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ROC – Audit des systèmes de contrôle des régies et sous-régies – Novembre 2014
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NOTE DE SYNTHESE
En 2012, la Ville de Paris (commune et département) a manié par la voie de ses régies plus
de 209 Millions d’euros (dépenses : 25 M€, recettes : 184 M€, dont 9,7M€ en numéraire, et
près de 47 Millions d’Euros au titre des caisses des écoles). Ces régies relèvent de toutes
les catégories : recettes, avance, avance et recettes. L’organisation et le fonctionnement
de ces régies est de la responsabilité des directions opérationnelles.
Compte tenu des montants en jeu, la présence de procédures de contrôle des régies et
sous-régies est nécessaire. Les risques induits par une absence ou une faiblesse dans les
modalités de contrôle sont nombreux et conséquents : des surcoûts financiers
(dysfonctionnements, malversations), de possibles contentieux, une altération de l’image
de la collectivité parisienne.
L’efficience du contrôle des régies et sous-régies s’apprécie au regard d’un certain nombre
de conditions qui concernent à la fois l’environnement de contrôle et les dispositifs
proprement dits.
Le contrôle interne par l’ordonnateur étant une responsabilité allouée aux directions de
rattachement, les éléments transversaux partagés par les agents de la collectivité sont peu
nombreux, mais essentiels : un accompagnement spécifique de la direction des finances,
un système informatique, comptable et financier (STAR) assurant un suivi comptable des
opérations.
Mais, n’est pas observé de gestion transversale des ressources humaines, de guide (ou
charte) inter-directions facilitant un contrôle en interne.
D’autres outils créés à l’initiative des directions de la Ville sont venus compléter ce socle
transversal : huit des directions sur 11 ayant répondu au questionnaire
soit 73% déclarent
ainsi avoir mis en place des mécanismes de contrôle des régies et sous-régies. Ces
directions représentent, en 2012, 65% (soit près de 2/3) des fonds maniés en régie.
Une première panoplie d’instruments concourt au contrôle en ce sens qu’elle offre aux
services chargés du contrôle l’accompagnement nécessaire au bon déroulement des
opérations. Ces instruments, dont l’occurrence est variable par direction, prennent des
formes variées :
Des actions de formation-information des agents chargés de la mise en œuvre de la
fonction ;
Des guides de procédure plus ou moins complets permettant aux personnels d’inscrire
leur activité dans un univers connu et sécurisé (DUCT) ;
Mais, n’est pas relevé :
De mises en commun des bonnes pratiques observées dans l’exécution et son
contrôle ;
De fiches techniques partagées par tous les services, traitant d’aspects techniques de
contrôle en interne.
Les 11 directions ayant répondu sont par ordre alphabétique les suivantes : Direction des affaires culturelles,
Directions des affaires scolaires, Direction de la jeunesse et des sports, Direction des familles et de la petite
l’enfance, Direction des usagers, des citoyens et des territoires, Direction des espaces verts et de
l’environnement, Direction de la propreté et de l’eau, Direction de la voirie et des déplacements, Direction de
l’action sociale, de l’enfance et de la santé, Direction des affaires juridiques, Direction des finances. Seule la
direction de l’immobilier, de la logistique et des transports n’a pas répondu.