un survol scientifique

L’AVOINE
U N S U RVO L
SCIENTIFIQUE
À PR OPOS DE CE G UIDE
Le présent guide vise à fournir un aperçu des connaissances scientifiques
sur l’avoine et la santé. L’information y est présentée exclusivement à des
fins éducatives.
LA SOLIDITÉ DES DONNÉES
La recherche scientifique est en constante évolution. Chaque
section de ce guide présente une allégation scientifique
accompagnée d’une évaluation précisant que la preuve
est généralement admise; qu’elle est émergente, mais que
davantage d’études doivent être effectuées pour qu’elle
devienne concluante; ou que jusqu’à maintenant on considère
qu’elle relève de la spéculation.
LES PREUVES SONT SOLIDES :
L’allégation fait généralement
consensus et est acceptée par des
autorités externes.
LES DONNÉES PROBANTES
S’ACCUMULENT :
Bien que la preuve soit émergente, elle
n’est pas généralement admise et davantage
de recherches doivent être effectuées.
LES RÉSULTATS SONT INTÉRESSANTS,
MAIS PRÉLIMINAIRES :
La preuve est insuffisamment probante
ou non concluante pour l’instant et
les résultats devraient être considérés
comme relevant de la spéculation.
2
L’AVOI N E : L E SUPER G RA IN
L’avoine a une teneur plus élevée en protéines et en gras sains que la plupart des autres
grains entiers et contient des fibres insolubles et solubles. Les fibres insolubles ne se
dissolvent pas dans l’eau et contribuent à favoriser la régularité, alors que les fibres
solubles, de type « collant », se dissolvent dans l’eau. Les fibres solubles qu’on trouve
dans l’avoine sont appelées β-glucane.
SON (DE L’AVOINE)
Il contient la plus grande
quantité de β-glucane et
constitue une riche source
de vitamines B et d’éléments
nutritifs, notamment des
oligoéléments.
ALBUMEN (DE L’AVOINE)
La portion la plus grande et la
couche du milieu de l’avoine, il sert
de principale source d’énergie de
la plante, sous forme de glucides et
de protéines.
GERME (DE L’AVOINE)
Le cœur et la plus petite partie du grain, il est néanmoins rempli d’éléments
nutritifs comme des vitamines B, de la vitamine E, des oligoéléments et des
éléments phytochimiques.
L A VAR I ÉTÉ DE PRODUITS
D ’AVOI NE À G R AI NS ENTIE RS
Gramme pour gramme, tous les produits d’avoine entière
offrent en même proportion les bienfaits liés aux grains
entiers (contrairement à certains produits d’avoine faits avec
de la farine d’avoine raffinée qui ne procurent pas les mêmes
bienfaits). Les diverses tailles et formes des produits d’avoine
entière n’ont donc d’incidence que sur le temps de cuisson et
la texture!
À L’ANCIENNE : Les flocons d’avoine à
100 % naturels cuisent en cinq minutes.
RAPIDE : Cuisson en une minute sur la
cuisinière ou au micro-ondes.
INSTANTANÉ : Les flocons d’avoine
sont coupés plus finement pour cuire plus
rapidement que le gruau traditionnel.
COUPE ÉPOINTÉE : Coupée, et non
roulée, l’avoine épointée offre une texture
ample et consistante et un riche goût de noix.
3
UN E QUAL I T É DURABLE
L’avoine joue un rôle important comme composante clé
d’un système agricole axé sur la rotation de diverses autres
cultures. L’avoine :
•
protège la terre en réduisant le besoin de
recourir aux herbicides en déployant une
couverture dense qui bloque le soleil aux
mauvaises herbes; le risque de présence
de polluants et de contamination des eaux
souterraines est ainsi réduit 1;
•
absorbe moins d’azote et d’éléments
nutritifs du sol que les autres cultures1;
•
préserve l’eau, car elle en a moins besoin
pour croître que la plupart des cultures 1;
•
ménage le sol, car elle contrôle l’érosion et
nécessite moins de labourage 1;
•
permet de réutiliser son enveloppe de
multiples façons, notamment comme source
d’énergie renouvelable et excellente source
de fibres; elle évite ainsi de se trouver dans
un site d’enfouissement1.
