Des voies d`abord inhabituelles vers le cœur

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C
O M P T E S
R E N D U S
6 e Atelier international de cardiologie inter ventionnelle pédiatrique - Milan, 29-31 mars 2007
Des voies d’abord inhabituelles vers le cœur
Dans les malformations cardiaques congénitales complexes, les chirurgiens se trouvent parfois face à des patients chez lesquels certaines procédures diagnostiques ou interventionnelles sont impossibles à effectuer, si ce n’est par un abord alternatif. Dans cet article, nous allons décrire successivement la voie d’abord transhépatique, transthoracique et transapicale.
L
a cathétérisation cardiaque
diagnostique ou interventionnelle emprunte classiquement
les veines ou les artères.Cette technique a été utilisée pour la première fois en 1929 sur le Dr Forsman
lui-même. Au milieu du siècle passé,
les chirurgiens en ont expérimenté
d’autres, telle la ponction transthoracique directe du ventricule gauche (1949), la ponction transbronchique de l’oreillette droite (1952),
et la ponction transthoracique
paravertébrale ou suprasternale de
l’oreillette droite (1953).
Ces différentes techniques ont fréquemment été liées à des complications hémorragiques (notamment tamponnade,hémothorax ou
hémoptysie), à un pneumothorax
et parfois à des lésions coronariennes.Après la mise au point de la
technique de Sones et Judkins en
1955, la technique d’abord par les
veines ou les artères s’est imposée.
La voie transauriculaire décrite en
1962 permettait également d’atteindre le cœur gauche par le cœur
droit chez la majorité des patients.
Chez certains patients, la voie
d’abord veineuse ou artérielle classique ne permet pas d’atteindre les
zones ‘critiques’. Il arrive que
l’abord veineux soit anormal notamment en cas d’agénésie
suprarénale de la veine cave inférieure, synonyme de l’arrivée du
sang au cœur par une veine azygos
à droite ou hémiazygos à gauche.
Ce détour est alors jalonné de plusieurs courbes que peut parfois
épouser un cathéter diagnostique,
mais pas du matériel interventionnel tel qu’un stent ou un obturateur de communication interauriculaire (CIA). Certains vaisseaux
peuvent également se ‘thromboser’
suite à un traumatisme iatrogène
lié à d’anciennes cathétérisations
ou à l’utilisation de cathéters à
demeure, notamment chez les
nourrissons. Certains espaces peu-
vent également être exclus suite à
certaines techniques chirurgicales : valve artificielle, anastomose
cavo-pulmonaire, shunt de Glenn
ou circulation de Fontan.
■
Cathétérisation
cardiaque
transhépatique
La cathétérisation dans une veine
hépatique est indiquée chez les
patients présentant une veine cave
inférieure anormale (thrombose,
agénésie) ou en cas de thrombose
bilatérale de la veine fémorale.
Certains chirurgiens préfèrent
explicitement l’abord transhépatique du fait que le foie permet
d’utiliser de plus grosses gaines
que la veine fémorale (surtout chez
les nourrissons), ou lorsqu’ils veulent atteindre le septum interauriculaire sous un angle précis ou
avec une puissance précise.L’abord
transhépatique est idéal pour
toutes les cathétérisations ou manipulations du sinus coronaire, du
septum interauriculaire (figure 1),
de l’oreillette gauche, de la veine
pulmonaire gauche, du canal de
sortie du ventricule droit et de
l’artère pulmonaire gauche. Le
ventricule droit, l’artère pulmonaire droite et le ventricule gauche
sont d’un abord un peu plus difficile mais restent néanmoins bien
accessibles. Cette technique peut
être utilisée chez des patients de
n’importe quel âge et a même été
décrite chez des nouveau-nés de
2,3 kg. Lorsque le chirurgien maîtrise bien la technique, elle peut
être utilisée en toute sécurité. Le
plus souvent,les problèmes de coagulation ou de variantes anatomiques du foie ne constituent pas des
contre-indications absolues à la
cathétérisation transhépatique.
Cette procédure est le plus généralement effectuée sous forte séda-
Figure 1 : Chez ce petit patient de quatre ans qui n’a pas de veine cave inférieure, la CIA a été fermée par voie transhépatique. A gauche, angiogramme au travers de la gaine avec visualisation de la veine hépatique vers
l’oreillette droite ; fil-guide au travers de la CIA jusqu’à la veine pulmonaire.
A droite, Amplatzer de 26 mm au niveau de la CIA.
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L’agenda Pédiatrie N° 52 ■ Septembre 2007
tion ou sous anesthésie générale.
