Le terme ‘économie-monde’, tel que défini par Fernand Braudel, se réfère à des systèmes économiques très intégrés,
autonomes, coexistant avec d’autres économies-monde.
**Les premiers résultats étaient publiés dans la Note rapide n° 622. Il en ressortait que l’Île-de-France est largement
intégrée à la globalisation des services et de l’industrie.
6 février 2014
Note rapide n° 641
Attractivité économique
L’Île-de-France dans l’économie-monde*
Porte de l’Europe continentale et fortement liée à l’Afrique
La position de la métropole francilienne dans la globalisation des entreprises multinationales est
un enjeu tant dans la concurrence européenne et mondiale que se livrent les villes que pour
l’ajustement de ses politiques d’attractivité et de planification lui permettant d’étendre et de
renouveler son économie.
Une étude originale des sièges sociaux de multinationales
L’IAU île-de-France a collaboré à deux études
complémentaires de l’université de Lausanne sur le pouvoir et
l’attractivité concentrés à Paris. Une base de données d’un million de liens de filiations des 3 000 premiers
groupes mondiaux (42 % européens dont 6 % français) a été analysée dans ce cadre**. L’IAU îdF publie aujourd’hui
la Note rapide n° 641 « Positionnement de l’aire urbaine parisienne dans les réseaux mondiaux des entreprises
multinationales ».
L’Île-de-France est…
• Seconde derrière Londres et juste devant New-York au sein du trio de tête mondial des plus grandes
métropoles qui articulent le système mondial.
• Particulièrement forte lorsqu’il s’agit du rayonnement (contrôle de filiales depuis l’IDF vers le reste du pays ou
l’étranger) faisant jeu égal avec Londres, principalement par la puissance des grands groupes français et leur
important réseau de filiales à l’étranger et en province.
• En forte concurrence, pour les filiales de grands groupes étrangers, avec Londres ou New York, mais aussi
avec des métropoles comme Tokyo et, dans une moindre mesure, Madrid.
• Moins attractive pour les filiales de grands groupes high-tech (au sens de la nomenclature OCDE), largement
devancée par New York, Londres mais aussi Boston et rattrapée par Tokyo sur ce créneau.
• Dans un rôle original en Europe, notamment par rapport à Londres, de coordination entre métropoles de
l’Europe continentale mais aussi de « go between » ou intermédiaire entre celles-ci et le reste du monde.
• Dans un rapport fort et privilégié avec les métropoles africaines, bien au-delà de la « Françafrique »
traditionnelle, ce qui montre la qualité de ce lien, première métropole occidentale en termes de liens avec les
métropoles africaines et ce très loin devant Londres.
L’Île-de-France pourrait…
• Conforter sa place dans le tiercé mondial en misant sur ses spécificités, notamment vis-à-vis de Londres.
• Accentuer plus particulièrement son rôle d’intermédiaire continental mais aussi en développant sa relation
particulière avec l’Afrique, voire en favorisant le décollage économique de cette dernière.
• Travailler sur l’image technologique du territoire (et aussi renforcer ses compétences) en prenant appui sur
l’ampleur de projets récents de pépinières de start-up (halle Freyssinet ou NUMA) sur son excellence dans le
numérique ou encore dans le laser et l’optique électronique avec le cluster Optics Valley qui est le premier
d’Europe.
La suite ici : http://www.iau-idf.fr/detail/etude/laire-urbaine-parisienne-dans-les-reseaux-mondiaux-des-entreprises-multination.html
Rapport n° 16 173 pour l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Île-de-France : Bellwald A., Rozenblat C., Pouvoirs et attractivités de l’aire
urbaine de Paris dans les réseaux mondiaux d’entreprises multinationales, Institut de géographie et de durabilité de l’université de Lausanne,
décembre 2012.