L E POT EN TI EL DE L’AVOINE
Depuis de nombreuses années, l’avoine offre ses vertus
nutritives de diverses délicieuses façons et les scientifiques
en étudient les bienfaits pour la santé. La recherche va de
l’avant pour évaluer si l’avoine :
•
peut contribuer à abaisser le « mauvais »
cholestérol (page 5);
•
peut contribuer à favoriser la santé du cœur
et le fonctionnement des vaisseaux sanguins
(page 6);
•
procure des antioxydants alimentaires uniques
(page 7);
•
contribue à améliorer la capacité de l’organisme
à traiter le sucre en ralentissant son absorption
et en accroissant sa sensibilité à l’insuline
(page 8);
•
contribue à prolonger la sensation de satiété
(page 9);
•
favorise la santé du système digestif (page 10).
Références : 1. North American Millers’ Association, Oat Sustainability. Sur Internet : http://www.namamillers.org/issues/sustainability/oat-sustainability/.
4
L’AVOI NE, L E CHOL ESTÉROL ET
L ES MAL ADI ES DU CŒU R
La recherche a montré que l’avoine peut contribuer à abaisser le cholestérol sanguin
total, ce qui pourrait en retour aider à réduire le risque de maladies du cœur1-13. Depuis
1963, l’effet hypocholestérolémiant des fibres solubles a été bien documenté. Des études
récentes ont montré que l’avoine et ses fibres solubles, le β-glucane, peuvent contribuer
à abaisser le « mauvais » cholestérol, soit le cholestérol à lipoprotéines de faible densité
(cholestérol LDL)14-18.
L’AVOI NE ET L E CHOL ESTÉ ROL
ŒSOPHAGE
SANG
ESTOMAC
FOIE
CHOLESTÉROL
ACIDE BILIAIRE
β-GLUCANE
INTESTIN
Le gruau peut contribuer
à abaisser le cholestérol, car
les fibres solubles aident le
foie à extraire le cholestérol
LDL du système sanguin
SORTIE
pour l’éliminer.
{
Le ß-glucane peut
emprisonner le cholestérol
dans l’intestin et l’empêcher
de pénétrer dans le système
sanguin.
U N S OMMAI RE RAPI DE ET I NSTA NTA NÉ
La recherche montre que la consommation d’avoine peut contribuer à
abaisser le cholestérol. Santé Canada reconnaît officiellement les bienfaits
de la consommation quotidienne d’au moins 3 grammes de fibres solubles
β-glucane présentes dans l’avoine. Les données scientifiques sur l’avoine
et son efficacité reconnue ont justifié l’approbation de l’allégation voulant
que « les fibres d’avoine contribuent à réduire le cholestérol, un facteur de
risque de la maladie du cœur »19.
}
LES PREUVES SONT SOLIDES :
Il existe suffisamment de données
probantes pour appuyer un lien entre
l’avoine et un bienfait pour la santé.
Références : 1. D. Katz, A scientific review of the health benefits of oats, The Quaker Oats Company, 2001. 2. M. Kristensen et coll., Eur J Clin Nutr, vol. 65,
2011, p. 1053-8. 3. A. Berg et coll., Ann Nutr Metab, vol. 47, 2003, p. 306-311. 4. K. E. Charlton et coll., Br J Nutr, vol. 3, 2011, p. 1-11. 5. J. Chen et coll.,
Eur J Clin Nutr, vol. 60, 2006, p. 62-68. 6. K. C. Maki et coll., Nutr Res, vol. 23, 2003b, p. 1527-1535. 7. O. Mårtensson et coll., Nutr Res, vol. 25, 2005,
p. 429-442. 8. K. M. Queenan et coll., Nutr J, vol. 6, 2007, p. 6. 9. C. M. Ripsin et coll., JAMA, vol. 267, 1992, p. 3317-25. 10. M. Ulmius et coll., Eur J Nutr, vol.
