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LETTRE INSTITUTIONNELLE // JANVIER 2016
questions à...
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Pr Alexander Eggermont
Directeur général de
Gustave Roussy
Quel bilan tirez-vous de 2015 ?
Gustave Roussy a fait preuve l’an passé
d’un très grand dynamisme. Nos travaux
de recherche ont eu un écho mondial,
avec des publications dans des revues
très prestigieuses. En outre, malgré une
baisse des subventions, nous terminons
l’année à l’équilibre financier, grâce au
dynamisme des équipes médicales et
soignantes qui ont accueilli un nombre
croissant de patients.
Quels sont les grands projets
pour 2016 ?
Pour rester leader européen de
l’innovation en oncologie, nous mettons
en œuvre de grands chantiers :
construction de 4 salles de chirurgie
ambulatoire, achat de matériels de
radiothérapie et imagerie, création d’un
département d’hématologie, nouveaux
développements en chirurgie robotique...
Et pour que nos équipes de recherche
continuent à être parmi les plus
dynamiques au monde, nous préparons
de grandes transformations : la création
d’un centre de recherche unique dès
2020, la mise en œuvre de la plateforme
Précan de recherche préclinique en
oncologie, la mise en place d’un « Big
Data » avec Cancer Core Europe, etc.
Quels seront les projets autour
deCancer Campus ?
2016 sera l’année de concrétisation
du Bioparc, qui permet de créer une
dynamique forte autour de la recherche
en sciences du vivant. Ce projet,
reconnu comme une opération d’intérêt
national, renforcera l’attractivité de notre
territoire. 2016 sera aussi l’année du
démarrage des travaux du Grand Paris,
dans le cadre de Cancer Campus. C’est
une nouvelle ère qui va s’ouvrir pour
Gustave Roussy.
www.gustaveroussy.fr
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ACTU
innovation monDiale EN CHIRURGIE
DU SEIN À GUSTAVE ROUSSY
Les équipes chirurgicales de Gustave
Roussy ont mis au point une technique très
innovante, grâce au robot chirurgical Da
Vinci Xi, acquis en novembre 2014 avec le
soutien de la Fondation Philanthropia. Dans
le cas d’une mastectomie, le robot permet
au chirurgien d’effectuer des incisions
réduites sous l’aisselle de la patiente.
Lorsque l’ablation du sein est nécessaire,
pour des raisons thérapeutiques (cancer
du sein) ou préventives (prédisposition
génétique), les techniques chirurgicales
classiques entraînent une cicatrice
visible et définitive sur le sein d’environ
15 cm. Cette cicatrice est souvent source
de souffrances psychologiques, d’une
altération de l’image de soi, de la féminité
et d’une dégradation de la qualité de vie
chez la patiente.
Le robot chirurgical, dirigé par le chirurgien,
permet de pratiquer l’ablation du sein
avec une cicatrice beaucoup plus discrète
d’environ 4 à 5 cm placée sous l’aisselle,
laissant intact l’aréole et le mamelon.
Le chirurgien place ensuite lui-même la
prothèse mammaire par la même incision.
Des bénéfices multiples
Outre les bénéfices esthétiques et psy-
chologiques, la chirurgie robot-assistée
pourrait aussi permettre de diminuer le
risque de complications (risque infectieux,
nécrose cutanée, réouverture de la plaie,
retrait de la prothèse…).
Ces bénéfices seront évalués dans le cadre
de l’étude clinique « MARCI » initiée en
octobre 2015 à Gustave Roussy. Il est prévu
d’opérer 35 patientes ayant une indication
de mastectomie avec conservation de
l’aréole. À ce jour, deux patientes ont déjà
été opérées avec succès.
La chirurgie du sein à Gustave Roussy
Plus de 2 000 patientes atteintes d’un
cancer du sein sont opérées chaque
année à Gustave Roussy et près de 500
reconstructions mammaires sont pratiquées
par 9 chirurgiens séno logues formés à la
chirurgie plastique oncologique. Cette
technique innovante de chirurgie robotique
au niveau du sein a été mise au point par le
Dr Benjamin Sarfati, responsable du «Projet
Robot » en sénologie.
D’autres indications pour la chirurgie
robot-assistée
Le robot chirurgical Da Vinci Xi permet à
l’Institut d’offrir une meilleure qualité de
vie à ses patients et un maximum de confort
dans la prise en charge. L’Institut développe
la chirurgie robotique en chirurgie gyné-
cologique, digestive, cervico-faciale et en
chirurgie plastique et reconstructrice.
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Chirurgie « classique » Chirurgie « assistée par robot »
Pour la première fois au monde, Gustave Roussy a mis en œuvre une
technique innovante : l’ablation mammaire avec reconstruction immédiate
etsans cicatrice sur le sein à l’aide de la dernière version du Robot Da Vinci Xi.
