/ TENDANCES SOCIO ÉCONOMIQUES EN ISÈRE /

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/ TENDANCES
SOCIO ÉCONOMIQUES
EN ISÈRE /
n°1 - Juin 2015
Cette lettre est le fruit d’une collaboration entre l’Agence d’Études et de
Promotion de l’Isère (AEPI) et le Département de l’Isère (Direction de
l’Insertion et de la Famille et Direction des Finances et du Juridique). Biannuelle, elle vise à résumer les principales tendances socio-économiques
du département.
2014 / Une reprise qui se fait attendre
En 2014, malgré la reprise de la croissance mondiale, l’activité économique
sur l’ensemble de la zone euro a peu progressé. En France, en dépit d’une
hausse de la consommation des ménages, la faible croissance n’a pas permis
d’enrayer la diminution du nombre d’emplois amorcée en 2011. L’Isère résiste
un peu mieux que la France et l’emploi salarié marchand repart à la hausse
au quatrième trimestre 2014.
Les tendances générales 2
L’emploi salarié 3
Les créations d’entreprises 4
Les difficultés et défaillances
d’entreprises 4
Le chômage 5
Les allocataires du Revenu
de Solidarité Active (RSA) 6
Zoom : l’économie
de proximité et le tourisme 7
Zoom sectoriel : la chimie 8
Fin 2014, le taux de chômage a atteint un niveau historique et les
prévisions de l’INSEE ne laissent pas présager d’amélioration avant mi2015. L’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi s’est accélérée
notamment pour les publics les plus fragiles. Le nombre d’allocataires du
RSA continue également de croître.
Néanmoins, les premiers indicateurs de 2015 semblent annoncer une
possible reprise en France ; le PIB progresse au premier trimestre (+0,6 %) et
pourrait ainsi dépasser les 1 % sur l’année.
Cette croissance permettra-t-elle cependant une véritable reprise de
l’activité et des créations d’emplois suffisantes pour enrayer l’augmentation
du nombre de demandeurs d’emploi et d’allocataires du RSA ?
LES TENDANCES GÉNÉRALES
2014, une année en demi-teinte
INTERNATIONAL / La croissance mondiale
se poursuit de façon inégale
En 2014, la croissance mondiale s’élevait à +3,4 %
(comme en 2013). La situation est inégale selon
les zones géographiques. Les pays émergents et
en développement restent moteurs (+4,6 %) même
s’ils ont connu un ralentissement en 2014. Les
pays développés ont bénéficié d’un rebond (+1,8 %),
grâce à une croissance soutenue hors zone euro,
notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni et au
Canada (autour de +2,5 %). La croissance a redémarré dans la zone euro à un niveau plus modeste
(+0,9 %), marquée par de fortes disparités (+1,6 %
en Allemagne et -0,4 % en Italie).
/ 2 / Tendances socio-économiques en Isère – 2015 – n°1
À RETENIR
2014 : une
croissance
contrastée
• Monde + 3,4 %
• Zone euro : + 0,9 %
• France : + 0,2 %
Exportations
+ 2,4 %
Consommation des ménages
+ 0,6 %
Production totale
+ 0,6 %
Solde commercial
- 0,5 %
Investissement
-1,2 %
source : Insee
Évolution du PIB en volume (en %)
évolution annuelle
— évolution trimestrielle
2,5
2,0
2011
+2,1%
1,5
2013
+0,7%
1,0
2012
+0,2%
0,5
2014
+0,2%
0,0
2015-T1 —
2014-T4 —
2014-T3 —
2014-T2 —
2014-T1 —
2013-T4 —
2013-T3 —
2013-T2 —
2013-T1 —
2012-T4 —
2012-T3 —
2012-T2 —
2012-T1 —
2011-T4 —
2011-T3 —
-0,5
2011-T2 —
RHÔNE-ALPES / Une légère amélioration
mais des situations contrastées selon les secteurs
En 2014, le chiffre d’affaires de l’industrie régionale a progressé après deux années de baisse,
notamment en raison du dynamisme des marchés à l’export. Les secteurs les plus porteurs
sont le décolletage, les équipements électriques,
l’agro-alimentaire et la fabrication d’emballages.
Les services marchands ont également enregistré
une croissance ( informatique, transport de fret et
logistique).
