Fonctionnement des phrases à la à la subordonnée relative en

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la subordonnée relative
en français et en lituanien
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la
subordonnée relative en français et
en lituanien
Sudėtinių prijungiamųjų pažyminio sakinių funkcijos
prancūzų ir lietuvių kalbose
Sudėtinių prijungiamųjų
pažyminio sakinių funkcijos
prancūzų ir lietuvių kalbose
Vida ŽVIRINSKA
Lietuvos edukologijos universitetas
Studentų g.39, LT-08106 Vilnius
[email protected]
Santrauka
Straipsnyje nagrinėjami sudėtiniai prijungiamieji
pažyminio sakiniai prancūzų ir lietuvių kalbose. Naudojantis aprašomuoju-lyginamuoju metodu tiriamos
teorinės šio reiškinio charakteristikos abiejose kalbose. Tiek lietuvių, tiek prancūzų kalbose šalutinio
pažyminio sakinio pagrindinis elementas yra santykinis įvardis, prancūzų kalboje šie sakiniai todėl ir
vadinami santykiniais. Lietuvių kalboje – pažyminio
šalutiniais sakiniais, t.y. pagal jų funkciją. Abiejose
kalbose šalutinių pažyminio sakinių skirstymas pagal
jų referencinę prasmę (sens référentiel) sutampa.
Prancūzų lingvistikoje jie skirstomi į pažymimuosius
(déterminatives) ir paaiškinamuosius (explicatives).
Tiriant prancūzų autorių kūrinius ir jų vertimus į
lietuvių kalbą atsiranda struktūrinių skirtumų: skiriasi
atraminio žodžio pažyminių vieta pagrindiniame
sakinyje. Taip pat keičiasi sudėtinio prijungiamojo
sakinio struktūra: išnykus antrajam predikaciniam
vienetui jis virsta paprastu sakiniu. Be to, šalutinis
sakinys gali virsti ir savarankišku sakiniu. Semantinių skirtumų nedaug: abiejose kalbose šalutiniai pažyminio sakiniai turi ir aplinkybių (laiko, priežasties,
vietos) niuansų, kurie prancūzų kalboje yra implicitiniai, o lietuvių kalboje turi eksplicitinę raišką.
Skyryba prancūzų kalboje nėra tiksliai apibrėžta,
lietuvių kalboje šalutinis sakinys visada atskiriamas
kableliu.
Esminiai žodžiai: atraminis žodis, pažymimasis,
paaiškinamasis šalutinis sakinys, implicitinis, eksplicitinis, skyryba.
Summary
The article analyses complex attributive sentences
in the French and Lithuanian languages. Theoretical
characteristics of this phenomenon in both languages
are investigated applying the descriptive-comparative
method. Both in Lithuanian and French, the main element of the attributive clause is a relative pronoun;
therefore, in the French language these clauses are
called relative clauses. In the Lithuanian language,
according to their function, these clauses are called
attributive clauses. According to their referential
meaning (sens référentiel), the division of attributive
clauses coincides in both languages. In French linguistics, they are divided into determinative (déterminatives) and explicative (explicatives) clauses.
The analysis of the works of French authors and
their translation into Lithuanian showed certain structural differences, i.e. the place of the antecedent’s
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attributes changes in the main clause. Also, there
appear some changes in the structure of a complex
sentence: when a second predication disappears, the
sentence turns into a simple sentence; in addition,
a subordinate clause may turn into an independent
sentence. From the semantic point of view, the differences are not numerous: in both languages attributive
subordinate clauses manifest some nuances of adverbial clauses (time, reason, place), which are implicitly
expressed in the French language while their expression in the Lithuanian language is explicit.
The punctuation of attributive clauses is rather
lenient in French while in the Lithuanian language
a subordinate clause is always separated by a
comma.
Key words: antecedent, subordinate determinative/
explicative clause, implicit, explicit, punctuation.
Vida ŽVIRINSKA
Functions of complex attributive sentences in French and Lithuanian
žmogus ir žodis 2011 III
I. Introduction
La subordonnée relative est traitée différemment
dans les diverses approches normatives notamment
les grammaires dites de référence au niveau des
typologies, mais aussi au niveau du sémantisme
des relatives. Plusieurs critères peuvent être adoptés
dans la description de ce phénomène linguistique.
Cette diversité des points de vue fait l’objet de notre
étude dans la mesure où il en résulte des divergences dans la typologie proposée par les différents
linguistes.
Le but de l’article serait de faire un aperçu typologique-descriptif des relatives en français et en
lituanien et de faire ressortir les ressemblances et les
différences du fonctionnement de ce phénomène dans
les deux langues cibles.