48, 2009, p. 395-402. 11. M. Hallikainen et coll., Am J Clin Nutr, vol. 84, 2006, p. 1385-1392. 12. M. Biörklund et coll., Eur J Nutr, vol. 59, 2005, p. 1272-1281.
13. D. A. Kerckhoffs et coll., Am J Clin Nutr, vol. 78, 2003, p. 221-227. 14. B. M. Davyet coll., Am J Clin Nutr, vol. 76, 2002, p. 351-358. 15. E. Naumann
et coll., Am J Clin Nutr, vol. 83, 2006, p. 601-605. 16. S. Pomeroy et coll., Aust J Nutr Diet, vol. 58, 2001, p. 51-55. 17. N. Reyna-Villasmil et coll., Am J
Therapeut, vol. 14, 2007, p. 203-212. 18. T. M. Wolever et coll., Am J Clin Nutr, vol. 92, 2010, p. 723-32. 19. Santé Canada, Les produits d’avoine et la
diminution du taux de cholestérol. Sur Internet : http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/label-etiquet/claims-reclam/assess-evalu/oat-avoine-fra.php.
5
L ES B I ENFAI TS R EL ATIFS À
L A PRES S I ON ARTÉRIE LLE
Le maintien d’une pression artérielle saine est la clé pour
maîtriser le risque de maladie chronique1. Le régime DASH
(Dietary Approaches to Stop Hypertension), soutenu par la
science, encourage la consommation d’une généreuse quantité
de céréales à grains entiers ainsi que des fruits, des légumes
et des produits laitiers à faible teneur en gras pour contribuer
à gérer la pression artérielle2. Des études transversales ont
montré une association entre une consommation accrue de
grains entiers et une plus faible prévalence d’hypertension3, 4.
L’AVOI N E ET L A PRESSION
ARTÉR I EL L E
Le lien entre l’avoine et la pression artérielle est incertain.
Lors de certaines études, la pression artérielle s’est améliorée
chez les sujets ayant remplacé le blé par l’avoine, alors que
d’autres études n’ont révélé aucun effet significatif5-14. Deux
vastes essais ont montré que l’intégration d’avoine à grains
entiers à l’alimentation quotidienne aide à abaisser la pression
artérielle chez les personnes obèses ou celles qui prennent des
médicaments hypotenseurs6, 8. Toutefois, dans six autres essais,
on n’a constaté aucun effet6, 11-14.
{
U N S OMMAI R E RAPI DE ET INSTA NTA NÉ
De vastes études ont montré que les personnes qui adoptent une
alimentation riche en grains entiers sont plus susceptibles de présenter
une pression artérielle saine 3, 4. La recherche semble prometteuse, mais
le rôle exact joué par l’avoine n’est toujours pas connu. Davantage
de recherches doivent être effectuées pour établir si le bienfait est
attribuable aux grains entiers ou à l’avoine.
}
LES DONNÉES PROBANTES S’ACCUMULENT :
Bien que cette allégation constitue un
domaine de recherche émergent, davantage
d’études doivent être effectuées.
Références : 1. C. L. Scott, Am J Card, vol. 92 (suppl.), 2003, p. 35i-42i. 2. F. M. Sacks et coll., Ann Epidemiol, vol. 5, 1995, p. 108-118. 3. D. R.