Dans le BTP, le chiffre d’affaires a globalement
diminué. Si l’activité a plutôt été bien orientée dans
le bâtiment (le second œuvre, et dans une moindre
mesure, le gros œuvre), le repli entamé depuis de
nombreux mois dans les travaux publics s’est poursuivi.
Tous secteurs confondus, quelques indicateurs
évoluent favorablement : le chiffre d’affaires et
l’investissement des entreprises progressent. Les
premières tendances enregistrées sur le premier
trimestre 2015 s’inscrivent dans la continuité de
celles observées fin 2014.
De 2013 à 2014
PIB : +0,2 %
2011-T1 —
FRANCE / L’activité a peu progressé
En 2014, la croissance est restée modérée (+0,2 %
contre +0,7 % en 2013), freinée par le repli de l’investissement malgré la hausse de la consommation
des ménages. Après le léger redressement de 2013,
le climat des affaires s’est à nouveau dégradé en
2014 dans tous les grands secteurs de l’économie.
Par ailleurs, la croissance de la zone euro n’a pas
été suffisante pour tirer l’activité nationale.
Début 2015, les économies de la zone euro bénéficient d’une conjonction favorable : la chute du cours
du pétrole depuis l’été 2014 qui soutient le pouvoir
d’achat des ménages, la baisse de l’euro, ainsi que le
maintien de taux d’intérêt bas.
Selon l’INSEE, le glissement annuel du PIB atteindrait
+1,1 % mi 2015, rythme le plus haut depuis fin 2011.
Les derniers chiffres disponibles vont dans ce sens :
le PIB croît au 1er trimestre 2015 de + 0,6 %.
Contribution des différentes composantes
à la croissance du PIB en 2014
source : Insee, données révisées mai 2015
Sources : FMI Perspectives de
l’économie mondiale Avril 2015,
INSEE Note et indicateurs de
conjoncture Mars 2015,
Banque de France Conjoncture
économique régionale,
DIRECCTE Rhône-Alpes Note
de vigilance 17/03/2015
Pour aller plus loin :
www.insee.fr
www. rhone-alpes.direccte.
gouv.fr
L’EMPLOI SALARIÉ
2014, l’emploi salarié marchand
en léger retrait
Une reprise de
la croissance
de l’emploi au
4e trimestre 2014
tirée par l’intérim
et les services
marchands : + 0,5 %
— Isère
— Rhône-Alpes
— France métropolitaine
100
99
98
97
96
95
94
source : Insee estimation d’emploi
Évolution de l’emploi salarié marchand
par activités en 2014
RhôneIsère
France
Alpes
Emploi
4e Trim
2014
Var au
4e Trim
Var sur
1 an
Industrie
80 940
+0,2 %
-0,9 %
-0,7 %
-1,2 %
Construction
27 260
-0,9 %
-1,7 %
-2,7 %
-3,5 %
Commerce
53 660
+0,0 %
-0,7 %
-0,6 %
-0,5 %
126 060
+0,6 %
+0,8 %
+1,2 %
+0,4 %
12 210
+6,4 %
-2,1 %
-0,6 %
+0,1 %
Emploi salarié marchand 300 130
+0,5 %
-0,3 %
+0,0 %
Services marchands
hors intérim
Intérim
Var sur 1 an
-0,5 %
source : Insee
Source : Insee, estimations
d’emploi
Définition : les estimations
trimestrielles portent sur
l’emploi salarié dans les
secteurs marchands non
agricoles, c’est-à-dire les
activités les plus sensibles à
la conjoncture. * Sont exclus
les non salariés, l’agriculture,
l’administration, l’éducation,
la santé, l’action sociale et
les salariés des particuliers
employeurs. Les données
sont corrigées des variations
saisonnières.
Pour aller plus loin :
www.insee.fr/fr/regions/
rhone-alpes/ tableau de bord
de la conjoncture
/ 3 / Tendances socio-économiques en Isère – 2015 – n°1
Au 4e trimestre 2014, l’emploi est reparti à la
hausse en Isère (+0,5 %) après trois trimestres de
baisse. L’emploi intérimaire se redresse nettement
et la situation s’améliore dans les autres secteurs,
sauf dans la construction.
Rhône-Alpes bénéficie de la même embellie
contrairement à la France où l’emploi reste stable.
