RIO + 20 : Les dates clés ! 1972 Rapport du Club de Rome Le Club de Rome, créé en 1968 (groupe de réflexion d’experts de 53 pays) publie le rapport « Halte à la croissance », qui annonce que la croissance n’est pas sans limite. C’est le début de « l’écologie politique ». 1972 1ère conférence des Nations Unies sur l’environnement humain (Stockholm) 1976 1ère conférence des Nations Unies sur l’Habitat Humaine (Conférence Habitat I) 1980 Stratégie mondiale de la conservation de la nature (SMC) 1987 Protocole de Montréal Création du PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) Création du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) Pour la première fois, les différents liens entre environnement mondial et développement sont examinés, et le mot « d’éco-développement » est créé officiellement, sous la direction de Maurice Strong. Cette première conférence, à Vancouver, consacre la création de l’organisation des Nations Unies pour l’Habitat. Elle reconnait les conséquences de l’urbanisation des villes, en particulier dans les pays en développement. La SMS définit 4 principaux facteurs de la destruction des ressources naturelles : la pauvreté, la pression démographique, l’inégalité sociale et les conditions du commerce international. Le Protocole de Montréal, relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone, est voté. 1987 Rapport Brundtland « Notre avenir à tous » Le rapport « Brundtland » (alors Ministre de Norvège) donne pour la première fois une définition du terme « développement durable », et fait un lien entre les questions sociales, économiques, culturelles et environnementales. « Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins des générations du présent, sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs » 1988 Création du GIEC Le GIEC (Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat) est chargé d’évaluer les données scientifiques, techniques et socio-économiques concernant les processus liés au changement climatique. 1992 1995 Sommet de la Terre - Rio La Conférence des Nations Unies pour l’environnement et le développement (CNUED) a lieu à Rio en juin 1992. 170 chefs d’Etats et de gouvernements approuvent la Déclaration de Rio et l’Agenda 21 (Action21), deux références clés La Convention sur les Changements climatiques (UNFCCC), la Convention sur la Biodiversité et la Déclaration de Principes sur la gestion durable des forêts sont également approuvées. La Commission des Nations Unies pour le développement durable (UNCSD) est instituée. Création de l’OMC La création de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) marque la reconnaissance formelle des liens entre le commerce international, l’environnement et le développement. 1995 Sommet mondial sur le développement social 1996 Sommet mondial des Villes – Habitat II- 1997 A Copenhague, 128 chefs d’Etats et de gouvernement adoptent la déclaration sur le développement social, dont l’objectif est de faire face aux 3 problèmes majeurs qui touchent tous les pays du monde : la pauvreté, le chômage et la désintégration sociale. er A Istanbul, lors du 1 sommet mondial des villes, les Etats s’engagent sur deux objectifs : un logement convenable pour tous, et le développement d’établissements humains viables. Les sujets importants concernent l’environnement, les droits de l’homme, le développement social, les femmes, la population et l’urbanisation. Premier forum mondial de l’eau Le but de ce Premier forum, à Marrakech, était de soutenir l'objectif d'une gestion intégrée de l'eau dans les pays en développement, de susciter les débats visant à trouver une solution au problème de e l'eau pour le XXI siècle, de formuler des propositions concrètes et de porter la problématique de l'eau à l'attention de la communauté internationale. 1997 Rio+5 : le sommet « Planète Terre » 5 ans après Rio, le sommet « Planète Terre » a pour but de préciser les priorités et les objectifs des déclarations du premier sommet de Rio, et d’élaborer un programme de travail de la phase suivante des premiers engagements. 1997 Protocole de Kyoto (entré en vigueur en février 2005) Les délégués de la troisième conférence des parties (COP-3) à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique signent le Protocole de Kyoto. Le document engage les pays industrialisés à réduire, entre 2008 et 2012, les émissions totales de plusieurs gaz responsables de l’effet de serre d’au moins 5 % par rapport aux émissions de 1990. On précise également l’échange des droits d’émission, la certification des réductions d’émissions des pays industrialisés et un mécanisme pour un développement sans pollution des pays en développement. 1998 Signature de la convention d’Aarhus La Communauté européenne et les pays membres de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Europe (UNECE) signent la Convention d’Aarhus qui a pour objet l’accès à l’information, la participation du public aux processus décisionnels et la justice dans le champ environnemental. 