DÉCRYPTAGE
Afin de favoriser l’intégration de la recherche clinique, fondamentale
et translationnelle, essentielle à la diffusion de l’innovation dans les soins,
Gustave Roussy prépare la mise en place, en 2018, de Précan, plateforme
préclinique en cancérologie.
Découvrir n°55 // janvier 2016
Lettre institutionnelle mensuelle
de Gustave Roussy, 114, rue Édouard-Vaillant
94805 Villejuif Cedex.
Contact : lalettre@gustaveroussy.fr
Rédaction-conception-réalisation : Direction
de la communication de Gustave Roussy.
Photos : Gustave Roussy, Stéphanie Têtu.
Impression : Reprographie Gustave Roussy.
En savoir plus sur
www.gustaveroussy.fr
ÉvÉnement
UN JOUR À GUSTAVE ROUSSY
Jusqu’au 15 février, Gustave Roussy
propose une exposition de photographies
de Stéphanie Têtu, dans le hall d’accueil et
sur le plateau des consultations.
Cette exposition, « Un jour à Gustave Roussy»,
présente le travail réalisé par Stéphanie
Têtu en février et juin 2015, à l’Institut. La
photographe a partagé le quotidien des
patients, médecins, chercheurs et soignants
pendant quelques jours, et a saisi dans
ses clichés l’intensité des regards et des
échanges, et les moments de complicité.
Une sélection des photos exposées est à découvrir sur le site internet de Gustave Roussy.
www.gustaveroussy.fr/exposition
L’Étoile de Martin est née en 2006, En
9ans, L’Étoile de Martin a versé plus
de 2,5 millions d’euros au service de
pédiatrie de Gustave Roussy. Servanne
Jourdy précise l’origine du soutien de
l’association qu’elle préside pour
Gustave Roussy: «L’Étoile de Martin
est née en 2006, suite au décès de
Martin, atteint d’une tumeur au
cerveau très agressive, et soigné à
Gustave Roussy. Nous souhaitions
contribuer à guérir davantage d’enfants
touchés par le cancer. Les membres
de l’association ont une réelle
confiance en l’excellence de l’Institut.
Une part importante des fonds collectés
lui est naturellement destinée. »
L’association est uniquement
composée de bénévoles motivés, tout
comme les ambassadeurs au grand
cœur, parmi lesquels Estelle Denis et
Fabrice Santoro. La collecte de fonds
prend diverses formes : dons généreux
des particuliers et des entreprises,
opérations spécifiques comme « Un
gâteau pour la recherche » ou parti-
cipation à Odysséa. « Une multitude
d’initiatives extérieures s’ajoute à ces
actions de collecte, grâce à de
véritables «héros», qui s’engagent
à nos côtés dans toute la France. »
Quant aux programmes financés,
«nous sélectionnons les projets
présentés par les médecins en
fonction des fonds dont nous
disposons et de nos orientations. Nous
finançons tout type de projet, même si
notre priorité reste la recherche sur le
traitement des tumeurs rares ou des
tumeurs pour lesquelles les médecins
se trouvent face à une impasse
thérapeutique. Une partie des fonds
collectés est aussi consacrée à
l’amélioration du quotidien des enfants
hospitalisés, en particulier en
finançant le salaire de l’animatrice de
lAtelier d’Arts Plastiques. »
En partenariat avec l’Institut Curie et le
CNRS, Gustave Roussy pilote le projet
Précan qui vise à construire au sein
de Cancer Campus, une plateforme de
recherche qui développera des modèles
précliniques afin d’assurer les aller-retour
entre la recherche clinique et fondamentale.
Dans ce nouveau bâtiment de 5 000 m²,
les équipes de recherche académiques,
des biotechnologies et des industriels
mettront au point des méthodes et modèles
précliniques de recherche. L’objectif
est de mettre en œuvre rapidement
toute nouvelle stratégie thérapeutique
susceptible d’améliorer la prise en charge
des cancers, en particulier métastatiques.
Cette plateforme aura trois fonctions :
la génération et l’expérimentation de
modèles, la formation et les développe-
ments tech nologiques -principalement en
imagerie et radiothérapie. Précan prévoit
d’accueillir une équipe technique du CNRS
dédiée à la création d’animaux généti-
quement modifiés, une plateforme de
recherche Inserm dédiée à la création de
modèles iPSC (cellules souches pluripo-
tentes induites), et plusieurs compagnies
spé cialisées (CRO*, biothech).
La construction et l’équipement de Précan
impliquent un investissement d’un montant
total de 45 M€. Les partenariats financiers
seront finalisés au cours des prochains
mois.
Structure unique en France, d’une
importance stratégique majeure, le projet
Précan constituera la première plateforme
préclinique sur le cancer en Europe et
renforcera la dimension internationale
de Gustave Roussy.
VERS UNE
PLATEFORME
PRÉCLINIQUE EN
CANCÉROLOGIE
1 Contract Research Organisation
L’ ÉTOILE
DE MARTIN
ZOOM SUR...
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