Le ‘piqueur’ doit bien connaître
l’anatomie du foie. Dans notre
centre, nous confions cette tâche
au radiologue interventionnel
expérimenté dans les interventions vasculaires intrahépatiques
complexes. Une veine hépatique
centrale (chez les nourrissons) ou
périphérique (chez les adultes) est
localisée par échographie et la ponction se fait également sous contrôle
échographique (figure 2). Cette
intervention se fait généralement
avec un long et très fin trocart
(aiguille Shiba 22 Gauge) qui permet d’envoyer un fil de 0,014 ou
0,018 pouces. Une fois dans la
veine - présence confirmée par
une petite injection de produit de
contraste - on introduit un fil-guide
et l’aiguille est ensuite échangée
contre un système de gaine coaxiale. Lorsque l’accès est établi
(figure 3), la gaine peut être
échangée contre une autre de n’importe quelle taille (le cas échéant,
jusqu’à 18 French (= 6 mm) ou
plus),le foie supportant facilement
ce type « d’agression ».
Pendant la procédure, il est
conseillé de placer un fil-guide
(coronarien) extrafin dans une veine (figure 4). Cette précaution
permet de facilement repositionner la gaine si elle sort du foie.
Cette technique s’avère particulièrement importante chez les petits
nourrissons.
Après la procédure, et très certainement chez les nourrissons ou
en cas d’utilisation d’une grosse
gaine, il est conseillé de refermer
la voie d’abord intrahépatique à
l’aide de matériel d’embolisation,
notamment de coils, ou à l’aide de
gelfoam torpedo trempé dans du
produit de contraste.Lors du retrait
de la gaine de la veine hépatique,
la présence de son extrémité dans
le parenchyme hépatique est confirmée par de petites injections
manuelles. Lorsque l’extrémité de
la gaine est retirée du parenchyme
hépatique, le gelfoam torpedo est
poussé dans la gaine jusqu’à l’extrémité avec un pusher et lorsque
l’extrémité est atteinte, le pusher
est immobilisé et la gaine est progressivement retirée,laissant le gelfoam tout le long du trajet intrahépatique (figure 5). Lorsqu’elle est
effectuée avec soin, cette technique n’entraîne pas de complications hémorragiques.
Il est recommandé de procéder à
une échographie abdominale une
heure après la procédure afin
d’exclure toute hémorragie hépatique intrapéritonéale.
■
Abord percutané
transapical
L’abord le plus rapide du ventricule gauche est la ponction submammaire transthoracique directe
du ventricule gauche via l’apex.
Cette technique a fréquemment été
utilisée dans les années 1950-1960,
surtout chez des patients présentant une sténose valvulaire de l’aorte sévère, pour déterminer la pression dans le ventricule gauche.
Cette technique a toutefois complètement été abandonnée en raison
des résultats supérieurs obtenus
avec la cathétérisation transartérielle par voie rétrograde du cœur
gauche (par la valve aortique) ou
la cathétérisation transseptale (par
la valve mitrale). Chez certains
patients, il n’est toutefois pas possible d’atteindre le ventricule gauche par voie rétrograde. Il en est
notamment ainsi en cas de valve
aortique artificielle en métal.
L’abord transseptal transveineux
du ventricule gauche est également difficile, voire impossible,
chez les patients qui ont une valve
mitrale artificielle ou qui ont subi
une opération de Fontan.
Figure 2 : Choix du site de ponction idéal chez un nourrisson de quatre mois. L’accès transhépatique permet de placer un large stent au niveau de la paroi interauriculaire chez
ce patient présentant un cœur univentriculaire complexe et
une continuation hémiazygos de la veine cave inférieure.
Quand la gaine est positionnée, le
chirurgien peut atteindre pratiquement n’importe quelle structure du ventricule gauche à partir
de l’apex ventriculaire gauche.
Lorsqu’il s’agit d’atteindre une
fuite paravalvulaire, un défect au
niveau de la paroi ventriculaire,un
pseudo-anévrisme ou un foyer
arythmogène ventriculaire anormal, cet abord s’avère même supérieur et il offre qui plus est une
position très stable pour les interventions percutanées au niveau de
la valve aortique ou mitrale.
A titre d’illustration,nous publions
des images d’un enfant avec circulation de Fontan complexe envoyé
pour la fermeture d’une ‘valve fermée fuyante’ malgré deux tentatives chirurgicales de fermeture
par patch de la circulation de
Fontan dans un cœur univentriculaire (figures 6 et 7).
Dans ce cas, étant donné que
l’absence de flux auriculoventriculaire ne permettait d’avoir qu’une
ouverture minimum de la valve tricuspide droite, il était impossible
d’approcher le shunt résiduel par
voie artérielle rétrograde. A partir
de la voie apicale,il était par contre
simple, sous contrôle échographique, d’ouvrir la valve tricuspide,
d’ensuite placer un fil-guide au travers de la fuite du patch et d’enfin
étanchéifier la fuite avec une prothèse d’occlusion (in casu un
Occluder AMPLATZER Muscular
VSD ). Cette procédure a permis à
ce patient d’éviter une nouvelle
sternotomie et un pontage complexe.
Une technique similaire peut
également être utilisée chez les
patients dont une valve paravalvulaire artificielle difficilement
accessible ou complexe fuit.
