IMPORTATIONS
DE VOLAILLE
DE RÉFORME
En termes simples, la volaille de réforme se
compose de vieilles poules pondeuses : un
sous-produit de la production d’œufs et d’œufs
d’incubation. Alors que les poulets à griller sont
élevés pour leur viande, les poules pondent des
œufs pendant environ 60 semaines avant de
devenir de la volaille de réforme; lorsque leur
productivité baisse, ces poules sont abattues pour
leur viande.
En raison des améliorations que les technologies
de transformation ont connues, le poulet peut être
de plus en plus facilement remplacé par la volaille
de réforme dont la viande est plus coriace et au
goût plus prononcé. Cependant, en raison du rôle
de la poule dans la production d’œufs, la viande
de la volaille de réforme présente un risque pour
les personnes allergiques aux œufs, ce qui n’est
pas le cas du poulet à griller.
Importations de volaille de réforme en %
de la production de poulet canadienne
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18 %
201320122011201020092008200720062005
Source : Bulletin de statistiques mensuelles sur la volaille de
réforme, AAC; PPC, 2013
QU’EST-CE QUE LA « VOLAILLE DE RÉFORME »?
QUEL EST LE PROBLÈME QUE
POSE LA VOLAILLE DE RÉFORME?
Elle remplace la production canadienne
et coûte des millions de dollars au Canada.
Alors que le poulet est assujetti aux contrôles des
importations, la volaille de réforme ne l’est pas :
il n’y a aucune limite concernant la quantité
de volaille de réforme importée. En 2012, par
exemple, le Canada a importé 106 millions de
kilogrammes de volaille de réforme des États-Unis;
cette quantité d’importations remplace plus de 10 %
de la production canadienne de poulet, 8 900
emplois et 591 millions de dollars en contributions
au PIB.
La situation s’aggrave… rapidement.
Ces mêmes 106 millions de kilogrammes
représentent une augmentation de 28 % des
importations de la volaille de réforme en 2011
et une augmentation générale de plus de 50 %
au cours des trois dernières années. Selon les
statistiques du premier trimestre, les importations
augmenteront encore de 15 % en 2013.
Les consommateurs ne savent pas ce qu’ils achètent.
À l’heure actuelle, il n’y a aucune exigence
précise quant à l’étiquetage des produits de
consommation pour la vente de la volaille de
réforme : bien qu’elle soit importée sous l’étiquette
de volaille de réforme, elle peut être vendue en
tant que poulet à griller frais. Il s’agit
d’un déplacement direct de produc-
tion de poulet pour le Canada
et cela induit en erreur les
consommateurs qui s’attendent
à acheter du poulet frais
canadien élevé dans la région.
La volaille de réforme présente
également un danger pour les
personnes ayant une allergie aux
œufs. Le consommateur canadien
n’aime pas cette pratique : un sondage
effectué par Léger Marketing a confirmé que
74 % des Canadiens veulent que la volaille
de réforme soit clairement étiquetée.
COMMENT CELA SE PRODUIT-IL?
Tout porte à croire qu’il s’agit de fraude.
Selon les statistiques sur la production et le
commerce, le Canada importe à l’heure actuelle
plus de viande de poitrine de volaille de réforme
que ce qui est produit partout aux États-Unis : le
Canada a importé une quantité de viande de
volaille de réforme équivalant à 101 % de la
production de volaille de réforme des États-Unis
en 2012 et, au cours des cinq premiers mois de
l’année 2013, il a importé l’équivalent de 109 %
de la production de volaille de réforme des États-Unis.
Cela indique clairement que la viande de poulet
est importée et déclarée comme étant de la volaille
de réforme afin de contourner les contrôles des
importations. Une telle fraude prive les producteurs
et les transformateurs canadiens de poulet d’emplois
et de revenus qui pourraient, et devraient, contribuer
à l’économie du Canada.
La volaille de réforme est indifférenciable
visuellement et est mélangée à du poulet.
Étant donné qu’il n’existe aucun test pour aider
les agents de l’Agence des services frontaliers du
Canada (ASFC) ou de l’Agence canadienne d’ins-
pection des aliments (ACIA) à distinguer entre les
deux sortes de viandes, les importateurs peuvent
contourner les contrôles des importations existants
en mélangeant les deux produits en fonction
d’une composition de 51 % de viande de volaille
de réforme et 49 % de viande de poulet à griller.
QUE
DOIT-ON
FAIRE ?
L’Agence des services frontaliers
du Canada (ASFC) doit classifier
les produits mélangés comme du
poulet étant donné qu’il n’y a pas
de test pour établir une distinction
entre la volaille de réforme et le
poulet, et le contenu mélangé ne
peut être vérifié;
L’Agence canadienne d’inspec-
tion des aliments (ACIA) doit
mettre en œuvre un processus
de certification obligatoire pour
la volaille de réforme afin d’éviter
la fraude et l’importation du
poulet mal étiqueté;
L’ACIA doit exiger la vérité sur
les étiquettes afin d’informer
les consommateurs; la volaille
de réforme n’est pas du poulet
et présente un risque pour les
personnes allergiques aux œufs.
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