Naturellement Golf National - Fédération Française de Golf

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naturellement
À LA DÉCOUVERTE
DE SA FLORE ET DE SA FAUNE
Textes de :
Rose-Line PREUD'HOMME
Chargée de mission "Indicateurs de Biodiversité en milieu agricole"
Département Ecologie et Gestion de la Biodiversité
Muséum national d'Histoire naturelle
Yann CORAY
Ingénieur Ecologue
Consultant biodiversité
Illustrations : Patrice CAUMON
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En arrivant sur un golf, on pense d’abord
à sa partie, son jeu, ses partenaires…
Et puis on regarde autour de soi pour se préparer.
Ce livret n’est pas un manuel de golf, il n’a pas
non plus vocation à vous distraire de votre partie.
Il devrait vous aider à encore mieux profiter
des moments à venir. Il s’agit d’une sélection
de la flore et de la faune que vous pouvez observer
au Golf National, selon l’heure et la saison.
Les animaux et les végétaux ont été identifiés,
répertoriés, décrits avec le concours du Muséum
national d’Histoire naturelle. Leur beauté et leur
fragilité nous invitent à les admirer et surtout
à les respecter et les protéger. Sur ce site,
sans ce golf, toute cette richesse n’existerait plus.
La nature aurait été effacée. Cette vocation
de conservatoire de la biodiversité, devait être mise
en évidence. C’est l’intérêt de notre démarche.
C’est aussi le gage de la pérennité et du
développement durable du jeu de golf dans notre pays.
Jêrome Paris
Vice Président de la FFGolf
Président commission environnement FFGolf
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Protection de l’environnement, biodiversité,
autant de termes utilisés parfois sans
en connaître réellement le sens.
La gestion d’un golf c’est, avant tout,
comprendre que les départs, fairways, greens
mais également le rough et les plans d’eau
sont «vivants». Au Golf National, nous
avons réellement pris la mesure des efforts
à fournir, notamment, dans le domaine
de la biodiversité, grâce au concours
du Muséum national d’Histoire naturelle.
L’inventaire réalisé a permis de recenser
782 espèces faunistiques et floristiques,
inscrivant le Golf National dans
un registre d’excellence !
Toutefois, nous ne nous satisfaisons pas
de ce constat et avons déjà entrepris
des aménagements et des actions favorisant
le développement de la biodiversité que
ce soit dans nos zones humides, nos espaces
forestiers, même modestes, ou nos zones
de rough (prairie) qui font la réputation
du parcours de l’Albatros.
Nous espérons vous accueillir nombreux
au Golf National pour jouer
nos parcours et ainsi découvrir
sa richesse animale et végétale.
Olivier Roche
Directeur du Golf National
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Le Golf National, qui avait organisé la
signature de la Charte sur l’Eau en 2006
visant à réduire la consommation des Golfs
en eau de 30 %, a réitéré son engagement
en faveur de l’environnement au côté de
la FFGolf en 2007 lorsque cette dernière
a signé un partenariat avec le Muséum
national d’Histoire naturelle.
L’objet de cette convention était de réaliser
un inventaire de la faune et de la flore
le plus exhaustif possible d’un Golf.
Les premiers résultats de cette étude ont
permis de constater que le Golf National
servait de niche et de réservoir à de
nombreuses espèces. Ainsi c’est près
de 70 espèces d’oiseaux, 20 de mammifères
et de poissons et plus de 267 catégories
de végétaux toutes strates confondues
qui animent les 138 hectares de ce stade
de Golf. Il devient évident pour les artisans
du golf que nous sommes de placer
l’environnement au cœur de la gestion
des opérations d’entretien que nous menons
tout au long de l’année.
Nous avons pris réellement conscience
du rôle et des responsabilités de chacun
dans la réalisation de nos missions
respectives.
Géraud Doyotte
Intendant de terrain du Golf National
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«Toi, le golfeur, dessine-nous un golf, que
l’on puisse le porter sur tous les plans généraux
d’aménagement pour protéger 150 hectares
du béton et du bitume» me demandèrent
mes amis et confrères urbanistes de la ville
nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines,
en 1980/81 pour limiter la boulimie
de construction des maires de l’époque.
Un peu plus tard, ce qui n’était toujours
qu’un plan devint notre projet commun
avec l’objectif conjugué de faire le Golf
National tout en protégeant définitivement
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l’urbanisation d’un grand espace. En
1987, début des travaux, ce n’était qu’un
vaste champ, plaine à blé du Château de
Versailles dont le Mérantais est justement
l’une des portes, vigoureusement traitée
aux désherbants sélectifs de l’époque.
Le terrain était aussi plat que l’aérodrome
voisin, nu en dehors des quelques chênes
qui entourent les greens du 3 et du 13,
sans la moindre zone aquatique.
Même si un golf a besoin de surfaces de jeu
engazonnées et entretenues, celles-ci ne
représentent que 25 à 30 % de la surface
totale. Tout le reste, tant pour le jeu
que pour le paysage, est naturel ou tout
au moins y aspire.
Les vallonnements et plans d’eau créés,
leur couverture végétale, les plantations ont
petit à petit hébergé une faune nouvelle
si je la compare aux seules compagnies
de perdreaux levées lors de mes premiers
contacts avec le site avant l’arrivée
des camions de remblais.
J’ai eu plaisir à modeler ce site pendant
3 ans pour y créer le golf que je souhaitais
«naturel» et, bien que béotien de la
biodiversité, j’avais, en dessinant une zone
très peu profonde au début de la grande
pièce d’eau des 15 et 18, espéré qu’elle serait
peuplée et animée d’une faune variée.
Aujourd’hui, j’ai plus de plaisir encore à voir
que ce golf si «artificiel» présente un intérêt
écologique tout en espérant aussi qu’il
recevra un jour prochain la Ryder Cup.
Hubert Chesneau
Architecte du Golf National
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Les parcours de golf, en raison d’une gestion
intensive, sont souvent considérés comme des
milieux pauvres en biodiversité. Pour connaître
réellement l’intérêt écologique de ces espaces, la
Fédération Française de Golf et le Muséum
national d’Histoire naturelle ont signé une
convention «Golf et biodiversité» en juillet
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2007. Les inventaires menés au Golf National
ont permis de recenser 782 espèces, tous groupes taxonomiques confondus. Plus de 2 600
données viennent ainsi enrichir l’Inventaire
national du Patrimoine naturel.
La biodiversité des parcours de golf est largement étudiée dans les pays voisins. Ainsi,
l’Association Européenne de Golf est dotée
depuis 1994 d’une unité d’écologie. Cette dernière a coordonné, en 1995, l’inventaire floristique et avi-faunistique de huit golfs européens.
