THEME : ENJEUX DE L’UBERISATION : FAUT-IL AVOIR PEUR DE L’UBERISATION ? PROJET : débat interclasses et interdisciplinaire. COMPETENCES INTERDISCIPLINAIRES : Argumenter Mobiliser à bon escient les connaissances COMPETENCES ECO GESTION : acquises en 1ère STMG Rechercher, extraire et exploiter l’information utile Se situer dans un environnement numérique en utilisant les ressources disponibles Identifier et résoudre une question de gestion dans un contexte donné à acquérir en Term STMG Analyser et exploiter des ressources relatives au management d’une organisation Mobiliser les connaissances, méthodes et outils pour analyser la structure, l’environnement et les décisions d’une organisation Développer une argumentation structurée à l’écrit et à l’oral ACTIVITE EN ECO-GESTION discipline MANAGEMENT THEME 5 : LES CHOIX EN MATIERE D’ANIMAT° ET DE MOBILISAT° DES HOMMES 5.2 Comment orienter le management des emplois et des compétences selon les besoins de l’org° ? Capacités - Déterminer les objectifs d’une politique de l'emploi et identifier ses contraintes - Déterminer les moyens d’une politique de management des compétences et d’adaptation aux besoins de l’organisation - Relier responsabilité sociale et performance d'une organisation 5.3 Peut-on entretenir durablement la motiv° des hommes par la seule rémunérat° ? Capacités - Définir les objectifs et les contraintes d’une politique de rémunération - Identifier les facteurs de motivation - Relier responsabilité sociale et performance d'une organisation ETAPE 1 : Recherche documentaire + visionnage vidéos => cerner, définir les termes clés du chapitre : GPEC, politique de l’emploi, types de contrats de travail et salariat, formes de rémunération, responsabilité sociale de l’entreprise, ubérisation, plateforme numérique. Se répartir les tâches en groupes et constituer un Wiki pour le groupe ETAPE 2 : Travail sur documents illustrant les enjeux de la politique de l’emploi : GPEC, RSE etc => relier les doc aux notions du Wiki, répondre à des questions… Exemples de documents à utiliser : 1- La fonction RH face à l'ubérisation du marché de l'emploi JDN Mis à jour le 25/04/16 14:53 Le marché du travail devient de plus en plus flexible, ce qui pousse le secteur des ressources humaines à se réinventer. L'ubérisation du marché du travail est une réalité qui se manifeste notamment par l'essor des travailleurs indépendants ou la montée en puissance du management de transition. Pour y faire face, explique l'étude "Le recrutement et le conseil RH face à la révolution digitale" de notre partenaire Xerfi, la fonction RH est contrainte à l'agilité et à la flexibilité en recrutant de plus en plus de travailleurs indépendants. Elle doit de plus être en capacité de prévoir les pics d'activités pour ajuster les effectifs. Mais dans le même temps, elle tente de fidéliser les collaborateurs externes. Autre enseignement de l'étude : le recours aux travailleurs freelance oblige les services RH à agir de plus en plus avec d'autres acteurs de l'entreprise : La fonction RH doit développer les interactions avec les autres services. © Xerfi Enfin, selon l'étude Xerfi, certaines activités périphériques au recrutement sont très facilement ubérisables. Il s'agit de la recherche de candidats (sourcing) de la mise en adéquation entre l'offre et la demande (matching), de l'évaluation des candidats ainsi que de la partie cooptation et recommandation. Les activités périphériques au recrutement sont facilement ubérisables. © Xerfi Cependant, l'étude souligne que le marché du travail étant très hétérogène (diversité des secteurs, des métiers, des cultures d'entreprise…), l'ubérisation totale de la fonction RH relève de l'utopie. 2- Shyp, la start-up qui veut ubériser la livraison sans ubériser les livreurs http://www.usine-digitale.fr/article/shyp-la-start-up-qui-veut-uberiser-la-livraison-sans-uberiser-leslivreurs.N382205 Contre "l'ubérisation" du travail Shyp a dû développer un réseau d'entrepôts, construire une flotte de livreurs et de camions. En 2015, la startup a décidé de donner à tous ses livreurs le statut d'employé. Une approche coûteuse, mais qu'elle estime bénéfique sur le long-terme. En effet, le modèle Uber a été remis en question récemment quand certains conducteurs ont réclamé le statut d'employé devant la justice. Shyp estime que la culture de l'entreprise et la qualité du service seront largement améliorées par ce changement. En avril 2015, la start-up a levé 50 millions de dollars pour continuer à grandir. Ces fonds viennent s'ajouter aux 12 millions levés depuis son démarrage, et devraient l'aider à amortir ses coûts. Ses livreurs reçoivent désormais des formations (interdites