Monographie de THYROGEN® (thyrotropine alfa) Page 4 de 60
2. Le dosage de la Tg rehaussé par THYROGEN® peut être utilisé chez les patients
dont le taux de Tg est indécelable alors qu’ils se trouvent sous hormonothérapie
thyroïdienne freinatrice (HTTF), dans le but d’écarter un diagnostic de cancer
résiduel ou récurrent de la thyroïde.
3. Le dosage de la Tg rehaussé par THYROGEN® peut être utilisé chez les patients
qui ont besoin d’un dosage de la Tg sérique et d’une scintigraphie à l’iode
radioactif, mais qui refusent de suspendre leur HTTF pour subir ces tests.
4. Le traitement par THYROGEN® et le dosage de la Tg rehaussé par
THYROGEN® peuvent être utilisés chez les patients qui sont incapables
d’obtenir une réponse adéquate de leur thyréostimuline (ou TSH, pour thyroid
stimulating hormone) endogène après sevrage de l’HTTF ou chez qui ce sevrage
serait médicalement contre-indiqué.
Ce dont il faut tenir compte lors de l’utilisation de THYROGEN® :
1. Les cliniciens utilisent une vaste gamme d’activités d’iode radioactif pour parvenir
à l’ablation du tissu résiduel. Les études publiées sur l’utilisation de THYROGEN®
pour parvenir à l’ablation du tissu résiduel ont eu recours à des activités d’iode
radioactif de 1,1 GBq (30 mCi) à 4,1 GBq (100 mCi) et l’étude de Genzyme a
utilisé 3,7 GBq (100 mCi) ± 10 % chez tous les patients. De multiples facteurs
influent sur la décision de l’activité d’iode radioactif à administrer pour un patient
donné, par exemple, la taille du tissu résiduel (dépendant de l’ampleur de la
résection chirurgicale) et le risque perçu de récurrence du cancer thyroïdien chez le
patient (dépendant de l’âge du patient, du type et de la taille de la tumeur primaire
et de l’étendue de la maladie). Les activités d’iode radioactif à hauteur de 3,7 GBq
(100 mCi) ou plus permettent une ablation du tissu résiduel plus fréquemment que
les activités moindres, mais peuvent être associées plus souvent à des
complications du traitement par iode radioactif, comme douleur et œdème des
glandes salivaires, sécheresse de la bouche persistante, sécheresse des yeux ou
dysgueusie. On dispose de plus en plus de données sur l’administration de
THYROGEN® en association avec d’autres activités d’iode radioactif, en
particulier avec des doses aussi faibles que 1,1 GBq (30 mCi), et deux essais
prospectifs d’envergure, avec répartition aléatoire et dont les résultats ont été
publiés, visant à comparer des doses de 1,1 GBq (30 mCi) et de 3,7 GBq (100 mCi)
n’ont montré aucune différence importante quant aux taux d’ablation du tissu
résiduel entre les deux activités d’iode radioactif et THYROGEN® avec des
méthodes de suppression de l’hormone thyroïdienne pour la stimulation de la TSH.
2. Même si le dosage de la Tg rehaussé par THYROGEN® est réalisé en
association avec une scintigraphie à l’iode radioactif, il reste un risque de
passer à côté d’un diagnostic de cancer de la thyroïde ou d’en sous-estimer
l’ampleur. Par conséquent, un dosage de la Tg après sevrage de l’HTTF, allié
à une scintigraphie à l’iode radioactif, continue d’être la modalité diagnostique
standard pour confirmer la présence, la localisation et l’étendue d’un cancer
de la thyroïde.