Japon-Chine, concurrences régionales, ambitions mondiales TS 2015 I/- Deux puissances asiatiques face à face 1- Des éléments communs de civilisation La civilisation chinoise, l'une des plus anciennes au Monde, a longtemps été considérée comme l'une des plus avancées, au centre de l'écoumène : le mot chinois Zhōngguó signifie « pays du milieu ». Son unification s'est faite par le biais d'une culture commune, fondée sur l'écriture idéographique, les rites (coutumes, cuisine) et une philosophie, le confucianisme, ensemble d'enseignements moraux apparus en Chine aux VIe et VIIe siècles avant J.-C., et reposant sur des institutions telles que la piété filiale et le culte des ancêtres. C'est le système philosophique le plus suivi en Chine, où il a coexisté pendant des siècles avec le taoïsme et le bouddhisme. Le confucianisme se distingue d'une religion par l'absence de dieu.) Kong Fu Tseu philosophe chinois (maître vécu Kong) au VIe s. avant n.e. et développa un enseignement très influent dans le monde oriental qui fut érigé en religion d’Etat : il enseigne la sagesse et le conformisme : « le sentiment d’abnégation et de déférence est le principe des usages sociaux ». Le taoïsme est à la fois religion et philosophie fondée sur des textes, dont le Tao Tö King (le livre de la voie et de la vertu) de Lao Tseu v. -300. La civilisation sinisée a rayonné sur les pays voisins: la Corée ou encore le Vietnam sont entrés dans le système du tribut dominé par l'empereur chinois. (Tribut: historiquement, reconnaissance politique mutuelle entre l'empereur de Chine et le roi d'un pays voisin qui officialisait les échanges diplomatiques, économiques et culturels, souvent interprété comme un signe d'allégeance à l'Empire.) Les flux culturels (langue, religion, écriture, etc.) venus du continent ont abouti dans les îles japonaises. Si le pays n'a pas été envahi par ses voisins, il en a tout de même reçu l’influence. [ voir ancien cours : l’identité japonaise] Il en résulte un syncrétisme culturel entre bouddhisme zen, néoconfucianisme et shintô et un fort sentiment fort d'homogénéité ethnique. (Shintô: religion animiste, dont l'empereur japonais est le grand prêtre.) 2- Des territoires et des ressources différents Avec respectivement 9,6 millions de km² et 377 000 km², les territoires de la Chine du Japon ne sont pas comparables. 1 Japon-Chine, concurrences régionales, ambitions mondiales TS 2015 La Chine se situe au 4e rang mondial pour la superficie; les distances y sont considérables (la ligne de chemin de fer Beijing-Lhassa est longue de 4000 km). L'archipel japonais s'étend sur 3000 km, de la latitude de Québec à celle de Miami. La Chine est un territoire d'un seul tenant, si l'on exclut l'île de Formose (Taiwan), occupée par la République nationaliste de Chine depuis 1949, de facto indépendant mais officiellement considérée comme une province de la Chine (l’une et l’autre Chine revendiquent l’autorité sur l’ensemble). Le Japon est un archipel composé de quatre grandes îles et de 430 petites îles habitées; avec l'espace maritime de sa zone économique exclusive (ZEE), il se situe au 9e rang mondial. La Chine est un gros producteur de matières premières, surtout destinées à consommation intérieure: 1er producteur mondial de blé, de riz, de viande de porc, de produits marins, et 2e producteur de maïs; 1er producteur d'or, de fer, de charbon, et 5e pour le pétrole; 1er producteur d'hydroélectricité, de panneaux photovoltaïques et d'énergie solaire, et 3e producteur pour l'éthanol. Pour sa part faiblement doté en ressources naturelles, le Japon est totalement dépendant de l'extérieur pour les matières premières. 