DOSSIER
32 CONFORT D’ÉTÉ ÉTANCHÉITÉ.INFO #34 JUIN 2012
et la transpiration du végétal. Or, le temps de
séchage du substrat dépend fortement de la chaleur
et du vent, et donc de l’emplacement géographique.
L’étude a répertorié 8 zones climatiques distinctes.
Les résultats montrent que, par exemple, en végé-
talisation extensive en période estivale, le substrat
reste humide 5 % du temps à Carpentras (zone
H2d) et à Nice (H3) et entre 35 et 40 % du temps
à Macon (H1c).
En cas de substrat sec, c’est l’épaisseur du tapis
végétal (fonction du type de végétalisation, extensive
ou semi-intensive) qui fait partiellement écran au
rayonnement solaire incident. À laquelle on peut
ajouter la résistance thermique additionnelle due
à la plaque de drainage. Ainsi, l’étude constate
qu’en condition estivale, « l’ajout d’une végétalisation
permet de réduire le facteur solaire de la toiture au
maximum de 45 à 85 % selon le niveau d’isolation
de celle-ci. Néanmoins, le gain en valeur absolue reste
faible, surtout pour un niveau d’isolation important. »
En conclusion, à partir d’une analyse de la plu-
viométrie de chacune des zones climatiques et du
pourcentage de temps durant lequel le substrat reste
L’humidité présente dans le substrat est déterminante.
Si elle est importante, elle limite les apports solaires grâce
à l’évaporation et la transpiration du végétal.
humide, l’étude a déterminé que, pour des niveaux
d’isolation thermique importants (RT 2012), le
facteur solaire estival Sfe_Vk (fiches algorithmes de la
RT 2012) varie de 0,009 à 0,002 selon la zone et le
type de végétalisation. Il varie de 0,126 à 0,047 en
cas de toiture végétalisée non-isolée. « Ces valeurs
représentent un gain de 30 à 75 % par rapport à une
toiture sans végétalisation, ce gain étant d’autant
plus important que la toiture est mal isolée », conclut
l’étude. Néanmoins, ces résultats sont à nuancer.
CAS PRATIQUE
En effet, dans la pratique, d’autres paramètres, tels
que les apports solaires (baies…) et les apports
internes, restent à considérer. L’étude s’est penchée
sur le cas d’une grande surface commerciale de
44 000 m² possédant un ratio de surface de toiture
par rapport aux surfaces verticales très favorable
(80 %). Plusieurs cas de figure ont été analysés : le
niveau d’isolation thermique (RT 2005 et RT 2012),
la zone climatique (Trappes et Carpentras) et la
surface de lanterneaux (5 et 20 % de la toiture).
Les gains apportés par une toiture végétalisée sur la
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Epaisseur du substrat et humidité
influent sur le facteur solaire des
toitures végétalisées.
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Publication de
la méthode de
calcul du CSTB :
716 pages : c’est dire si le calcul
de la vérification de la conformité
réglementaire d’un bâtiment est
complexe. Dans les grandes lignes :
outre la méthode Th-BCE qui calcule
le coefficient Bbio (exprimé en points),
le coefficient Cep (exprimé en kWh/
(m2.SHONRT) par an d’énergie primaire)
et le coefficient Tic (exprimé en °C),
le CSTB a également mis à jour :
Les règles Th-I qui évaluent
la classe d’inertie quotidienne
d’un bâtiment à partir des
caractéristiques des parois.
Les règles Th-S qui calculent
le facteur solaire S des composants
d’un bâtiment.
Les règles Th-U qui déterminent
des caractéristiques thermiques
utiles des éléments de construction
pour le calcul des transferts
de chaleur par transmission
à travers l’enveloppe.
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