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En effet, il a été largement prouvé que les changements climatiques
interagissent avec un certain nombre de facteurs (politique, macro-
économique, croissance démographique, etc.) pour limiter les aspirations
au développement et compromettre le développement durable en milieu
rural. Les changements climatiques accroissent la variabilité inter-annuelle
et la fréquence des événements extrêmes, conduisant à des rythmes
accélérés de dégradation du sol et des ressources en eau, desquelles
dépendent les communautés de producteurs agricoles et pastorales. Dans
un tel contexte, les systèmes de production les plus vulnérables au
changement climatique sont évidemment ceux qui sont déjà affectés par
une gestion non durable et marqués par une dégradation des ressources
naturelles pauvres. Il s’en suit que les tendances actuelles à la simplification
des paysages conduisent aussi à une réduction des fonctions d’atténuation
et de filtre, aggravant ainsi l’exposition des populations aux conséquences
des changements climatiques.
Il est donc nécessaire et urgent de développer des stratégies d'adaptation
efficaces pour sécuriser les moyens de subsistance et le développement de
nos communautés. Ainsi, la science a un important rôle à jouer car c’est fort
de l’existence des connaissances scientifiques à jour qu’il sera possible de
développer aussi bien des approches et outils d’adaptation
transformationnel que de faire des prévisions climatiques raisonnées et
utiles à la prise de décision par l’ensemble des gestionnaires du risque
climatique. Cependant, force est de reconnaitre que la science seule sans
les ingrédients qui permettent son absorption par les utilisateurs finaux,
notamment les communautés à la base, la science seule dis-je, ne peut
améliorer durablement les capacités d’adaptation des populations si un
partenariat qui permette la synergie des efforts de tous les acteurs n’est mis
en place et rendu opérationnel.