Discours d’ouverture des JACC-Nord
Par Monsieur Khalil Bara, Gouverneur de la Région du Nord
Monsieur le Président du Conseil Régional du Nord,
Messieurs les Haut Commissaires du Yatenga et du Lorum,
Messieurs les Préfets des départements de Ouahigouya, Koumbri, Barga,
Namissiguima et Titao
Messieurs les maires des communes de Ouahigouya, Koumbri, Barga,
Namissiguima et Titao
Chers participants, chercheurs, représentants des services techniques, des ONG,
des organisations nationales et internationales de développement,
Chers délégués des communautés rurales partenaires du programme CCAFS et
coorganisateurs de ces journées.
Distingués invités à vos grades et fonctions respectives,
Permettez-moi, au nom des populations de la région du Nord et en particulier des
communautés rurales, de vous exprimer l’intérêt que nous accordons aux présentes
journées de l’adaptation au changement climatique dans notre région
affectueusement baptisées « JACC »
Les JACC sont organisées par l’UICN avec la collaboration technique de l’INERA et
le soutien financier du programme CCAFS Afrique de l’Ouest, grand programme
duquel notre région bénéficie d’une attention particulière.
En effet, dans le bloc de Tougou deux projets (le PAR-CCAFS conduit par l’INERA et
le PHAO-CCAFS conduit par l’UICN, y conduisent des activités de recherche action
participative dans le cadre d’un processus partenarial tous les acteurs (décideurs,
société civile, techniciens, communautés) sont représentés.
Chers participantes, participants, est-il encore besoin de se poser des questions sur
les raisons du choix de notre région par le CCAFS et ses partenaires que sont l’UICN
et l’INERA pour y mener les activités que je viens de vous citer ? Il faut se rappeler
en effet que notre région fait partie des gions considérées comme étant les plus
pauvres du Burkina Faso. Elle est, par ailleurs, l’une des plus touchées par les effets
du changement climatique qui affectent prioritairement les ressources naturelles déjà
en forte dégradation du fait de facteurs multiples dont la pression anthropique.
Malheureusement, les projections sur le climat indiquent que le phénomène de
changement climatique et ses effets nuisibles sur les populations à travers leurs
moyens d’existence, va se poursuivre et même se renforcer si des parades solides et
durables ou des alternatives ne sont pas trouvées. Le changement climatique se
pose donc comme un défi face à la lutte contre la pauvreté que visent les politiques
et stratégies nationales de développement rural inscrites dans la Stratégie de
Croissance Accélérée pour le Développement Durable (SCADD).
Dans ce contexte, comme nous avons commencé à le comprendre, nous devons
nous organiser pour mettre en place des stratégies d’atténuation et d’adaptation qui,
au-delà des changements dans l’état des ressources, doivent viser aussi et surtout
les changements de comportement des différents acteurs.
En effet, l’adaptation au changement climatique et ses effets, selon Bours, McGinn et
Pringle (2014), est un processus évolutif et incertain qui se met en place sur un
temps long. En outre, au regard de la complexité de la question et de l’immensité des
moyens à déployer, les acteurs à tous les niveaux que nous sommes se doivent de
se donner la main en mutualisant nos intelligences, savoir-faire et moyens, en un mot
en changeant nos manières habituelles d’accompagner les communautés rurales.
Mesdames Messieurs, le partenariat que nous appelons et qui est déjà en
expérimentation dans notre région se doit d’être un leitmotiv et un modèle dans
l’adaptation au changement climatique car, en plus d’être pertinent, il répond aux
attentes des communautés rurales de notre région.
C’est pourquoi, je voudrais exprimer mes remerciements à l’UICN, à l’INERA et au
CCAFS pour leur engagement technique et financier pour faire de la région du Nord
un modèle dans les débats sur le changement climatique, l’agriculture et la sécurité
alimentaire.
Je remercie également les autres partenaires contributeurs au processus en cours
depuis 2011 dans la région et ceux qui s’apprêtent à le rejoindre à l’occasion de ces
journées dédiées à la problématique de l’adaptation au changement climatique.
Chers participantes, participants, avant de terminer mon propos, je voudrais
réaffirmer solennellement au nom des populations de la région du Nord ma
disponibilité personnelle et celle de toute l’administration de la région à accompagner
et faciliter toutes les actions que vous conduisez afin de nous proposer des options
et/ou des stratégies durables face au changement climatique et aux fléaux qui en
résultent.
Je voudrais d’ores et déjà espérer que les partages d’expériences et les réflexions
qui seront menées durant ces deux jours vont déboucher sur des offres concrètes en
matière de renforcement de la résilience de nos communautés rurales face au
changement climatique et aux risques de catastrophe et vont tracer des sillons
prometteurs pour l’avenir de notre région.
Sur ce je déclare ouvertes les journées de l’adaptation au changement Climatique
dans la région du Nord du Burkina Faso.
Je vous remercie
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