Parmi eux, le Golf National avait été sélectionné pour son caractère «pionnier» et sa
configuration novatrice. Malgré cela, la
biodiversité des parcours de golf reste peu
connue en France. Le Golf National est situé
dans le département des Yvelines, à l’intérieur
de la communauté d’agglomérations de SaintQuentin-en-Yvelines et sur trois communes :
Guyancourt, Magny-les-Hameaux et Château8
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fort. Ces deux dernières font également partie
du Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de
Chevreuse.
Le site est entouré, en grande partie, de milieux
peu favorables à la biodiversité : zone urbaine à
l’ouest et au nord, aérodrome de Toussus-leNoble et cultures intensives à l’est. Seule la forêt
domaniale de Port-Royal, au sud, est écologiquement intéressante. Il est important de noter
que le terrain occupé aujourd’hui par le golf
était soumis à une forte probabilité d’urbanisation. Créé par l’architecte Hubert Chesneau, le
golf ouvre en 1990, après trois années de travaux. Il est construit sur des terres agricoles et
maraîchères du plateau de Saclay : 1,6Imillion
de m3 de remblais pour présenter aujourd’hui
un paysage vallonné. Trois parcours se partagent les 140 hectares du site : l’Albatros, l’Aigle
et l’Oiselet.
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Le Golf National présente une mosaïque d’habitats aux superficies très variées. Les zones de
jeu (à forte, voire très forte, intensité de
gestionI: départs, fairways, greens, bunkers et
zones d’entraînement) couvrent 25 % de la surface totale du site, soit 35 hectares. Les prairies
de fauche mésophiles à mésohygrophiles représentent environ 60 hectares soit 46 % de la surface du site. La fréquence de coupe et donc la
hauteur de végétation diffèrent selon les secteurs et les exigences du jeu. Les roughs, où
l’herbe est laissée la plus haute, constituent des
obstacles pour les joueurs. Ils sont surtout présents sur le parcours de l’Albatros.
Les massifs arbustifs sont le plus souvent plantés de Genêt d’Espagne (Spartium junceum L.)
mais aussi d’Ajonc d’Europe (Ulex europaeus L.)
ou rarement de Cotonéasters ornementaux. Ils
hébergent une grande partie de la faune présente sur le site. Ils couvrent une grande surface
du golf et ont un rôle paysager.
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Les bosquets arborés sont composés d’espèces
plantées de plus haut jet. Ils sont assez rares
(contraintes dues à la présence de l’aérodrome)
et plutôt localisés sur le site. On trouve plusieurs espèces de saules et des bouleaux (Betula
alba L.) près des plans d’eau. Des bosquets plus
denses sont présents aux alentours de la ferme
de Villaroy et de la porte de Mérantais. Un bosquet de conifères (Pseudotsuga menziesii Mirb.)
est encore présent au sud du site.
Une haie champêtre composée d’arbustes épineux et à baie : prunelliers (Prunus spinosa L.),
aubépines (Crataegus monogyna Jacq.) par exemple, borde au sud le parcours de l’Aigle. Elle fut
plantée en 1996. L’ensemble des bosquets et de
la haie couvre environ 5,2 hectares.
Une petite chênaie-charmaie résiduelle persiste
sur un hectare dans la partie la plus méridionale
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du site. Elle ne présente plus de véritable sousbois caractéristique mais certaines espèces
inféodées y sont encore visibles.
Les plans d’eau et berges occupent environ cinq
hectares du site, la plupart regroupés sur le parcours de l’Albatros. Les deux grands étangs présentent des fosses jusqu’à quatre mètres de
profondeur et des berges abruptes parfois fixées
par des palplanches verticales en bois. La pointe
de l’étang de l’Albatros est peu profonde, ce qui
a permis à une grande typhaie de s’y développer. Les mares, plus petites et moins profondes
que les étangs, ont des berges moins abruptes et
sont le plus souvent entourées d’une ceinture
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de roselière (Typha sp., Phargmites australis
(Cav.) Steud., Phalaris arundinacea L.). Les plans
d’eau sont reliés entre eux, et avec le système
hydrographique extérieur, par des petits cours
d’eau ou rus et des fossés. Durant les périodes
de forte pluie, un courant assez important peut
y être observé mais ils peuvent aussi se vider en
période de sécheresse.
Les bâtis et parkings sont également à noter car
ils possèdent une surface non négligeablei:
2,4lhectares, et peuvent être des refuges pour
certaines espèces de mammifères (Chiroptères
notamment), d’Arthropodes (cloportes, carabes) ou d’oiseaux.
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BILAN FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE
L’ensemble des prospections botaniques a
permis de recenser 267 espèces sur le site.
Il faut souligner une importante diversité de
Fabacées avec 22 espèces herbacées comprenant des vesces, gesses, trèfles, lotiers ou
luzernes. Parmi elles, deux sont particulièrement à relever : Latyrus nissalia L. et Lathyrus
hirsutus L., respectivement très rare et rare en
Ile-de-France.
Quelques espèces exotiques semblent
aujourd’hui se naturaliser dans la région.
Leur présence spontanée est rare (seulement
quelques observations en Ile-de-France jus14
Parmi les plantes que l’on
peut trouver sur les golfs,
les plus prestigieuses, et
peut-être les plus spectaculaires sont probablement
les Orchidées.
Il suffira au golfeur averti sur
le Golf National de regarder
au bon endroit pour les
observer :
Ophrys abeille, Orchis
bouffon, Spiranthe d’été,
Helléborine, autant de
noms, autant de formes
différentes, autant de
mystères à découvrir !
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Raiponce en épi
(Phyteuma spicatum)
qu’ici). C’est le cas de Doronicum willdenowii
(Rouy) A.W. Hill. Les plans d’eau, fossés ou
zones irrégulièrement exondées contribuent
de manière non négligeable à la diversité floristique du site. Ils abritent quelques espèces
intéressantes : Alopecurus géniculatus L. et
Ceratophyllum submersum L. assez rares dans
la région et Ranunculus peltatus Schrank,
considéré rare. Il est important de noter aussi
la présence de plusieurs espèces introduites
envahissantes dont la Renouée du Japon
(Reyoutria Japonica Houtt) et le Solidage du
Canada : (Solidago canadensis L.).
Quatre-vingt six espèces de lichens ont été
recensées sur le site. Parmi elles, plusieurs
sont intéressantes, notamment certaines
attestant d’une influence méditerranéenne
(Parmelia quercina Willd. par exemple) ou
indicatrices de bonne qualité de l’air comme
Ramalina fastigiata Liljeb. Le nombre de 46
Bryophytes rencontrées est également assez
Le Golf National abrite
plusieurs plantes qui,
sans être protégées,
sont considérées comme
rares dans la région.
