Mais les traînées de certains satellites révèlent qu’elle s’étend jusqu’à quelque
1600 km; il est d’ailleurs fréquent d’observer des aurores boréales à une altitude
supérieure à 1000 km.
Bien que les données obtenues à de très hautes altitudes ne s’appliquent pas à la
préparation quotidienne des prévisions, leur étude a une importance notable pour la
compréhension du temps.
1.3 PROPRIÉTÉS
L’air a pour principale propriété d’être inerte, fluide, visqueux, expansible et
compressible. En ce sens, il n’échappe pas à la thermodynamique.
Inertie Comme l’air est inerte et qu’il a une masse, il faut une force pour le mettre
en mouvement, l’accélérer ou le freiner.
La masse volumique de l’air varie beaucoup d’un point à l’autre. Au niveau de la
mer, elle est d’environ 1,125 grammes par litre, alors qu’à 10 km, 33 000 pieds, elle
n’est plus que d’environ 0,414 gramme par litre.
Fluidité L’air est aussi très fluide; il tend à occuper tout l’espace libre et à exercer
une pression sur tous les corps qu’il entoure.
Viscosité La viscosité de l’air est une propriété importante. Si elle lui permet de se
mouvoir et de provoquer ainsi un effet d’entraînement sur les couches voisines, elle
empêche par contre le cisaillement du vent d’atteindre des valeurs démesurées.
Le mouvement provoqué par cette viscosité est toutefois toujours ralenti par un
corps beaucoup plus inerte. Ce ralentissement est généralement provoqué par les
obstacles que constituent lui-même le sol, de quelque nature qu’il soit, et l’effet de
friction qu’ils provoquent.
Expansibilité et compressibilité Dès qu’en un point de l’atmosphère la pression
d’une masse d’air augmente par rapport à la pression environnante, l’air prend de
l’expansion et tend à occuper plus d’espace.
Si c’est par contre la pression environnante qui augmente, le volume de cette
masse diminuera parce qu’il est comprimé.
Thermodynamique En ce sens, on peut dire que sous l’effet des changements de
pression, et en même temps de température, l’air est aussi thermodynamique que
tous les autres gaz.
De façon absolue, on sait que dès qu’une petite quantité d’air s’élève du sol, sa
pression et sa température diminuent, alors que son volume augmente.
Par contre, l’air qui descend vers le sol subit évidemment l’effet contraire :
compression, diminution de volume et augmentation de la température.
Le phénomène n’est pas la principale cause du réchauffement ou du
refroidissement de l’atmosphère, mais il a un rôle primordial dans la formation de
nuages causée par les mouvements verticaux de l’air.