L’Isère se démarque positivement de la tendance
nationale dans deux secteurs :
• l’industrie, où les effectifs se maintiennent après
trois ans et demi de baisse ininterrompue.
• les services marchands, où les créations d’emplois s’accélèrent (+0,6 % contre +0,2 % au 3e trimestre).
Un département
industriel :
27 % de l’emploi
Évolution de l’emploi salarié marchand
base 100 au 1er trimestre 2008
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
En Isère, tous les secteurs ont subi une baisse de
l’emploi en 2014, à l’exception des services marchands.
• L’industrie a supprimé 720 emplois (-0,9 %), une
perte proche de celle observée en Rhône-Alpes
et en France.
• L’emploi intérimaire a diminué de 2,1 %, soit un
repli plus marqué qu’en Rhône-Alpes (les effectifs étaient stables en France). Près d’un intérimaire sur deux travaille dans l’industrie.
• La construction a enregistré la plus forte baisse
d’emplois (-1,7 % soit -480), le recul est encore
plus fort en Rhône-Alpes et en France.
• Le commerce a perdu des emplois (-0,7 % soit
-370), conformément aux tendances régionales
et nationales.
• Les services marchands (hors intérim) ont créé
1 060 emplois en 2014 (+0,8 %), une croissance
supérieure à celle de la France.
À RETENIR
2008-T1
2008-T2
2008-T3
2008-T4
2009-T1
2009-T2
2009-T3
2009-T4
2010-T1
2010-T2
2010-T3
2010-T4
2011-T1
2011-T2
2011-T3
2011-T4
2012-T1
2012-T2
2012-T3
2012-T4
2013-T1
2013-T2
2013-T3
2013-T4
2014-T1
2014-T2
2014-T3
2014-T4
Fin 2014, l’Isère comptait 300 130 emplois salariés marchands* dont 27 % dans l’industrie (20 %
au niveau national). Les services marchands sont
sous-représentés (42 % contre 48 % en France).
En 2014, l’emploi a légèrement diminué en Isère
(-0,3 %). Ce recul est un peu moins marqué qu’en
France tandis qu’en Rhône-Alpes, l’emploi est resté
stable.
LES CRÉATIONS D’ENTREPRISES
Une hausse des créations
imputable aux auto-entrepreneurs
En 2014, 11 070 entreprises ont été créées en
Isère (+ 4 % en un an). Cette progression est tirée
par les immatriculations d’auto-entrepreneurs
(+ 9 %). Ces derniers représentent une création sur
deux, mais seule une partie d’entre eux démarre
véritablement une activité, ce qui amène à nuancer
cette croissance.
Hors auto-entrepreneurs, les créations d’entreprises se sont maintenues en Isère alors qu’elles ont
augmenté de 2 % en France et en Rhône-Alpes. La
Région grenobloise a enregistré une progression de
+2 % et le Nord-Isère une baisse de 9 %.
À RETENIR
Évolution des créations d’entreprises
2008-2014 en Isère
11 070 créations
d’entreprises
en 2014 dont
5 540 autoentrepreneurs
14000
12 150
12000
10 990
10 250
10000
10 570
8000
6000
6 320
4000
Sources : Insee, CCI Grenoble
et CCI Nord-Isère
Définitions :
Les créations d’entreprises
correspondent aux nouvelles
immatriculations dans le
répertoire Sirene, à l’exclusion
des reprises pour lesquelles
il y a continuité d’activité et de
localisation.
Pour aller plus loin : www.insee.fr
2000
10 640
11 070
5 076
5 538
2 760
2 643
2 807
2 885
2013
2014
0
2008
2009
2010
2011
2012
source : Insee, Sirene
Sociétés Entreprises individuelles hors auto-entrepreneurs Auto-entrepreneurs Total
LES DIFFICULTÉS ET DÉFAILLANCES
/ 4 / Tendances socio-économiques en Isère – 2015 – n°1
Le nombre de défaillances
a sensiblement reculé en 2014
En 2014, l’Isère a enregistré 1 260 défaillances
d’entreprises, dont une majorité de liquidations judiciaires (près de 70 %). Les défaillances touchent en
priorité les Très Petites Entreprises (9 défaillances
sur 10) et les secteurs de la construction, du commerce de détail et de l’hébergement-restauration
(1 sur 2).
