The Level Flight The Level Flight Leçon 6 Le but de cette leçon est d’étudier le vol horizontal, tout droit à puissance ou à vitesse constante. 1. Les forces Il existe quatre forces qui agissent autour d’un avion. La portance qui s’oppose au poids et la traction qui s’oppose à la traînée. Avec ces différentes forces en équilibre, l’avion ne monte ou ne descend pas puisque la portance est égale au poids. Et l’avion n’accélère ou ne ralenti pas puisque la traînée est égale à la traction. Cependant, il est inhabituel que ces forces soient parfaitement opposées. La moindre perturbation qui ferait varier la portance ou la traînée pourrait rompre l'équilibre. Un avion construit sur le modèle ci-dessus serait relativement instable. De plus, le centre de poussée ( point d'application de la portance ) varie en fonction de l'angle d'attaque et celui-ci coïncide rarement avec le centre de gravité. En fonction de la position du centre de gravité par rapport au centre de poussée, le couple (l'ensemble des forces) portance - poids va produire un moment piqueur ou bien un moment cabreur. L'équilibre de ce moment cabreur ou piqueur est réalisé grâce à la profondeur. Quand le couple portance – poids produit un moment cabreur, la résultante aérodynamique de la profondeur est dirigée vers le haut. Quand le couple portance – poids produit un moment piqueur, la résultante aérodynamique de la profondeur est dirigée vers le bas. JFC P1 REV 1 – 01 MAY 2008 The Level Flight Quand le centre de gravité est placé devant le centre de poussée, le couple portance - poids est piqueur, la résultante aérodynamique de la profondeur est dirigée vers le bas pour réaliser l'équilibre La plupart des avions sont construits pour avoir un moment piqueur (pitch down) quand la puissance diminue. Ceci est réalisé en plaçant l'axe de « traction » sous le cg et en plaçant éventuellement l'axe de traînée au-dessus du cg. Le couple traction – traînée produit ainsi un moment cabreur. Le couple traction – traînée est cabreur, le couple poids – portance est piqueur et la profondeur est déporteuse. On remarque que si la puissance diminue, le moment piqueur va prédominer et le nez va s’abaisser. A moins qu’on ne tire sur le stick pour augmenter la force aérodynamique de l’élévateur. Ce qui explique notamment l'effet « Nose Up » quand on augmente la puissance et inversement « nose down » quand on la diminue. JFC P2 REV 1 – 01 MAY 2008 The Level Flight 2. La stabilité La stabilité d’un corps est sa capacité naturelle à revenir à son état initial après avoir subi une perturbation. a. la stabilité longitudinale Si mon avion subi une perturbation qui m’amène à avoir le nez de l’avion qui s’élève, l’angle d’attaque de mon plan horizontal va augmenter et créé une force aérodynamique moins importante vers le bas. La queue de l’avion va donc s’élever et le nez s’abaisser. JFC P3 REV 1 – 01 MAY 2008 The Level Flight b. la stabilité de route et latérale Si l’avion subit une perturbation autour de son axe de lacet, l’angle d’attaque de la dérive augmente et crée une force aérodynamique qui va ramener l’avion dans sa position initiale. Si un avion à aile haute ( type cessna 150 ) s’incline à cause d’une perturbation, il va subir une glissade vers le côté de l’aile basse. Un vent va frapper le flanc de l’avion et la dérive et ainsi ramener l’avion horizontal. Si un avion à aile basse avec un dièdre positif s’incline à cause d’une perturbation, l’avion va glisser du côté de l’aile basse. L’aile basse va présenter un angle d’attaque plus important que l’aile haute et donc ramener l’avion horizontal. En conclusion, on retiendra que la stabilité longitudinale est importante alors que la stabilité de route et latérale le sont moins. JFC P4 REV 1 – 01 MAY 2008 The Level Flight c. la position du centre de gravité Un centre de gravité placé à l’avant de l’avion donne plus de stabilité car le bras de levier ( distance CG – point d’application d’une force ) est grand. Mais plus la stabilité augmente, plus l’effort à fournir sur la profondeur est important voire, si le centre de gravité est trop en avant, une incapacité à lever le nez au décollage. Un centre de gravité placé à l’arrière diminue l’efficacité de la profondeur; donc la stabilité. Si il est placé trop en arrière, le moment piqueur portance – poids pourrait être insuffisant et notre avion se cabrerait jusqu'au décrochage. 