HD1:Users:pautex:Desktop:ET- docs du site:Composants passifs.doc LES COMPOSANTS PASSIFS Les résistances Définition Cas des interrupteurs ouvert et fermé Résistance dynamique d'un dipôle quelconque Coefficient de résistivité d'un matériau Aspect énergétique Bruit intrinsèque généré par une résistance Associations de résistances Les condensateurs parfaits Définition - Propriétés principales Charge d’un condensateur à travers une résistance Equation différentielle et solution générale A retenir Associations de condensateurs Les self-inductances parfaites Définition - Propriétés principales Self en régime dynamique Mise sous tension d'un circuit R-L Ouverture d'un circuit R-L sous tension Associations de selfs Modèles électriques des composants passifs réels Circuits à deux éléments Circuits L-C Impédance Quelques applications du circuits bouchon Transformation de circuits à deux éléments Procédure et relations générales Applications aux différentes configurations de circuits --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Les résistances Définition U I U (V) est la tension appliquée; I (A) est le courant traversant le dipôle. R est exprimée en Ω R correspond à l'inverse de la pente de la droite I = f ( U) du dipôle (figure x). La résistance R d'un dipôle résistif (figure 1) est définie par le rapport : R = I I U 1/R R 0 U Figure x. Droite caractéristique d'un dipôle résistif Cas des interrupteurs ouvert et fermé L'interrupteur idéal ouvert ne permet la circulation du courant : I = 0, !U L'interrupteur idéal fermé n'oppose aucune résistance à la circulation du courant : U = 0, !I I I 0 0 U I U I U U Figure x. Droite caractéristique des interrupteurs ouvert et fermé Résistance dynamique d'un dipôle quelconque Par définition la résistance dynamique d'un dipôle quelconque est donnée par : !U rd = où !U et !I sont respectivement les variations de la tension et du courant autour du !I point de fonctionnement du dipôle (figure x). V I I IQ !I Q !V VQ U Figure x. Définition de la résistance dynamique d'un dipôle autour d'un point de fonctionnement Q Coefficient de résistivité d'un matériau Le matériau constituant une résistance présente un paramètre de résistivité ! qui lui est propre. Pour un dipôle cylindrique homogène la résistance est liée à la résistivité par l'équation (E) L R =! (E) S ! (Ω.m) est le coef de résistivité du matériau, L (m) est sa longueur et S (m2) sa section Le tableau xx donne le coefficient de résistivité (exprimé en Ω.m) de matériaux très utilisés. Métal Semi-conducteur Isolant HD1:Users:pautex:Desktop:ET- docs du site:Composants passifs.doc Cuivre 1,7.10-8 Silicium 0,1 à 600 Tableau xx. Verre 109 à 1013 Aspect énergétique La limitation du courant par une résistance engendre la production de chaleur. Ce phénomène appelé effet Joule* est quantifié par l'équation : U2 R P (W) est la puissance dégagée sous forme calorique par une résistance P = RI 2 = Bruit intrinsèque généré par une résistance Tout dipôle résistif se révèle être un générateur de bruit. Là encore le phénomène est imputable à l'agitation moléculaire et électronique causée par la température. En l'absence de toute alimentation externe, le mouvement désordonné des électrons engendre naturellement une tension de bruit de très faible amplitude aux bornes du dipôle. Ce signal aléatoire est appelé bruit Johnson* ou bruit thermique afin de rappeler l'implication directe de la température. Le modèle associé la résistance bruyante est représenté en figure x. e(t) R t R e(t) Figure x. Modèle électrique d'une résistance bruyante La tension e(t) étant aléatoire, seules ses caractéristiques statistiques et fréquentielles peuvent être 2 approchées. Il s’agit d’un signal à moyenne nulle et de variance e eff . Cette dernière, estimée par la valeur quadratique moyenne, peut aussi être déterminée à partir de la densité spectrale de puissance (DSP) du signal. La DSP unilatérale du bruit thermique est uniforme en fréquence (figure x). Elle s’étend sur une très grande étendue de fréquence ce qui permet de considérer le bruit thermique comme un bruit blanc. D(f) 4kRT f 0 La DSP du bruit thermique dépend de la valeur R et de la température T selon l'expression (E) D(f ) = 4kRT (E) -23 2 où k = 1,38 10 J/K ; D en V /Hz ; R en Ω et T en K Par exemple pour R = 1 MΩ et T = 300 K, la DSP vaut : D = 1,65 10-14 V2/Hz La puissance de bruit dans la bande [0 ; B] s’obtient par intégration fréquentielle de la DSP soit : 2 e eff B (B) = ! 