Notre étude sous-jacente portera sur les exemples
tirés des œuvres de Ch. Baudelaire, H. Bazin, A.
Rimbaud et leurs traductions en lituanien.
Les méthodes descriptive et comparative seront
appliquées à l’étude des phénomènes mentionnés.
II. Aperçu théorique et analyse des
relatives
Tous les linguistes affirment que les propositions
relatives sont des propositions subordonnées qui sont
introduites par un pronom relatif. Ainsi A. Hamon
(1991, 112) écrit «L’étude de la subordonnée relative
est inséparable de celle du pronom (ou de l’adjectif)
relatifs lequel la relie à la proposition dont elle dépend par intermédiaire de son antécédent».
Le français dispose de deux séries de formes des
pronoms relatifs. F. Deloffre (1979, 55) indique:
- une série héréditaire, remontant au latin: qui,
que, dont, où.
- une série plus tardive formée à l’aide de l’article
défini et de l’interrogatif quel – lequel/ lesquels/
quelle/ laquelle/ lesquelles.
Selon P. Charaudeau (1992, 335) la construction
relative utilise des mots «traditionnellement appelés adjectifs (ou pronoms) relatifs. Lequel est le
seul relatif à décliner les catégories de genre et de
nombre et à présenter les formes propositionnelles
contractées: lequel, duquel etc.» L. Tesnière (1969,
560) précise: «Le pronom relatif est un mot à nature
double composé de deux éléments syntaxiques fondus ensemble:
- il introduit la relative dont il constitue l’opérateur
de subordination ou subordonnant,
- il a une fonction indépendante à l’intérieur de
la subordonnée».
Il remarque que la proposition subordonnée relative «a pour marquant un translatif dont la forme est
souvent symétrique de celle de l’antécédent et qu’on
appelle le subséquent».
C’est le plus souvent pour les raisons fonctionnelles que les grammairiens ont proposé cette identification de la relative avec l’adjectif. Ces relatives
sont donc dites adjectives parce qu’elles fonctionnent comme des adjectifs épithètes. Les relatives
adjectives possèdent un antécédent et exercent la
fonction d’épithète liée, d’épithète détachée, ou plus
rarement d’attribut. Pour distinguer les relatives des
autres subordonnées que peut contenir un syntagme
nominal on précise que les relatives adjectives «sont
assimilables à des adjectifs ou à des participes actifs»
(Touratier, 1980, 23).
La plupart des grammairiens français (Riegel,
Hamon, Arrivé) à côté des propositions relatives
nommées adjectives distinguent les relatives substantives où le pronom qui les a introduites n’a pas
d’antécédent et ce n’est donc pas anaphorique. C’est
la relative elle-même qui donne un contenu référentiel au pronom relatif.
Par exemple: J’aime qui m’aime.
Qui se fait brébis, le loup le mange.
C’est par rapport au groupe nominal dont la relative est l’expansion que se pose le problème du sens
référentiel de la relative:
- elle est déterminative si elle est nécessaire à
l’identification référentielle de l’antécédent.
- la relative est explicative lorsqu’elle ne joue
aucun rôle dans l’identification référentielle de l’antécédent (Riegel, 1994, 483).
M. Grevisse (1993, 270) et Ch. Touratier (1980,
239–386) partagent cette opinion. La majorité des
grammairiens russes ayant étudié les relatives en
français (Steinberg, Basmanova, Référovskaïa,
Vassiliéva, Pitskova, Gak) distinguent ces deux types
sémantiques des relatives.
Sans prétendre à une analyse typologique exhaustive des relatives en lituanien nous devrions présenter
les caractéristiques de ce phénomène, qu’on appelle
le plus souvent subordonnée d’épithète. De même
qu’en français les relatives sont formées à l’aide des
pronoms relatifs kuris, kuri, koks, kokia, kas qui sont
parfois remplacés par les mots conjonctifs kada, kai,
kur. Dans les phrases aux relatives le rapport sémantique entre les deux parties de prédication est très
proche. D’après les caractéristiques de l’antécédent
et ses rapports avec la subordonnée on distingue:
- les relatives substantives;
- les relatives pronominales (Dabartinė lietuvių
kalbos gramatika, 2005, 674).
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Les relatives substantives déterminent les substantifs ou les mots qui les remplacent (adjectifs, adjectifs
numéraux). «L’antécédent peut être n’importe quel
terme de proposition» (Labutis, 1998, 50). Comme
le lituanien est une langue synthétique et le substantif
ainsi que le pronom expriment la même notion et ont la
catégorie de nombre et de genre, l’accord de ces deux
éléments est le plus souvent obligatoire. Parfois les cas
de l’antécédent peuvent ne pas coïncider. Par exemple:
Padainuosim tą dainelę, kurios vakar nedainavom.