3. Angle d’attaque et vitesse L’angle formé par la corde de l’aile et par la direction du vent relatif s’appelle l’angle d’attaque. La corde est la droite qui joint le bord d’attaque et le bord de fuite de mon profil. La portance est le produit de deux facteurs sur lesquels je peux agir en vol: la vitesse et l'angle d'attaque (= coefficient de portance). Portance Vent Relatif Profil Corde JFC P5 REV 1 – 01 MAY 2008 The Level Flight A vitesse constante, plus l'angle d'attaque augmente, plus la portance augmente. Portance Vent Relatif Profil Corde Angle d'attaque plus grand Ou bien à angle d’attaque constant, plus la vitesse augmente, plus la portance augmente également. Portance Vent Relatif Profil Corde Vitesse plus élevée JFC P6 REV 1 – 01 MAY 2008 The Level Flight On peut donc jouer sur deux éléments pour faire varier la portance : La vitesse, en accélérant ou décélérant grâce à la variation de puissance et l’angle d’attaque, en augmentant ou diminuant ce dernier à l’aide de l’élévateur. Pour garder la même portance, et donc voler en palier, j’ai le choix entre une multitude de combinaison vitesse – angle d’attaque. Ainsi quand ma vitesse augmente, mon angle d’attaque doit diminuer ( Je pousse dans le stick ) et quand je ralentis, mon angle d’attaque doit augmenter ( Je tire dans le stick ). Cependant, pour optimiser les performances d’un avion, il existe une vitesse et une puissance données par le constructeur en fonction du poids de l’avion qui vont nous permettre d’avoir les meilleurs résultats en terme, notament, de consommation. Par exemple, pour le cessna 150, on va voler avec une puissance de 2400 RPM, ce qui nous donne une vitesse de +/- 90 kts et des performances optimisées. Cette combinaison vitesse – puissance, c'est le régime de croisière. 4. La courbe traînée – vitesse On a vu précédemment qu’on pouvait voler en palier à une multitude de vitesses différentes. Pour que la vitesse soit constante, il faut que la traction soit égale à la traînée. Autrement, on accélère ou on décélère. Un peu comme en voiture où la traction des roues équilibre les forces de frottement sur le sol et les forces de pénétration dans l'air. Ainsi, en étudiant la courbe traînée – vitesse d’un avion, on peut noter plusieurs propriétés. Second Régime Premier Régime Traînée Traction disponible V1 JFC Vitesse de traînée minimum V2 P7 Vitesse REV 1 – 01 MAY 2008 The Level Flight On remarque que dans la première partie du graphe, plus la vitesse augmente, plus la traînée diminue et ce jusqu'à la vitesse de traînée minimum. Ensuite, la trainée augmente pratiquement linéairement avec la vitesse. En condition de vol normal, on se trouve toujours dans la partie droite du graphe, la partie du premier régime. Pour faire varier la vitesse, il suffit de faire varier la traction de l’hélice c'est-à-dire la puissance du moteur. Ainsi, en augmentant la puissance, la traction disponible est supérieure à la traînée et l’avion accélère jusqu’à l’équilibre des deux forces. Le contraire se produit quand on diminue la puissance. De plus, on remarque qu’il existe deux vitesses correspondant à une valeur de la traînée. Donc deux vitesses pour une même puissance. Une stable et une instable. 5. Vitesse de croisière On a démontré quon avait le choix entre une multitude de combinaison vitesse – angle d’attaque. Cependant, pour optimiser les performances d’un avion, il existe une vitesse et une puissance données par le constructeur en fonction du poids de l’avion qui vont nous permettre d’avoir les meilleurs résultats en terme, par exemple, de consommation. Par exemple, pour le cessna 150, on va voler avec une puissance de 2400 RPM, ce qui nous donne une vitesse de +/- 90 kts et des performances optimisées. 6. Les volets La sortie des volets augmente la portance et la traînée. Ainsi, quand on sort les volets, il faut pousser dans le stick pour rester à la même altitude. La traînée augmentant, à puissance constante, la vitesse va se stabiliser à une valeur inférieure à celle qui précédait la sortie. JFC P8 REV 1 – 01 MAY 2008