4kRTdf = 4kRTB 0 On en déduit que la tension efficace mesurée du bruit thermique est conditionnée par la largeur de bande B du système de mesure. Par exemple pour R = 1 MΩ , T = 300 K et B = 1 MHz nous obtenons une valeur efficace de bruit d’environ 128 µV. Associations de résistances Nous résumons dans le tableau xx les associations élémentaires de résistances et les ponts diviseurs associés. Association série Association parallèle Pont de Wheatstone U I U U2 R2 C I1 R2 R1 R1 U1 R1 I2 I R3 U A B E R4 R2 D Résistance équivalente R Résistance équivalente R U R = = R1 + R 2 I R 1R 2 U R= = I R1 + R 2 Pont diviseur de tension Pont diviseur de courant U1 = R1 U R1 + R 2 I1 = R2 I R1 + R 2 U2 = R2 U R1 + R 2 I2 = R1 I R1 + R 2 Tension U U= R 2 R 3 ! R 1R 4 (R 1 + R 2 )(R 3 + R 4 ) E Pont équilibré U=0 c R 2 R 3 = R 1R 4 Les condensateurs parfaits Définition - Propriétés principales Le condensateur, ou capacité, est constitué par deux armatures conductrices séparées par un isolant appelé diélectrique. Relation fondamentale q = C!U u(t) i(t) C q est en coulomb (C) est la capacité C condensateur en farad (F) Le condensateur plan Relation couranttension instantanée i( t ) = dq ( t ) du ( t ) =C (1) dt dt Lorsque la tension appliquée est une grandeur variable dans le temps (figure x), la charge du l'est également. Il y a dans ce cas circulation d'un courant. Impédance en régime harmonique Energie stockée par un condensateur chargé 1 W = C ! U2 2 W (J) : énergie électrostatique est exprimée en joule L’énergie électrostatique est l’équivalente électrique à l’énergie potentielle en mécanique. Représentation de Fresnel HD1:Users:pautex:Desktop:ET- docs du site:Composants passifs.doc S Considérons une tension sinusoïdale u ( t ) et associons lui le phaseur complexe U( j!) = U 0 e j!t e Sa capacité est déterminée par S : C = !0! r e 2 S (m ) est la surface en regard des armatures e (m) est l'épaisseur du diélectrique ! 0 = 8,85.10-12 est la permittivité du vide ! r est la permittivité relative du diélectrique A partir de (1) nous obtenons : I( j!) = jC!U( j!) Nous en déduisons l'impédance complexe du condensateur : U( j!) 1 Z c ( j!) = = I( j!) jC! On y relève un angle de retard ! du vecteur U( j!) par 2 rapport à I( j!) . La tension et le courant alternatifs dans un condensateur sont en quadrature. Im ! " 0 2 I(j !) U(j !) Re i(t) u(t) t 0 Charge d’un condensateur à travers une résistance Equation différentielle et solution générale Dans le cas général, nous considérons le montage de la figure x dans lequel le condensateur est initialement chargé. à t=0 E i(t) R C + + - - y(t) Condition initiale : y(t=0)=Y0 Figure x. dy( t ) dt L’équation différentielle régissant la tension aux bornes du condensateur s’écrit : dy( t ) ! + y( t ) = E avec ! = RC dt E = Ri( t ) + y( t ) et i( t ) = C La solution de (1) sans second membre a pour expression : y( t ) = Ae y( t ) = E est une solution particulière de l’équation complète (1) " " (1) t ! t ! La solution générale de (1) s’écrit : y( t ) = Ae + E En introduisant la tension initiale nous obtenons A = Y0 ! E D’où : y( t ) = (Y0 ! E )e A retenir ! t " +E (2) Y0 et A sont respectivement les tensions initiale (t=0) et finale (t=∞) du condensateur. On retiendra l’expression (2) sous la forme mnémotechnique : ( ) y( t ) = YINIT ! YFIN e ! t " + YFIN Deux cas standards Décharge complète d’un condensateur initialement chargé Dans ce cas : YINIT = Y0 et YFIN = 0 y( t ) = Y0 e " Charge complète d’un condensateur initialement déchargé Dans ce cas : YINIT = 0 et YFIN = E t ! y( t ) = E[1 " e " t !] y(t) y(t) Y0 E t 0 t 0 Figure x. Figure x. Tableau xx Associations de condensateurs Association série i(t) u(t) C2 Association parallèle u(t) i2 i1 u2 C1 C1 u1 Capacité équivalente C C2 u = u1 + u 2 !C= C1 C 2 C1 + C 2 Cx i(t) dt ; i2 = C2 i = i1 + i 2 = C du dt ! C = C1 + C 2 P dt E U Q C (!) Tension U Capacité équivalente C i 1 = C1 Rx R Le même courant circule dans Les charges stockées par les les condensateurs : la même condensateurs s'additionnent charge y est stockée du du q = C1 u 1 = C 2 u 2 = Cu Pont de Wien-Robinson Notons : Z x = R x + 1 jC x ! et Z = R + 1 U= jC! ZP ! Z x Q ( Z x + Z)(P + Q) E HD1:Users:pautex:Desktop:ET- docs du site:Composants passifs.doc Pont capacitif diviseur de tension u1 = Pont équilibré P(R + q C = u C1 C1 ! u1 = ! u2 = C2 C1 + C 2 C1 C1 + C 2 1 1 ) = Q( R x + ) jC! jC x ! $PR = QR x ! % #P Q !C = C x " u u Tableau xx Les self-inductances parfaites Définition - Propriétés principales Egalement appelée inductance, la self est constituée d’un fil électrique bobiné. Le bobinage peut être réalisé sur un support (appelé noyau) ou simplement à l’air libre. Relation Relation courantfondamentale tension instantanée Une bobine parcourue par un di( t ) u(t) = L courant électrique créé un dt champ magnétique; le flux de ce champ s’écrit : i(t) u(t) " = L!I L ! (Wb) est le flux (exprimé en Weber) du champ magnétique I (A) est le courant électrique parcourant la self L (H) est l’inductance (en Henry) de la self Energie stockée par une self parcourue par un courant 1 W = L ! I2 2 W (J) : énergie électrodynamique stockée par une self en conduction est exprimée en joule. Impédance en régime Représentation de Fresnel harmonique Considérons une tension ! i(t) On relève une avance de du sinusoïdale u ( t ) représentée le u(t) 2 phaseur complexe vecteur U( j!) par rapport à I( j!) . U( j!) = U 0 e j!t A partir de (2) nous obtenons : 1 I( j!) = U( j!) jL! L'impédance complexe du 0 t condensateur s'écrit : U( j!) Z L ( j!) = = jL! I( j!) Im U(j!) ! " 2 0 Re I(j!) Self en régime dynamique Mise sous tension d'un circuit R-L Une self réagit aux variations de courant qu'on lui impose. La mise sous tension d'un circuit R-L (figure x) est une exemple classique du comportement dynamique d'une self. à t=0 i(t) R E L y(t) Condition initiale : i(t=0)=0 Figure x. La mise sous tension du circuit permet d'écrire l'égalité suivante di( t ) E = Ri( t ) + y( t ) avec y( t ) = L dt Nous en déduisons l’équation différentielle qui régit l'évolution du courant dans le circuit L di( t ) E + i( t ) = (1) R dt R Il s'agit d'une équation différentielle analogue à celle vue pour la charge d'un condensateur (cf Equa. x). Nous pouvons écrire sa solution sous la forme : t " E L et ! = R R L'évolution du courant à partir de l'instant d'origine s'écrit finalement : i( t ) = (I INIT ! I FIN )e ! + I FIN avec I INIT = 0 ; I FIN = t " E i( t ) = (1 " e ! ) R Commentaires A la mise sous tension du circuit, la self présente à ses bornes une tension y( t ) qui s'oppose temporairement à l'établissement du courant. L'évolution du courant i(t) et de la tension y(t) de la self sont représentées en figure x. y(t) i(t) E E R 0 t 0 Courant dans la self Tension aux bornes de la self Figure x. Mise sous tension d'un circuit R-L t HD1:Users:pautex:Desktop:ET- docs du site:Composants passifs.doc Ouverture d'un circuit R-L sous tension Nous considérons l'interruption brutale de l'alimentation d'un circuit R-L (fig. x) L'interruption brutale de la circulation du courant engendre une tension y(t) négative aux bornes de la self. Cette tension, qui tend à s'opposer à l'arrêt du courant, peut être très élevée et endommager l'interrupteur. On protège ce dernier en mettant une diode dite de "roue libre" en parallèle sur la self (figure x). La self cour-circuit la tension induite et dissipe l'énergie de la bobine. i(t) R E L à t=0 - R E y(0+) + L D à t=0 Figure x. Ouverture d'un circuit R-L alimenté Figure x. Protection par diode de "roue libre" Associations de selfs Modèles électriques des composants passifs réels Dans les schémas qui suivent, les éléments parasites sont représentés dans des zones hachurées. Modèle d’une résistance réelle l R C l représente la self parasite de la résistance. Elle est très faible pour les résistances à couche de carbone mais non négligeables dans le cas de résistances bobinées. L’effet de la capacité parasite C peut Modèle d’un