Gestion des Convulsions chez l’enfant et le nourrissons au SAMU 974 Présenté par Dr Nasser LAKEBAL Praticien hospitalier régulateur SAMU, SMUR, Urgences, CHU Félix Guyon QUELQUES CHIFFRES • l’Epilepsie : une maladie fréquente en France. • selon les chiffres de la SFMU et SFAR : o incidence des états de mal épileptique : 25 à 30000 cas par an en France. o État de mal épileptique convulsif généralisé inaugural (65 %) et 35% survenant chez épileptique connu. • la mortalité des EME est de 20% chez l’adulte et de 5 à 7,5% chez l’enfant. RAPPEL DU ROLE DU SAMU selon Décret 87-1005 du 16 décembre 1987 modifié en 2005 1. assurer une écoute médicale permanente, 2. déterminer et déclencher dans le délai le plus rapide, la réponse la mieux adaptée à la nature des appels, 3. s'assurer de la disponibilité des moyens d'hospitalisation publics ou privés adaptés à l'état du patient, compte tenu du libre choix, et de faire préparer son accueil, ROLE DU SAMU 4. organiser le cas échéant le transport dans un établissement public ou privé en faisant appel à un service public ou à une entreprise privée de transports sanitaires, 5. veiller à l'admission du patient. 6. participer à la mise en œuvre des plans ORSEC et des plans d'Urgence, 7. participer à la couverture médicale des grands rassemblements, 8. participer aux tâches d'éducation sanitaire, de prévention et de recherche. DEROULEMENT D’UNE REGULATION MEDICALE • Les principaux acteurs de régulation, L’assistant de régulation médicale (ARM) participe à l’acte de régulation médicale sous la responsabilité du médecin régulateur. -recueil de données administratives -recherche de signes d’une détresse vitale (engagement reflexe du SMUR) -transmission du motif de recours au Médecin régulateur, DEROULEMENT D’UNE REGULATION MEDICALE Le Médecin régulateur hospitalier ou libéral (ARMEL) il gère 4 catégories d’urgences : - urgence vitale patente ou latente imposant l’envoi d’un SMUR. - urgence vraie sans détresse vitale nécessitant l’envoi d’un véhicule de secours. - recours à la permanence des soins - le conseil médical. ARMEL Association de Régulation des Médecins Libéraux. LA REGULATION D’UNE 1ERE CRISE COMITIALE En régulation, on rencontre une multitude de symptômes en rapport avec des crises convulsives chez les enfants et nourrissons qui sont parfois difficiles à faire préciser selon le degré émotionnel et de panique de l’appelant. Les mots clefs convulsions, épilepsie, convulsions hyperthermiques, mouvements involontaires anormaux, tremblements, hypertonie, absence, regards fixe, mâchonnement, myoclonies ….. LA REGULATION D’UNE 1ERE CRISE COMITIALE Assistant de régulation : o fait préciser et recherche l’adresse la plus précise possible, l‘âge, l’identité, les numéros de téléphone o recherche les signes de détresse vitale, o rassure et conseil de mettre l’enfant en PLS o envoi des secours par procédures dégradées si l’appel ne peut être régulé immédiatement. MEDECIN REGULATEUR • reformule les informations données par ARM • réévaluation de l’état clinique de l’enfant, de l’état émotionnel de l’appelant • explique la procédure de régulation à l’appelant, et rassure • recherche les symptômes en faveur d’une crise comitiale, antécédents, traitements • recherche les Critères de gravité. CRITERES DE GRAVITE RECHERCHES PAR LE REGULATEUR traumatisme crânien contexte d’intoxications : médicaments, CO, insecticides … diabète coma prolongé inhalation et vomissements pendant la crise, cyanose malgré arrêt de la crise • état de mal épileptique • fièvre élevée • persistance de la crise pendant la régulation médicale, • • • • • DECISION • envoi des secours approprié en fonction de la gravité, • SMUR si critères de gravité • vecteurs de transport sanitaire si crise terminée sans détresse vitale, ou • transport par les parents de l’enfant fonction du tableau clinique rassurant et de l’état émotionnel des parents. • toute première crise comitiale doit être hospitalisée. CONSEILS AVANT L’ARRIVEE DES SECOURS -ne pas tenter d’empêcher les mouvements -ne pas introduire d’objet dans la bouche. -écarter objets et meubles pouvant blesser l’enfant. -rassurer et expliquer le déroulement normal d’une crise et la lenteur de la phase post critique. - convulsion hyperthermique : déshabiller l’enfant, paracétamol - dextro si diabète et corriger la glycémie si hypoglycémie, - position latéral de sécurité - rappeler le SAMU si nouveau signes ou récidive SMUR • • • • • • faire céder la crise prendre en charge les détresses associées, rechercher une cause éventuelle mise en condition de l’enfant, bilan au CRRA (C15) orientation dans une structure adaptée décision associée avec le médecin régulateur, ADMISSION • Enfant nécessitant la réanimation :trouver une place en réanimation pédiatrique • Si non : soins intensif pédiatrique ou SAUV pédiatrique. • Explication au parents • Si pas de signe de gravité orientation aux urgences pédiatrique systématiquement.