Conférence de Politique Economique de M. Fabrice Bittner
Séance n°13 : Les inégalités internationales, les politiques du développement et la gouvernance économique mondiale.
Dissertation –Le développement durable : quels enjeux ? – Marie Petit
Concernant le domaine forestier, si les pays de l’OCDE ont appris à gérer le phénomène de
régénération et de biodiversité du secteur, cela n’est pas le cas dans les forêts tropicales, qui
concentrent une plus grande biodiversité, et souffrent désormais d’une pollution industrielle couplée à
la plantation mono-spécifique d’arbres. Ceci engendre entre autre une érosion des sols et des
glissements de terrains.
Les rejets de molécules et de particules par les industries fabriquant/utilisant des matières
synthétiques sont à l’origine de pollution photochimique, aux conséquences majeures. Les COV
(composés organiques volatils) et les NOx rejetés participent aux réactions photochimiques dans la
basse atmosphère, engendrant une anormale concentration d’O3 dans la troposphère. Autant l’03 dans
la stratosphère permet d’absorber une partie des UV solaires, responsables de cancers de la peau entre
autre, autant celui dans la troposphère est un superoxydant qui engendre des troubles respiratoires
divers (asthme, maladies pulmonaires). De plus, les COV, suite à leur inhalation, ont un impact
sanitaire majeur, les études démontrant leur nocivité envers le foie, le cœur, la moelle osseuse et les
testicules. Par ailleurs, le rejet de CFC (Chloro-fluoro carbures) de dérivés bromés, de NOx influent
sur la réduction de l’03 stratosphérique créant le fameux trou de la couche d’ozone au dessus des
pôles, engendrant des phénomènes d’hystérésis.
Les transports et l’usage d’énergies fossiles engendrent des émissions de polluants atmosphériques,
responsables de conséquences climatologiques globales et sanitaires locales et globales. Les GES (gaz
à effet de serre) que sont principalement la vapeur d’eau, CO2, le CH4, l’hémioxyde d’azote et les CFC
sont venus renforcer la rétention des rayonnements de corps noir dans la basse atmosphère,
engendrant une élévation de température. Tous les GES n’ont pas le même pouvoir de rétention, et
ceux induits par l’activité humaine ont un pouvoir très important (le CH4 impacte 21 fois plus
fortement que le CO2). L’augmentation de la température à la surface de la Terre engendre une
dilatation de l’eau, et la fonte de la calotte polaire, du permafrost (phénomènes qui perdurent par
hystérésis à cause de la présence de clathrates, de même qu’au fond des océans) et donc
l’augmentation du niveau des mers et océans. Cette augmentation a deux conséquences
particulièrement préjudiciables pour les pays : l’arrivée de sel dans les terres cultivées des iles ou delta
(régions forts habitées en Asie par exemple), donc un problème de culture, engendrant un problème
de transfert de populations (le statut de réfugiés climatiques a été développé comme pour les
habitants de l’ile de Tuvalu par exemple). L’augmentation de la température engendre par delà les
bouleversements des cycles de reproduction végétale, la diffusion de maladies par propagation à de
nouveaux continents (comme l’Europe, l’Amérique du Nord) de nombre d’animaux porteurs
(moustiques), de bacilles et de protozoaires. De plus, la pollution de l’air engendre des pluies acides
responsables de l’eutrophisation des sols et de l’eau.
Enfin, les modes de consommation sont à l’origine de nombreux dommages environnementaux. La
consommation croissante de viande, par delà les problèmes grandissant de cholestérol, nécessite une
production agricole supérieure (aux effets précédemment évoqués), puisqu’il faut plusieurs kilos de
céréales pour produire un kilo de viande. L’importance des déchets générés, produisent des réactions
chimiques ayant des effets de synergies et d’amplification sur la nature, causant un certain nombre de
mutations génétiques observables à proximité des déchèteries. Leur incinération génère des émissions
de particules nocives dans l’atmosphère. Les médicaments engendrent nombre de rejets via les urines.
A l’exemple, l’usage de pilules contraceptives génère une concentration anormalement élevée
d’œstrogènes dans les milieux aquatiques, responsable du changement de sexe d’espèces aquatiques.