RCE 2016 Paris le 11 11 2016 Les mystères du ciel, de ses nuages et interprétations au cours du temps P. Baroni, club eclipse, astro AACEA, Plan Fata morgana et erreurs de réfraction Halo autour des astres brillants, gouttes atmosphériques et loi de Bragg. Fata morgana et erreurs de réfraction • Quand on observe un astre et suivant sa position dans le ciel, il y avoir une différence importante ou les éphémérides situent l'objet et sa position réelle en un lieu donné. Cette distorsion est due à la réfraction de l’atmosphère. Elle est nulle au zénith et environ de 1 à l’horizon. Les mauvaises conditions atmosphériques peuvent amplifier le phénomène (degré d’humidité élevée et température basse sont un des éléments importants). • Quand on observe un astre et suivant sa position dans le ciel, il y avoir une différence importante ou les éphémérides situent l’object et sa position réelle en un lieu donné. Cette distorsion est due à la réfraction de l’atmosphère. Elle est nulle au zénith et environ de 1 à l’horizon. Les mauvaises conditions atmosphériques peuvent amplifier le phénomène (degré d’humidité élevée et température basse sont un des éléments importants). Ho hauteur observée H hauteur réelle R indice de réfraction R = H-Ho Zo=90-Ho Ce tableau est indicatif et dépens des conditions météo. Dans des conditions normales (peu de vent et ciel dégagé): Le soleil prend l’apparence d’un ballon de rugby lorsqu’il arrive près de l’horizon. En fait l’astre est déjà sous l’horizon! Fata morgana: la réfraction sur les différentes couches atmosphériques peut faire apparaitre plusieurs soleils! mais pas de Nibiru Dans les conditions extrêmes (grandes différences de température ou vents forts (courants jets)) Exemple de carte courants-jets (source météo France) La réfraction: source d’erreurs de mesure Le calcul de latitude de Barcelone fut rendu difficile a cause de la réfraction et entraina une erreur du calcul du mètre de 0.2mm/m environ (mesure par Méchain 17921802, évaluation du 1/10000 du ¼ du Meriden terrestre) À l’origine de nombreux effets de mirages et de mythes… « le hollandais volant » L'indice de réfraction n d'un milieu déterminé pour une radiation monochromatique (longueur d’onde donnée), caractérise la vitesse de propagation de cette radiation dans ce milieu, v étant la vitesse de propagation de la radiation considérée dans le milieu étudié: L'indice de réfraction du milieu A par rapport au milieu B est le rapport des vitesses vB / vA, vA et vB étant les vitesses de la même radiation simple dans les milieux A et B. Si le milieu B est le vide, la vitesse vB est égale à la constante c = 299 792 458 m/s (célérité de la lumière), et l'indice de réfraction est appelé indice absolu : n=1,33 pour l’eau Réfraction induite par la pluie Mythes anciens: - Chez les (grands) bretons: Leprechaun! - Chez les grecs et germains: la déesse Iris - Pour les Vikings, le bifrost, permettant a Thor d’aller de mondes en mondes. The origins of leprechauns date back to Irish folk traditions, with medieval texts describing a mischievous fairy creature who could grant wishes. De la réfraction macroscopique à l’échelle microscopique: Réfraction à l’intérieur d’un cristal de glace 1µm Réfraction des rayons du soleil par … des cristaux de glace Loi de Bragg et diffusion/diffraction de la lumière Pour cette loi, on considère des plans imaginaires contenant des atomes et perpendiculaires au vecteur de diffraction (c'est-à-dire à la bissectrice entre le faisceau incident et la direction à laquelle on s'intéresse). Si λ est la longueur d'onde de la radiation et d est la distance interréticulaire du plan cristallin diffractant, alors les directions 2θ de l'espace qui vérifient: 2d sin θ=n λ avec : •d = distance interréticulaire, c'est-à-dire distance entre deux plans cristallographiques ; •θ, angle de Bragg = demi-angle de déviation (moitié de l'angle entre le faisceau incident et la direction du détecteur) ; •n = ordre de diffraction (nombre entier) ; •λ = longueur d'onde des rayons X, la lumière ou les neutrons. donnera lieu à une dispersion du faisceau incident en faisceaux diffractés de pics d'intensité dépendants de la nature du réseau cristallin (le 0 pour 2θ étant la direction du faisceau incident): Loi de Bragg appliquée à la diffusion de la lumière: 2d sin θ=n λ avec : •d = distance interréticulaire, c'est-à-dire distance entre deux plans cristallographiques ; •θ, angle de Bragg = demi-angle de déviation (moitié de l'angle entre le faisceau incident et la direction du détecteur) ; •n = ordre de diffraction (nombre entier) ; •λ = longueur d'onde des rayons X. Pour mesurer le l’angle entre la lune et le rayon de l’anneau, on se sert de la distance entre étoiles. L’angle de la projection sur le ciel entre Aldébaran et Bételgeuse fait environ 6° d = 550 nm/2.sin(6°) soit 2µm. Nous obtenons ainsi la taille des cristallites de glace d’eau dans le ciel qui sont à l’origine de l’anneau de diffraction: apparition vers 2 µm. la distance entre les cristallites est en moyenne de 1,4mm, cette distance n’est pas accessible à la diffusion de la lumière. Distance mesure de la diffraction en nm 4 2d sin θ=n λ 10 2 2,6 10 2 5 10 4 Lune 2,4 10 2 Répartition de la taille des cristallites 2,2 10 2 2 10 2 1,8 10 3,8 Distribution de la taille des cristallites 3,6 3,4 2 1,6 10 2 1,4 10 Halo caractérisant la une taille caractéristique des cristallites 2 1,2 10 2 1 10 0 Halo de la lune 3,2 3 4 8 mesure de la diffusion en ° partant du centre de la lune Les nuages qui brillent de nuit! Aurores: entre 500 et 40 km d’altitude La chimieluminescence est le processus qui contribue le plus à la luminosité totale. Elle résulte des réactions chimiques entre molécules dans la thermosphère. Le Soleil casse certaines molécules pendant le jour et leur recombinaison nocturne est accompagnée d'une émission lumineuse. L'excitation de l'atmosphère par des rayons cosmiques, la recombinaison d'atomes ionisés par le Soleil pendant le jour conduit également à produire de la lumière visible (de manière similaire aux aurores polaires). Nuages noctinulents: entre 10 et 40 km d’altitude, Origine: gaz volcaniques ionisés En conclusion, Chaque culture a sa réalité spirituelle qui explique l’univers en l’absence d’une description scientifique. Avant le XIième siècle, les arc en ciel étaient inexpliqués. Sous l’impulsion de Gerbert d'Aurillac (Pape Sylvestre II), vers l’an 1000, débute l’ère de la renaissance scientifique. Dans son ouvrage De luce, Robert Grossetête évêque de Lincoln, présente la lumière (lux) comme à l'origine de toute chose : la lumière visible (lumen), la chaleur, la matière. Il développe la théorie selon laquelle le monde physique peut se décrire par la géométrie. Description de la réfraction de la lumière à travers une boule de verre par Robert Grossetete(1155-1223) « de natura Locorum » Première expérience pour recréer un arc en ciel réalisé par Théodoric de Friberg (moine dominicain) et décrite dans « De luce et ejus origine » (1300-1305) Lors de phénomènes de Fata Morgana ou de réfraction de la lumière dans les nuages, il existe encore des adeptes de la planète Nibiru… ALLER À L’ÉCOLE ÉVITE DE REFAIRE PLUS TARD UNE EXPÉRIENCE QUI A DÉJÀ ÉTÉ FAITE…