3- Des régimes différents Le Japon est le pays d'Asie le plus anciennement développé. En 1853, les États-Unis ont forcé la réouverture d'un pays replié sur lui-même, conduisant à la Restauration impériale Meiji (1868) et à la modernisation du pays. Le Japon a pris son modèle de développement auprès de l'Occident. Vaincu par les ÉtatsUnis en 1945, il a bénéficié de l'aide américaine pour se reconstruire. Il a enregistré jusqu'en 1973 la plus forte croissance au Monde, la « haute croissance », qui en a fait la troisième puis deuxième puissance économique mondiale. Actuellement Hirobumi Hito est l’empereur et Shinzo Abe, le 1er ministre du Japon. La Chine est de retour au niveau mondial. Pays le plus peuplé du Monde depuis des siècles, la Chine a déjà été la première puissance mondiale avant la révolution industrielle. Au XIXe siècle, repliée sur elle-même, elle a été dépecée par les puissances voisin (Russie, Japon) et occidentales. La rétrocession de Hong Kong, en 1997, a effacé le « siècle de la honte » des traités inégaux. En 2010, la Chine est devenue la deuxième économie mondiale, devançant Japon, conséquence de la très rapide croissance d'un pays capitaliste gouverné par un régime 2 Japon-Chine, concurrences régionales, ambitions mondiales TS 2015 communiste: depuis 1978, l'économie s'est ouverte et modernisée, en alliant capitalisme d'État, la libre entreprise et l'absence de libertés publiques (« socialisme de marché »). Actuellement c’est Xi Jinping qui est Président et Li Keqiang le Premier ministre. II/ Deux économies de premier plan 1- Des stratégies industrielles différentes Le Japon mise sur la haute technologie - Le Japon est le pays au Monde qui dépose le plus de brevets; les dépenses en R&D représentent 3,3% du PIB (2,7 % aux États-Unis). Son industrie électronique est spécialisé dans les segments de haute technologie (70 % des semi-conducteurs mondiaux). - Le Japon est encore puissant dans les secteurs classiques : en 2011, la fusion de Nippon Steel et de Sumitomo Metal en fait le n°2 mondial de l'acier. C'est aussi 2e producteur mondial d'automobiles (supplantant les États-Unis en 2010). - L'industrie japonaise délocalise beaucoup en Asie et en Chine: la production électronique japonaise est réalisée à 65 % en dehors du pays, essentiellement en Chine et en Asie orientale. L' « atelier chinois » du Monde monte en gamme - La Chine a d'abord fondé son développement industriel sur une puissante industrie lourde et des exportations de produits bas de gamme fabriqués par une main-d'œuvre longtemps très bon marché.(Revenu moyen mensuel en Chine en 2012 : 442 $, contre 2100 € en France) - En 2010, l'industrie chinoise est devenue la première au Monde, devant les Etats-Unis: 1er producteur mondial d'acier (44%), devant le Japon, 1er pour les automobiles, mais aussi le textile et l'électronique grand public et professionnelle, spécialisée dans le montage final des produits de masse (surtout dans les provinces littorales). 2- Deux structures économiques différentes L'économie du Japon, pays anciennement industrialisé, est devenue une économie de services (Tokyo est l'une des trois grandes places financières mondiales), avec une industrie importante; le secteur primaire y est résiduel. Sa puissance économique passe largement par ses firmes transnationales (FTN), présentes sur tous les continents (Toyota, Honda, Sony, Mitsui, Mitsubishi) et repose sur la force de ses exportations: 4e pays pour les exportations et 5e pour les importations. Sa balance commerciale (biens et services) est excédentaire. 3 Japon-Chine, concurrences régionales, ambitions mondiales TS 2015 La Chine en diffère doublement. Elle se situe à un stade différent de développement l'agriculture y est encore la première source d'emplois, même si la contribution des mines et de l'industrie à la richesse nationale est quatre fois plus élevée. Gouvernée par le Parti communiste, elle présente une économie à la fois socialiste et de marché, porteuse de forts déséquilibres. Face aux inégalités et au mécontentement croissants, le pouvoir jette du lest, il développe la consommation intérieure et la protection sociale. Premier exportateur mondial et deuxième importateur, la Chine occupe aussi désormais une place primordiale dans le commerce mondial, dont l'expansion est favorisée par sa monnaie (le yuan) sous-évaluée. 