Les signaux échantillonnés
1!Introduction:
Les techniques numériques (#) contrairement aux techniques analogiques () reposent sur 2 grands
principes:
- l’échantillonnage: les séquences de calculs # ayant des durées non nulles (non infinitésimales), le
nombre de points de calculs étant forcément fini, chaque point de calcul est espacé du précédent d’une durée
minimale incompressible: c’est l’échantillonnage (ou discrétisation) du calcul;
- le calcul sans dimmension: les échantillons traités par le calculateur # sont des nombres purs (sans
dimmension)
2!L’échantillonnage:
2.1 Terminologie:
Soit une grandeur analogique x(t) dont l’évolution au cours du temps est un phénomène continu;
l’échantillonnage consiste à prélever à des instants précis appelés instants d’échantillonnage, la valeur
numérique de la grandeur analogique à ces instants-là;
soit X(nTe) la valeur de x(t) à l’instant t = nTe (Te représente la période d’échantillonnage); le nombre
X(nTe) est un nombre pur.
La technique d’échantillonnage permet de connaître x(t) uniquement aux instants d’échantillonnage nTe,
toute autre valeur étant inconnue.
Le signal échantillonné peut sécrire sous deux formes:
- une suite de valeurs numériques:{X(nTe)} = {X(Te), X(2Te),...X(nTe)}
- une suite temporelle d’impulsions de Dirac: x*(t) =
X(nTe)
n=0
δ(t - nTe)
2.2 Echantillonneur:
L’échantillonneur est un montage électronique permettant de prélever aux instants d’échantillon-nage nTe
une impulsion électrique image du signal continu x(t) à ces instants-là; entre les instants
d’échantillonnage, l’échantillonneur délivre une tension nulle.
4066
Ve
Vs
I/O A
O/I A
CTRL A
R
tHAUT
tBAS
Horloge
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Signaux échantillonnés page 1
Le condensateur Cp représente la capacité parasite existant à la sortie de l’échantillonneur (par exemple la
capacité d’entrée de l’oscilloscope qui est de l’ordre de 10pF).
Lorsque l’interrupteur analogique est fermé sa résistance RdsON vaut environs 150; la constante de temps
de charge du condensateur vaut: τCH = (R // RdsON)Cp RdsON Cp
la durée à l’état haut tHAUT de l’impulsion d’échantillonnage doit être au moins égale à 5 fois τCH
Lorsque l’interrupteur analogique est ouvert la constante de temps de décharge du condensateur vaut:
τDECH"= R Cp
cette constante de temps τDECH doit être au moins 5 fois plus faible que la durée à l’état bas tBAS de
l’impulsion d’échantillonnage; d’où une valeur maximale à ne pas dépassser pour la résistance R.
2.3 Echantillonneur-Bloqueur:
L’échantillonneur-bloqueur est un montage électronique permettant de prélever aux instants
d’échantillonnage nTe la valeur X(nTe) du signal continu x(t) et de maintenir cette valeur jusqu’à
l’instant (n+1)Te.
4066
Ve
Vs
I/O A
O/I A
CTRL A
RCH
C
Le condensateur C est physiquement présent; il sert à assurer la phase de blocage; la résistance RCH
représente la résistance de charge du bloqueur.
Lorsque l’interrupteur analogique est fermé la constante de temps de charge du condensateur vaut:
τCH"="(RCH // RdsON)C RdsON C
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la durée à l’état haut tHAUT de l’impulsion d’échantillonnage doit être au moins égale à 5 fois τCH
Lorsque l’interrupteur analogique est ouvert le condensateur C ne doit pas se décharger; la constante de
temps de décharge du condensateur vaut: τDECH"= RCH C
cette constante de temps τDECH doit être au moins égale à 10 fois la durée à l’état bas tBAS de l’impulsion
d’échantillonnage; d’où une valeur minimale pour la résistance RCH ou le condensateur C.
