Au cours du premier dixième de seconde, les oreillettes se contractent et les
ventricules se relâchent. Les valvules auriculo-ventriculaires sont ouvertes. Durant
les trois dixièmes de seconde qui suivent, les oreillettes se relâchent et les
ventricules se contractent, la pression atteint 120 millimètres de mercure. Pendant
la première partie de cette phase, toutes les valvules sont fermées et, pendant sa
deuxième partie, les valvules sigmoïdes sont ouvertes.
Les quatre derniers dixièmes de seconde de la révolution sont un temps de
relaxation, les quatre chambres sont en diastole, la pression tombe à 80
millimètres de mercure.
Ainsi, au cours d’une révolution, les oreillettes sont en systole durant 0,1
seconde et en diastole durant 0,7 seconde, les ventricules sont en systole durant 0,3
seconde et en diastole durant 0,5 seconde.
Au début de la phase de relaxation, toutes les valvules sont fermées, puis les
valvules auriculo-ventriculaires s’ouvrent et le sang commence à s’écouler dans les
ventricules.
Une petite note pour terminer : si le cœur accélère, c’est la phase relaxation
qui est abrégée d’autant.
La traversée du cœur
Toujours accompagnés de notre cortège de cellules sanguines, nous sortons du
poumon, nous progressons maintenant dans des veinules qui augmentent de
diamètre et confluent, nous avons définitivement quitté les sentiers charmants et
étroits des capillaires, c’en est fini de musarder, nous voici sur une autoroute, nous
débouchons dans une veine pulmonaire.
Nous commençons à entendre un bruit sourd qui se répète 70 fois par
minute, un bruit qui s’accentue, c’est le bruit du travail des valvules. Nous voici
dans une veine pulmonaire … attention ! Nous allons entrer dans l’oreillette
gauche, nous entrons, nous sommes entrés ! L’oreillette se contracte, la valvule qui
donne accès au ventricule gauche s’efface devant nous, nous voici dans le ventricule
gauche, qui se contracte, nous sommes chassés dans l’aorte …
La traversée du cœur, que nous attendions avec crainte et impatience, ne
nous a pris qu’un peu moins d’une seconde, nous n’avons qu’à peine eu le temps de
voir, à fortiori de regarder. Vraiment, nous devrons revenir, après avoir fait un
immense voyage dans les organes, et nous aurons ainsi le bonheur d’y revenir en
entrant par une veine cave.