aux contractants) et font partie intégrante de l'équipe. Le PDG Kevin Gibbon estime que le changement était nécessaire, pour une entreprise dont la réussite dépend du bouche à oreille et de la satisfaction des clients. Reste à voir si ce modèle lui permettra d'avoir la même croissance qu'un Uber. 3- En Italie, les livreurs à vélo disent non à l'ubérisation L'ubérisation du travail provoque des remous en Italie. Les livreurs de Foodora ont ainsi décidé de raccrocher leurs bicyclettes. Ils sont 320 à avoir cessé le travail depuis près de trois semaines, d'abord à Turin puis à Milan où ils ont manifesté. Une grève lancée le 8 octobre dernier et qui fait figure de révolution dans le monde de la « gig economy », l'économie des petits boulots ou des petits services. On appelle aussi cela comme ça. Le service proposé par la start-up allemande est la livraison à domicile en 30 minutes environ de repas commandés à des restaurants via une application Internet. Cheville ouvrière de cette offre, des livreurs qui sillonnent les villes à vélo et demandent désormais que des règles encadrent leurs emplois à défaut de jouir pleinement des droits dont bénéficient les salariés. A l'origine de leur protestation, la décision de la direction de passer d'une rémunération horaire à une rétribution de 2,70 euros par livraison. La poursuite des embauches de la part de la start-up signifiant en parallèle une baisse des livraisons et donc des revenus pour les employés. Il s'élevait à 10,08 euros en moyenne pour trois courses et sera désormais de 8,10 euros avec le nouveau système. Un tiers en moins pour le même effort, la vitesse du cycliste étant également évaluée avec l'application. « J'ai trente ans, je termine un doctorat et mon objectif est de gagner 200 euros par mois, précise l'un d'eux. J'ai décidé de faire grève quand j'ai appris que notre manager considérait notre emploi comme un hobby pour ceux qui aiment le vélo. » Avec les autres grévistes, ils réclament aussi le remboursement de la moitié des frais d'entretien de leur outil de travail, jusqu'ici entièrement à leur charge. Pour l'instant ils se sont heurtés à une fin de non-recevoir. Au sens propre puisque les représentants de Foodora ont refusé de se présenter à l'hôtel de ville de Turin pour une rencontre avec les protestataires. Ce lundi, ils étaient reçus au ministère du Travail qui a décidé de se saisir du dossier et d'effectuer des contrôles. Le but sera de faire la lumière sur cette zone grise concernant la différence de statut entre travailleurs free lance et salariés dans le cadre de l'économie collaborative, aux contours encore flous. Le gouvernement avait promis, depuis plusieurs mois, un projet de loi sur cette question. La grève qu'affronte Foodora relance le débat. Le ministre du Travail italien, Giuliano Poletti, a demandé à ses collègues au sein de l'Union européenne d'ouvrir une concertation « pour définir des stratégies et des solutions communes au niveau européen pour protéger le travail de la "new economy" ». Olivier Tosseri, Les Echos En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/0211426544630-en-italie-leslivreurs-a-velo-disent-non-a-luberisation-2037534.php#cHt5G4b4AFgrBEg6.99 4- VIDEO Emploi : quand l'ubérisation du travail aide à vaincre la discrimination http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/emploi-quand-l-uberisation-du-travail-aide-a-vaincre-ladiscrimination_1382543.html Le statut de chauffeur ou de livreur indépendant serait devenu un facteur d'intégration pour des jeunes souvent issus de l'immigration et qui restaient avant à la porte du marché du travail. France 2 a mené l'enquête. Nanse Marcoux a 24 ans et n'a connu que des petits boulots de vendeurs. Ce jeune homme issu d'un quartier modeste de la banlieue lyonnaise est fier au volant de son Audi. Depuis janvier, il a un emploi stable, celui de chauffeur de VTC, et un statut auto-entrepreneur. Il dit avoir été victime de discrimination par le passé, mais sa vie a changé grâce à une application qui le met en contact direct avec ses clients. "Ils ne font pas attention à ce qu'on soit un blanc, un noir, un jaune, un vert, un violet. C'est aussi la force de ces applications. Il n'y a pas d'entretien d'embauche puisqu'on est chacun le patron de sa propre entreprise", explique Nanse Marcoux. Un accès facile Comme ce jeune homme, ils sont plusieurs milliers issus de ces quartiers difficiles à se laisser tenter chaque année par ce nouveau métier. 25% d'entre eux étaient sans emploi avant de se lancer dans ce secteur. Pas de diplôme requis, mais une formation de quelques heures seulement. Ici, venir des quartiers populaires et êtres jeunes n'est pas un handicap. 