CHAPITRE III : Le Marché de la monnaie
A travers ce chapitre, nous allons découvrir le marché d’un bien particulier, appelé la monnaie, dont
la spécificité est qu’il s’agit d’un bien permettant d’acquérir d’autre bien. Ce bien est largement
accepté d’autant plus que : si l’on offre un bien et que l’on reçoit de la monnaie, c’est parce qu’on
anticipe le fait de pouvoir offrir cette monnaie si l’on est demandeur de bien.
G. TULLOCK avait écrit en 1970 que : « La large acceptabilité de la monnaie dépend de sa large
acceptabilité ». A l’exception des zones monétaires, la zone euro contient 17 pays utilisant la même
monnaie. La zone CFA (en Afrique) contient environ 16 pays utilisant la même monnaie. Ainsi, on
peut remarquer que le nombre de pays n’est pas égal au nombre de monnaie. Toutes les monnaies
ne sont pas échangeable, acceptable ; le champ d’acceptabili de certaine monnaie se voit
restreinte. Il n’y a pas de monnaie internationale ! Cependant, certaines monnaies nationales sont
largement acceptable à l’internationale (Dollars, Euro, Livres Sterling, Franc Suisse, Yen Japonais,
Yuan Chinois).
Comment expliquer l’origine de la monnaie ?
On peut opposer deux éléments pour répondre à cette question. L’origine de la monnaie est elle
volontaire ou spontanée ? Pour cela, il faut s’intéresser aux travaux de C. MENGER (1881). Il défend
notamment que la monnaie est née spontanément. A travers une constatation sur l’évolution des
formes des biens qui ont servis de monnaie autrefois.
A quoi sert la monnaie ?
Elle rend service. Il faut définir la monnaie pour connaître et comprendre ces services. Cette
définition s’effectue à partir de 3 approches :
Approche fonctionnelle : traite par les fonctions de la monnaie
Approche formelle : par les formes de la monnaie
Approche conceptuelle : par le concept monnaie
Approche fonctionnelle :
La monnaie est définie par 3 fonctions, depuis les travaux d’Aristote :
La fonction d’intermédiaire générale des échanges, c’est un moyen de paiement avec lequel
les agents économiques paye.
Elle détient une fonction d’unité de compte, elle permet d’estimer la valeur à travers les prix.
La monnaie est une réserve de valeur, elle permet donc de conserver la valeur dans le temps,
à condition que sa valeur reste table dans le temps.
Qu’elle est la fonction qui aurait le plus contribué à l’émergence dans la monnaie ?
Evidemment, c’est la fonction d’intermédiaire générale des échanges. Les autres fonctions étant déjà
compenser par d’autres moyens.
J. LOCKE et D. HUME vont participer au débat sur cette relation. Sur le plan économique, l’explication
est très simple.
Dire que le prix de la monnaie diminue, cela revient à dire que le prix des B&S augmente.
Réciproquement !
Pm = 1/P
Cependant, et les travaux des économistes classiques seront déterminants, il est important de
considérer le volume de transaction. L’œuvre de David Ricardo est très intéressante concernant ce
sujet. D’une manière purement littéraire, il explique que la quantité de monnaie en circulation doit
être égale à un produit. M = PT.
T étant stable, toute augmentation de M provoque une augmentation de P.
Cependant, il y a discutions sur la réciprocité de cette relation.
Le premier sens dégage une inflation d’origine monétaire.
Dans l’autre, c’est l’accroissement des prix qui induit nécessairement l’accroissement de la quantité
de monnaie. C’est aspect est opposé à celui de la théorie quantitative de la monnaie.
J. STUART MILL vient conformer l’existence d’une relation proportionnelle entre la quantité de
monnaie et le niveau général des prix.
Au début du XXème siècle connaitra une évolution qui va permettre par la suite à d’autres
économistes de déterminer une fonction de demande de monnaie.
