Ce qu’il faut tenter de détecter...
Reconnaître les signes avant-coureurs de trouble mental ou de
toxicomanie peut permettre une intervention précoce et réduire la gravité
d’une maladie. Alors, comment reconnaître les problèmes de santé
mentale en milieu de travail? Comment savoir à quel moment intervenir?
La maladie mentale apparaît rarement à l’improviste. Les membres de la
famille, amis ou collègues de la personne malade commencent souvent
à remarquer des changements dans son comportement au l du temps.
Les symptômes suivants observés chez un employé pourraient indiquer
qu’il est temps de lui parler de vos inquiétudes à son égard :
• Baisse de son rendement au travail - L’employé a-t-il
pris l’habitude d’arriver en retard au travail? A-t-il de la
diculté à respecter ses échéances? La qualité de son
travail a-t-elle diminué?
• Des absences plus fréquentes - L’employé s’absente-t-il
du travail plus souvent qu’avant? Prend-il plus de congés
de maladie que d’habitude?
• Changements d’humeur – Avez-vous remarqué un
changement soudain, ou radical, dans l’humeur ou
l’attitude de l’employé? Est-il heureux au travail un jour,
mais léthargique ou déconnecté le lendemain?
• Nervosité ou irritabilité – Semble-t-il mal à l’aise ou
anxieux? Semble-t-il nerveux ou réagit-il de façon
disproportionnée face aux critiques constructives ou aux
commentaires sur son rendement?
• Problèmes relationnels avec ses collègues - L’employé
semble-t-il soudainement en désaccord sur presque
tout avec ses collègues? A-t-il plus fréquemment des
altercations avec ses collègues ou des commentaires
tranchants à leur endroit?
• Repli sur soi – L’employé est-il silencieux et vous semble-t-il
démotivé? Avez-vous remarqué une baisse de participation
de sa part aux activités ou conversations de l’équipe?
• Incapacité à accomplir ses tâches courantes - L’employé
est-il perturbé par le moindre problème à résoudre?
Est-il devenu incapable de gérer la charge de travail d’une
journée ordinaire?
Mythes sur la maladie mentale en milieu de travail
Bon nombre de croyances ou attitudes négatives au sujet de la
maladie mentale alimentent la discrimination et empêchent souvent
une personne de demander de l’aide. Voici trois mythes couramment
entretenus en milieu de travail :
À l’inverse, des employés qui perçoivent un manque de soutien de la
part de leur employeur seront plus enclins à devenir démotivés. Les
organisations dont les employés ont une mauvaise perception du
soutien psychologique oert, ou en sont mal informés, accusent un taux
plus élevé du roulement de leur personnel, connaissent plus de conits
dans le milieu de travail et subissent davantage d’absentéisme.
Les organisations doivent s’eorcer d’élaborer et de promouvoir une
stratégie de santé mentale. Celle-ci devrait comprendre des mesures qui
non seulement favorisent le mieux-être mental, mais visent également à
réduire, voire à éviter, toute atteinte au bien-être psychologique.
Si vous avez besoin de conseils ou de soutien dans l’élaboration d’une
stratégie de mieux-être pour votre entreprise, communiquez avec le
représentant de votre PAEF.
Risques pour la santé mentale
Les problèmes de santé mentale en milieu de travail peuvent aller
de dicultés psychologiques légères aux troubles mentaux graves.
Les troubles les plus courants sont l’anxiété et la dépression3.
Comme c’est le cas pour toute incidence de maladie mentale,
plusieurs facteurs de risques psychosociaux entrent en jeu.
Voici quelques-uns des facteurs de risque le plus souvent associés
à la maladie mentale en milieu de travail :
1. La maladie mentale ne sert qu’à justier les mauvais
comportements.
Les faits : Certaines personnes aux prises avec une maladie
mentale ou une toxicomanie peuvent agir bizarrement ou
acher un comportement problématique. N’oubliez pas que
c’est la maladie – et non la personne – qui est à l’origine de
ces comportements, et que de tels changements entraînent
souvent un sentiment de gêne ou de honte chez elle. Ne
sautez pas aux conclusions au sujet du comportement de
l’employé; un bon gestionnaire établit avec lui un dialogue
constructif an d’examiner les raisons de ces changements.
2. Les maladies mentales ne sont pas de véritables maladies
Les faits : Les maladies mentales sont des problèmes de santé
réels et les traitements pour les soigner sont ecaces. Le
trouble anxieux, les troubles de l’humeur et la dépendance
représentent diérentes catégories de maladies mentales,
chacune possédant ses propres caractéristiques et causes
sous-jacentes. La maladie mentale entraîne de la détresse, de
la douleur et des changements dans la chimie du cerveau –
pour ne nommer que quelques-unes de ses caractéristiques.
Chaque maladie a ses propres causes et est associée à des
méthodes de traitement particulières. Un employé aux prises
avec une maladie mentale a droit à des mesures d’adaptation
en milieu de travail, au même titre qu’un employé sourant
d’une fracture au bras.
3. Les personnes atteintes de maladie mentale sont faibles et ne
peuvent conserver un emploi.
Les faits : La maladie mentale est inuencée par
divers facteurs biologiques, physiques, émotionnels et
environnementaux. Des changements dans la chimie ou
le fonctionnement du cerveau caractérisent de nombreux
problèmes de santé mentale, et n’ont rien à voir avec la
personnalité, les forces ou les faiblesses d’une personne.
Les personnes atteintes de problèmes de santé mentale
peuvent être tout aussi productives que les autres employés,
et les employeurs qui embauchent des candidats dont les
problèmes sont déjà diagnostiqués disent que leurs assiduité,
ponctualité, motivation et capacité à conserver un emploi sont
équivalentes ou supérieures à celles d’autres employés2.
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Vitalité | Octobre 2016