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L’orthosiphon– Orthosiphon stamineus Benth.
L’orthosiphon tire son nom du grec orthos qui signifie “droit”, “élancé”, “élevé”, et de syphon qui signifie “tuyau”.
On l’appelle également “moustache de chat” en raison de ses très grandes étamines proéminentes.
L’orthosiphon est originaire du Sud-Est asiatique, plus précisément de l’île
de Java en Indonésie, d’où son appellation “thé de Java”. On récolte
ses feuilles pendant la période de la floraison qui dure en moyenne
45jours, l’intervalle entre chaque coupe est d’environ 120jours. Habi-
tuellement, la plante est séchée au soleil lorsqu’elle est destinée au
marché interne ou à l’exportation. L’obtention de plantes fraîches
a nécessité une modification des habitudes et techniques tradi-
tionnelles de la population chargée de la cueillette, afin de
permettre une collecte, mise en sac et congélation dans une
même journée. La cueillette doit se faire le matin, afin de profiter
de la fraîcheur ambiante et d’éviter une exposition directe des tiges
et des feuilles au soleil ou toute source de chaleur pouvant entrainer
un début d’oxydation. Après la récolte, les plantes sont acheminées
par porteurs sur des chemins praticables uniquement à pieds jusqu’au
lieu de stockage où elles seront mises dans des containers réfrigérés à -20°C.
LES EXTRAITS FLUIDES DE PLANTES FRAÎCHES STANDARDISÉS
Le desmodium– Desmodium adscendens
L’origine du nom du Desmodium adscendens provient du grec desmos qui signifie “lien” ou “faisceau”, en allusion
aux étamines qui se réunissent en tube à leurs extrémités et d’adscendens, qui représente les propriétés des parties
aériennes à ascensionner les troncs des palmiers à huile dans les lieux humides et ombragés. Cette espèce médicinale
est bien connue dans toutes les régions tropicales et subtropicales d’Amérique et d’Afrique.
Le desmodium utilisé pour la fabrication des extraits fluides de plantes fraiches standardisés est cultivé en
territoire français d’Amazonie, dans la montagne de Kaw en Guyane, selon le principe l’agroforesterie. Ce mode
de production, vertueux de son environnement, permet d’intégrer les arbres
dans les exploitations agricoles et le paysage rural, sans les faire disparaître
au profit de surfaces cultivables. La collecte du desmodium est
entièrement faite à la main : les cueillleurs doivent tirer les longues
tiges du sol, les enrouler en pelote, les mettre en sacs, puis les
transporter vers le lieu de tri et de lavage. Ce tri manuel est
indispensable afin de sélectionner les tiges de desmodium et
retirer les plantes étrangères qui s’y sont accrochées. Les plantes
sont ensuite lavées pour enlever la terre et égouttées pendant
une heure avant leur remise en sac. Toutes ces opérations de
récolte, tri, lavage et ensachage se déroulent toutes au cours d’une
même journée afin de garantir la fraîcheur de la feuille au moment
de son stockage en entrepôt frigorifique à -20°C. Lorsque les quantités
de plantes sont suffisantes, les containers sont envoyés en métropole
depuis le port autonome de Dégrad des Cannes, situé à quelques
kilomètres de Cayenne, dans l’estuaire du fleuve Mahury.