C’est, par exemple,
le cas de la Raiponce en
épi, une plante cousine
des Campanules bien
connues. Comme son
nom l’indique, ses fleurs
blanchâtres ou bleues
sont disposées en épi ;
elles vivent en sous bois
ou en lisière, où vous
pourrez les admirer
entre juin et août.
La Fumeterre grimpante
vit sur les murs et
les talus. Ses fleurs d’une
forme particulière
sont également reconnaissables par leurs
couleurs, de blanc pur et
rouge profond mêlés.
Vous pourrez admirer
les feuilles pelucheuses
et dentées de l’Epiaire
d’Allemagne à partir de
mai, jusqu’en septembre,
au pied des haies.
Fumeterre grimpante
(Fumaria capreolata)
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important pour un site comme celui-ci.
Cryphaea heteromal L., espèce peu commune
en Ile-de-France, est présente.
Les lichens sont un drôle de mélange : un
champignon qui accueille en son sein des
algues… Ces algues apportent au champignon leur chlorophylle, permettant ainsi à
l’ensemble formé par les deux, le lichen, d’effectuer la photosynthèse !
Les lichens pouvant se nourrir d’à peu près
tous les types de substrats, sont donc adaptés
à la vie dans presque tous les milieux terrestres du monde !
De nombreux lichens se développent sur le
Golf National ; vous pourrez voir des
Cladonia, des Lécidelles (dont certaines
espèces sont des indicateurs de qualité de
l’air), des Xanthoria (nommés ainsi en raison
de leur couleur jaune-orangé)…
Gouet maculé
Arum maculatum
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Campanule
à larges feuilles
(Campanula latifolia)
Une plante à l’aspect
étrange est le Gouet
maculé, avec sa fleur unique
qui constitue un piège à
insectes : ceux-ci, attirés par
les odeurs que dégage la
base de la fleur (qui forme
une cavité), vont s’y
aventurer. Et ils vont y rester
prisonniers ! En effet, le
goulot d’étranglement est
bordé de poils empêchant
toute remontée des
insectes. La plante s’assure
ainsi que, si ses visiteurs
sont passés par une autre
fleur auparavant, ils déposent
bien leur pollen sur les
organes femelles
opportunément matures à
ce moment-là ! Ensuite,
les organes mâles se
développent, puis la fleur
s’assèche et libère le passage
aux insectes, libres alors
d’aller en féconder d’autres
fleurs !
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Vesce cultivée
(Vicia sativa)
Millepertuis perforé
(Hypericum perforatum)
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Certaines plantes ont
la faculté de se servir des
autres pour aller chercher
la lumière. C’est le cas, par
exemple, des Vesces, des
Gesses, de la clématite, du
lierre… Toutes ces espèces
disposent de moyens pour
s’appuyer sur des supports,
vivants ou non : crochets,
vrilles, crampons…Ainsi
la Gesse hirsute, qui vit au
sein de plantes herbacées et
s’en sert comme support
pour aller chercher la
lumière, par phototropisme.
Notez que le lierre, qui
dispose de crampons pour
aller chercher la lumière, ne
vole en aucun cas la sève
aux arbres qui lui servent de
support ! Il peut les alourdir
un peu, et prendre la place
des feuilles que ces arbres
pourraient développer, mais
n’est pas un parasite au
contraire du gui.
Les millepertuis sont
reconnaissables à leurs
feuilles contenant de
nombreuses glandes à huiles
essentielles. Quand on
regarde une feuille de
millepertuis à contre-jour,
c’est comme si elle était
percée d’une multitude de
petits trous (d’où le nom de
millepertuis : un pertuis était
autrefois un trou ou un
passage étroit)… Ce sont
les vésicules à huile essentielle qui sont transparentes
et qui donnent l’impression
que la feuille est percée.
Ces huiles essentielles
contenues dans ses feuilles
donnent aux millepertuis
leurs propriétés médicinales,
notamment antidépressives.
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Parmi toutes les plantes que l’on peut rencontrer dans la nature, nombre d’entre elles
sont comestibles ; nous avons oublié, dans la
plupart des cas, d’où nous viennent nos légumes… Ainsi la Carotte, qui pousse naturellement dans nos régions, est présente sur le
golf, comme son cousin le Panais, cette
plante au goût très prononcé.
C’est également le cas de l’Alliaire, une
plante commune de sous-bois et de lisière,
aux fleurs blanches disposées au sommet de
tiges frêles et assez basses. L’Alliaire a la particularité de dégager la même odeur et d’entrer dans les mêmes saveurs que l’ail (elle
peut d’ailleurs parfumer vos salades), d’où
son nom ; mais ce qui est surprenant, c’est
qu’elle est en réalité de la famille du choux et
du colza… D’autres plantes comestibles sont
présentes sur le golf : le Robinier faux-acacia,
dont on se sert des fleurs pour faire des beignets, ou le Gléchome, une plante très discrète aux fleurs mauves qui était utilisée
autrefois pour faire de la bière, dans les
régions sans houblon.
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Qui ne connaît pas
le géranium, la plante la
plus cultivée en jardinière ?
En réalité, on devrait
appeler cette ornementale
Pelargonium, son nom
exactl; les géranium, eux,
sont ses petites cousines
qui poussent naturellement
chez nous.
Il en existe de nombreuses
espèces ; il n’y en a
d’ailleurs pas moins de
cinq sur le Golf National,
dont certains ont
des noms bien étranges :
Pied de pigeon, Herbe
à Robert…
Tous les géraniums ont un
point commun : leur mode
de dissémination. En effet,
les fruits sont constitués
dans cette famille de deux
parties : un long éperon
surmontant une base
renflée, qui contient les
graines. L’éperon, au cours
de la maturation du fruit,
va se vriller sur lui-même,
se transformant ainsi
en une sorte de ressort,
qui va bientôt être
suffisamment fort pour
faire se détacher
violemment les graines de
leur support, les projetant
ainsi en l’air. Surmontées
d’un support plumeux,
les graines sont portées
à quelque distance
à la fois par la force de
la projection et par le biais
du vent, et vont donc
germer un peu plus loin !
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MAMMIFÈRES
Quatorze espèces de mammifères sont présentes, ce qui constitue un peu plus du quart
de la faune mammalogique d’Ile-de-France.
Sept d’entre elles sont protégées au niveau
international. Les lapins de garenne sont très
nombreux. Le piégeage a permis de noter que
certains campagnols (Microtus arvalis Pallas)
ou musaraignes (Crocidura russula Herm.)
sont également bien représentés.
Les chauve-souris, contactées par écoute des
ultra-sons, ne sont pas toutes identifiées pour
le moment. Seule, la présence de Pipistrellus
pipistrellus L. est certaine, deux autres espèces
au moins sont détectées.