2.4 Modélisation mathématique du signal échantillonné:
Le signal échantillonné x*(t) a pour expression analytique:
x*(t) = Σn X(nTe) δ (t-nTe)
on remarque que le signal échantillonné x*(t) est obtenu mathématiquement par multiplication du signal
continu x(t) par la suite périodique de Dirac (ou peigne de Dirac):
x*(t) = x(t) . ΔTe (t) avec: ΔTe (t) = Σn δ(t-nTe)
On peut aussi considérer le signal échantillonné x*(t) comme une suite de nombres:
x*(t) = {X(0), X(Te), X(2Te), ...X(nTe)} que l’on notera {X(nTe)} ou encore {X(n)}
2.5 Spectre du signal échantillonné:
Le signal continu x(t) doit être à spectre borné;
soit fmax la limite supérieure du spectre X(ω) = F [x(t)]
Le spectre X*(ω) du signal échantillonné x*(t) s’obtient par convolution du spectre continu X(ω) et du
spectre de la suite de Dirac; on sait que le spectre de la suite temporelle de Dirac est une autre suite de
Dirac dans le domaine des fréquences:
F [ΔTe (t)] = ΔFe (f)
Le spectre obtenu est une duplication infinie et périodique du spectre de base X(ω) du signal dont la
périodicité est égale à la fréquence d’échantillonnage Fe.
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la figure de gauche représente le spectre du signal échantillonné;
la fréquence d’échantillonnage est égale à 10 fois la fréquence de la sinusoïde; on peut compter 10
échantillons par période sur les chronogrammes précédents;
on remarque nettement que l’unique raie spectrale (et son image négative) de la sinusoïde se trouve
répliquée autour des valeurs harmoniques de la fréquence d’échantillonange (soit 10, 20, 30...)
la figure de droite représente le spectre du signal échantillonné-bloqué; on en déduit facilement que le
boqueur se comorte comme un filtre passe-bas; du point de vue spectral, la sinusoïde échantillonnée-
bloquée est une image pas trop déformée de la sinusoïde de départ (harmoniques élevés et de faible
amplitude);
dans le cas où le signal incident n’est pas sinusoïdal, son spectre est composé d’une bande de raies et non
d’une raie unique; le spectre du signal échantillonné se présente alors comme une duplication autour des
harmoniques de la fréquence d’échantillonnage de la bande de fréquence:
-fmax 0fmax
fe-fmax fefe+fmax
2fe-fm2fe2fe+fm
3fe-fm3fe3fe+fm
spectre échantillonné
d’un signal non
sinusoïdal
la figure suivante montre le spectre d’un signal dont la fréquence maximale fmax du spectre est supérieure à
la moitié de la fréquence fe d’échantillonnage; on aperçoit nettement le problème qui se pose, à savoir le
mélange des spectres de fréquences hautes avec celui de fréquences plus basses; ce phénomène est connu
sous le nom de “repliement du spectre de fréquences”; on conçoit parfaitement qu’il devient impossible
d’effectuer une séparation correcte des fréquences, et que l’information sera perdue; on voit apparaître
dans le signal de sortie des composantes TBF qui n’existaient pas.
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-fmax 0fmax
fe-fmax fefe+fmax
2fe-fmax 2fe2fe+fmax
2.6 Théorème de Shannon:
On conçoit que un filtre passe-bas de fréquence de coupure égale à Fe / 2 permet si il est assez sélectif
(ordre élevé) de ne conserver que le motif de base du spectre; en théorie il est donc possible de reconstituer
le signal continu à partir du signal échantillonné par simple filtrage passe-bas. Pour celà, il suffit que la
borne supérieure Fmax de son spectre soit inférieure ou égale à Fe / 2; d’où le théorème de Shannon:
la fréquence d’échantillonnage doit être au moins égale à 2 fois la plus grande fréquence du spectre
du signal à échantillonner.
2.7 Structure d’une chaîne de traitement numérique:
filtre
Passe-Bas
bloqueur
CAN
filtre
Passe-Bas
µP
bloqueur
CNA
e(t)
s(t)
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