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Introduction à la nanoélectronique 4
Cette relation (2.10) est très importante en nanoélectronique pour l'étude de l'évolution des
systèmes quantiques instables (les systèmes parfaitement stables n'ayant aucun intérêt pratique) et
des temps caractéristiques de cette évolution (temps de traversée d'une barrière tunnel, par
exemple).
2.4. Particule libre – Paquet d'ondes
Considérons une particule de masse m dans un espace à une dimension (1D) où son énergie
potentielle est uniformément nulle, c'est-à-dire
)
0,
txV . C'est donc une particule libre. L'équation
de Schrödinger indépendante du temps (2.7) correspondante se réduit donc à :
() ()
x
xd xd Em Φ−=
Φ
2
2
2
2
h (2.11)
qui a pour solution toute fonction de la forme :
()
xki
eAx =Φ avec 2
2
h
Em
k= (2.12)
ce qui correspond à une onde plane :
)
tixki eeAtx
=Ψ , (2.13)
où k et
sont liés par la relation : m
k
2
2
h
=
ω
(2.14)
Toutefois, à l'onde plane correspond une densité de probabilité 22 A=Ψ uniforme sur tout
l'espace. Ainsi, l'incertitude sur la position de la particule est totale, alors qu'en revanche on connaît
parfaitement son vecteur d'onde k (et par conséquent sa pulsation
et son énergie E). Une telle
fonction d'onde, qui n'est pas de carré sommable, ne peut pas représenter un état physique, ce qui
est fort dommage car, mathématiquement, c'est un objet assez simple à manipuler. Pour construire
une fonction d'onde acceptable physiquement nous allons utiliser le principe de superposition : toute
combinaison linéaire de fonctions propres de l'hamiltonien est une fonction propre de cet
hamiltonien.On décrit une particule libre par une combinaison d'ondes planes de la forme :
() ()
()
∫+∞
∞−
−
=Ψ dkeekgtx tkixki
ω
π
2
1
, (2.15)
()
kg
k
k∆
0
k
La fonction
()
kg décrit la forme du paquet
d'ondes. Notons qu'ainsi définie, elle n'est rien
d'autre que la transformée de Fourier de
)
0,x
.
Supposons que son module
()
kg présente un
pic de largeur k∆ en 0
kk
(Figure 2.1). Pour
un paquet gaussien, k∆ représente
habituellement la largeur sur laquelle
)
kg
décroît de 1/e. Dans un cas général, on peut
considérer la largeur à mi-hauteur. Soit
)
k
l'argument de la fonction
()
kg , c'est-à-dire : Figure 2.1. Allure de la fonction
)
kg