Campagnol
Le Golf National abrite
un mammifère d’un groupe
un peu particulier puisqu’il
s’agit de la Pipistrelle, une
chauve-souris. Les chauvesouris sont les seuls
mammifères à avoir conquis
la voie des airs, à l’aide de
la fine membrane qui relie
leurs doigts.
La Pipistrelle est la plus
petite espèce européenne
de chauve-souris ;
la longueur totale de
son corps ne dépasse pas
la longueur de la deuxième
phalange de votre pouce !
C’est l’espèce la plus
commune de France.
Elle va profiter des
anfractuosités des roches
ou de votre grenier pour
hiverner et, en été,
va chasser la nuit venue
au-dessus des plans d’eau
ou des zones éclairées.
Musaraigne
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OISEAUX
Le Golf National est un refuge important
pour les oiseaux. De nombreuses espèces,
plus de 70, ont été relevées, dont la plupart
potentiellement nicheuses. (Un nombre
significatif d’espèces est inféodé aux milieux
ouverts tels les friches et les pelouses). Des
populations de densités exceptionnelles pour
l’Ile-de-France, de Fauvette grisette (Sylvia
communis Latham) et surtout de Traquet pâtre
(Saxicola torquata L.), s’y rencontrent.
Pipit farlouse
(Anthus pratensis)
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Le Traquet pâtre est un petit
oiseau des prairies aux
couleurs très contrastées :
son poitrail rouge tranche
sur le blanc de son cou, et
sur le noir profond de ses
ailes et de sa tête. On le
nomme pâtre en raison de
son habitude de se percher
au sommet d’herbes hautes
ou de branches, comme
s’il voulait surveiller
un troupeau !
Traquet pâtre
(Saxicola torquata)
La Cisticole des joncs est
une habituée des roselières.
C’est un petit passereau
discret aux couleurs
chamois, qui survole
les roseaux en émettant
son petit cri répétitif
et très reconnaissable.
Cisticole des joncs
(Cisticola juncidis)
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Certaines espèces d’intérêt patrimonial dans
la région méritent d’être relevées, comme la
Cisticole des joncs (Cisticola juncidis Rafi.),
nicheuse occasionnelle en Ile-de-France ou
encore le Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis Pallas) et le Pipit farlouse (Anthus pratensis L.). Les plans d’eau représentent des haltes
pour de nombreuses espèces piscivores. Ainsi,
le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus L.),
le Martin pêcheur (Alcedo atthis L.) et le
Héron bihoreau gris (Nycticorax nycticorax L.)
sont aperçus et s’y alimentent. Le Héron cendré (Ardea cinerea L.) est omniprésent sur le
site.
Fauvette grisette
(Sylvia communis)
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La Fauvette grisette préfère
les zones buissonnantes où
elle peut abriter son nid
dans un fourré inextricable
afin de le protéger des
prédateurs en maraude
comme les chats. Grisette,
en raison du masque gris qui
couvre le haut de sa tête
jusque sous les yeux, audessus d’un corps blancchamois aux ailes brunes.
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Chant des oiseaux
Le Bouvreuil pivoine est un
passereau si spectaculaire
avec son poitrail écarlate et
pourtant si discret. On a le
plus de chance d’entendre
son chant flûté et un peu
mélancolique près des
conifères du Golf, dont il
affectionne les bourgeons !
Bouvreuil pivoine
(Pyrrhula pyrrhula)
Grive musicienne
(Turdus philomelos)
Hypolaïs polyglotte
(Hippolais polyglotta)
Tout le monde connaît
le chant de la Grive
musicienne, même sans
savoir que c’est d’elle dont
il s’agit…C’est un des
premiers chants du matin,
fait d’une répétition de
strophes variées et très
puissantes. Cette cousine du
merle ne se cache pas pour
chanter ; elle se perche au
plus haut pour faire admirer
son poitrail crème taché
de noir. Au contraire,
le Rossignol philomèle,
également présent sur
le Golf, fait tout l’inverse.
Extrêmement discret la
journée, même si on peut
tout de même l’entendre
chanter, il a l’habitude
de chanter plutôt tard
dans la soirée, quand
le soleil est déjà couché.
Et c’est un virtuose !
Que dire, également de
l’Hypolaïs polyglotte, la biennommée…Ce petit passereau
discret affectionne les fourrés
alternant avec des milieux
ouverts. Sa particularité est
d’intégrer à son chant des
imitations quasi-parfaites du
chant des autres oiseaux !
Ce qui fait qu’on a parfois
l’impression d’entendre un
Merle, qui se muerait en
Fauvette, pour finalement
évoluer en un Accenteur ou
un Troglodyte !
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TÉLÉOSTÉENS (POISSONS)
Huit espèces de poissons ont été observées
sur le site. Parmi elles, deux sont protégées :
l’Able de Heckel (Leucaspius delineatus
Heckel) au niveau international et le Brochet
(Exox lucius L.) au niveau national. De plus,
trois espèces sont exotiques : la Carpe amour
(Cténophayngodon idella Val.), la Carpe miroir
(Cyprinus carpio L.) et la Perche soleil
(Lepomis gibbosus L.). Ces deux dernières sont
également envahissantes.
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Un déséquilibre des populations piscicoles est
suspecté dans la plupart des plans d’eau. Les
gros prédateurs semblent en nombre insuffisant face aux phytophages introduits volontairement. Cela permet à leurs proies potentielles,
comme les Perches soleil, de pulluler.
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AMPHIBIENS
Sept espèces d’amphibiens sont présentes sur
le Golf National (12 en Ile-de-France) : quatre grenouilles, un crapaud et deux tritons.
Toutes ces espèces sont protégées juridiquement mais ont été classées de préoccupation
mineure sur la liste rouge nationale.
Cependant, la reproduction de Grenouille
rousse (Rana temporaria L.) est intéressante.
Une importante population de Grenouilles
rieuses (Pelophylax ridiunda Pallas), espèce
introduite, a envahi les plans d’eau du site.
Les deux tritons (Lissatriton vulgaris L. et
Lissotriton helveticus R.) se retrouvent dans les
mares dépourvues de poissons au nord du golf.
Tout le monde connaît les
grenouilles, mais peu savent
qu’il existe plusieurs espèces
de Grenouilles vertes (par
exemple, les Grenouilles
rieuses et vertes), et moins
encore connaissent
l’existence des Grenouilles
brunes dont il existe
également plusieurs espèces,
comme la Grenouille agile
et la Grenouille rousse que
vous pourrez voir sur le
Golf. Elles vivent une partie
de l’année sur la terre
ferme, chassant en été
les insectes de rencontre,
et hibernant à la saison
froide avant de chercher dès
le redoux les points d’eau
où elles se reproduiront.