Après deux années consécutives de hausse, la
situation s’est améliorée en 2014 dans le département (-10 %), aussi bien en Région grenobloise que
dans le Nord-Isère. En Rhône-Alpes et en France, le
nombre de défaillances est resté stable.
Le bon résultat de l’année 2014 est principalement
dû au 4e trimestre. Néanmoins, cette embellie reste
fragile. En effet, au 1er trimestre 2015, le nombre de
défaillances semble repartir à la hausse.
À RETENIR
Un recul de 10 %
des défaillances
d’entreprises en
Isère en 2014
Définitions :
PSE : mesures destinées
à limiter le nombre des
licenciements.
Revitalisation économique :
recréer sur le territoire
concerné par les
licenciements autant
d’emplois que le nombre de
suppressions de postes.
Médiation du crédit : ouverte
à tout chef d’entreprise qui
rencontre des problèmes de
financement.
Cellule de prévention
accompagnement des chefs
d’entreprise qui rencontrent
des difficultés.
Bilan des principaux dispositifs d’accompagnement
des entreprises en difficulté en 2014
Dispositifs
Commentaires
Plans de
sauvegarde
pour l’emploi
(PSE)
14 PSE en 2014, un nombre stable depuis
2011 / 729 licenciements (857 en 2013) /
depuis début 2015 : 4 PSE correspondant
à 342 licenciements
source : Unité Territoriale de l’Isère de la DIRECCTE
Conventions
de revitalisation
13 conventions de revitalisation actives /
5 en cours d’élaboration
Médiation
du crédit
Depuis novembre 2008 : 843 médiations
ayant contribué à préserver 7 281 emplois
Prévention
des difficultés
d’entreprises
249 contacts auprès de la CCI de
Grenoble en 2014, contre 288 en 2013 /
Secteurs d’activité : 63 % commerce, BTP
19 %, services aux particuliers 16 %
source : Préfecture de l’Isère
source : Banque de France
source : CCIG
Évolution des défaillances d’entreprises en 2014
Défaillances
2014
Var sur
1 an
Isère
1 260
-9,8 %
Rhône-Alpes
6 650
-0,4 %
60 650
-0,7 %
France Métropolitaine
source : Banque de France
Défaillances d’entreprise : ensemble des jugements prononçant
soit l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire, soit
directement la liquidation judiciaire.
Pour aller plus loin : www.banque-france.fr - www.altares.fr
LE CHÔMAGE
Une hausse du chômage
qui s’est accélérée en 2014
Un taux de chômage plus faible
qu’aux niveaux régional et national
Fin 2014, en Isère le taux de chômage (8,3 %) a
atteint l’un de ses plus hauts niveaux depuis 1999.
Il reste cependant en moyenne, inférieur de
1,6 point au taux national et de 0,6 au taux régional. L’Isère se positionne au 17ème rang (sur 94
départements) avec l’un des taux de chômage les
plus faibles.
À RETENIR
En 2014, le taux de chômage du département a
augmenté de 0,3 point après avoir reculé de 0,2
en 2013. Cette hausse est quasi-identique à celle
de la France et de Rhône-Alpes (+0,4 point). Selon
les prévisions nationales de l’INSEE, le taux de
chômage devrait continuer à augmenter jusqu’à
mi-2015. Il est à craindre que cette tendance s’applique aussi au département de l’Isère.
Une augmentation du nombre
de demandeurs
d’emploi en Isère
deux fois plus
forte qu’en 2013
En 2014, la hausse du nombre de demandeurs d’emploi a concerné les hommes comme les femmes et
toutes les tranches d’âge. Cependant, comme au
niveau national, les catégories plus éloignées du
marché de l’emploi (les plus de 50 ans, les chômeurs très longue durée et les allocataires du RSA)
enregistrent une augmentation relativement plus
importante. Pour ces populations fragiles, il s’agit
d’un chômage plus structurel que conjoncturel
contrairement au chômage des jeunes, plus sensible aux fluctuations conjoncturelles.
En Isère, il existe des disparités territoriales : le
Nord-Isère a enregistré une évolution plus contenue que le reste du département et demeure proche
de la moyenne régionale. Ceci peut en partie s’expliquer par le dynamisme de la métropole Lyonnaise.