3- Une organisation de l'espace extravertie Très insérés dans l'économie mondiale, ces deux pays se sont dotés de puissants moyens d'échange, avec les ports les plus importants de la planète: treize des vingt premiers ports mondiaux sont en Chine : Shanghai en tête (puis Ningbo, Tientsin, Tangshan, Guangzhou, Qingdao….) À une échelle différente, les deux territoires montrent un fort contraste entre l'espace littoral et l'intérieur : - la mégalopole japonaise, sur 1200 km de long, concentre 105 millions d'habitants (soit environ 80% de la population japonaise sur 6% du territoire) et l'essentiel de l'industrie ; - en Chine, les régions littorales, plus précocement ouvertes sur l'économie mondiale ont été les premières bénéficiaires de l'expansion économique. III/ Deux puissances mondiales Quelles sont les manifestations de la puissance à l’échelle asiatique et à l’échelle mondiale ? 1- La Chine: une puissance complète Forte de l'ancienneté de sa puissance et du poids de son économie, la Chine un rôle de premier plan dans le Monde. Ses relations se sont améliorées avec ses voisins comme l'Inde ou la Russie; elle neutralise les velléités indépendantistes de Taïwan. Pour contrecarrer la puissance militaire américaine et affermir son « collier de perles » la Chine renforce ses moyens militaires: son armée est la plus nombreuse au Monde ( plus de 2 millions de soldats actifs); son budget militaire est le deuxième au Monde (multiplié par 6 en dix ans); elle possède l'arme nucléaire. (Collier de perles: nom des postes avancés des forces navales chinoises (Cambodge, Myanmar, Andaman, Pakistan).) 4 Japon-Chine, concurrences régionales, ambitions mondiales TS 2015 Membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, la Chine participe à des rations de «maintien de la paix», bloque, avec la Russie, toute intervention en Syrie, coopère avec l'OTAN pour lutter contre la piraterie. L'organisation d'événements mondiaux (Jeux olympiques de 2008, Exposition universelle de Shanghai en 2010) est un moyen d'affirmer symboliquement sa puissance retrouvée. Depuis 2004, la Chine a mis en place le réseau des Instituts Confucius (près de 500 dans le monde, une vingtaine en France), destiné à l'enseignement du chinois et la diffusion de la culture chinoise dans le Monde et à relayer la propagande du gouvernement chinois. La Chine gère d'une main de fer les aspirations démocratiques à l'intérieur, comme les désirs d'émancipation sur ses marges: contrôle renforcé et colonisation au Tibet (1,2 M. km²) où existe des mouvements indépendantistes, et comme dans le Xinjiang, vaste région autonome (1,6 M. km²) peuplée en majorité de populations de langue turque et de religion musulmane (les Ouighours) où affluent les colons Hans. 2- Le soft power japonais Fascinés par la culture occidentale et le mode de vie américain, les Japonais y ont pris ce qui les intéressait dans un mélange original et postmoderne. En retour, la J-pop (Japanese pop culture) séduit une fraction de la jeunesse occidentale et asiatique (manga, dessin animé, jeux vidéo, gadgets électroniques genre tamagotchi, etc.) et permet la diffusion du Cool Japan. L'influence de la gastronomie japonaise (Tokyo est l'une des capitales mondiales de la haute gastronomie) s'est étendue à la plus grande partie de la planète. Le Japon est une puissance militaire (4e budget mondial). Ses forces armées participent à des opérations de « maintien de la paix » (Irak, Afghanistan...) et se déploient au-delà zone de défense japonaise. Elles bénéficient du « parapluie nucléaire » des États-Unis, ancien ennemi et pays vainqueur, devenu l'allié du Japon face aux régimes communistes voisins. Si le Japon dispose d'une monnaie forte et est le deuxième détenteur de bons du Trésor américain (derrière la Chine), les signes de fragilité ne manquent pas: une démographie vieillissante (âge médian > 46 ans), les conséquences de la catastrophe de Fukushima (plus de 200 milliards $ de dégâts, une dette publique colossale : 245% du PIB, toutefois contrôlée par l'épargne et les banques japonaises.) 