L’antécédent est à l’accusatif et le relatif au génitif.
Le pronom relatif peut être employé avec une préposition. La grammaire académique d’après le caractère
du rapport de la relative avec l’antécédent distingue
les relatives adjectives. «Les relatives adjectives
sont liées au substantif de la proposition principale
de la même manière que l’adjectif» (Lietuvių kalbos
gramatika, T. 3, 1976). Et les relatives pronominales
sont liées aux pronoms démonstratifs de la proposition
principale: šitas, kuris (celui... qui), etc. La subordonnée pronominale parfois précède la principale. Par
exemple: Kas galvoj, tas ir kalboj.
L’analyse des phrases aux subordonées relatives
françaises et leur traduction en lituanien fait ressortir
des phénomènes identiques aussi bien que différents.
La plupart des ces phrases ont la même structure et
le même sens dans les deux langues:
Par exemple: 1. La joie calme où s’ébaudissait
mon âme avant d’avoir vu ces petits hommes avait
totalement disparu. (Baudelaire, 80)
Ramus džiaugsmas, kuriuo prieš sutikdama šiuos
mažus žmogelius taip mėgavosi mano siela, išnyko
kaip nebuvęs. (Baudelaire, 81)
2. Je suis de la race qui chantait dans le supplice.
(Rimbaud, 18)
Aš priklausau rasei, kuri giedojo kankinama.
(Rimbaud, 19)
3. Nous faisons horreur aux petits enfants que
nous voulons mimer. (Baudelaire, 12)
Mes ir mažiems vaikams, kuriuos norime mylėti,
tesukeliame šiurpą. (Baudelaire, 13)
4. Il y a des choses dont je n’ai jamais aimé parler
(Camus, 12)
Yra dalykų, apie kuriuos niekad nemėgau kalbėti.
(Kamiu, 16)
Toutefois l’analyse des phrases aux relatives dans
les deux langues cibles a fait ressortir quelques différences structurales.
1. L’ordre des mots dans la proposition principale
où le nom-antécédent a des compléments différents:
si en français les compléments du nom le suivent, en
lituanien les compléments du nom le précèdent et la
relative suit immédiatement l’antécédent.
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Par exemple: 1. L’histoire de mon amour ressemble à un voyage sur une surface pure et polie comme
un miroir vertigineusement monotone, qui aurait
réfléchi tous mes sentiments.... (Baudelaire, 244)
Mano meilės istorija panėši į svaiginančiai
monotonišką ir nesibaigiančią kelionę tyru ir gluotniu kaip veidrodis paviršiumi, kuris atspindėtų visus
mano jausmus. (Baudelaire, 245)
2. Usée peut-être, mais non fatiguée, et toujours
héroïque, elle fait penser à ces chevaux de grande
race que l’oeil du véritable amateur reconnaît.
(Baudelaire, 230)
Galbūt apsidėvėjusi, bet nepavargusi ir visad
herojiška, ji man primena didžios grynakraujų rasės
žirgą, kurį tikro mėgėjo akis atpažins. (Baudelaire,
231)
2. Il y a des cas où la subordonnée relative perd
son pronom relatif et en même temps dans la phrase
il n’y a plus de deuxième prédication que L. Tesnière appelait «la translation du second degré» et en
lituanien cette phrase se transforme en proposition
simple.
Par exemple: 1. Tels étaient les insupportables refrains qui sortaient de cette bouche. (Baudelaire, 23)
Tokie nepakenčiami priedainiai liejosi iš jo burnos. (Baudelaire, 239)
2. Ils ont les yeux divins de la petite fille qui
s’étonne et qui rit à tout ce qui reluit. (Baudelaire,
174)
Jų akys kaip dievybės, tos mergaitės, gražios, atspindi viską, stebis, šypsosi po to. (Baudelaire, 174)
Dans le dernier exemple les trois relatives deviennent prédicats homogènes, exprimés par le verbe au
présent.
Dans les phrases où en lituanien il ne reste plus
de relative, la forme personnelle du verbe de la
proposition subordonnée peut se transformer en
participe présent:
Par exemple: 1. Un homme qui veut se mutiler est
bien damné, n’est-ce pas? (Baudelaire, 26)
Žmogus norįs save suluošinti, tikrai pasmerktas,
ar ne? (Baudelaire, 27)
2. J’aime les nuages...les nuages qui passent...làbas...là-bas...les merveilleux nuages! (Baudelaire, 10)
Aš myliu debesis... praplaukiančius debesis...tenai...tenai...tuos nuostabius debesis. (Baudelaire, 11)
Le verbe de la relative en lituanien devient adjectif.