70% de ces auto-entrepreneurs ont moins de 40 an 5 - Les dirigeants d'entreprises plébiscitent l'ubérisation de l'économie Mis à jour le 18.03.2016 http://www.challenges.fr/challenges-soir/les-dirigeants-d-entreprises-plebiscitentl-uberisation-de-l-economie_33900 D'après un sondage réalisé par OpinionWay et Banque Palatine pour Challenges, les prestations de services tels Uber, Blablacar ou Airbnb sont salutaires pour l'éco et ne constituent pas une concurrence déloyale. On savait les Français plutôt favorables aux start-up de la nouvelle économie. On sait désormais que les dirigeants aussi. Dans la bataille qui oppose les entreprises traditionnelles et les jeunes pousses disruptives, ils soutiennent très clairement les secondes. D'après l'Observatoire de la performance des PME/ETI OpinionWay/Banque Palatine pour Challenges, 76% des PDG, DG et DAF estiment que les prestations de services fondées sur des solutions numériques et délivrées par des particuliers comme Uber, Airbnb et Blablacar font jouer la concurrence dans l'intérêt du consommateur. Et pour 62%, c'est aux entreprises et secteurs concurrencés par ce type d'offres nouvelles de réinventer en profondeur leur business model plutôt que de se mobiliser pour que les jeunes pousses aient les mêmes contraintes qu'elles. Des dirigeants qui ne voient pas la concurrence venir Ainsi, plus de la moitié d'entre eux jugent que Uber, Blablacar et autres Airbnb ne constituent ni une concurrence déloyale, ni une menace pour les entreprises traditionnelles et l'emploi. Un tiers pense, au contraire, que le développement de ce type d'activités est même une opportunité pour développer l'emploi. Les arguments avancés par les taxis et les hôteliers, en première ligne contre "l'ubérisation" galopante de l'économie, ne semblent pas faire mouche auprès des dirigeants d'entreprises, qui s'estiment à une écrasante majorité très peu concernés. Ainsi, 77% pensent que leur entreprise ne pourrait pas un jour être concurrencée par un de ces nouveaux acteurs, contre 7% pour qui c'est déjà le cas... Méthodologie: Etude quantitative réalisée auprès d'un échantillon de 305 dirigeants d'entreprises (PDG, DG, DAF...) dont le chiffre d'affaires est compris entre 15 et 500 millions d'euros. La représentativité de l'échantillon a été assurée par un redressement en termes de secteurs d'activité et de taille salariale. L'échantillon a été interrogé par téléphone sur système CATI du 22 février au 4 mars 2016. ETAPE 3 : SEPARATION EN 2 CAMPS : 1. A partir des doc + recherche complémentaire faire émerger les arguments qui montre que l’entreprise et le manager n’ont pas à craindre l’ubérisation 2. A partir des doc + recherche complémentaire faire émerger les arguments qui montre que l’entreprise et le manager ont tout à craindre de l’ubérisation ETAPE 4 : ELARGISSEMENT DU POINT DE VUE : Vidéos ou films sur les conséquences économiques, sociales, humaines… de l’ubérisation => rôle de l’environnement de l’entreprise : elle n’évolue pas seule et doit tenir compte des contraintes, opportunités des parties prenantes etc Documents audio, vidéo ou texte sur : - Ubérisation et lois, règlementations ex de vidéo : ubérisation et économie collaborative : jusqu’où règlementer ? - Ubérisation et société, rapports humains, protection sociale, épanouissement de l’individu, exclus du numérique ex vidéo : Ubérisation de la société : Comment en faire une opportunité ? vidéo Envoyé Spécial : Peut-on ubériser sa vie à 100% ? - Ubérisation et macroéconomie doc texte : Enjeux les Echos : L’ubérisation va créer des opportunités - Ubérisation et emploi : vidéo : Faut-il avoir peur de l’ubérisation ? AlterEco ; 2 minutes pour comprendre - Ubérisation et nouvelles formes de commerce, Marketing : le client devient le producteur, comment réinventer la relation client face au contexte d’ubérisation. Approche multi disciplinaire en éco gestion : Economie, droit, management et marketing pour alimenter la base argumentative sur plusieurs mois avant le débat. ETAPE 5 : DEBAT INTERCLASSE ET INTERDISCIPLINAIRE - Ceux qui pensent que du point de vue économique et social, du point de vue philosophique, du point de vue de l’entreprise et du manager il faut avoir peur de l’ubérisation. - Ceux qui pensent que du point de vue économique et social, du point de vue philosophique, du point de vue de l’entreprise et du manager il faut avoir peur de l’ubérisation. 3 représentants de chaque groupe exposent les arguments, les invités et les autres membres de la classe évaluent la « prestation » de leur camarade. Les enseignants évaluent le Wiki, les arguments rédigés à l’issue de l’étape 3 : comm° écrite, la comm° orale lors du débat