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SECTEUR AGRICOLE
SECTEUR NON AGRICOLE « INFORMEL »
SECTEUR NON AGRICOLE «MODERNE »
% de la population active
2020 : 6 000 villes dont 300 de plus de 100.000 hab.
Source: FAOSTAT pour les données agro-alimentaires - WALTPS pour les données démographiques
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2020
Club
Sahel
du
Pour Préparer
l'avenir
de l'Afrique
de l'Ouest
Une vision à l'horizon 2020
Études des perspectives à long terme
en Afrique de l'Ouest
CLUB DU SAHEL
POUR PR´
EPARER L’AVENIR
DE L’AFRIQUE DE L’OUEST :
UNE VISION A L’HORIZON 2020
´
Etude des perspectives `a long terme en Afrique de l’Ouest
Sous la direction de
Jean-Marie Cour et Serge Snrech
ORGANISATION DE COOP´
ERATION ET DE D´
EVELOPPEMENT ´
ECONOMIQUES
ORGANISATION DE COOP´
ERATION
ET DE D´
EVELOPPEMENT ´
ECONOMIQUES
En vertu de l’article 1er de la Convention sign´ee le 14 d´ecembre 1960, `a Paris, et entr´ee en vigueur le
30 septembre 1961, l’Organisation de Coop´eration et de D´eveloppement ´
Economiques (OCDE) a pour objectif de
promouvoir des politiques visant :
–`a r´ealiser la plus forte expansion de l’´economie et de l’emploi et une progression du niveau de vie dans les
pays Membres, tout en maintenant la stabilit´e financi`ere, et `a contribuer ainsi au d´eveloppement de
l’´economie mondiale;
–`a contribuer `a une saine expansion ´economique dans les pays Membres, ainsi que les pays non membres,
en voie de d´eveloppement ´economique;
–`a contribuer `a l’expansion du commerce mondial sur une base multilat´erale et non discriminatoire
conform´ement aux obligations internationales.
Les pays Membres originaires de l’OCDE sont : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Canada, le
Danemark, l’Espagne, les ´
Etats-Unis, la France, la Gr`ece, l’Irlande, l’Islande, l’Italie, le Luxembourg, la
Norv`ege, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Su`ede, la Suisse et la Turquie. Les pays suivants sont
ult´erieurement devenus Membres par adh´esion aux dates indiqu´ees ci-apr`es : le Japon (28 avril 1964), la Finlande
(28 janvier 1969), l’Australie (7 juin 1971), la Nouvelle-Z´elande (29 mai 1973), le Mexique (18 mai 1994), la
epublique tch`eque (21 d´ecembre 1995), la Hongrie (7 mai 1996), la Pologne (22 novembre 1996) et la Cor´ee
(12 d´ecembre 1996). La Commission des Communaut´es europ´eennes participe aux travaux de l’OCDE (article 13
de la Convention de l’OCDE).
Also available in English under the title:
PREPARING FOR THE FUTURE – A VISION OF WEST AFRICA IN THE YEAR 2020
West Africa Long-Term Perspective Study
OCDE 1998
Les permissions de reproduction partielle `a usage non commercial ou destin´ee `a une formation doivent ˆetre adress´ees au
Centre fran¸cais d’exploitation du droit de copie (CFC), 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris, France,
el. (33-1) 44 07 47 70, Fax (33-1) 46 34 67 19, pour tous les pays `a l’exception des ´
Etats-Unis. Aux ´
Etats-Unis,
l’autorisation doit ˆetre obtenue du Copyright Clearance Center, Service Client, (508)750-8400, 222 Rosewood Drive,
Danvers, MA 01923 USA, or CCC Online: http://www.copyright.com/. Toute autre demande d’autorisation de reproduction
ou de traduction totale ou partielle de cette publication doit ˆetre adress´ee aux ´
Editions de l’OCDE, 2, rue Andr´e-Pascal,
75775 Paris Cedex 16, France.
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Avant-propos
En 1991, quatre pays membres du Club du Sahel, le Canada, les Etats-Unis, la France, les Pays-Bas, ont suggéré
qu’une étude régionale soit entreprise sur les perspectives à long terme en Afrique de l’Ouest. Plusieurs pays
sahéliens et plusieurs pays côtiers ont soutenu le principe de cette étude.
Pour réaliser cette étude régionale, le Secrétariat du Club du Sahel et le projet CINERGIE, fruit d’un accord entre
l’OCDE et la Banque Africaine de Développement (BAD) signé en 1991, ont constitué une équipe multidisciplinai-
re d’experts africains et non africains. La Commission Européenne, la Banque Mondiale, la BAD, les quatre pays
précédemment cités et la Belgique ont fourni les moyens financiers.
Le Secrétariat du Club du Sahel à Paris et la cellule CINERGIE à Abidjan ont dirigé, en concertation, les experts
chargés de réaliser l’étude. A plusieurs reprises, ils ont réuni un Comité scientifique et des groupes de conseillers
pour leur soumettre les résultats provisoires de l’étude et recueillir leur avis. Les animateurs de l’étude ont entre-
tenu des contacts réguliers avec le groupe d’experts chargés par le PNUD, de piloter des études nationales sur les
perspectives à long terme des pays africains.