Par exemple: 1. Il est une contrée qui te ressemble, où tout est beau, riche, tranquille et honnête.
(Baudelaire, 90)
Yra į tave panaši šalis, kur viskas gražu, turtinga,
ramu ir dora. (Baudelaire, 91)
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la subordonnée relative
en français et en lituanien
žmogus ir žodis 2011 III
2. Il n’y a aucun de mes fils qui me ressemble plus
que toi. (Bazin, 61)
Iš visų sūnų esi labiausiai panašus į mane. (Bazenas, 44)
Le participe passé remplace les formes personnelles du verbe de la relative.
Par exemple: 1. Mon père, qui avait fait la guerre,
ne dut avoir peur que les premiers jours. (Bazin, 60)
Tėvas, dalyvavęs kare, greičiausiai juto baimę tik
pirmosiomis dienomis. (Bazenas, 43)
2. Ah!...les mille amours qui m’ont crucifié.
(Rimbaud, 70)
Ak, begalė meilių, mane nukryžiavusių. (Rimbaud, 71)
3. Les rapports de la subordonnée relative explicative avec la proposition principale étant assez
faibles, elle «s’éloigne» de son antécédent perd son
pronom relatif et devient phrase indépéndante – la
phrase à subordination se transforme en phrase
à coordination.
Par exemple: 1. Il n’en a pour longtemps, l’abbé
chose, dont le nom ne marque pas dans ma mémoire.
(Bazin, 55)
Neilgai buvo pas mus šis abatas – aš net pamiršau
jo pavardę (Bazenas, 39)
2. Elle...s’effondre dans les bras du séminariste
qui la reçoit respectueusement. (Bazin, 56)
Ji...visu svoriu griūva į seminaristo glėbį. Jis
pagarbiai sugriebia ją. (Bazenas, 40)
3. Son acte de naissance était toujours orné d’une
pétale de rose, qu’avait collé sa maman. (Bazin, 87)
Jo gimimo liudijimą tebepuošia rožės žiedlapis:
jį priklijavo jos motina. (Bazenas, 71)
Bien que séparées de ponctuation différente (tiret,
point, deux points) les deux parties prédicatives, des
phrases citées sont relativement indépendantes.
Il y a des cas où l’ex-relative acquiert une conjonction de coordination:
Par exemple: Templerot se souciait fort peu de
Mme Rezeau, qu’il devait imaginer autoritaire,
rude, mais certainement bonne épouse et bonne
mère (Bazin, 90)
Templero labai mažai rūpėjo ponia Rezo, bet
tikriausiai jis vaizdavosi ją valdingą, rūsčią ir, žinoma,
gerą žmoną ir rūpestingą motiną. (Bazenas, 68)
R.-L. Wagner et J. Pinchon (1988, 605) indiquent
que la relative-circonstancielle est séparée de son
antécédent par une pause légère et se distingue ainsi
d’une relative épithète. M. Riegel (1994, 488) considère que «les relatives explicatives ou accidentelles
peuvent apporter des nuances circonstancielles
diverses». Selon E. Référovskaïa et A.Vassiliéva
(1983, 78) les liens entre deux propositions de la
phrase «semblent plus évidents s’il y a une nuance
de cause, de conséquence, de concession».
Par exemple: Je me voyais devant une foule exaspérée, en face du peloton d’éxécution, pleurant du malheur qu’ils n’aient pu comprendre. (Rimbaud, 18)
Matydavau save įniršusios minios akivaizdoje,
priešais būrį kareivių, kurie turėjo mane sušaudyti,
verkiantį, nelaimingą, kad jie neįstengė suprasti
(Rimbaud, 19) (parce qu’ils ne pouvaient pas comprendre – cause).
J. Dubois (1956, 263) indique que «le verbe de
la relative qui exprime la conséquence est au subjonctif».
En lituanien les rapports circonstantiels peuvent
être présentés de manière explicite. (conjonction nes
= parce que).
Par exemple: Nous négligeons le port, dont les activités sont sales et peu intellectuelles. (Bazin, 71)
Uostas mūsų nedomina, nes jo veikla nešvari ir
nelabai intelektuali. (Bazenas, 71)
Le même pronom relatif dont devient l’adverbe
quand = kai et la relative exprime le temps.
Par exemple: J’aime le souvenir de ces époques
nues,
Dont Phoebus se plaisait à dorer les statues.