B. L’introduction de la vitesse de circulation de la monnaie
Approche formelle :
Il y a aujourd’hui 4 formes de la monnaie :
Divisionnaire
Fiduciaire (Monnaie papiers détenus par agents économiques)
Scriptural (Ensemble des soldes positives)
Electronique
Approche conceptuelle :
La monnaie est non seulement, une richesse, de par sa valeur et ce qu’elle permet d’acquérir.
Néanmoins, la monnaie est aussi une institution sociale qui est nées des actions individuelles dans
l’histoire.
Chaque pays ou chaque zone a un système monétaire qui permet de gérer la monnaie à l’intérieur de
leur économie. Dans tout système financier, nous avons DES banques commerciales et UNE banque
centrale. Les banques commerciales (banque de deuxième rang) assure le financement de
l’économie et contribue en quelque sorte à la gestion de la monnaie nationale, leur rôle est donc
capitale. La banque centrale est une banque de premier rang. Elle est au sommet, elle représente
l’autorité monétaire ; c’est la banque des banques. En dessous de celle-ci se retrouve les banques
commerciales. Le pouvoir est centralisé et hiérarchisé. Les banques commerciales finances
l’économie, les ménages, les marchés… Mais elle se finance auprès de la banque centrale.
C’est ce système qui est à la base de l’offre de monnaie. La demande de monnaie provient de la part
des agents économiques désireux de détenir de la monnaie pour des motifs particuliers, divers et
parmi lesquels se trouve un motif incontournable qui est le motif de TRANSACTION. Les autorités
monétaires offres cette monnaie.
Quels sont les déterminants de l’offre et de la demande de monnaie ?
Encore une fois, une opposition existe entre le modèle keynésien et le modèle néoclassique.
SECTION I : Les fondements de la demande de monnaie.
On peut donc chercher à approfondir la première fonction de la monnaie, celle d’intermédiaire
générale de la monnaie, tout simplement pour expliquer l’origine du concept de demande de
monnaie. La demande de monnaie effectuée pour le motif de transaction est évaluée dans le temps.
Elle correspond donc au montant des sommes acquises pendant une période de temps qu’un agent
économique choisit de conserver sous forme liquide. On parle, ici, de constitution d’encaisse et cette
détention est justifiée par l’importance de la liquidité (que ce soit pour entreprises ou ménages).
La demande de monnaie ne correspond pas à un retrait d’argent d’un distributeur.
Pour Keynes, la monnaie représente l’actif financier par excellence.
Le 30/03/2012
I. De la théorie quantitative à la fonction de demande de monnaie
Par demande de monnaie, on entend la formation d’encaisse.
En 1874, Léon Walras, économiste néoclassique, dans son ouvrage principale intitulé « Eléments
d’économies politiques purs » introduit pour la première fois, cette notion d’encaisse, également
d’encaisse désiré.
L’encaisse était désirée dans un but transactionnel. Chaque individu constitue une encaisse qui est
équivalente à la quantité de monnaie nécessaire pour faire face aux achats de B&S sur une période
de temps donnée. Tout cela pour dire que, l’idée de l’existence d’une demande de monnaie est assez
récente. Elle date de la fin du XIXème siècle.
La quantité de monnaie que l’on décide de tenir, surtout pour ce motif de transaction, dépend du
niveau général des prix. Par ailleurs, l’idée d’une relation entre monnaie et prix est vieille comme
l’humanité. Cette relation permettra par la suite d’une théorie que l’on appelle la théorie
quantitative de la monnaie. Une théorie qui évoluera et qui sera à l’origine de la première
formulation de la fonction de demande de monnaie que l’on appelle : fonction de demande de
monnaie de Cambridge.
A. La théorie quantitative de la monnaie
C’est une théorie qui a intéressé les économistes, certes, mais aussi tout un ensemble de
scientifiques en particuliers les philosophes et les sociologues qui ont cherché à expliquer la relation
entre monnaie et prix.
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