troupeaux dans les alpages, tout particulièrement en Suisse).Les modifications du thème sont minimes, Beethoven préférant jouer sur sa présentation instrumentale et son accompagnement. Commencée dans le calme, cette symphonie s’achève dans la sérénité la plus profonde. » D’après Jean-Jacques Velly Références : Elle a inauguré un genre nouveau d’œuvres symphoniques poétiques et évocatrices, et peut se flatter d’une descendance féconde. Ainsi des œuvres comme "La symphonie Ecossaise" de Mendelssohn, la n°1 " Printemps" de Schumann, la Fantastique de Berlioz , la deuxième symphonie de Brahms, la Moldau de Smetana, etc. se réfèrent à la nature. Mais aussi, plus près de nous, ce thème a su être exploité par des compositeurs tels que : A. Bruckner (Quatrième symphonie), G. Mahler (Troisième symphonie et le Chant de la terre), A. Honegger (La "Pastorale d’été"), C. Debussy (La Mer), R. Vaughan Williams (La Troisième " Pastoral Symphony"), R. Strauss (Symphonie Alpestre) et aussi I. Stravinsky (Le Sacre du Printemps), O. Respighi ou O. Messiaen (Les Oiseaux), etc.: Quelques gravures et peinture représentant Beethoven très connu à son époque Sources : http://mediatheque.cite-musique.fr/masc/?INSTANCE=CITEMUSIQUE&URL=/clientbooklinecimu/recherche/NoticeDetailleByID.asp http://www.lvbeethoven.fr/Cedes/Symphonie_06-Sixieme.html http://www.orchestre-de-bretagne.com/IMG/pdf/Dossier_pedagogique_Beethoven_-_La_pastorale.pdf http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/arts-culture/IMG/pdf/PREP_ANIM_GOSHU_Musique-2.pdf