Jacobs et coll., Am J Clin Nutr, vol. 68, 1998, p. 248-257. 4. M. A. Steffen, Am J Clin Nutr, vol. 82, 2005, p. 1169-77. 5. V. A. Fonseca, Am J Card,
vol. 92, 2003, p. 50J-60J. 6. J. He et coll., J Hypertens, vol. 22, 2004, p. 73-80. 7. T. A. Kotchen et coll., Curr Opin Cardiol., vol. 11, 1996, p. 483-9.
8. M. D. Keenan et coll., J of Fam Prac, vol. 51, 2002, p. 269. 9. J. J. Pins et coll., J Fam Pract, vol. 51, 2002, p. 353-359. 10. E. Saltzman et coll.,
J Nutr, vol. 131, 2001, p. 1465-1470. 11. P. Tighe et coll., Am J Clin Nutr, vol. 92, 2010, p. 733-40. 12. B. M. Davy et coll., Am J Clin Nutr, vol. 76, 2002,
p. 351-358. 13. K. E. Charlton et coll., Br J Nutr, vol. 3, 2011, p. 1-11. 14. K. C. Maki et coll., Eur J of Clin Nutr, 2007, p. 1-10. 15. T. M. Wolever et
coll., Am J Clin Nutr, vol. 92, 2010, p. 723-32.
6
UN LIEN ÉMERGENT ENTRE L’AVOINE, LA
SANTÉ CARDIAQUE ET LES ANTIOXYDANTS
Les données probantes qui appuient les bienfaits de l’avoine continuent de
s’accumuler. La fonction cardiovasculaire et la capacité antioxydante sont deux
facteurs qui ont une influence sur la santé cardiaque1-3.
L’AVOINE ET LA FONCTION CARDIOVASCULAIRE
ARTÈRE NORMALE
DÉBIT SANGUIN
NORMAL
PAROI ARTÉRIELLE
aider à réduire l’inflammation et à améliorer la
circulation sanguine7-9. Les effets de l’avoine et
de ses composantes sur cet aspect de la santé
cardiaque et sur l’inflammation représentent
une possibilité de recherche future pour ce
super grain.
ARTÈRE EN VOIE
DE RÉTRÉCISSEMENT
ARTÈRE COUPE
TRANSVERSALE
plaque
L’avoine peut contribuer à améliorer le
fonctionnement du muscle cardiaque et à
ralentir l’obstruction des artères, une affection
appelée athérosclérose, en assurant le maintien
de la fonction endothéliale4-6. En outre, les
antioxydants présents dans l’avoine peuvent
DÉBIT SANGUIN
ANORMAL
ARTÈRE
RÉTRÉCIE
L’AVOINE ET LES ANTIOXYDANTS
La capacité de l’organisme à combattre le stress et l’inflammation représente une
méthode efficace de réduire le risque de maladies dégénératives chroniques7-11. Les
antioxydants peuvent aider l’organisme à y parvenir. À l’instar des fruits et légumes,
l’avoine contient des antioxydants (appelés avénanthramides)7-9. Toutefois, leur effet
positif sur certaines fonctions physiologiques doit être examiné de façon approfondie
pour établir si les antioxydants présents dans l’avoine procurent les mêmes bienfaits
que les autres types d’antioxydants.
Comme il s’agit d’un nouveau champ d’étude, les scientifiques commencent tout juste
à étudier les propriétés antioxydantes de l’avoine. Cependant, trop peu d’études sur le
sujet ont été effectuées et les résultats en sont mitigés.
{
U N S OMMA I RE RAPI DE ET I NSTA NTA NÉ
L’avoine pourrait être plus qu’un simple élément délicieux d’un petit-déjeuner
ou d’une collation; elle contient des antioxydants uniques. Davantage
d’études doivent être effectuées, mais le lien entre l’avoine et l’activité
antioxydante constitue un domaine de recherche émergent.
}
LES RÉSULTATS SONT INTÉRESSANTS,
MAIS PRÉLIMINAIRES :
Il existe trop peu de données probantes pour
le moment, et les résultats devraient être
considérés comme relevant de la spéculation.
