Quel est l’intérêt d’organiser ces grands évènements dans les pays émergents ? 5
INTRODUCTION
Dans son livre « Mega-Events and Modernity », Maurice Roche décrit les « méga-événements sportifs » comme
des événements culturels et économico-sportifs à grande échelle, qui possèdent un caractère exceptionnel, car ils
mobilisent la population en masse et sont crédités d’une visibilité internationale.
Ils sont généralement conjointement organisés par des organisations internationales non-gouvernementales
associées à des gouvernements nationaux.
Pour John Horne et Wolfram Manzenreiter, cette définition est complétée par le fait que la nation hôte doit être
soumise à de profondes transformations, par rapport à d’autres évènements qu’elle accueille par ailleurs et aussi,
que cet évènement attire un nombre considérable de journalistes et photographes (presque 20000 pour les JO de
Pékin) ce qui lui permet d’être suivi par des centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde.
Le sport est un phénomène social dominant et est devenu un pur produit de la mondialisation. Il fait partie de la
culture contemporaine, qu’on ne peut anéantir et ce, en dépit du dopage, de la corruption ou du racisme.
Tous les Etats l'ont récupéré, afin d’améliorer leur visibilité internationale et leurs relations diplomatiques.
C’est le 6 juillet 2005, lors de la 117ème session du Comité International Olympique, à Singapour, que Londres, est
désignée pour organiser la XXXème Olympiade de l’ère moderne, face à cinq autres villes candidates. C’est la
première fois dans l’histoire des jeux modernes, qu’une même ville organisera pour la troisième fois les jeux
olympiques. C’est aussi la première fois, que Londres devra investir. En effet, les éditions de 1908 et 1948,
n’avaient rien coûté au gouvernement britannique.
Londres 2012 qui devait coûter 4 milliards d’euros, en coûtera finalement 12. Selon David Cameron et les
estimations optimistes de cabinets spécialisés, le retour sur investissement serait garanti, avec des rentrées de 16,6
milliards d’euros au cours des quatre prochaines années.
Les contrats potentiels à l'étranger, dont pourraient bénéficier les entreprises britanniques grâce aux JO, devraient
s'élever à 4 milliards de livres. Les investissements étrangers directs au Royaume-Uni, devraient rapporter 6
milliards de plus. Enfin les 4 millions de touristes attendus d’ici 2015, injecteraient 2 à 3 milliards dans
l’économie. Quelques 50 000 emplois pourraient être créés à l'issue des Jeux, dans la reconversion de la zone la
plus pauvre de la capitale.
Sportivement, les Etats-Unis récupèrent la première place au classement des médailles devant la Chine. 104
médailles et 46 titres de champion olympique. 16 pour la seule natation, grâce au phénomène Phelps. Il totalise 22
médailles en trois olympiades et devient le sportif le plus médaillé de l'histoire.
Pour la première fois de son histoire, la Russie ne figure pas sur le podium, alors qu’ils ont un meilleur bilan qu’à
Pékin : 82 médailles dont 24 en or, contre 72 et 23 en or.
La Grande-Bretagne, motivée par ses Jeux, termine troisième et a récolté 64 médailles dont 29 en or, contre 19 en
2008.
Sur le terrain sportif, le Brésil a mal préparé Rio 2016, en laissant filer le titre en volley-ball masculin et en
football. Le Brésil, ses cinq titres de champions du Monde de football et sa légende vivante Pelé, auront l’honneur