Isère : 8,3 % (+0,3 / 2013)
Rhône-Alpes : 8,9 % (+0,4)
France métropolitaine :
10,0 % (+0,4)
ZE de BourgoinJallieu : 9,2 %
(+0,4)
ZE de VienneRoussillon : 8,8 %
(+0,3)
ZE de Grenoble :
8 % (+0,3)
source : Insee
Évolution du nombre de demandeurs d’emploi
catégories ABC en 2014
Isère : +7,6 %
Rhône-Alpes : +7,3 %
Haut Rhône
Dauphinois
+5,0 % +295
Porte
des Alpes
+7,2 % +834
Isère
Rhodanienne
+4,9 % +414
Définitions :
Le taux de chômage : rapport
entre le nombre de chômeurs
et la population active. La
population active comprend les
personnes occupant un emploi
et les chômeurs.
Les catégories de demandeurs
d’emploi :
•Catégorie A : Demandeurs
d’emploi tenus de faire des
actes positifs de recherche
d’emploi et n’ayant exercé
aucune activité sur la
période considérée.
•BC : demandeurs d’emploi
tenus de faire des actes
positifs de recherche
d’emploi et ayant exercé une
activité réduite sur la période
considérée
•Longue durée : demandeurs
d’emploi depuis plus d’un an.
•Très longue durée :
demandeurs d’emploi depuis
plus de deux ans.
Pour aller plus loin :
www.rhone-alpes.direccte.
gouv.fr/Demande-et-offre-demploi-2015,15788
France métropolitaine :
+6,7 %
Vals du
Dauphiné
+8,5 % +342
Bièvre Valloire
+8,2 % +404
Voironnais
Chartreuse
+6,0 % +382
Grésivaudan
+11,3 % +551
Agglomération
Sud
Grenobloise
Grésivaudan
+7,8 % +2 380
+10,6 % +312 Vercors
Oisans
+12,8 % +83
+15,0 %
+113
Plus de +13 % Matheysine
+5,1 % +62
De +10 % à +13 % De +7,5 % à +10 % Moins de +7,5 % Trièves
+12,4 % +73
source : Pôle Emploi et Direccte – Données CVS brutes
Evolution des demandeurs d’emploi en 2014
Demandeurs d'emploi ABC
Au 31
déc 2014
Évolution
annuelle
Isère
88 112
+ 7,6 %
Allocataires RSA
12 116
+16,2 %
Plus de 50 ans
18 374
+10,1 %
Moins de 25 ans
14 414
+7,0 %
Longue Durée
33 609
+7,5 %
Très longue durée
16 717
+13,8 %
source : Pôle Emploi et Direccte – Données CVS brutes
/ 5 / Tendances socio-économiques en Isère – 2015 – n°1
Les demandeurs d’emploi :
une hausse quasi continue en 2014
Au 31 décembre 2014 le département comptait 88 100 demandeurs d’emploi catégorie ABC
(demandeurs d’emploi avec ou sans activité
réduite), soit 6 000 personnes supplémentaires en
un an. Cette augmentation est deux fois plus importante qu’en 2013, sans toutefois atteindre les pics
de 2012.
La hausse départementale est, en 2014, plus
importante qu’au niveau national. Cette situation
défavorable s’explique principalement par de plus
grandes difficultés à sortir du chômage en Isère
qu’ailleurs. Parallèlement, les flux d’inscription au
chômage n’augmentent pas plus vite en Isère qu’en
moyenne nationale.
Un taux de
chômage qui
atteint l’un de
ses plus hauts
niveaux depuis
10 ans
Taux de chômage fin 2014
et évolution sur l’année par zone d’emploi
LES ALLOCATAIRES DU REVENU DE SOLIDARITÉ ACTIVE – RSA
2014, une hausse du nombre
d’allocataires qui reste soutenue
Déc
2014
À RETENIR
4,7 % des
Isérois vivent
dans un ménage
allocataire du RSA
Près de 5 000
allocataires
du RSA socle
supplémentaires
en 3 ans
Remarque : concernant
les territoires de Sud Isère
montagne, les données sont à
manier avec prudence car les
taux sont calculés à partir de
très petits effectifs.
