Uricémie et risque de goutte : quelle valeur seuil ? Les

publicité
Cher confrère,
Tourcoing, le 20 mai 2014
Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse
Uricémie et risque de goutte : quelle valeur seuil ?
Malgré l’importance de l’hyperuricémie dans la physiopathologie de la goutte et sa probable implication dans le risque
cardiovasculaire, la valeur à partir de laquelle l’uricémie doit être considérée comme normale reste discutée. Une valeur seuil
d’hyperuricémie de 60 mg/l semble pouvoir être retenue. C’est également celle de l’uricémie cible sous traitement.
Cette question était déjà évoquée par Antoine Ryckewaert dans le premier volume de l’Actualité Rhumatologique en 1964
puis en 1977. Il avait proposé le seuil de 70 mg par litre. Depuis, la lecture de la littérature médicale montre de grandes
divergences dans la définition de l’hyperuricémie. La valeur seuil ne sera pas la même selon que l’on considère une
définition statistique de la normale ou que l’on cherche à approcher le diagnostic ou la prévention de la goutte, voire à
évaluer le risque cardiovasculaire. Si l’on se réfère à une définition statistique, l’uricémie est plus élevée chez l’homme que
chez la femme mais elle est variable également en fonction de l’ethnie et de l’âge.
Si l’on s’en tient à une définition physicochimique de l’hyperuricémie, il semble logique de prendre en compte le point de
saturation de l’urate de sodium. À 37°, celui-ci est atteint lorsque l’uricémie est aux environs de 384 µmol ou 64 mg par litre.
Mais la solubilité de l’urate de sodium diminue en fonction de la température, ce qui pourrait expliquer que la goutte touche
surtout les articulations distales qui sont plus froides. À 35°, température estimée du gros orteil, la limite de solubilité de
l’urate de sodium est atteinte à 360 µmol ou 60 mg par litre mais le processus de cristallisation de l’urate de sodium peut être
modifié par certains éléments de la structure du cartilage. Il faut donc revenir à une définition clinique : le risque de goutte
augmente avec l’uricémie et avec la durée de l’hyperuricémie. Les études conduisent à considérer que le risque de goutte
apparaît dès 60 mg par litre lorsque l’uricémie reste longtemps à ce taux. La proposition d’utiliser le seuil de l’hyperuricémie
à 60 mg peut donc être défendue et a comme intérêt pratique de donner le même chiffre que celui de l’uricémie cible sous
traitement hyperuricémiant.
Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse
Les bactéries salivaires aideraient au diagnostic du cancer du pancréas
Lors du congrès de la Société américaine de microbiologie qui se tient actuellement à Boston (États-Unis), une étude
californienne montre qu’un profil bactérien salivaire pourrait constituer un test diagnostique du cancer du pancréas au stade
précoce.
Dans cet essai, le Pr Pedro Toress de l’Université de San Diego a comparé la flore bactérienne salivaire de 131 patients, 63
femmes et 68 hommes, dont 14 atteints de cancer pancréatique, 13 de maladie pancréatique, 22 de cancer d’une autre origine,
et 10 sujets en bonne santé.
Concentrations bactériennes plus élevées
Les résultats montrent que les patients atteints de cancer du pancréas ont de concentrations bactériennes plus élevées de
bactéries orales, Leptotrichia et Campylobacter, comparativement aux autres groupes, et une baisse de certaines bactéries
comme Streptococcus, Treponema et Veinonella.
L’auteur suggère de poursuivre les essais dans ce sens afin d’élaborer un profil microbien salivaire qui serait le ratio des
populations bactériennes augmentées/populations bactériennes réduites, associé au cancer pancréatique au stade précoce.
Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse
Cancer de la prostate
Un agent radiothérapeutique cible les métastases osseuses
Xofigo (radium-223) est le premier traitement radiopharmaceutique ayant montré une amélioration significative de la survie
globale chez des patients présentant un cancer de la prostate résistant à la castration et des métastases osseuses
symptomatiques, sans métastase viscérale.
Xofigo est un agent thérapeutique radioactif émetteur de particules alpha, doté de propriétés calcimimétiques qui a un effet
antitumoral ciblé sur les métastases osseuses en formant un complexe avec l’hydroxyapatite.
Son efficacité a été confirmée dans l’étude internationale de phase III ALSYMPCA contrôlée versus placebo, chez 921
patients présentant un mCPRC, ayant reçu six injections intraveineuses au maximum du chlorure de radium-223 ou un
placebo à des intervalles de quatre semaines, combinées au meilleur traitement standard. Les résultats de l’étude montrent
dans le groupe radium-223, une réduction du risque de mortalité de 30% par rapport au placebo et une augmentation de la
survie globale médiane significative de 3,6 mois chez les patients qu’ils aient reçu ou non un traitement antérieur par le
docétaxel. Le radium-223 a également prolongé significativement le délai de survenue du premier évènement osseux
symptomatique comparativement au placebo de 5,8 mois (p ‹ 0,001) ainsi que le délai d’augmentation du taux de
phosphatase alcaline. Le radium-223 a montré un profil de tolérance favorable : la toxicité hématologique est plus faible
qu’avec les traitements existants. Xofigo a obtenu une AMM européenne fin 2013 et devrait être prochainement
commercialisé en France
Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse@Presse
Avec nos sentiments dévoués
Téléchargement