Si la cataracte est nucléaire, la baisse visuelle est ressentie à distance mais la vision de près est
épargnée, ce qui conduit le patient à parler de flou visuel, sans être véritablement conscient de sa
baisse visuelle. En effet, l’opacification du noyau cristallinien entraine une modification de l’indice de
réfraction de l’œil et par conséquent une myopie d’indice. Le patient ressent alors un retour à une
capacité de lecture spontanée de près, comme si la presbytie était compensée par la cataracte. Il
peut en résulter également une vision double(diplopie monoculaire).
Une cataracte corticale ou cortico-nucléaire, entraine une baisse d’acuité visuelle aussi bien en
vision de loin qu’en vision de près. Par ailleurs, de par leur localisation, les opacités font subir à la
lumière des phénomènes de diffraction et de dispersion, qui conduit à la un éblouissement à la lumière
(photophobie) et à la perception de halos colorés autour des lumières.
Qu'elle est l'évolution d'une cataracte ?
La cataracte est une pathologie curable ne menant pas à la cécité si elle est traitée. Sa chirurgie
représente une des plus grandes réussites de la chirurgie oculaire au jour d’aujourd’hui.
Quel est le bilan préopératoire ?
Il repose sur l’examen ophtalmologique en consultation qui comprend :
la mesure de l’acuité visuelle de loin et de près, spontanément puis avec la meilleure correction
optique (lunettes, lentilles),
l’examen biomicroscopique qui permet d’affirmer la présence d’une cataracte et de préciser sa
topographie et son intensité,
la mesure de la tension oculaire, à la recherche d’une hypertonie oculaire ou d’un glaucome,
l’examen du fond d’œil, impératif, garant d’une bonne récupération visuelle en cas d’intervention
chirurgicale,
la réalisation d’une biométrie (échographie) afin de calculer la puissance de l’implant qui sera
posé lors de l’intervention chirurgicale, et qui permettra au patient de ne plus porter de
correction optique.