RSA socle
Var. au Var. sur
4e trim
1 an
20 213
0,2 %
5,8 %
RSA socle + activité
3 866
7,8 %
11,5 %
Nb de bénéficiaires
pris en charge par
le Département
24 079
1,4 %
6,7 %
8 539
1,5 %
11,9 %
32 618
1,4 %
8,0 %
RSA Activité
Total allocataires
RSA
source : CAF ELISA données consolidées
Nombre et part de la population de 0-65 ans
couverte par le RSA composante socle
Haut Rhône
Dauphinois
2 262
3,2 %
Isère : 4,7 %
Porte
des Alpes
6 941
5,3 %
Vals du
Dauphiné
2 077
4%
Voironnais
Chartreuse
Bièvre Valloire
3 076
1 960
Grésivaudan
3,6 %
3,3 %
1561
Agglomération 1,8 %
Sud
Grenobloise
Grésivaudan
22 039
1 234
Oisans
Vercors 6,1 %
3,5 %
180
175
2 %
1,8 %
Isère
SEP. 2014 —
DÉC. 2014 —
JUIN 2014 —
MARS 2014 —
SEP. 2013 —
DÉC. 2013 —
JUIN 2013 —
DÉC. 2012 —
MARS 2013 —
SEP. 2012 —
JUIN 2012 —
Rhodanienne
Source : CAF Elisa
5 740
Définitions :
5,9 %
Le RSA, Revenu de solidarité
Active est une prestation
entrée en vigueur au 1er juin
2009. Elle remplace deux
minima sociaux existants (RMI
et API) et se substitue à des
dispositifs d’intéressement de
Matheysine
633
retour à l’emploi.
4,2 %
Plus de 5 % Il existe trois types de RSA :
Trièves
De 3 % à 5 % 211
Le RSA socle : s’adresse aux
2,6 %
personnes qui n’ont pas de
Moins de 3 % revenu d’activité. Il est financé
source : CAF ELISA données consolidées
par le département
Le RSA socle+activité :
s’adresse aux personnes
L’évolution des allocataires du RSA composante
qui ont un revenu d’activité
socle
25000
inférieur au montant
24 079
forfaitaire. Il est également
24000
23 347
financé par le Département
23 755
23000
22 565
Le RSA activité : s’adresse aux
22 676
22000
personnes qui ont un revenu
21 366 22 019
+6,7 %
d’activité faible mais supérieur
21000
20 491
20 786
au montant forfaitaire. Il est
19 764
20000
intégralement financé par
19 059
+10,1 %
19 765
19000
l’Etat.
19 298
Seuls le RSA socle et le
18000
+7,5 %
RSA socle+activité que l’on
17000
regroupe sous le terme
16000
RSA composante socle sont
considérés comme des minima
sociaux
Pour aller plus loin :
www.caf.fr/etudes-etstatistiques
DÉC. 2011 —
En 2014, le nombre de bénéficaires de la composante socle du RSA a augmenté de 6,7 %, soit un
peu plus de 1 500 allocataires supplémentaires.
Cette hausse est moindre que celles enregistrées
en 2013 et 2012, tout en restant supérieure aux évolutions régionale et nationale. En 2014, le nombre
d’allocataires du RSA socle et activité a augmenté
deux fois plus vite que le nombre d’allocataires du
RSA socle seul.
Cette évolution n’est pas uniquement due à l’arrivée de nouveaux allocataires, mais est également la
résultante de nombreuses entrées et sorties dans
le dispositif.
Plus globalement, ces augmentations sont à
mettre en parallèle avec l’augmentation du
nombre de demandeurs d’emploi. En effet, il apparaît que cette dernière se répercute sur le nombre
d’allocataires du RSA moyennant un décalage d’environ neuf mois. De fait, au regard des dernières
évolutions du nombre de demandeurs d’emploi, le
nombre d’allocataires ne devrait pas connaître de
retournement de tendance en 2015.
Nombre d’allocataires du RSA
au 31 décembre 2014
MARS 2012 —
/ 6 / Tendances socio-économiques en Isère – 2015 – n°1
Au 31 décembre 2014, 32 618 foyers étaient allocataires du RSA en Isère. Parmi eux, 61,9 % bénéficient du RSA socle, 11,9 % du RSA socle + activité et
26,2 % (soit 8 539) du RSA activité seul.
