
américain, 25% en PPA) contre 1 700 dollars courants en inde (soit du 3% Pib par tête américain,
11% en PPA). L’inde est classée par la Banque mondiale parmi les pays à revenu moyen inférieur,
comme l’Indonésie, alors que la Chine fait partie des pays à revenu moyen supérieur, comme le
Brésil ou l’Afrique du Sud.
Surtout, depuis la grande crise financière, la croissance de l’Inde s’est montrée plus
résiliente que celle des autres BRIC et que de nombreux pays émergents. Elle est restée positive au
pire moment de la récession (2009) et elle entrée dans une phase de reprise dès 2013, alors que la
croissance des autres BRIC se dérobait, ralentissant fortement en Chine, faisant place à des
récessions marquées au Brésil et en Russie.
L’Inde n’a pas commis les mêmes erreurs que ses partenaires. En particulier, l’endettement
total y est resté stable, en part de Pib entre 2001 et 2014. Au cours des deux dernières années, elle
a entrepris des réformes qui lui ont permis de maîtriser le déficit des comptes publics, de renforcer
la crédibilité anti-inflationniste de la politique monétaire et de capitaliser sur la baisse des prix du
pétrole en abaissant les taux d’intérêt directeurs et, plus généralement, de rétablir la confiance
des entreprises et des ménages. Selon l’indice Nielsen, le consommateur indien est actuellement
le plus optimiste au niveau mondial. D’autres réformes sont à l’agenda du gouvernement indien,
notamment la création d’une taxe sur les biens et services, dont l’instauration lèvera un obstacle à
l’existence d’un marché national intégré. L’adoption de la mesure constituera un test sur les
capacités du pouvoir à réaliser les réformes qu’il a annoncé.
A court-moyen terme, les perspectives de croissance de l’Inde sont nettement plus
favorables que celles de ses partenaires : la plupart des prévisions créditent l’Inde d’une croissance
de 7% ou plus pour 2016, supérieure à celle de la Chine et des autres BRIC, et celles d’autres
grands émergents, comme la Turquie ou le Mexique. Comme celle de ses partenaires, la croissance
indienne est confrontée à une demande extérieure mal orientée, mais elle est soutenue par une
demande intérieure robuste, tirée par la consommation, notamment en services, et une amorce
de redressement de d’investissement, public et privé. La prévision d’une croissance robuste
soutient la valorisation des actifs indiens dont le PER moyen anticipé à 12 mois (plus de 17, début
novembre 2015) est parmi les plus élevés des marchés émergents et est orienté à la hausse.
A plus long terme, l’Inde bénéficie d’atouts qui devraient lui assurer une croissance
soutenue à condition qu’elle surmonte des facteurs de vulnérabilité récurrents. Son principal atout