3- Rivalité et coopération Des signes de rapprochement: des rencontres sont régulièrement organisées les dirigeants des deux pays; on observe un afflux d'étudiants chinois au Japon et de touristes japonais en Chine. Les deux pays participent au réseau de l'ASEAN + 3. (ASEAN + 3: réseau de rencontres entre les dix pays de L'ASEAN (Association des 5 Japon-Chine, concurrences régionales, ambitions mondiales TS 2015 nations de L'Asie du Sud-est) plus la Chine, le Japon et la Corée du Sud. L'ASEAN + 3 constitue théoriquement une zone de libre-échange depuis 2010.) Des tensions subsistent: des îlots sont encore disputés en mer de Chine orientale ; exemple : le « conflit territorial des îles Senkaku », désigne depuis 1971 la rivalité entre le Japon, la République populaire de Chine (RPC) et la République de Chine au sujet de la revendication et du contrôle des îles Senkaku, un petit archipel inhabité situé en mer de Chine orientale, au large de la Chine, au nord-est de l'île de Taïwan et à l'ouest des îles Ryūkyū. La Chine ne veut pas que d'autres pays asiatiques, comme l'Inde ou le Japon, soient membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU. Le triangle d'airain: les États-Unis, alliés du Japon, sont les grands rivaux de la Chine. (Triangle d'airain: nom donné à la relation privilégiée mais tendue entre les trois puissances mondiales Chine, Japon et États-Unis.) Composition : Japon-Chine : concurrences régionales, ambitions mondiales Introduction [Accroche et présentation du sujet] Régulièrement, les relations diplomatiques sino-japonaises sont émaillées de tensions fondées sur des contentieux territoriaux, comme celui concernant les îles DiaoyuSenkaku. Ces derniers ne sont pas seulement un héritage historique lié à l’expansion japonaise en Asie orientale durant la Seconde Guerre mondiale ; ils sont aussi le signe d’une profonde rivalité entre deux puissances. En effet, Japon et Chine cherchent à étendre leur influence tant à l’échelle régionale (en Asie de l’Est et du Sud) qu’à l’échelle mondiale. I. La rivalité sino-japonaise en Asie de l’Est et du Sud 1. Une rivalité économique La Chine et le Japon se disputent le leadership en Asie orientale et méridionale. Pour l’instant, il est partagé entre les deux puissances qui réalisent à elles deux environ 70 % du PIB dans la région et plus de 60 % de son commerce extérieur. Le Japon reste le leader financier. Il est le principal investisseur et créancier d’Asie orientale (siège de la Banque asiatique de développement). Par ailleurs, il conserve une large avance technologique fondée sur une économie de la connaissance qui s’appuie sur une recherche et une innovation permanentes (ex. : robotique, informatique). La Chine est le leader industriel et commercial : elle est, loin devant le Japon, le premier producteur et exportateur de produits industriels de la région (automobile, textile, téléviseurs).Cependant, la Chine cherche à combler son retard technologique par de gros efforts d’investissement dans la recherche. Les deux puissances sont également des partenaires : la Chine est le premier partenaire commercial du Japon ; celui-ci est le premier investisseur étranger en Chine. 