Références : 1. J. Pérez-Jiménez et coll., J Agric Food Chem, vol. 53, 2005, p. 5036-5040. 2. C. L. Emmons et coll., J Agric Food Chem,
vol. 47, 1999, p. 4894-8. 3. D. M. Peterson et coll., Food Chem, vol. 79, 2002, p. 473-8. 4. D. L. Katz et coll., J Am Coll Nutr, vol. 23, 2004,
p. 397-403. 5. L. Liu et coll., Atherosclerosis, vol. 175, 2004, p. 39-49. 6. L. Nie et coll., Atherosclerosis, vol. 186, 2006, p. 260-6. 7. K. Bratt et coll.,
J Agric Food Chem, vol. 51, 2003, p. 594-600. 8. C.-Y. O. Chen et coll., J Nutr, vol. 137, 2007, p. 1375-1382. 9. L. L. Ji et coll., Nutr Res, vol. 23, 2003,
p. 1579-90. 10. D. J. A. Jenkins et coll., Metab Clin Exp, vol. 57, 2008, p. 1636-1644. 11. T. Nurmi et coll., J Agric Food Chem, vol. 57, 2009, p. 2274-2281.
7
L’AVOINE POURRAIT CONTRIBUER
À CONTRÔLER LA GLYCÉMIE
L’avoine pourrait contribuer à gérer la glycémie et à améliorer la réaction de
l’organisme au sucre en accroissant sa sensibilité à l’insuline1, 2.
UNE SENSIBILITÉ ACCRUE À L’INSULINE
En termes simples, lorsqu’une personne mange des aliments contenant des
glucides, la glycémie augmente et l’organisme libère de l’insuline dans la
circulation sanguine pour orienter le sucre vers les cellules qui ont besoin
d’énergie. Si l’organisme ne réagit pas correctement et libère davantage
d’insuline, la glycémie peut augmenter et provoquer, avec le temps, une
panoplie de problèmes de santé. De telles complications sont liées à
certains problèmes de santé, notamment l’obésité, le diabète de type 2 et
les maladies du cœur.
LA CONTRIBUTION DE L’AVOINE
SUCRE
FOIE
L’avoine pourrait retarder
l’absorption du sucre dans
l’appareil digestif, ce qui
pourrait contribuer au
contrôle de la glycémie
et améliorer la réponse
insulinique3-7.
INTESTIN
GRÊLE
GROS
INTESTIN
Toutefois, davantage de recherches
doivent être effectuées pour
comprendre les effets de l’avoine sur
la glycémie lorsqu’on la consomme
avec d’autres aliments dans le cadre
d’un repas.
{
ESTOMAC
RECTUM
U N S OMMAI R E RAPI DE ET I NSTA NTA NÉ
Les produits d’avoine et le β-glucane présent dans l’avoine pourraient
contribuer à retarder l’absorption du sucre après un repas et accroître
la sensibilité à l’insuline.
}
LES DONNÉES PROBANTES S’ACCUMULENT :
Bien que cette allégation constitue un
domaine de recherche émergent, davantage
d’études doivent être effectuées.
Références : 1. K. M. Behall et coll., J Am Coll Nutr, vol. 24, 2005, p. 182-188. 2. M. De Angelis et coll., Brit J Nutr, vol. 98, 2007, p. 1196-1205.
3. P. J. Wood et coll., Br J Nutr, vol. 72, 1994, p. 731-743. 4. J. Hlebowicz et coll., J Am Coll Nutr, vol. 27, 2008, p. 470-475. 5. Regand et coll.,
J Agric Food Chem, vol. 57, 2009, p. 8831-8838. 6. M. Alminger et coll., Eur J Nutr, vol. 47, 2008, p. 294-300. 7. Y. Granfeldt et coll., Eur J Nutr, vol.
62, 2008, p. 600-607.
