Les cardioverters/défibrillateurs implantables (ICDs) ont été inventés quelques 20 ans
après les stimulateurs cardiaques, et constituent un moyen efficace pour empêcher
l’arythmie ventriculaire aigue qui pourrait conduire à une mort subite du patient. Les
défibrillateurs internes sont en service depuis 1980. Ils peuvent reconnaitre un rythme
cardiaque mettant la vie en danger et lui répondre avec différentes sortes d’impulsions
électriques. Le but des ICDs est d’arrêter les tachycardies ventriculaires ou les fibrillations en
appliquant une impulsion de choc, et ainsi d’épargner la vie du patient. Les ICDs peuvent
aussi stimuler le cœur si le battement est trop lent. Le dispositif réagit aussi à la tachycardie
en délivrant une impulsion semblable à un léger coup afin de réaliser une cardioversion. Les
sondes des ICDS sont toujours dans une configuration bipolaire.
Les pompes à insulines : Un des dispositifs d’aide en continu les plus courants de nos
jours est la pompe à insuline, qui est sur le marché depuis plus de 25 ans. Le principe de
fonctionnement de la pompe à insuline est de délivrer de l’insuline via un petit tube et une
canule insérée sous la peau (appelé ensemble d’injection). Les pompes à insuline sont de
petits dispositifs portables qui fournissent les patients en insuline à action rapide à tout
moment. Les pompes à insuline peuvent être utilisées par des patients de tous âges ayant
du diabète de type 1 ou de type 2. Il est aussi possible d’incorporer une variété de logiciels
de pilotage de thérapie issus d’internet dans le fonctionnement de la pompe.
Les neurostimulateurs sont des dispositifs utilisés dans les traitements de
neuromodulation. Le dispositif dirige les fonctions du système nerveux à l’aide d’électrodes
implantées dans le corps. Cette technique peut être utilisée pour le traitement des douleurs
graves, par exemple. Le neurostimulateur est un dispositif similaire au stimulateur cardiaque.
Un exemple de neurostimulateur est le stimulateur de moelle épinière, qui peut être utilisé
dans les douleurs neuropathiques (nerfs endommagés) ou ischémique (manque d’oxygène)
si aucun autre traitement n’existe ou n’est efficace. Les patients utilisant le dispositif peuvent
ajuster l’intensité de la stimulation électrique sur la colonne vertébrale à l’aide d’une
télécommande. Le process d’implantation pour le dispositif inclut une période d’essai, suivie
par l’implantation finale du stimulateur. Différents types de stimulateurs ont aussi été
développés pour stimuler les structures cérébrales.
Les implants cochléaires existent depuis 1978. Ils sont utilisés pour fournir un niveau
d’audition aux personnes atteintes de surdité sévère ou profonde. Apprentissage et suivi
sont nécessaires après la mise en place de l’implant, et le cerveau a besoin d’une période
d’adaptation pour apprendre à identifier les informations reçues. L’information sonore reçue
par un dispositif installé derrière le pavillon auriculaire (partie extérieure) est traitée par un
microprocesseur inclus dans ce dispositif. Le signal électrique est envoyé à la cochlée par un
fil connecté à une antenne (placée sous la peau du sujet), qui transmet le signal aux
électrodes (jusqu’à 22) implantées dans le limaçon (portion intérieure).
Travailleurs avec des AIMDs et exposition aux EMF
L’interférence des EMF avec les PMs et ICDs a été étudiée, in vivo et in vitro, par exemple
en Finlande et en France [2-6]. Les essais sur les PMs (en Finlande) ont montré que le
champ électrique sous une ligne de tension 400 kV (6,7-7,5 kV/m) peut perturber un PM en
mode unipolaire, ce qui peut se produire pour des tâches sous les lignes 400 kV ou dans des
postes de transformation de 110 kV (ou plus). Cependant, le risque d’interférence n’est pas
considéré comme élevé, car seulement un PM, parmi les plusieurs PMs testés, a affiché une
perturbation majeure [2]. Pour le champ magnétique 50 Hz, les essais sur des PMs (en
France) ne révèlent pas d’interférence en dessous de 50 µT en mode unipolaire et en
dessous de 100 µT en mode bipolaire [4]. Pour les ICDs, les essais in vitro (en France) ne
révèlent pas d’interférence jusqu’à 3000 µT, mais 4 dispositifs seulement ont été testés [5].
Une méthodologie pour évaluer le risque de dysfonctionnement des PMs et ICDs avec