Malgré leur allure de petits
dragons, les tritons sont
inoffensifs ; en fait, ils sont
très vulnérables à la
destruction de leurs milieux,
à tel point qu’ils sont
désormais tous protégés.
Comme tous les
Amphibiens, les tritons
sont dépendants
des communications entre
les milieux aquatique et
terrestre.Ainsi, des berges
trop abruptes les empêcheront d’accéder,
le printemps venu, à la mare
qui leur servira de lieu
de reproduction.
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L’Anax empereur est, lui,
une grande Libellule
commune, à l’abdomen
turquoise ou verdâtre
également orné de dessins
noirs. Il est difficile de dire
de lui qu’il est discret ! Très
territorial, il patrouille sans
arrêt «son» plan d’eau ou
secteur de plan d’eau, et son
aspect justifie le nom anglais
des Libellules : Dragonfly,
«Mouche-dragon».
ODONATES
Un inventaire de ce groupe a permis de répertorier dix espèces. L’une d’entre elles est protégée en Ile-de-France : l’Agrion nain (Ischura
pumilio Charpentier). Elle a été observée sur
un grand nombre de plans d’eau du site. Les
Odonates sont connus pour être des indicateurs de la qualité de l’eau. Le Caloptéryx
éclatant (Caleopteryx splendens Harris) semble
rare sur le site et ne s’y reproduit probablement pas. Au contraire, des populations
importantes d’espèces communes comme
Coenagrion puella L. et même peu sensibles à
la pollution des eaux comme Ischnura elegans
28
Il est bien rare qu’une pièce
d’eau ou qu’un cours d’eau
au printemps ne soit pas
survolé par des Libellules,
ou des Demoiselles.
Ces deux groupes
appartiennent tous deux à
l’ordre des Odonates et on
les différencie facilement :
les Demoiselles sont
souvent plus fines, et au
repos, leurs ailes sont le
long du corps, contrairement aux Libellules, plus
fortes, et dont les ailes
restent toujours perpendiculaires au corps.
Tous les Odonates sont
des prédateurs dont
la particularité est d’avoir
une mâchoire inférieure
capable de se projeter
en avant, pour capturer
plus facilement des proies
volantes. L’Agrion nain,
est une des Demoiselles
du groupe des Agrions,
petits insectes fins, dont
les mâles sont souvent
bleus ornementés de noir.
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V. Linden s’y développent. Il est intéressant de Le Lucane cerf-volant est
assez connu en raison de
noter la présence de Sympecma fusca V. Linden la morphologie du mâle !
qui est la seule libellule à hiberner à l’état
adulte. Pour cela, elle possède comme habitat
privilégié les zones humides entourées de friches ou de zones boisées. De manière générale, les petits plans d’eau du Golf National
semblent des milieux très intéressants pour
les Odonates. De nombreuses espèces paraissent s’y reproduire.
Ses mandibules démesurées
rappelant des bois lui ont
valu son nom. Il a la parti-
COLÉOPTÈRES
Sur les 88 espèces recencées, aucune n’est
protégée mais 2 sont intéressantes. La première est un petit Carabique commun
(Anchomenus dorsalis), sensible aux traitements phytosanitaires et donc en régression
dans la région. La seconde est Donacia
Vulgaris, chrysomélidé inféodé aux milieux
aquatiques et peu commun en Ile-de-France.
La Coccinelle asiatique, espèce exotique
envahissante, est très abondante sur le site. La
cohorte dominante sur le Golf National semble être celle des espèces messicoles regroupant surtout des insectes communs comme
Poecilus cupreus L., Pterostichus melanarius
Illiger ou Pseudoophonus rufipes De Geer.
Il s’agit d’espèces prédatrices et non floricoles.
cularité de se développer,
quand il est au stade
de larve, dans le tronc des
vieux arbres ou des arbres
morts ; le fait de les enlever
systématiquement est
la principale raison pour
laquelle cet insecte est en
diminution depuis plusieurs
dizaines d’années.
Le Dytique est un coléoptère
entièrement aquatique,
un prédateur de grande taille
capable de s’attaquer à
des têtards ou à des alevins !
Sa larve est également une
féroce consommatrice
d’autres larves aquatiques.
Les pattes de l’adulte sont
bordées de cils, pour former
une nageoire lui permettant
de se déplacer, et il doit
remonter souvent à la
surface pour emprisonner
de l’air sous ses élytres afin
de survivre sous l’eau, un peu
comme un scaphandrier qui
transporterait sa bulle d’air.
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LÉPIDOPTÈRES
87 espèces sont inventoriées. La majorité
concerne des espèces communes.
Cependant, la présence de Thymelicus
lineaola O. est remarquable. En effet, cette
espèce passait pour éteinte dans la région
avant d’être retrouvée récemment à Gif-surYvette (Essonne). Quelques papillons peu
communs sont également présents : certains
typiques des friches héliophiles comme Tyria
jacobaeae L. ou Ectypa glyphica L., d’autres des
milieux humides tels Calamotropha paludella
Hübner. et Witlesia pallida Curtis. L’Ancylolomia tetaccullea Hb., espèce des pelouses
sèches, est rare en Ile-de-France.
30
Il existe de nombreuses
espèces de papilons,,
certaines très discrètes,
comme le brun Tircis qui vit
surtout en sous-bois.
Comme tous les papillons,
il pond ses œufs sur des
plantes bien précisesl; en
l’occurrence
il s’agit surtout de
Graminées communes.
D’autres sont de véritables
palettes de couleurs
volantes, comme, par
exemple, les Azurés.
Ce groupe comporte
de nombreuses espèces
de petits papillons bleus
éclatants que l’on peut
admirer dans pratiquement
tous les milieux. L’Azuré de
la Bugrane, ou Argus bleu,
a les ailes bleu vif ornées
d’une marge blanche (chez
le mâle en tout cas ;
la femelle est brune avec
des chevrons orange).
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HÉTÉROCÈRES
Les papillons nocturnes sont tout à fait
dignes d’être regardés. Pour prendre un
exemple présent sur le golf, l’Ecaille du séneçon est un petit papillon dont la chenille se
nourrit aux dépens du séneçon, petite composée très commune. Les ailes noires aux
taches rouges de ce papillon l’ont fait surnommer «Goutte de Sang». La Noctuelle
(Noctua comes) a des ailes antérieures plutôt
ternes, mimétiques : la meilleure protection
pour un papillon. Par contre, ses ailes postérieures sont d’un orange éclatant orné d’une
barre noire transversale.