8
L’AVOI N E ET L A SAT I ÉTÉ
Lorsqu’une personne avale un repas qui la rassasie pendant une période prolongée
entre le petit-déjeuner et le repas du midi, elle pourrait être moins susceptible
de prendre une collation ou de trop manger au repas suivant. L’avoine peut
contribuer à la sensation de satiété, car lorsqu’on mange du gruau, la nourriture
quitte l’estomac plus lentement en raison de la viscosité des fibres qu’il contient.
Voici ce qu’en dit la science dans l’état actuel des choses :
LA SATIÉTÉ
L’avoine peut contribuer à prolonger la sensation de satiété davantage que les
autres options de petit-déjeuner, car sa viscosité ralentit la sortie des aliments de
l’estomac et retarde les signaux liés à l’appétit dans l’intestin1, 2.
• Une étude a montré que la consommation de pain à l’avoine a accru la sensation
de satiété, alors que d’autres études se sont penchées sur la consommation d’avoine sous forme liquide3, 4.
• Selon une étude portant sur des hommes et des femmes, le β-glucane consommé
sous forme de liquide à viscosité élevée a augmenté davantage la sensation de satiété que celui sous forme de liquide à faible viscosité4.
• Les sujets ayant consommé des flocons d’avoine ou des barres collation contenant
du β-glucane dans le cadre d’un régime amaigrissant ont indiqué n’avoir pas
constaté de différences significatives relativement au sentiment de satiété et
de faim5, 6.
• Bien que l’effet du β-glucane dans les produits secs doive être examiné en
profondeur, il apparaît clairement qu’un produit préhydraté agit sur la satiété.
ŒSOPHAGE
INTESTIN
GRÊLE
ESTOMAC
L’avoine peut contribuer à produire
une sensation de satiété prolongée
comparativement aux autres options de
petit-déjeuner, car sa viscosité ralentit la
sortie de la nourriture de l’estomac et retarde
les signaux liés à l’appétit dans l’intestin1, 2.
{
U N S OMMAI R E RAPI DE ET I NSTA NTA NÉ
}
La consommation de gruau pourrait contribuer à prolonger la sensation
de satiété, car le gruau ralentit la sortie de la nourriture de l’estomac.
LES DONNÉES PROBANTES S’ACCUMULENT :
Bien que cette allégation constitue un
domaine de recherche émergent, davantage
d’études doivent être effectuées.
Références : 1. M. Kristensen et coll., Appetite, vol. 56, 2011, p. 65-70. 2. A. J. Wanders et coll., Obes Rev., vol. 12, 2011, p. 724-39. 3. C. Berti et
coll., Br J Nutr, vol. 94, 2005, p. 850-858. 4. M. Lyly et coll., Food Nutr Res, vol. 54, 2010, p. 2149. 5. E. Saltzman et coll., J Am Coll Nutr, vol. 20, 2001,
p. 50-57. 6. Peters et coll., Am J Clin Nutr, vol. 89, 2009, p. 58-63.
9
L’AVOINE ET LA RÉGULARITÉ :
L’AVOINE ET LA SANTÉ INTESTINALE
On peut résumer le rôle de l’avoine dans la santé intestinale ou digestive en
deux domaines :
L’ACTION PRÉBIOTIQUE
On s’intéresse de plus en plus aux prébiotiques (des substances non digestibles qui
favorisent une croissance microbienne intestinale normale), car ils pourraient avoir
un effet positif sur la santé intestinale et, par conséquent, influencer des problèmes
de santé comme l’obésité, les allergies, la fonction immunitaire et même certains
types de cancer. Certaines études ont montré que l’avoine contient des substances
prébiotiques1-3. Toutefois, davantage d’études doivent être effectuées pour établir si
ces substances sont bénéfiques à la santé tant intestinale que globale.