La meilleure approche en matière
de ponction transapicale du ventricule gauche est encore en phase
d’évaluation. En cas de ponction à
Figure 3 : Gaine au niveau du foie placée jusque dans l’oreillette
droite.
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l’aveugle, on pique, sous contrôle
échographique, au travers de la
peau, du péricarde et enfin du
myocarde. Cette technique « à
l’aveugle » est liée à un risque de
lésion des coronaires au niveau de
l’apex mais elle offre par contre
l’avantage de permettre d’utiliser
chez certains patients des systèmes d’occlusion vasculaire pour
fermer le site de ponction après le
retrait de la gaine avec une cicatrice minimale.Le risque d’hémorragie post-interventionnelle reste
toutefois réel. Pour cette raison,
chez la majorité des patients, on
opte plutôt pour une mini-thoracotomie dans laquelle le chirurgien expose/met à nu le péricarde, place une bague d’arrêt à
proximité du coronaire et pique
ensuite à vue dans l’épicarde et le
myocarde pour y installer une gaine dans le ventricule. Après la
procédure, la fermeture hémostatique du ventricule est obtenue
par la fermeture de la bague d’arrêt. Cette procédure hybride est
actuellement l’approche la plus
courante dans notre centre.
L’abord apical transthoracique direct
est également utilisé dans la dilatation transmaternelle par ballonnet de la valve aortique en cas de
sténose aortique fœtale critique.
Dans ce cas, une aiguille est introduite sous contrôle échographique jusque dans le ventricule
Figure 4 : Après positionnement correct
de la gaine, il est recommandé de placer
un « fil de sécurité » extrafin ; si la gaine
« sort » du foie pendant les manipulations, elle pourra ainsi être facilement
repositionnée grâce au fil de sécurité.
gauche du fœtus souffrant de sténose aortique ou d’atrésie critiques au travers de l’abdomen de la
mère, de la paroi de l’utérus et, si
nécessaire, du placenta, du liquide
amniotique et de l’apex du fœtus.
L’aiguille est ensuite déplacée à
proximité de la valve aortique et
un fin ballonnet (coronarien) est
glissé jusqu’à la valve aortique
pour dilatation. Cette technique
est utilisée pour ‘sauver’ un ventricule gauche menacé de post-charge extrême.
■
Ponction auriculaire
transthoracique
Cette ponction est le plus souvent
réservée aux patients ayant une
circulation de type Fontan, dans
laquelle les veines caves inférieure
et supérieure sont directement
abouchées à l’artère pulmonaire et
où il n’y a plus d’accès veineux
vers l’oreillette.Les oreillettes sont
abordées directement à partir de
la position parasternale droite. Ce
type d’accès est recommandé lorsque les interventions doivent être
effectuées au niveau de la veine
pulmonaire ou en cas de foyer
arythmogène au niveau de l’une
des deux oreillettes. Ces patients
ont déjà le plus souvent subi une
ou plusieurs thoracotomies et ne
courent donc du fait notamment
de leur faible pression auriculaire
qu’un faible risque d’hémorragie
péricardique après ponction et
retrait de la gaine.
ASTHME
Ces 20 dernières années, les
possibilités offertes par les
interventions percutanées se
sont considérablement élargies. Chez certains patients,
les voies d’abord classiques
vers le cœur sont soit indisponibles, soit inadéquates.
Une (ré)opération difficile et
parfois complexe peut néanmoins être évitée en choisissant une voie d’accès cardiaque adaptée.
&
Pr Marc Gewillig, Dr Derize
E. Boshoff, Dr Geert Maleux,
Pr Werner Budts
Centre cardio-vasculaire
interventionnel et radiologique
UZ Leuven
• chirurgie cardiaque
percutanée
• malformations
cardiaques
• abord transhépatique
Figure 5 : Fermeture de la voie intrahépatique avec du gelfoam torpedo.
A gauche : la gaine est retirée lentement de la veine jusque dans le parenchyme hépatique ; il convient de remarquer le petit nuage de contraste qui
reste au-dessus du parenchyme hépatique. A droite : du gelfoam torpedo est
poussé dans la gaine pour fermer l’accès parenchymateux.
Figure 6 : Fermeture transapicale d’une fuite résiduelle para-patch.
A gauche : représentation schématique d’une malformation cardiaque
congénitale complexe :cœur univentriculaire à double entrée. Après deux
tentatives de fermeture de la valve auriculo-ventriculaire droite avec un
patch, une fuite importante persiste. A droite : la voie transapicale a permis de dépasser la fuite avec un fil et d’effectuer une mesure par ballonnet.
Figure 7 : Le même patient après
déploiement d’un Amplatzer VSD musculaire 8 mm à travers une gaine apicale 8F
(encore en place).
l'association libre
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L’agenda Pédiatrie N° 52 ■ Septembre 2007 ■
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