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chapitres 3, 4, 5, 6 révèlent quant à eux les quatre axes du modèle de développement des
besoins psychosociaux, soit l’axe affectif, cognitif, social et conatif. L’ensemble de ces
sections dégage les vingt-six ressources de la résilience, illustrées à l’aide de schémas et
d’interprétations. Le chapitre 7 « L’inventaire des ressources » touche l’élaboration et
l’usage de l’outil proposé par les auteurs ainsi que la présentation d’un cas fictif afin de
mieux concevoir la mise en pratique du modèle. La conclusion vient quant à elle résumer
les différentes propositions citées à l’intérieur du modèle de développement des besoins
psychosociaux et reflète les effets de l’utilisation de l’outil dans le cadre d’une
intervention psychosociale.
Le chapitre 1 s’intitule « La résilience : une image, une idée ou un concept ». On
commence par analyser ici les diverses connotations affiliées au terme de la résilience,
dépendamment de son association à l’univers poétique ou encore au vaste monde de la
physique et de l’ingénierie. D’un point de vue scientifique, la résilience se résume au
processus à partir duquel une « personne ou un groupe manifeste sa capacité à se
développer bien, à continuer à se projeter dans l’avenir en présence d’éléments
déstabilisants, de conditions de vie difficiles, de traumatismes sévères et/ou répétés ou
pour identifier le mécanisme complexe qui signe la reprise d’un développement après un
fracas » (Pourtois, Humbeeck et Desmet, 2012). Cette définition intègre, selon les
auteurs, quatre conditions soit : l’identification d’un trauma ou la perception d’un fracas
chez l’individu, la mise en place de stratégies de résistance ou de désistance, un potentiel
de développement préservé et une propension à poursuivre un épanouissement au-delà
du traumatisme ou du fracas vécut (Pourtois, Humbeeck et Desmet, 2012). Le processus
d’épanouissement dont il est question ici réfère au modèle des douze besoins
psychosociaux (Pourtois et Desmet, 1997). Selon cette approche, l’individu ayant subi un
traumatisme, mais qui fait preuve de résilience en arrive à poursuivre son développement
identitaire à travers la satisfaction de ses besoins psychosociaux et des processus
d’affiliation, d’accomplissement, d’autonomie et d’idéologie. Contrairement à ce qui
précède, dans le cas où la résilience n’a pas lieu, on note la présence d’une identité
fracassée ainsi que des composantes reliées à la désaffiliation, l’inaccomplissement,
l’anomie et la déshumanisation. Autrement dit, selon le modèle de Pourtois et Desmet, la
notion de résilience post-traumatique intègre la manière dont le sujet se représente le
monde et y exprime son sentiment d’exister. Il est évoqué également que la résilience