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ORTHOPTÈRES
Deux des onze espèces inventoriées sont protégées régionalement : le Grillon d’Italie,
(Oecanthus pellucens Scop.) et le Conocéphale
gracieux (Ruspolia nitidula Scop.). Ce dernier
est également inscrit comme déterminant
ZNIEFF en Ile-de-France, ainsi qu’une troisième espèce : Metrioptera roeselii Hgbch. La
Grande Sauterelle Verte (Tettigonia viridssima L.) était particulièrement abondante en
2008.
32
Les Orthoptères sont
un groupe d’insectes
caractérisés par leurs
grandes pattes qui leur
permettent d’effectuer
des bonds immenses
proportionnellement à
leur taille (ce n’est toutefois
rien comparé au saut
d’une puce). Vous les aurez
reconnus : sous ce nom
se cachent, entre autres,
sauterelles et criquets.
Les criquets ont des
antennes courtes, et
les sauterelles des antennes
longues (plus de la moitié
de la longueur du corps).
Le Conocéphale gracieux
est une sauterelle bien
reconnaissable à sa tête
en coin, et aussi à la longue
excroissance que porte
la femelle à l’arrière de son
corps. Ne craignez rien !
Cette tarière ne sert qu’à
déposer les œufs au bon
endroit lors de la ponte.
C’est d’ailleurs comme cela
qu’on reconnaît une femelle
de sauterelle : elles
possèdent toutes une
tarière, plus ou moins
développée.
Par exemple, la Grande
Sauterelle Verte femelle en
possède une, mais qui est
souvent cachée sous les ailes
qui sont très longues chez
cette espèce.
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MOLLUSQUES
Trente et une espèces de mollusques ont été
inventoriées au Golf National. Parmi les
Gastéropodes, cinq sont dulcicoles, les autres
sont terrestres, dont la limace : Deroceras
agreste L. La plupart des espèces sont ubiquistes et se retrouvent fréquemment dans les
espaces anthropisés.
Parmi les espèces d’eau douce, Physa fontinalis L. semble assez rare dans la région. Il peut
être aussi intéressant de noter les exigences de
ces espèces face à la qualité des eaux. Ainsi,
Ferrissia clessiniana Jickeli, est moyennement
sensible à la pollution des eaux.
Le Petit gris, bien connu,
est présent dans toute
la France, il est donc normal
de le trouver au golf.
On connaît bien sûr leur
activité de consommation
de salade et leur goût pour
les lieux humides ; ce qu’on
sait moins est que les
Gastéropodes sont parmi
les premiers animaux à avoir
posé pied sur terre.
En effet, leur vie dans
le milieu aquatique leur a fait
développer de nombreuses
adaptations comme leur
pied, justement, pour
se déplacer. Leur coquille
est également un avantage
sélectif (elle les protège mais
également maintient leur
humidité) ; une partie s’est
d’ailleurs transformée en un
unique poumon. Enfin leur
langue, une sorte de tapis
roulant muni de dents, leur
confère le titre de premier
animal brouteur du monde.
Tous ces caractères réunis
leur ont permis il y a plus
de 400 millions d’années de
se hisser sur la terre ferme,
en compagnie des insectes.
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ARAIGNÉES
Onze des 40 familles présentes en France sont
observées. Deux familles sont prédominantes :
les Liiniphydes et les Lycosides, caractérisées
par un mode de vie au sol.
Leur nombre de pattes vous paraît-il incongru ?
Leur habitude de se fourrer dans les recoins les
plus obscurs ou leurs mœurs carnivores vous
répugnent-ils ? Les araignées ont mauvaise
réputation. C’est une banalité, mais comment
ne pas l’énoncer ?
Elles ont la réputation d’être les meilleures
fileuses du monde, et leurs ouvrages, qu’on les
apprécie ou pas, sont des modèles de géométrie
et de délicatesse.
Mais nombre d’araignées ne filent pas ou très
peu ! Ce sont les espèces qui courent au sol et
chassent leurs proies à vue. On en rencontre
plusieurs espèces sur le Golf National, comme
les Pardoses, qui vivent dans les milieux herbeux ou boisés.
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RÉSULTATS PAR MILIEU
PRAIRIES DE FAUCHE
Ces habitats représentent une grande surface
sur le site du Golf National. Essentiellement
composés de Poacées et Fabacées, ils sont intéressants s’ils ne sont tondus qu’une ou deux fois
par an. Il s’agit, en effet, du milieu « naturel »
qui voit sa surface en Ile-de-France diminuer le
plus rapidement. Des espèces végétales intéressantes telles Lathyrus nissolia L. s’y développent
ainsi que certaines orchidées, Ophrys apifera
Huds. et Anacamptis pyramidalis L. La faune
commune des espaces cultivés y est présente :
Campagnol des champs, Perdrix grise, Faisan
de Colchide, Coléoptères messicoles. Un certain intérêt réside dans ces milieux pour les
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Orthoptères. Le peu d’espèces végétales floricoles, comme celles de la famille des Astéracées,
est à déplorer. Une gestion différenciée les privilégiant serait à envisager.
ZONES DE STOCKAGE
Ces milieux sont assez riches en biodiversité.
Ceci est dû à l’hétérogénéité à l’intérieur même
de ces espaces. Ils offrent aux animaux une
multitude de cachettes et aux plantes de nombreux substrats. Une importante richesse floristique est observée, le plus souvent très
commune. On trouve, pourtant, Carduus
tenuiflorus Curtis rare en Ile-de-France et
Fumaria Capreolata.
MEULIÈRES
Ces constructions issues de remblais pourraient
héberger une flore typique des milieux secs ou
de rocaille ce qui ne semble pas être le cas. Les
espèces qui s’y développent sont celles de terrains vagues. La mare située au début du parcours de l’Oiselet est bordée sur toute sa partie
ouest de ces meulières. L’association de ces deux
milieux pourrait potentiellement convenir au
Crapaud accoucheur, (Alytes obstetricans Laurenti).
CHÊNAIE-CHARMAIE RELICTUELLE
Il est nécessaire de faire, ici, la distinction entre
l’alignement des chênes centenaires et le «triangle» composé de chênes plus jeunes, charmes et
châtaigniers au sud. Les vieux arbres peuvent
constituer des habitats pour un nombre d’ani36
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maux (oiseaux, mammifères comme les loirs,
lérots, écureuils, chauve-souris ou encore
Coléoptères saproxyliques). La partie boisée
plus au sud semble plus typique. Il n’y a plus de
sous-bois véritable mais quelques espèces particulières persistent comme Luzula forsteri Sm.,
Anemone nemorosa L. et même Phyteuma spicatum L., rare en Ile-de-France. Au niveau entomologique les espèces observées sont, de
manière générale, moins ubiquistes (Grillon des
bois, Collier de corail). C’est aussi ici que le
Lézard des murailles a été aperçu.
