DOSSIER DE PRESSE
L'ABLATION
Un monologue inédit au théâtre, une confession
Un thème tabou embarrassant qui dérange.
Une nouvelle vie avec une libido traumatisée est-elle possible ?
Avec humour et émotion il s'adresse à son épouse disparue. En se confiant à celle
qu'il a follement aimée il découvrira le vrai sens du verbe "aimer".
Après, le succès, de deux beaux monologues « Lettre à mon juge » et « Lettre à ma
mère » d'après Georges Simenon , Robert Benoit adapte à nouveau un texte
littéraire d'un grand auteur, Tahar Ben Jelloun, qui dévoile la réalité d'une maladie
méconnue, douloureuse, mystérieuse.
En portant sur la scène ce monologue bouleversant, le metteur en scène et
comédien Robert Benoit veut aussi briser deux tabous du cancer de la prostate : la
maladie et la sexualité.
Le ton de ce texte est volontairement cru, car l’écrivain a voulu sortir de la honte et
de la pudeur pour ne dire que la vérité.
Adaptation théâtrale d'après "L'Ablation" , du roman de TAHAR BEN JELLOUN,
de l'Académie Goncourt (Gallimard, 2014)
par Robert BENOIT avec un regard complice de Maurice PEREZ
CREATION 2016 LA COMEDIE DE PICARDIE et LE PIC ART THEATRE
Interprète : Robert Benoit -
Collaboration artistique : Natalia Apekisheva -
Décor : François Masson -
Lumière : Emmanuel Wetischek -
Rôle de la femme : Ann Babyuk (vidéo)
Avec les voix de : Léa Gabriele (Catherine),
Mireille Dumas (Mireille Dumas),
Dominique Leverd (Etienne),
Natacha Apekisheva (Barbara).
Enregistrement et montage Vidéo : Jérôme Palteau et Sébastien Marmin (Vic
Production)
Production : Pic Art Théâtre
Coproduction : Comédie de Picardie Durée : environ 1h 25
SUJET :
L’histoire de cet homme, chercheur en mathématique, qui découvre par hasard et
peut être un peu trop tard, qu’il est atteint du cancer de la prostate, racontée par
Tahar Ben Jelloun, est véridique.
« Cinq ans après la mort de ma femme, ma vie a pris un tournant. Mon corps
soudain a changé. Son fonctionnement, son rythme, sa respiration. La modification
s'est opérée de l'intérieur. Mon esprit aussi a été brutalement malmené par ce qui est
arrivé. Mon corps est à présent une pauvre chose tombée à terre et que l'esprit peine
à relever ».
L’homme s’adresse ainsi à son épouse disparue qu’il a follement aimée. Il parlera
ainsi avec elle tout au long de son monologue. Lui racontera souvent sur un ton léger
puis de plus en plus émouvant l’histoire de sa maladie. Elle interviendra sous la
forme d’une voix off. A travers ce dialogue imaginaire ce sera aussi pour lui
l’occasion de comprendre ses erreurs dans son comportement passé avec elle.
« Nous faisions chambre à part. Notre amour était tendre, il s'était transformé en
quelque chose de précieux où la sexualité avait été dépassée. Elle savait que je
fréquentais d'autres femmes; elle feignait de l'ignorer. J'étais discret et il m'arrivait de
me sentir coupable. Mais ma lâcheté était plus forte que ma culpabilité ».
Dans la société actuelle, l’acte sexuel est trop souvent considéré comme la valeur
absolue. C’était aussi ce qu’il pensait avant son opération.
« La sexualité et l'amour sont deux choses différentes, liées, certes, mais pas
nécessairement, du moins c'est ce que je croyais jusqu'à mon opération. Peut-on
aimer, aimer vraiment (en dehors de l'amitié) une personne sans faire l'amour avec
elle? Peut-on faire l'amour sans éprouver des sentiments amoureux? Avant, je
répondais tout de suite non à la première question et oui à la seconde ».
L’ablation de sa prostate lui permettra peut-être de découvrir qu’une vie avec une
libido traumatisée est encore une vie. Disons qu’une vie nouvelle est possible ou la
sexualité serait dépassée en quelque chose de précieux, de rare et de paisible :
l’amour.
« Celui qui connait la géographie des sentiments
Qui peut lire le sens caché des choses
Traduire les silences
Et apaiser l’inquiet
Celui qui sait de la douleur
L’extrême brulure
Celui-là a tout compris
Trop tard. »
Tahar Ben Jelloun
Les interventions en voix off de la femme se feront sous une forme poétique comme
par exemple le texte ci-dessus.
La première du spectacle a eu lieu à La Comédie de Picardie ( Amiens ) au mois
de mars 2016 : le jeudi 10 mars à 20h30 le vendredi 11mars à 20h30 le samedi 12 mars à
19h30
Robert Benoit
Comédien, metteur en scène
Conservatoire National d’Art Dramatique de Paris, Les Professeurs : René Simon et
Fernand Ledoux un Premier prix à l’unanimité en Comédie Moderne, un second en
Comédie Classique un Premier Accessit en Tragédie (1967) A été assistant de
Raymond ROULEAU Il a créé Le Pic'Art Théâtre en 1988.
Site web de compagnie : http://www.pic-art-theatre.fr
Contact Pic'Art Théâtre :
Natalia Apekisheva
06 81 03 67 92
Adresse postale : 83, rue de l'Ecole, 60130 Catillon
Robert BENOIT adapte à la scène le roman de Tahar Ben Jelloun "L'Ablation".
"Robert Benoit a eu beaucoup
de mérite de travailler sur le
récit « l’Ablation » pour
l’adapter au théâtre. Du mérite,
du courage et du talent. Car
c’est un sujet présent dans la
vie des hommes mais qu’ils
préfèrent ne pas aborder, ne
pas en parler. Le tabou d’un des
cancers les plus fréquents et
aussi celui qui se soigne le
mieux est persistant.
Le devoir d’un écrivain est d’être
un témoin de son époque et de
ses douleurs. Lever le voile sur
une réalité aux conséquences
nombreuses, en passant par la
littérature, facilite en quelque
sorte l’approche de la question.
Faire passer l’écriture littéraire
au récit sur scène par un acteur
s’adressant à une femme, est
une façon de chasser la peur et
l’ignorance que cela engendre.
Le théâtre parle de la vie. De
tout temps il a été un miroir
parfois déformant mais souvent
très juste de cette vie quand elle
est malmenée, abîmée, prise dans la souffrance et le manque.
Le tabou essentiel est toujours celui de la sexualité. Quelle que soit la modernité de
notre société, ce tabou persiste. Ce fut sous l’incitation du professeur d’urologie
François Desgrandchamps à l’hôpital Saint-Louis à Paris que j’ai écrit ce témoignage
qui est en fait un récit où réalité et fiction se sont entremêlées.
Robert Benoit le montre bien, allant jusqu’à faire appel à la poésie pour qu’il soit
entendu.
On a envie de dire : « N’ayez pas peur, braves gens, ce n’est que du roman ! ». Mais
c’est plus que du roman, c’est de la vie envahie par des mots et des phrases qui font
la culbute, dansent, chantent, chahutent, volent puis reviennent au sol avec humilité.
Merci à Robert Benoit d’avoir pris à bras le corps ce texte et qui le donne aujourd’hui
avec force et subtilité, poésie et enchantement." Tahar Ben Jelloun
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