condensateur réel l C r R R représente la résistance de fuite (ou d’isolement) du condensateur. Elle est conditionne la tenue en charge d’un condensateur isolé. Les valeurs typiques dépassent 1012 Ω. r de faible valeur correspond au pertes Modèle d’une inductance réelle L r C La self est constituée d’un bobinage de fil de cuivre isolé par un vernis. Le condensateur C représente les capacités parasites entre les spires. Afin de diminuer la capacité C, les selfs de haute qualité sont formées de généralement être négligé pour des diélectriques. Enfin l’effet selfique spires non jointives et organisées en fréquences de travail inférieures à 300 engendré par l se manifeste en haute couches croisées. MHz. fréquence. r correspond à la résistance du fil bobiné. En basse fréquence, l’impédance de C est très élevée, l’effet capacitif de la self est négligeable. Circuits à deux éléments Circuits L-C Impédance Circuit L-C série C Circuit L-C parallèle L L C 1 Z( j!) = j[L! " ] = jX C! L! L'impédance du circuit L-C série s'annule pour la jL! C! Z ( j ! ) = = = jX 2 pulsation de résonance telle que LC!0 = 1 soit 2 1 1 " LC ! j[L! " ] 1 C ! !0 = LC L'impédance du circuit L-C parallèle est infinie X 1 pour la pulsation !0 = dite d'antiLC ! résonance. !0 X ! !0 Quelques applications du circuits bouchon HD1:Users:pautex:Desktop:ET- docs du site:Composants passifs.doc Circuit d'accord radio-fréquence L C Transpondeur 1 bit pour étiquette antivol Ce type de transpondeur est utilisé comme système antivol dans les magasins. (sigle international : EAS electronic article surveillance) Générateur RF Transpondeur IG fG (f0) B Figure 1. Un générateur RF émet un champ magnétique alternatif de fréquence f G au moyen d’une bobine. Le transpondeur est constitué d’un circuit LC résonant à la fréquence 1 f0 = 2! LC Rappel : Une oscillation dans un circuit résonant de type LC correspond à l’échange périodique à la fréquence f 0 d’une énergie moyenne égale à 1 1 2 2 CVeff = LI eff entre la self et le condensateur. 2 2 ( sont les valeurs efficaces de la tension et du courant au sein du circuit oscillant) Le générateur peut induire une oscillation dans le circuit résonant si f G et f 0 sont identiques. Au moment où le transpondeur, initialement au repos, est approché du générateur, il absorbe une énergie égale à l’énergie d’oscillation. Cette absorption occasionne un accroissement de courte durée du courant I G délivré par le générateur. Le phénomène est appelé dip. Une fois le transpondeur éloigné du générateur, son oscillation s’évanouit. La détection du dip signale ainsi le mouvement du transpondeur à proximité du générateur. Transformation de circuits à deux éléments On considère des circuits à deux éléments, l’un est résistif (R), le second est purement réactif (L ou C). Les relations qui suivent permettent de transformer un circuit de type série en son équivalent parallèle et réciproquement. Procédure et relations générales Transformation série parallèle Circuit original Circuit transformé RS Rp Transformation parallèle série Circuit original Circuit transformé jXP Rp RS jXP jXS jXS XS RS On note : Q S = ZS = R S + jX s YS = YP = R S ! jX s On note : Q P = 1 j ! R P XP R S2 + X s2 ZP = = jX P R P R P + jX P R P = RS X P = XS R S2 R 2P + X 2P R S2 + X s2 X S2 ZS = Z P ! ) RS = R P &1 + Q2 # S! = XS $ $ Q2 ! S " % XS = X P = ZS = R S + jX s R P X 2P + jX P R 2P YP = YS ! R S2 + X s2 RP XP ( R S 1 + Q S2 X 2P R 2p + X 2P R 2P R 2p + X 2P = RP = XP 1 1 + Q 2P Q 2P 1 + Q 2P Remarques : QS = Q P Dans une transformation X S et X P sont de même signe Applications aux différentes configurations de circuits Transformation série parallèle Circuit original Circuit transformé RS Rp CP Transformation parallèle série Circuit original Circuit transformé Rp CP CS RS CS QS = 1 = QP = R PCP! R SCS! HD1:Users:pautex:Desktop:ET- docs du site:Composants passifs.doc RP = ( R S 1 + Q S2 & Q2 # S ! et C P = C S $ $1 + Q2 ! S" % ) RS = R P 1 1 + Q 2P RS 1 + Q 2P Q 2P RS Rp LP Rp LP LS LS QS = RP = et C S = C P ( R S 1 + Q S2 LS! R = QP = P RS LP! &1 + Q2 # S! et L P = L S $ $ Q2 ! S " % ) RS = R P 1 1 + Q 2P et L S = L P Q 2P 1 + Q 2P