Les 24 079 ménages pris en charge par le Département (c’est-à-dire les allocataires des RSA socle
et socle + activité) représentent 49 200 personnes,
soit 4,7 % des Isérois de moins de 65 ans. Cette
part place le département de l’Isère au-dessus de
la moyenne régionale et dans le quart supérieur
des départements français. Cependant ceci ne
doit pas masquer des disparités structurelles et
territoriales, relativement similaires à celles du
chômage avec une concentration du nombre d’allocataires dans les pôles urbains. Trois territoires
sont au-dessus de la moyenne départementale :
l’agglomération grenobloise, l’Isère Rhodanienne
et Porte des Alpes. Les territoires du Grésivaudan,
du Haut Rhône dauphinois et de Bièvre Valloire se
situent quant à eux à des niveaux inférieurs. À l’instar du niveau national, les familles monoparentales
et les hommes isolés de plus de 50 ans sont surreprésentés parmi les allocataires isérois du RSA.
source : CAF ELISA décembre 2014
ZOOM
Économie de proximité et tourisme
contribuent au développement des territoires
Évolution des CA cumulés du commerce traditionnel
1,5
1,0 %
1,0
Évolution territoire CCI de Grenoble
0,5
Commerce traditionnel*
Stabilité du chiffre d’affaires en Région grenobloise. En cumul sur l’année 2014, l’évolution des
chiffres d’affaires par rapport à 2013 demeure
stable (-0,3 %) en Région grenobloise et montre les
difficultés à retrouver le dynamisme d’avant crise.
Le bilan annuel 2014 du e-commerce est favorable (+11 %), dans un contexte de tassement de la
consommation des ménages.
0,0
-0,1 %
JANVIER
2 MOIS
3 MOIS
4 MOIS
5 MOIS
6 MOIS
8 MOIS
9 MOIS
Tourisme
La saison touristique d’hiver a été satisfaisante
pour les professionnels de l’hébergement.
Le taux de remplissage s’élève à 74 %, il est en
hausse de 3 points par rapport à la moyenne des
quatre hivers précédents : un bilan très positif partagé par l’ensemble des stations.
Le bilan est plus modéré pour les activités neige.
En raison du déficit d’enneigement, le début de saison et les vacances de Noël ont été difficiles pour
les stations de ski iséroises, avec -18 % de journées-skieurs par rapport à la moyenne des quatre
dernières saisons à l’issue des vacances de Noël.
Les stations ont enregistré +3 % d’activité pour les
vacances de février. Cette hausse a bénéficié à tous
les sites-neige, les conditions d’enneigement étant
alors excellentes.
11 MOIS
12 MOIS
JANVIER
2 MOIS
-0,5
-1,0
-1,5
-1,2 %
-1,7 %
-2,0
-2,5
Évolution France Banque de France
-3,0
Évolution
2013/2014
-3,5
L’économie sociale et solidaire
Un mode d’entrepreneuriat
Avec 4 300 établissements (10,5 % des établissements isérois), et 40 014 emplois (9,6 %), l’Isère
se situe dans la moyenne régionale (10,6 % des
emplois en Rhône-Alpes et 10,3 % en France).
L’ESS iséroise est principalement associative
(73 % des effectifs). Cependant, la part des associations diminue légèrement au profit des coopératives.
L’agglomération grenobloise regroupe près de la
moitié des salariés de l’ESS (comme pour l’ensemble
des salariés), alors que sa population représente
36 % de la population iséroise. Ce taux est significatif
d’une ville-centre qui concentre les sièges sociaux et
les emplois des activités financières et d’assurances
(68 %) et des mutuelles (75 %).
L’ESS est principalement représenté dans les services aux personnes (78,5 % des salariés).