2000 Sommet du Millénaire 2002 Sommet Mondial du Développement Durable (Rio+10) 2004 Conférence européenne des Villes durable « Aalborg +10 » 2008 Lancement de l’initiative pour l’économie verte 2011 Lancement du partenariat mondial pour le tourisme durable 2012 Perspectives de l’environnement à l’horizon 2050 –OCDE A New-York, au Sommet du millénaire de l'ONU, les 189 Etats membres des Nations Unies adoptent une déclaration fixant les "Objectifs du Millénaire pour le développement" (OMD) en huit points, afin de réduire de moitié la très grande pauvreté d'ici à 2015, dans le respect du développement durable. 10 ans après Rio, l’action des Pays signataires est évaluée et les lignes de développement futures définies. Les principes de précaution et de responsabilité commune sont confirmés ; les axes d’action suivants sont identifiés : droits humains, lutte contre la pauvreté, protection de la santé, eau potable, substances chimiques, biodiversité, protection des océans et pêche, énergie, changements climatiques. La conférence se clôt avec l’approbation de la Déclaration du Développement Durable et de son Plan d’Action. Le développement des partenariats avec la société civile (collectivités, administrations, citoyens, associations, entreprises) prend une dimension importante et concrète. Plus de 1 000 représentants de toute l’Europe ont défini une charte pour les futures lignes d’action des villes durables, déterminant en particulier 10 champs d’intérêts prioritaires (droits humains, lutte contre la pauvreté, protection de la santé, eau potable, substances chimiques, biodiversité, protection des océans et pêche, énergie, changements climatiques). La conférence se conclue avec la Déclaration du Développement Durable et le Plan d’Action des villes durables. Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) présente l’Initiative pour une économie verte qui vise à prendre en compte les circonstances de la crise économique et financière pour faire rapidement la transition vers une économie à faible émission de GES. L’Initiative pour une économie verte repose sur trois piliers : 1) l’évaluation et l’intégration des possibilités nationales et internationales de la nature ; 2) la génération d’emplois verts ; 3) l’établissement de politiques, d’instruments et de signaux clairs pour le marché. Le Partenariat mondial pour le Tourisme durable a comme mission de transformer la manière dont le tourisme est réalisé dans le monde, pour intégrer la durabilité dans tous les aspects des politiques touristiques, et de leur exploitation. La croissance économique et démographique s’effectue à un rythme plus soutenu que la réduction des dégradations environnementales. Pour répondre aux besoins de 2 milliards de personnes supplémentaires d’ici à 2050, il nous faudra être capable de gérer et de restaurer les actifs naturels dont dépend toute forme de vie. 2012 Du 20 au 22 juin Les enjeux de la Conférence Rio+20 En juin 2012, les dirigeants mondiaux se réuniront à Rio de Janeiro pour la Conférence des Nations unies sur le développement durable (« Rio+20 »), afin de promouvoir le passage à une économie verte mondiale dans le contexte du développement durable et de l’éradication de la pauvreté. Les gouvernements se sont également engagés à lancer une réforme très attendue du cadre institutionnel des Nations Unies en matière de développement durable. Une économie verte au service du développement durable La notion d’« économie verte » est devenue prégnante. Elle donne une impulsion nouvelle et propose un cadre général pour transformer l’économie mondiale en un système global plus productif, réellement durable, socialement responsable, et prenant en compte les questions de développement et d’équité. L’Assemblée générale de l’ONU a ainsi reconnu l’économie verte comme un cadre concret permettant de réunir les piliers économique et environnemental du développement durable. Une économie verte aspirerait donc à concrétiser des potentiels d’innovation, à exploiter des sources énergétiques renouvelables sobres en carbone, à favoriser l’accès aux technologies vertes, à construire des infrastructures et des villes «intelligentes » qui utilisent les ressources de manière efficace, à créer des emplois et à valoriser les services environnementaux, tout en maintenant la réduction de la pauvreté et les considérations d’équité comme ses objectifs transversaux prioritaires. Pour un système onusien cohérent Pour un grand nombre d’acteurs, il est nécessaire de modifier le mode de fonctionnement des institutions de l’ONU en matière de développement durable, pour les rendre plus cohérentes et plus efficaces (politiques internationales, allocations financières, travaux inter-organisationnels, etc.) Pour stimuler la gouvernance internationale de l’environnement De nombreux gouvernements souhaitent également la création, à l’occasion de Rio+2, d’une Organisation Mondiale de l’Environnement (OME) pour 4 raisons : 1. Créer le pilier environnemental qui manque à la gouvernance mondiale du développement durable. 2. Créer des instances multilatérales fortes, pour traiter des sujets actuels essentiels : changement climatique, perte de biodiversité, érosion des sols, désertification, pollutions diverses, etc. 3. Prendre en compte, de manière intégrée, en liaison avec les autres organisations concernées, des sujets comme la forêt ou l’océan. 4. Associer l’ensemble des Etats à la gouvernance internationale de l’environnement. Pour en savoir plus, lire le « draft zéro » de la déclaration de Rio+20