UN GAGE DE RÉGULARITÉ POUR LES GENS EN SANTÉ
ESTOMAC
En raison de la teneur en fibres des
produits d’avoine, l’avoine pourrait
aider à accroître la fréquence
et la quantité des selles – on
parle également d’« améliorer le
temps de passage dans le tractus
intestinal » ou d’« accroître la
régularité », tout simplement.
NOURRITURE
INTESTIN
GRÊLE
GROS
INTESTIN
RECTUM
{
U N S OMMAI RE RAPI DE ET I NSTA NTA NÉ
Puisqu’elle renferme des fibres insolubles et solubles, l’avoine peut favoriser
la santé digestive de la même façon que les autres aliments riches en fibres4-7.
L’examen des bienfaits de la capacité prébiotique de l’avoine sur la santé
tant intestinale que globale représente un sujet de recherche de plus en
plus important.
}
LES DONNÉES PROBANTES S’ACCUMULENT :
Bien que cette allégation constitue un
domaine de recherche émergent, davantage
d’études doivent être effectuées.
Références : 1. G. Kedia et coll., Curr Microbiol, vol. 58, 2009, p. 338-342. 2. M. L. Connolly et coll., Anaerobe, vol. 16, 2010, p. 483-488. 3. S. H.
Duncan et coll., Brit J Nutr, vol. 91, 2004, p. 915-923. 4. C. Hallert et coll., Inflamm Bowel Dis., vol. 9, 2003, p. 116-21. 5. L. Högberg et coll., Gut,
vol. 53, 2004, p. 649-654. 6. K. R. Juvonen et coll., J Nutr, vol. 139, 2009, p. 461-466. 7. E. K. Janatuinen et coll., Gut, vol. 50, 2002, p. 332-335.
10
L’AVOI NE EN UN CL I N D’ŒIL
Voici un aperçu des données scientifiques sur l’avoine :
LES PREUVES SONT SOLIDES :
L’AVOINE ET LE CHOLESTÉROL
La recherche indique que la consommation d’avoine pourrait
contribuer à réduire le cholestérol.
LES DONNÉES PROBANTES
S’ACCUMULENT :
L’AVOINE ET LA PRESSION ARTÉRIELLE
De vastes études ont montré que les personnes qui
adoptent une alimentation riche en grains entiers sont
plus susceptibles de présenter une pression artérielle
saine. La recherche semble prometteuse, mais le rôle
exact joué par l’avoine n’est toujours pas connu.
L’AVOINE ET LA GLYCÉMIE
Les produits de l’avoine et le β-glucane présent dans l’avoine
pourraient retarder l’absorption du sucre après un repas,
et, par conséquent, améliorer la sensibilité à l’insuline.
Davantage de recherches doivent être effectuées pour
comprendre les effets de l’avoine sur la glycémie lorsqu’on la
consomme avec d’autres aliments dans le cadre d’un repas.
L’AVOINE ET LA SATIÉTÉ
Jusqu’à maintenant, des études ont montré que l’avoine
pourrait accroître la sensation de satiété, et que, selon les
sujets, le gruau, une forme préhydratée d’avoine, améliore
considérablement la satiété.
L’AVOINE ET LA SANTÉ INTESTINALE
Puisqu’elle renferme des fibres insolubles et solubles, l’avoine
peut favoriser la santé digestive de la même façon que les
autres aliments riches en fibres. L’examen des bienfaits de la
capacité prébiotique de l’avoine sur la santé tant intestinale
que globale représente un sujet de recherche de plus en plus
important.
LES RÉSULTATS SONT INTÉRESSANTS,
MAIS PRÉLIMINAIRES :
L’AVOINE ET LES ANTIOXYDANTS
L’avoine pourrait être plus qu’un simple élément délicieux
d’un petit-déjeuner ou d’une collation; elle contient des
antioxydants uniques. Davantage d’études doivent être
effectuées, mais le lien entre l’avoine et l’activité antioxydante
constitue un domaine de recherche émergent.
11
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