Dans une étude sur les perspectives à long terme en Afrique de l’Ouest, il convenait de prendre du recul et de voir
loin. Non soumis aux échéances des politiques de court terme, le Club du Sahel et CINERGIE étaient bien placés
pour utiliser ces angles de vision.
Toutefois, comme le long terme est subordonné aux décisions individuelles et collectives prises à court terme, on
espère que cette étude fera réfléchir. Elle devrait permettre de donner un cap aux actions accomplies jour après jour.
Tel était le souhait des pays qui ont donné au Secrétariat du Club du Sahel et à CINERGIE le mandat de réaliser l’étude.
L’étude sur les perspectives à long terme en Afrique de l’Ouest a pour but de mieux comprendre les grands
mouvements qui transforment la région depuis environ un demi-siècle et de réfléchir aux prolongements qu’auront
ces mouvements, au cours des prochaines décennies. Elle a pour but de faire des hypothèses sur le sens des
transformations futures afin d’esquisser la vision d’une image régionale vers 2020. Les auteurs font confiance aux
progrès scientifiques, à l’ingéniosité des hommes, à leur esprit d’entreprise, à leur désir de vivre et de vivre mieux.
Ils sont conscients des risques que porte le futur pour l’Afrique de l’Ouest. Ils veulent, malgré des perspectives
difficiles, dessiner une image porteuse d’avenir. L’image prospective porte, en elle, un projet. Ce projet devra être
mûri et mis en oeuvre par les Africains. Toutefois, les acteurs extérieurs soucieux d’aider l’Afrique devraient être
en mesure d’accompagner ce projet.
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POUR PRÉPARER LAVENIR DE L’AFRIQUE DE L’OUEST : UNE VISION À LHORIZON 2020
Le but de l’étude est également de montrer que les populations de l’Afrique de l’Ouest ont fait des efforts impor-
tants pour s’adapter aux transformations de leur monde. En toute probabilité, ces populations poursuivront ces
efforts. Ceux-ci ont été accomplis dans des conditions difficiles : les modes de civilisation étaient peu adaptés au
monde moderne, l’encadrement politique et administratif était mal préparé à l’observation et à la direction du
changement, les ressources humaines étaient très faiblement instruites et formées aux techniques modernes,
l’accumulation de capital et la capacité de financement étaient infimes, la construction des nations l’emportait sur
la coopération régionale. Pendant un certain nombre d’années, le contexte international a été favorable au soutien
des efforts africains puis il est devenu mouvant et la compétition y est devenue sévère. L’aide extérieure abondante,
pendant environ deux décennies, n’a pas réussi à sortir l’Afrique de la crise et l’a entretenue dans sa dépendance.
Face à la crise économique mondiale, la confiance de l’Occident en l’avenir s’est émoussée et, davantage encore, sa
confiance en l’avenir de l’Afrique. L’aide publique a diminué.
Les auteurs de l’étude ne sous-estiment pas les dangers que de très grandes et très rapides transformations font
courir à l’Afrique de l’Ouest. Ils sont convaincus, toutefois, que les opportunités et les difficultés des trente
dernières années ont constitué un apprentissage et que, en dépit des conditions extraordinairement contraignantes
des prochaines décennies, les sociétés ouest-africaines sauront tirer parti des leçons qui ont été apprises. Ils
prennent le contre-pied de la vision d’une région sans avenir.
Pour dresser le tableau des évolutions passées et dessiner la prospective, les auteurs de l’étude ont recouru à une
analyse, plus détaillée que de coutume dans les études prospectives, des changements qui se sont produits dans la
géographie humaine, science des rapports entre l’homme et son milieu. Ils ont demandé à leur équipe d’experts
africains et non africains de disciplines variées : statisticiens, démographes, économistes, géographes, agronomes,
urbanistes, économistes, spécialistes des sciences politiques, d’accepter que la géographie humaine soit la discipli-
ne de synthèse de leurs contributions.
D’abord surpris par un cadre de référence qui ne leur était pas familier, les experts sont convenus, à l’usage, que la
géographie humaine présentait des avantages et qu’elle permettait une lecture des réalités africaines, différente des
lectures plus habituelles : la géographie humaine est bien adaptée à l’un des caractères signifiants de l’Afrique de
l’Ouest, qui est d’être une région en voie de peuplement. Elle est visuelle, elle cartographie. Elle s’efforce de saisir
le sens des évolutions longues. Elle incite à une certaine modestie. Elle rappelle que, face à des bouleversements
imprévus, la maîtrise des événements est difficile. Elle incite à la patience.
S’intéressant aux ensembles et à la longue durée, la géographie humaine n’est pas en mesure d’attacher le même
poids aux évolutions à court terme. Elle n’est pas en mesure d’entrer dans une analyse détaillée de l’ensemble des
évolutions sectorielles. C’est sa force, sa particularité, c’est également sa limite. On ne trouvera pas, dans les
documents de travail qui ont préparé cet aperçu général sur l’étude, d’analyses sectorielles dans les domaines de la
santé, de l’environnement, de l’industrie... On ne trouvera pas non plus de recettes sur ce qu’il faut faire demain, au
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