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Page 4 | ASTERES | Uber
et la croissance du PIB. La régulation des marchés en mutation doit être
préventive et non réactive et au cas par cas.
UBER : IMPACT ET PERSPECTIVES D’UNE INNOVATION
L’application développée par Uber a fait exploser la demande de
VTC et donc l’emploi dans le secteur. En 4 ans en Ile-de-France,
l’entreprise a créé directement une soixantaine de postes
(préposés principalement au marketing et à la communication) et
indirectement 10 000 emplois de chauffeurs indépendants.
Le marché français des taxis et des VTC est obstrué par de fortes barrières à
l’entrée (licences pour les taxis, formation longue et onéreuse pour les VTC). La
France dispose d’1 chauffeur (taxi et VTC) pour 1 000 habitants contre 4 en
Angleterre. Au regard des comparaisons internationales, une réglementation
adaptée pourrait permettre de créer plus de 100 000 emplois de chauffeurs.
L’offre de VTC désenclave certains territoires : chaque jour 44% des courses Uber
arrivent ou partent de la banlieue parisienne. La mutualisation des véhicules
libère de l’espace urbain et génère des gains de temps pour les passagers. A
Londres, les services de VTC sont utilisés majoritairement par les ménages
modestes. Le développement d’une offre low cost permettrait ainsi de
démocratiser la mobilité.
Deux sujets régulièrement évoqués doivent être abordés avec rigueur :
- Le statut d’auto-entrepreneur n’introduit pas de distorsion de
concurrence entre taxis et VTC car les artisans taxis peuvent bénéficier
d’un régime similaire (la micro-entreprise). Ce régime est moins favorable
fiscalement que celui d’artisan et sert à lancer son activité, non à la faire
prospérer.
- L’essor du marché alimente les recettes publiques via l’activité des
chauffeurs. Actuellement, les impôts et charges issues du secteur VTC
s’élèvent à environ 150 millions € par an.
PARTICULIERS, VTC, TAXIS : UNIFIER LE MARCHE
L’essor du marché des VTC est suspendu aux décisions de
politique publique. La demande est forte, les acteurs prêts à
développer l’offre mais la réglementation limite structurellement
le marché.
Le coût du lancement d’une activité VTC est de 5 000 € minimum en France
contre 500 € à Londres, New-York ou Washington. La formation exigée s’étale sur