Exposition Terres d’outre-mer, une tradition d’innovation
Livret d’accompagnement pédagogique de l’affiche N°19 – Observer la Terre
– informer les autorités responsables de la protection des personnes et des
biens.
2. Surveillance de la sismicité régionale (Guadeloupe et ses iles proches) liée à
l’activité tectonique de l’arc des Petites Antilles par le biais de l’enregistrement
continu de la sismicité, dans le but :
– d’avertir les autorités des caractéristiques d’un séisme ressenti et des
répliques qui peuvent y être associées ;
– d’établir sur des longues durées les caractéristiques spatiotemporelles des
sismicités régionale et locale pour contribuer à la zonation du risque
sismique.
3. Favoriser et participer aux travaux de recherche fondamentale et appliquée en
géophysique, en géochimie et en géologie concernant le volcanisme, la sismologie
et la tectonique régionale, y compris dans le cadre de coopérations régionales.
4. Contribuer à l’information préventive et à la divulgation des connaissances dans
les domaines du risque volcanique et du risque sismique, ainsi qu’à la formation en
matière de volcanologie, de géologie, de géophysique et de géochimie.
Son histoire
L’Institut de Physique du Globe de Paris a acquis en 1950 la propriété du Parnasse
dans les hauts de Saint-Claude, au pied de la Soufrière, pour y créer le Laboratoire
de Physique du Globe. L’année même, deux sismographes « Maïnka Som » étaient
installés. Une cave sismique, creusée en 1952, était équipée de sismographes
électromagnétiques en 1956. Cette année-là avait lieu une éruption phréatique à la
Soufrière. La rénovation des bâtiments en 1964 permit de mettre en place un
véritable réseau sismique. Les stations étaient alors reliées à l’observatoire par
câbles. En 1975, certaines le furent par télétransmission. C’est grâce à ce réseau
que put être détectée la crise sismique de la Soufrière et que fut envisagée dès
mars 1976 l’éventualité de manifestations de surface.
Lors de l’évacuation de la région Saint-Claude/Basse-Terre en juillet-aout 1976,
l’observatoire était installé dans la Grande Poudrière du Fort Saint-Charles. Les
réseaux de surveillance y restèrent pendant 17 ans, tandis que le laboratoire de
géochimie et l’administration s’installaient à nouveau au Parnasse. Le laboratoire
s’appelait alors observatoire volcanologique de la Soufrière. À partir de 1989, la
construction d’un observatoire moderne a débuté sur Le Houëlmont, situé à 9 km
au Sud-Ouest de la Soufrière. Tout l’observatoire et les équipements y sont
maintenant installés depuis 1993. En 2001, en raison de son implication toujours
plus importante dans le domaine de la sismologie et des recherches liées au risque
sismique, l’IPGP rebaptise l’observatoire de son nom actuel : observatoire
volcanologique et sismologique de Guadeloupe.