(Baudelaire, 34)
Aš mėgstu prisiminti pirmykštį laiką žavų,
Kai Febas žemėj nuogas statulas auksavo.( Baudelaire, 18)
Le syncrétisme de où, qui est tantôt considéré
comme adverbe (de lieu ou de temps), provoque les
interpétations différentes des subordonnées introduites par ce pronom / adverbe. Ainsi K. Sanfeld (1965)
note, que les propositions relatives introduites par où
sont essentiellement des propositions de lieu. Selon
E. Référovskaïa (1988) où rend un rapport nettement
temporel dans le cas où il est lié avec antécédent
marquant un point ou un laps de temps. «La valeur
lexicale de l’antécédent qui régit la proposition relative introduite par où ne peut pas être limitée par
le lieu et le temps», affirment A. Basmanova (1986)
et N. Steinberg (1972) ce que confirme l’analyse
des relatives:
Par exemple: L’étude du beau est un duel où
l’artiste crie de frayeur avant d’être vaincu. (Baudelaire, 16)
Grožio studija yra dvikova, kurioje menininkas
pralaimėjimo akivaizdoje rėkia iš siaubo. (Baudelaire, 17)
Le pronom relatif où est traduit en lituanien kurioje = qui mais le nom antécédent est au locatif.
Toutefois le plus souvent où garde sa signification
de temps ou de lieu.
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Par exemple : 1. Rêvais-tu de ces jours si brillants
et si beaux où tu vins pour remplir l’éternelle promesse. (Baudelaire, 237)
Vaidenas tau, dienų spindėjimas vaiskus kai atėjai
išpildyt pažado, mums duoto. (Baudelaire, 202)
2. Dans un grenier où je fus enfermé à douze ans
j’ai connu le monde. (A. Rimbaud, 98)
Palėpėj, kur dvylikos metų buvau uždarytas, aš
pažinau pasaulį. (Rimbaud, 99 )
3. Il faut vous dire que l’Ommée, dès qu’elle sort
du parc où elle a été artificiellement élargie, se resserre sous le dôme de ronces...(Bazin, 110 )
Reikia jums paaiškinti, kad už parko Omė, kur
jos vaga buvo dirbtinai paplatinta, yra susiaurėjusi.
(Bazenas, 84)
Les relatives dites pronominales en lituanien
correspondraient à celles du français dont l’antécédent est représenté par le pronom celui. Le pronom
démonstratif celui (celle) qui joue le rôle d’antécédent est étroitement lié à la subordonnée, sans l’appui
de laquelle l’équilibre sémantique et grammatical de
la phrase serait ébranlé:
Par exemple: 1. Mais celle qui l´a élevé – non sans
efforcer, parfois, – c´est Bertille... (Bazin, 341)
Tačiau toji, kuri jį užaugino, tegu kartkartėmis ir
prisiversdama, yra Bertilė. (Bazenas, 263)
2. Je chante les chiens calamiteux, ceux qui errent
solitaires... (Baudelaire, 288)
Aš dainuoju nelaimingus šunis, tuos, kurie vieniši
klaidžioja...(Baudelaire, 289)
3. Celle que j’avais là, sous les yeux, était ce
dernier type ... (Bazin, 337)
Tasai, kurį buvau pasidėjęs prieš akis, buvo kaip
tik toks... (Bazenas, 260)
Le pronom démonstratif prend le genre du terme
qui lui sert de référent. Le plus souvent en lituanien la
structure des phrases mentionnées correspond à celle
du français, leurs sens ne diffère pas très nettement,
bien qu’il y ait des cas où les lois des transformations,
présentées ci-dessus puissent les modifier.
La ponctuation des relatives en français n’est pas
très nettement définie. Selon Ch. Touratier (1980,
271) la règle de ponctuation concernant les subordonnées relatives doit être nuancée: «Ne serait-il plus
juste en effet de dire que le français ne met jamais de
virgule avant une relative déterminative et tend en
mettre une devant une relative explicative».
Tandis que le lituanien sépare d’une virgule toutes
les subordonnées, les relatives y compris.
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III. Conclusion
- la définition et la classification dans les deux
langues cibles ne diffère que de quelques termes
(relative – d’épithète).
- l’analyse des textes français et de leur traduction
en lituanien a fait voir des différences structurales:
place des compléments de l’antécédent, transformation de la phrase à subordination en phrase simple et
en phrase à coordination.
- la sémantique des relatives dans les deux langues
n’est pas différente: les nuances circonstantielles sont
propres au français ainsi qu’au lituanien; ces nuances
sémantiques en lituanien parfois se manifestent de
manière explicite: conjonctions, cas des noms ou
des pronoms.
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