Projet_colloqueLyon_Lakomski

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Institutionnalismes monétaires
francophones :
bilan, perspectives et regards internationaux
Colloque international
1-3 juin 2016, Sciences Po Lyon (France)
La monnaie comme institution sociale: le point de vue de
J.A. Schumpeter
Odile Lakomski-Laguerre,
CRIISEA, Université de Picardie Jules Verne, Amiens.
Thème (1) Perspectives historiques
Résumé
L'objectif de cette contribution est de mettre en évidence
l'apport de J.A. Schumpeter à une tradition d'analyse alternative
de la théorie économique, fondée sur l'hypothèse de la
monnaie comme institution sociale. Insistant sur la nécessité
d'une "analyse monétaire" du capitalisme, Schumpeter a
construit au début du 20ème siècle une théorie monétaire fondée
sur l'idée de "comptabilité sociale". Ce concept central constitue
le socle d'une théorie générale cohérente de la monnaie, et
permet l'articulation entre la statique et la dynamique
capitaliste, pour laquelle les banques et le crédit jouent un rôle
crucial. Pour mettre en évidence cette cohérence, nous nous
appuyons sur l'exploitation systématique et approfondie de
l'ouvrage posthume de Schumpeter, Théorie de la Monnaie et
de la Banque. Dans cette ressource essentielle, Schumpeter
pose des principes et concepts clés qui rejoignent les théories
institutionnalistes contemporaines de la monnaie: le rôle
fondamental de l'unité de compte comme préalable au calcul
économique, la circulation des dettes et des créances comme
fondement de la monnaie, la hiérarchisation des dettes et le
rôle crucial de la banque centrale. Néanmoins, la position de
Schumpeter reste singulière dans son attachement à construire
une théorie de la monnaie, indépendamment de toute référence
à l'Etat et à la souveraineté. Nous montrons cependant que
Théorie de la Monnaie et de la Banque contient une ébauche
d'analyse de la confiance dans la monnaie.
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