sance (traitement T2) ont une capacité de prolifération in
vitro significativement plus élevée (± 70 %, p = <0,001) que
celle des animaux ayant reçu l’aliment contrôle (traitement
T1 et T3). Cette élévation persiste même après retour à un
aliment contrôle (traitements T1 versus T2 en phase de fini-
tion). Pendant la phase de finition, à l’inverse, la présence
de DON dans l’aliment (traitement T3) n’affecte pas la capa-
cité des lymphocytes à proliférer (tableau 4).
2.5
.
Effets sur la concentration en IgA et IgG
dans le plasma
Les animaux ayant reçu l’aliment contaminé par le DON en
phase de croissance ont une concentration plasmatique en
IgA significativement augmentée (± 71 %, p = 0,01) et une
concentration en IgG significativement diminuée (± 40 %,
p = 0,027) par rapport aux animaux ayant reçu un aliment
contrôle. Lorsque ces animaux ont accès en phase de finition
à un aliment non contaminé, la concentration plasmatique
en IgA et IgG retourne à un niveau comparable à celui des
animaux ayant reçu l’aliment contrôle. L’étude de la concen-
tration plasmatique en IgA et IgG réalisée à l’issue de la
phase de finition ne révèle aucun effet de la présence de
DON dans l’aliment (tableau 4).
3. DISCUSSION
L’utilisation d’un aliment pour porc charcutier contenant 1600
µg/kg de DON, obtenu par incorporation d’un fort taux de blé
naturellement contaminé, semble n’avoir pas eu d’effet négatif
sur la consommation journalière et le gain de croissance des
animaux. Au contraire, ces critères ont été améliorés significati-
vement pour la phase de croissance, l’indice de consommation
étant maintenu. Ni la spécificité de la distribution à volonté en
soupe par rapport à celle en sec, ni les éléments sanitaires
n’apparaissent explicatifs des résultats obtenus.
Si une sous-consommation d’aliment par les animaux est
généralement rapportée par la bibliographie (ROTTER et al,
1996 ; D’MELLO et al, 1999 ; S.C.F., 1999 ; DÄNICKE,
2002), les effets apparaissent divers selon l’origine et le
niveau de contamination, l’espèce et l’âge des animaux.
Ainsi, dans une synthèse des essais publiés, notamment au
Canada, GROSJEAN et al (2002) indiquent qu’un aliment
fusarié à 4000 µg/kg de DON entraîne une consommation
des porcs variant de 80 % à 104 % de celle de l’aliment
témoin et un indice de consommation compris entre 90 et
110 % de celui de l’aliment témoin. A partir des résultats de
94 essais sur porcelets et porcs charcutiers, il ne semble pas
305
Tableau 3 - Effet de la période d’exposition au DON sur l’hémogramme des porcs
Prélèvements réalisés à l’issue de la phase :
croissance finition
Traitement T1 & T3 T2 T1 T2 T3
Aliment
Croissance témoin DON témoin DON témoin
Finition - - témoin témoin DON
GB (109/L) 19,4 ± 0,8 19,4 ± 1,3 16,9± 1,1 16,2 ± 0,6 16,9 ± 0,7
GR (1012 /L) 8,8 ± 0,1 8,7 ± 0,2 8,8 ± 0,2 8,6 ± 0,2 9,0 ± 0,1
VGM (fL) 39,9 ± 0,6 42,1 ± 0,7 41,6 ± 0,5 42,4 ± 0,5 39,2 ± 2,4
Ht (%) 35,2 ± 0,6 36,6 ± 0,7 36,8 ± 0,8 36,6 ± 0,8 37,0 ± 0,5
TCMH (pg) 13,9 ± 0,1 14,4 ± 0,3 14,7 ± 0,2 15,2 ± 0,3 14,8 ± 0,1
CCMH (%) 35,0± 0,2 34,6 ± 0,3 35,3 ± 0,2 35,5 ± 0,3 35,3 ± 0,2
Hb (g/dL) 12,5 ± 0,2 12,8 ± 0,2 13,0 ± 0,3 13,0 ± 0,3 13,1 ± 0,2
Plt (109/L) 422,0 ± 19 381,7 ± 38 330,1 ± 14 326,9 ± 18 348,4 ± 15
Formule leucocytaire (%)
Neutrophiles 29,2 ± 4,0 35,8 ± 7,2 24,0 ± 1,0 20,0 ± 1,2 21,4 ± 1,3
Lymphocytes 63,0 ± 3,7 56,8 ± 6,7 66,2 ± 1,2 71,2 ± 0,9 69,4 ± 1,7
Tableau 4 - Effet de la période d’exposition au DON sur les paramètres immunitaires
Prélèvements réalisés Analyse statistique
à l’issue de la phase de : en phase de :
croissance finition croissance finition
Traitement T1 & T3 T2 T1 T2 T3
Aliment
Croissance témoin DON témoin DON témoin
Finition - - témoin témoin DON
Prolifération lymphocytaire 2152 ± 193 3666 ± 408 2441 ± 600 3317 ± 348 2942 ± 440 p≤0,001 NS
(coups par min/106GB)
Concentration en IgA 1,08 ± 0,15 1,85 ± 0,27 1,39 ± 0,14 1,20 ± 0,11 1,22 ± 0,16 p=0,01 NS
(mg/mL)
Concentration en IgG 30,06 ± 3,56 17,93 ± 1,33 22,36 ± 1,24 21,05 ± 2,16 25,16 ± 1,27 p=0,027 NS
(mg/mL)