2. Une rivalité géopolitique Info : L’archipel Diaoyu-Senkaku en mer de Chine orientale est administré par le Japon mais revendiqué par la Chine. Le contentieux historique entre les deux pays, remontant à la Seconde Guerre mondiale (occupation japonaise de la Chine de 1931 à 1945) et à la guerre froide (alliance du Japon avec les États-Unis contre la 6 Japon-Chine, concurrences régionales, ambitions mondiales TS 2015 Chine communiste), continue d’interférer dans leurs relations. Malgré la signature d’un traité de paix et d’amitié en 1978, il subsiste des litiges territoriaux (ex. : îles Diaoyu-Senkaku). Forte de sa puissance militaire (la 1e du monde en termes d’effectifs), la Chine s’impose peu à peu comme le leader régional tout en tentant de désamorcer les sources de tension (ex. : pressions sur la Corée du Nord). Ainsi, dans l’objectif de « défense des mers proches », la marine chinoise est de plus en plus présente en mer de Chine orientale. Pénalisé par sa démilitarisation (héritage de sa défaite en 1945), le Japon utilise sa puissance économique comme un instrument géopolitique. L’aide publique au développement lui permet de faire contrepoids à la puissance chinoise en se rapprochant des États craignant la « menace chinoise » (ex. : Inde, Vietnam). II. La rivalité sino-japonaise dans le monde 1. Une rivalité économique Depuis 2010, la Chine devance le Japon : elle est désormais la 2e puissance économique mondiale, reléguant son voisin au 3e rang. Elle ambitionne de supplanter les États-Unis, toujours au 1er rang. De plus, elle bénéficie d’une forte croissance économique (8,2 % en 2013) qui contraste avec celle du Japon (1,2 %). La Chine est la 1re puissance industrielle mondiale et le 1er exportateur mondial (produits industriels). De plus, ses investissements à l’étranger ont été multipliés par 20 depuis 2000 (en Afrique, Amérique latine, Union européenne). Gagnez des points ! Citez des exemples représentatifs de la puissance industrielle et technologique du Japon. Le Japon demeure une grande puissance financière (la Bourse de Tokyo est la 2 e du monde), industrielle et commerciale (4e rang mondial) grâce à la puissance de ses firmes transnationales (Toyota, Sony). Il reste, de plus, le 1er investisseur mondial (Amérique du Nord, Europe, Asie). 2. Une rivalité géopolitique La Chine s’affirme comme une puissance mondiale alors que le Japon reste un « nain politique ». En effet, contrairement à son rival, la Chine dispose d’atouts historiques (membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, arme nucléaire). La Chine s’est doté du 2e budget militaire au monde pour moderniser son armée, en particulier sa flotte (ex. : 1er porte-avions en 2012). Elle fait contrepoids à l’influence américaine au sein de l’ONU (ex. : menace de veto contre l’intervention en Syrie) et en prenant la tête des BRICS. Le Japon, très dépendant des États-Unis, cherche à s’émanciper : il revendique un siège de membre permanent au Conseil de sécurité ; depuis 1992, il participe à des opérations militaires hors de ses frontières (Irak, Afghanistan). 3. Une rivalité culturelle Le soft power permet à chacune des deux puissances d’exercer une influence mondiale. La Chine s’appuie notamment sur les instituts Confucius, l’organisation de grands événements internationaux (ex. : exposition universelle de Shanghai en 2010) et la première diaspora au monde (50 millions de personnes). Le Japon développe la stratégie du Cool Japan fondée sur la diffusion planétaire de produits culturels (mangas, jeux vidéo, mode, cuisine). Conclusion [Réponse à la problématique] Ainsi, le Japon et la Chine sont des rivaux économiques, géopolitiques et culturels tant à l’échelle asiatique qu’à l’échelle mondiale. Actuellement, la Chine semble l’emporter dans cette compétition. [Ouverture] Cependant, les deux puissances sont confrontées à de redoutables défis d’avenir comme le vieillissement de leur population, la forte dépendance énergétique et la vulnérabilité environnementale. La réponse qu’elles y apporteront sera sans doute déterminante pour l’évolution de leurs relations. 7