MASSIFS ET HAIES
Les massifs épars de Genêt d’Espagne
(Spartium junceum L.) ont un intérêt ornithologique certain. Ils permettent la nidification de
nombreux oiseaux, parfois peu communs en
Ile-de-France, voire remarquables. C’est égale37
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ment dans ces milieux qu’est trouvée la plus
grande diversité de micro-mammifères (campagnols, mulots et musaraignes).
la haie plantée au sud du parcours de l’Aigle est
particulièrement intéressante. Les arbustes à
baies constituent une source de nourriture
importante pour les oiseaux. La diversité entomologique y est plus grande que dans les massifs. L’intérêt de cette partie du site réside
également sur sa disposition en linéaire sur près
d’un kilomètre de long et sur son association
avec une bande de deux mètres de large de friche relativement riche en espèces à fleurs
(Heracleum sphondylium L., Daucus carota L.,
Senecio jacobae L.).
ZONES HUMIDES
Les plans d’eau sont les milieux les plus riches
du site. Ils sont également ceux où les potentialités sont grandes. La majorité des espèces patrimoniales (et cela pour plusieurs groupes) se
concentrent autour des plans d’eau. La présence
de Donacia vulgaris Zschach, un coléoptère dont
la larve vit dans l’eau en respirant via le parenchyme des roseaux, et celle de Dysticus marginalis L. sont particulièrement à noter. Parmi les
autres invertébrés associés à ce milieu, remarquons l’Agrion nain, Odonate protégé en Ilede-France ou encore la Petite Limnée.
Tous les Batraciens protégés sont inféodés aux
zones aquatiques. La présence du Triton ponctué (Lissotriton vulgaris R.) retient l’attention.
Parmi les poissons, l’Able de Heckel est également protégé. D’autre part, les plans d’eau sont
des aires de nidification ou de nourrissage pour
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un grand nombre d’oiseaux. Les Grèbes castagneux et huppés s’y reproduisent. Le Héron
cendré vient souvent y pêcher. Un Balbuzard
pêcheur y a même été aperçu venir s’alimenter.
La végétation aquatique ou des bords des eaux
est assez peu diversifiée mais quelques espèces
remarquables sont présentes : Ranunculus peltatus L. par exemple.
Grèbe castagneux
À la périphérie des petits plans d’eau et au sud
de l’étang de l’Albabros se trouvent des ceintures de roselières. Ce sont des habitats particuliers, riches et indispensables à la reproduction
des Amphibiens, des oiseaux d’eau et des
Odonates. La mare de Villaroy, irrégulièrement
exondée sur une grande partie de sa surface, est
un milieu particulièrement remarquable.
Les deux grands étangs constituent des sites de
chasse très appréciés des Chiroptères. Il semble
qu’au moins trois espèces s’y retrouvent, alors
que seule la Pipistrelle commune est notée
ailleurs.
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En conclusion, il est clair que le point fort du
site réside dans la relative hétérogénéité des
habitats qui le composent. Il est essentiel de
retenir l’intérêt des zones périphériques, particulièrement la haie champêtre et la petite partie
boisée au sud. Les milieux humides abritent de
nombreuses espèces patrimoniales. La diversité
des plans d’eau et la grande surface de roselières
sont des atouts considérables. Il est, enfin,
important de rappeler que la prairie de fauche
est aujourd’hui le milieu en plus forte régression en Ile-de-France.
ÉVALUATION
DE L’INTÉRÊT ÉCOLOGIE
DU SITE À PLUS GRANDE ÉCHELLE
L’étude d’un site ne suffit pas à faire son diagnostic écologique. Il faut, le plus souvent comparer sa richesse avec celle des milieux adjacents
ou celle de milieux semblables peu éloignés, et,
si possible, travailler avec des études antérieures
du site lui-même.
Grèbe huppé
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ÉTUDE TEMPORELLE
Pour la flore et l’avifaune, le site a fait l’objet
d’une étude en 1995 par la société Ecosphère ;
la comparaison des résultats obtenus alors et
ceux de 2008 permettent de tirer quelques
conclusions.
Au niveau ornithologique, la richesse spécifique
supérieure de 2008 (72 espèces pour 43 en
1995) peut être seulement due à un effort
d’échantillonnage plus important. Il convient
tout de même de noter l’apparition de la
Cisticole des joncs, espèce nicheuse occasionnelle dans la région. Six espèces observées en
1995 n’ont pas été retouvées : trois migratrices
et trois nicheuses communes (Bouvreuil
pivoine, Fauvette des jardins et Grive draine).
Du point de vue botanique, les prospections
réalisées en 2008 apportent un grand nombre
de nouvelles espèces. Deux explications, entre
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autres, sont possibles : la même que précédemment, ou le vieillissement du milieu. Ainsi, il
est intéressant de noter l’apparition d’une
dizaine d’espèces de Fabacées.
Cependant, l’élément le plus informatif de
cette comparaison est la disparition de la moitié des plantes à valeur patrimoniale. Sept des
quatorze espèces (très rare, rare, assez rare ou
assez commune) recensées par Ecosphère n’ont
pas été retrouvées. Or, parmi elles, six sont des
espèces aquatiques (Renoncules aquatiques,
Potamots, Myriophylle). Ce résultat met à jour
un dysfonctionnement dans l’équilibre de la
gestion des milieux aquatiques.
La cause de ces disparitions est, probablement,
l’introduction de poissons phytophages dans le
but de nettoyer les plans d’eau.
ÉTUDE SPATIALE
Le programme Vigie-Plantes a pour but de
recenser la flore commune de la région Ile-deFrance (Anon, 2008a). L’une des parcelles est
située à la périphérie du Golf National, au
nord-est du parcours de l’Aigle.
La comparaison des deux études est rendue
possible par l’utilisation du même protocole.
Les placettes situées à l’intérieur des champs
montrent un intérêt floristique très pauvre de
ces milieux (six espèces). Par contre, les chemins et fossés alentours possèdent une diversité
spécifique plus importante comprenant des
espèces ordinaires, communes aux friches du
golf. De manière générale, la diversité floristique trouvée sur le golf par cette méthode est
supérieure à celle du milieu adjacent (107 espè42
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ces contre 73) et très supérieure à celles des
zones cultivées proprement dites.
La forêt de Port-Royal, située juste au sud du
golf, fait actuellement l’objet de prospections
naturalistes. Elle possède un intérêt floristique,
de par sa «naturalité» et la présence d’espèces
remarquables.
L’intérêt du Golf National semble résider, à
l’échelle spatiale supérieure, dans plusieurs
constatations. Ses atouts sont, tout d’abord, la
relative hétérogénéité des milieux qui le composent et sa nature de milieu ouvert, se raréfiant
en Ile-de-France. Ce site apparaît comme intéressant face à certains de ses milieux adjacents
comme les zones de cultures intensives ou la
ville nouvelle.
