Alors que les Allemands s’interrogent toujours quant au rôle qu’ils doivent tenir dans la crise des dettes
publiques en Europe, leurs principales valeurs boursières reprises dans le DAX surperforment depuis le
début de l’année de près de 15% celles inclues dans l’indice pan-européen Euro Stoxx 50 et de près de 5% les
fleurons américains du Dow Jones.
Elles ont ainsi récupéré près de 10% de leur capitalisation boursière, contre quasi 5% pour les « blue
chips » mondiales et américaines.
Parmi les dix actions européennes de l’Euro Stoxx 50 les plus performantes de l’année, on retrouve pas
moins de six titres allemands dont les constructeurs automobiles BMW (+18%), Daimler (+10,4%) et VW
(+11,5%), ainsi que l’électricien RWE (+8,8%). Du jamais vu depuis au moins une décennie !
La vigueur des exportations (l’atout industriel de l’Allemagne) et le niveau historiquement faible des
valorisations boursières ont permis au DAX de dégager la performance relative (par rapport au reste de
l’Europe) la plus élevée depuis 1990, et ce même sans tenir compte des dividendes.
Le DAX permet aux investisseurs de profiter à la fois d’une exposition globale (grâce au dynamisme des
exportations allemandes) et d’une consommation domestique qui est désormais soutenue par de faibles
taux d’intérêt, des salaires revus à la hausse, et un plus grand dynamisme économique.
Le produit intérieur brut en Allemagne, le deuxième plus grand exportateur après la Chine, devrait, selon
nos économistes, croître cette année de 0,9% et de 1,4% en 2013. A titre de comparaison, les
prévisions sont nettement moins glorieuses pour la zone euro (+0,4% en 2012 et +0,9% en 2013).
En dépit d’une économie progressant deux fois plus vite que dans l’Union économique et monétaire,
d’un budget en équilibre et d’un taux de chômage (6,8%) qui n’a jamais été aussi faible en deux
décennies, les valorisations des actions allemandes se révèlent 18% inférieures à leur moyenne
historique depuis 2006. Les profits des entreprises croissant plus rapidement que les prix des actions, le
DAX se traite désormais à seulement 9,5 fois ses bénéfices attendus, contre un ratio cours/bénéfices
moyen depuis 2005 de 12,2.