10 MOIS
-4,0
Évolution
2014/2015
source : CCI de Grenoble - observatoire du commerce
traditionnel indépendant (-300 m²)
À RETENIR
L’ESS en Isère :
10,5 % des
établissements
9,6 % des emplois
Poids des salariés de l’ESS en Isère
par secteurs d’activité
RhôneIsère
Alpes
Sport et Loisirs
68 %
62 %
54 %
Action sociale
57 %
63 %
62 %
Culture
42 %
37 %
27 %
Activités financières
et assurance
40 %
38 %
30 %
Santé
16 %
14 %
12 %
Enseignement
13 %
20 %
19 %
4 %
4 %
5 %
Soutien aux
entreprises
Sources : CCIG, Chambre de
Métiers et de l’Artisanat
« Présentation de l’ESS dans
le département de l’Isère et
ses sous-territoires jusqu’en
2012 » IEP 2015
Isère-Tourisme Avril 2015
* Données Nord-Isère non
disponibles
France
/ 7 / Tendances socio-économiques en Isère – 2015 – n°1
Artisanat
Nouvelle dégradation de l’activité
Comme en 2013 et 2014, le premier trimestre 2015
est marqué par un niveau d’activité en recul. La
moitié des entreprises est en sous-activité (contre
37 % fin 2014) et le chiffre d’affaires est en baisse
pour 51 % des artisans. La situation iséroise est
plus dégradée qu’au niveau régional.
Malgré ces difficultés, la trésorerie et les effectifs
salariés se sont stabilisés au cours du 1er trimestre
2015. Le secteur des services est le seul dont les
effectifs ont augmenté au cours de ce trimestre.
ZOOM SECTORIEL
Industrie chimique,
un secteur qui investit
Chiffres-clés de la chimie en France en 2014
Source : Union des Industries
Chimique (UIC)
Pour aller plus loin : www.uic.
fr/Industrie-chimique/Chiffrescles
Chiffre d’affaires
82,4 milliards d’euros
Effectifs
156 600 salariés
Exportations
54,7 milliards d’euros
Excédent
commercial
7,4 milliards d'euros
Dépenses
d’investissement
3,1 milliards d’euros
Dépenses de R&D
1,64 milliard d’euros
(10 % de la valeur ajoutée)
ISÈRE / HEXCEL investit dans une nouvelle usine
sur la plate-forme chimique des Roches – Roussillon
Au sein de Rhône-Alpes, 1re région de production
chimique en France et 2e en Europe, l’Isère occupe
une place importante avec une centaine d’entreprises et 5 000 emplois. Le département abrite trois
plates-formes chimiques à Pont de Claix, Jarrie
et les Roches – Roussillon. Celles-ci offrent aux
entreprises des services mutualisés.
En 2015, l’Américain Hexcel investira 200 millions
d’euros sur la plate-forme chimique des Roches –
Roussillon pour construire sa première usine
européenne pour la production du précurseur du
polyacrilonitrile (PAN) et la fabrication de fibre de
carbone, destinées au marché de l’aéronautique.
D’ici 2018, environ 120 emplois seront créés. L’AEPI
a accompagné ce projet pendant trois ans et a
coordonné l’intervention de l’ensemble des acteurs
mobilisés sur ce dossier.
Une co-publication
Plate-forme chimique des Roches – Roussillon
Remerciements aux organismes qui ont participé à l’édition de ce numéro
Directeur de publication : Sylvie Faury
Co-directeurs : Thierry Angelier, Benoît Freyre
ISSN en cours
AEPI – Agence d’Études et de Promotion de l’Isère
1 place Firmin-Gautier – 38027 Grenoble Cedex 1
Tél. : 04 76 70 97 18
Département de l’Isère
7 rue Fantin-Latour - BP 1096 – 38022 Grenoble Cedex 1
Tél. : 04 76 00 38 38
Conception Graphique : Agence Ligne Ovale – www.ligneovale.fr – Photos : Osiris
FRANCE / Une croissance plus soutenue en 2014
En 2014, la croissance de l’industrie chimique
française est plus soutenue, la production augmentant de 2,9 % en volume après +1,3 % en
2013. Cette reprise s’explique par le rebond de la
demande intérieure s’ajoutant à des exportations
dynamiques. Tous les secteurs participent à cette
croissance, en particulier la chimie organique et les
savons, parfums et produits d’entretien. Toutefois,
cette hausse d’activité n’empêche pas les effectifs
de poursuivre leur baisse tendancielle.
Premier secteur exportateur en France, la chimie
contribue positivement à la balance commerciale à
hauteur de 7,4 milliards d’euros en 2014.
Les dépenses d’investissement s’élèvent à 3,1 milliards d’euros, dont les trois quarts consacrés à la
modernisation des installations existantes, à l’amélioration de la sécurité et à la protection de l’environnement.
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