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ÉVALUATION DU RÔLE DU SITE
COMME CONTINUITÉ ÉCOLOGIQUE
La mise en place de la trame verte et bleue est
une préoccupation actuelle comme l’a montré
l’importance de ce sujet dans les thèmes étudiés
au cour du Grenelle de l’environnement. Le site
d’étude entre dans le projet de la ceinture verte
d’Ile-de-France présenté par l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-deFrance. Le premier plan d’action de la Stratégie
régionale pour la biodiversité concerne les
continuités écologiques. Il a pour objectif de
restaurer celles-ci selon le schéma directeur de
la région Ile-de-France. La dernière révision de
ce schéma date de 2007 et comprend cinq
réseaux. Trois d’entre eux interviennent dans
notre étude : le réseau des zones humides, le
réseau herbacé et le réseau arboré.
Le site d’étude du Golf National présente un
intérêt local non négligeable. En effet, les plans
d’eau du site peuvent former une continuité
entre les deux vallées voisines : celles de la
Bièvre au nord et de la Mérantaise du Sud. Plus
localement encore, le réseau hydrographique
du golf peut permettre des déplacements d’espèces entre la Rigole de Guyancourt et le Bois
des Roches. Pour cela, des conditions particulières doivent être réunies (très bonne qualité de
l’eau, peu ou pas de poissons, présence d’abris
en branchages et pierres près des plans
d’eau…). De plus, les prairies de fauches et les
bosquets ou massifs peuvent s’inscrire dans les
réseaux correspondants. La haie champêtre
(aubépines, prunelliers…) au sud-est du parcours de l’Aigle est un élément constitutif
remarquable du réseau arboré.
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Cette étude constitue, à ce jour, l’inventaire
probablement le plus complet réalisé sur un
golf en France. Des prospections supplémentaires per-mettraient, cependant, de compléter les
don-nées acquises. L’étude des milieux aquatiques seraient à approfondir.
Cet inventaire montre que l’intérêt écologique
du site d’étude est réel ; la position géographique de celui-ci, entre ville nouvelle et cultures,
lui confère un rôle de refuge pour certaine espèces. Cette position présente également un intérêt au niveau des continuités écologiques
locales. Cette étude aidera les gestionnaires du
site à mieux appréhender les enjeux en termes
de biodiversité et le suivi leur permettra de
mesurer les résultats des méthodes de gestion
mises en œuvre. Il existe une marge importante
de progression dans la gestion des golfs vis-à-vis
de la biodiversité. Les études de ce type mériteraient de se multiplier, les enjeux écologiques
d’un parcours de golf se déterminant, en effet,
au cas par cas. La localisation géographique du
site doit être prise en compte, ainsi que l’occupation du sol des espaces périphériques et la
nature du terrain originel.
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TERMES SCIENTIFIQUES :
Bryophytes : mousses.
Odnates : libellules.
Chiroptères : chauves-souris.
Orthoptères : sauterelles, criquets et grillons
Dulcicole (espèce) : se dit d’une espèce d’eau
douce.
Patrimoniale (espèce) : se dit d’une espèce
présentant un enjeu de conservation au niveau
régional ( = espèce d’intérêt patri-monial).
Entomologique (diversité) : diversité
en Insectes.
Exotique (espèce) : se dit d’une espèce
lorsque celle-ci est observée hors de son aire
de répartition naturelle ( = allochtone
ou exogène ou étrangère).
Gastéropodes : escargots.
Habitat : milieu défini par des facteurs
abiotiques et biotiques spécifiques où vit l’espèce
à l’un des stades de son cycle biologique.
(D’après la Directive. Habitats 92/43/CEE).
Phénologie (en botanique) : étude
des variations morphologiques des plantes
en relation avec variations saisonnières.
Rhopalocères : papillons de jour
Trame verte : maillage écologique, local
ou régional, regroupant les zones de connexion
biologique et les habitats qu’elles relient.
Ubiquiste (espèce) : se dit d’une espèce
capable de coloniser des habitats très variés
et qui de ce fait ne présente aucune inféodation
à un type de biotope donné.
Hétérocères : papillons de nuit
Indicatrice (espèce) : se dit d’une espèce
animale ou végétale dont la présence ou
l’absence révèle certaines caractéristiques
de l’environnement.
Indigène (espèce) : se dit d’une espèce
lorsque celle-ci est observée dans son aire
de répartition naturelle.
Invasive (espèce) : se dit d’une espèce
exotique qui perturbe l’écosystème dans lequel
elle s’est installée ou sa biodiversité indigène
(envahissante).
Lépidoptères : papillons.
Messicole (espèce) : se dit d’une espèce
inféodée aux zones agricoles
Vernale (espèce végétale) : plante printanière ou précoce, qui disparaît en été.
ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique,
Faunistique et Floristique. Programme
d’inventaire national ayant pour objectif
d’identifier et décrire
des secteurs présentant de fortes capacités
biologiques et un bon état de conservation.
Une espèce déterminante ZNIEFF est : soit,
protégée, soit rare ou menacée, soit à répartition
particulière (endémisme, aire disjointe, limite
d’aire…). L’inscription
d’un site en ZNIEFF, se fait au cas par cas.
La présence de l’espèce ne suffit pas toujours.
Il faut prendre en compte, entre autres,
les facteurs de fidélité au site d’abondance.
De plus, les critères varient selon les régions.
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GOLF NATIONAL - NATURELLEMENT est une publication de la FFGolf - juin 2009 - tirage 60 000 exemplaires
Gratuit - Ne peut être vendu - Directeur de la publication : Christophe MUNIESA - Rédacteur en Chef : Jérôme
PARIS - Textes : YAN CORAY et Rose-Line PREUD'HOMME - Création : CAUMON - UNE BELLE AGENCE
Illustrations : Patrice CAUMON - Ont collaboré à cet ouvrage : Hubert CHESNEAU, Géraud DOYOTTE, Olivier
GARCIA, Basile LENOIR, Olivier ROCHE, Françoise VIRLOGEUX, la Direction de la Communication de la
Communauté d'Agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, GENERALI FRANCE ASSURANCES. - Réalisation
et coordination : Fédération Française de Golf - Tous droits de reproduction, traduction et adaptation réservés pour
tous pays. - Imprimé en C.E par Label-pps chez Prenant sur papier éco-labellisé Certifié PEFC/ 10-31-1291
ISBN : 2-9524178-8-4 - EAN : 9782952147880
Golf National
Avenue du golf - 78280 Guyancourt
Tél : 01 30 43 36 00 - Fax : 01 30 43 85 58 - www.golf-national.com
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