Etat des milieux aquatiques et de la faune piscicole dans le bassin

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Etat des milieux aquatiques et de la faune piscicole
dans le bassin versant de la
Baie du MONT SAINT MICHEL
Bilan des informations disponibles au C.S.P.
CONSEIL SUPERIEUR DE LA PECHE
Délégation Régionale de Bretagne - Basse -Normandie
84, rue de Rennes
35510 CESSON-SEVIGNE
AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE
Direction des Rivages Normands
21, rue de l’homme de bois
14600 HONFLEUR
Introduction
A/ Les cours d’eau bretons
1/ Le Guyoult
1.1/Géographie générale et réseau hydrographique
1.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
1.3/Le peuplement piscicole
1.3.1/ Intégrité de l’habitat piscicole
1.3.2/ Données sur le peuplement piscicole : les pêches électriques
1.3.2.1/Pêches électriques avant 1990
1.3.2.2/Pêches électriques de la station R.H.P. du Haut Pont au Mont-Dol
2/ Les cours d’eau côtiers du Marais de Dol
2.1/ Le Canal aux Allemands
2.1.1 /Géographie générale et rés eau hydrographique
2.1.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
2.1.3/Le peuplement piscicole
2.1.3.1/ Intégrité de l’habitat piscicole
2.1.3.2/ Données sur le peuplement piscicole : les pêches électriques
2.1.3.2.1/Pêches électriques avant 1990
2.1.3.2.2/Pêches électriques après 1990
2.2/ La Banche et le Canal des planches
3/ Le Couesnon et ses affluents
3.1/ le Couesnon
3.1.1/ Géographie générale et réseau hydrographique
3.1.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
3.1.3/ Appréciation globale de l’intégrité de l’habitat piscicole.
3.1.4/ Données sur le peuplement piscicole.
3.1.4.1/Pêches électriques antérieures à 1990
3.1.4.2/Pêches électriques de la station R.H.P.de Romazy (1990-1997)
3.1.4.2/Les connaissances relatives au saumon
3.2/ le Nançon
3.2.1/ Géographie générale et réseau hydrographique
3.2.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
3.2.3/ Appréciation globale de l’intégrité de l’habitat piscicole.
3.2.4/ Données sur le peuplement piscicole.
3.2.4.1/Pêches électriques antérieures à 1990
3.2.4.2/Pêches électriques de la station R.H.P.de Landéan (1990-1997)
3.2.4.3/ Z.N.I.E.F.F. Corridors Fluviaux
3.3/ la Minette
3.3.1/ Géographie générale et réseau hydrographique
3.3.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
3.3.3/ Appréciation globale de l’intégrité de l’habitat piscicole.
3.3.4/ Données sur le peuplement piscicole.
3.3.4.1/Pêches électriques
3.3.4.2/Les connaissances relatives au saumon
3.3.4.3/ Z.N.I.E.F.F. Corridors Fluviaux
3.4/ le Tronçon
3.4.1/ Géographie générale et réseau hydrographique
3.4.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
3.4.3/ Appréciation globale de l’intégrité de l’habitat piscicole.
3.3.4/ Données sur le peuplement piscicole.
3.3.4.1/Pêches électriques
3.3.4.2/Les connaissances relatives au saumon
3.3.4.3/ Z.N.I.E.F.F. Corridors Fluviaux
3.5/ la Tamoute
3.5.1/ Géographie générale et réseau hydrographique
3.5.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
3.5.3/ Appréciation globale de l’intégrité de l’habitat piscicole.
3.5.4/ Données sur le peuplement piscicole.
3.5.4.1/Pêches électriques
3.5.4.2/Les connaissances relatives au saumon
3.6/ la Loysance
3.6.1/ Géographie générale et réseau hydrographique
3.6.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
3.6.3/ Appréciation globale de l’intégrité de l’habitat piscicole.
3.6.4/ Données sur le peuplement piscicole.
3.6.4.1/Pêches électriques sur la partie supérieure de la Loysance (amont de
Saint Brice)
3.6.4.2/Pêches électriques sur la partie aval de la Loysance
3.6.4.2.1/Pêches électriques avant 1990
3.6.4.2.2/Pêches électriques après 1990
3.6.4.2.3/Pêches électriques sur le ruisseau des Echelles
3.6.4.3/Les connaissances relatives au saumon
3.7/ Le ruisseau du Chesnelais, le ruisseau de Sougeal, et le ruisseau de la Guerge
3.7.1/Le ruisseau du Chesnelais
3.7.2/Le ruisseau de Sougeal
3.7.3/Le ruisseau de la Guerge
B/ Les cours d’eau normands
1/Les petits fleuves de l’Avranchin
2/ La Sée et ses affluents
2.1/ Géographie générale et réseau hydrographique
2.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
2.3/Données sur l’habitat piscicole.
2.4/ Données sur le peuplement piscicole sur la Sée.
2.4.1/Pêches électriques antérieures à 1990
2.4.2/Pêches électriques de la station R.H.P. de Chérencé le Roussel (19901997)
2.5/ Données sur le peuplement piscicole des affluents de la Sée.
2.5.1/ La Sée rousse
2.5.1.1/Pêches électriques antérieures à 1990
2.5.1.2/Pêches électriques de la station R.H.P. de Sourdeval (1990-1997)
2.5.2/ Le Glanon
2.5.3/ Le Bieu
2.5.4/ La Braize
2.6/ Les connaissances relatives au saumon
2.7/ Réseau Natura 2000
3/ La Sélune et ses affluents
3.1/ Géographie générale et réseau hydrographique
3.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
3.3/ Données sur l’habitat piscicole.
3.4/ Données sur le peuplement piscicole de la Sélune.
3.4.1./Pêches électriques antérieures à 1990
3.4.2/Pêches électriques de la station R.H.P.du Bois d’Ardennes à Ducey
(1990-1997)
3.5/ Données sur le peuplement piscicole des affluents de la Sélune.
3.5.1/. La Cance
3.5.1.1./Pêches électriques antérieures à 1990
3.5.1.2/Pêches électriques de la station R.H.P.de Romagny (1990-1997)
3.5.1.3/ La rivière dorée
3.5.2/ L’Argonce et la Douenne
3.5.3/L’Airon
3.5.4/ Le Beuvron
3.5.5/ l’Oir et ses affluents
3.6/ Les connaissances relatives au saumon
3.61/ habitats et frayères
3.6.2/ La station de contrôle de Cerisel.
3.6.2.1/ Situation et présentation de la station d’étude
3.6.2.2/ Principaux résultats obtenus depuis 1993
Bilan des informations disponibles au
C.S.P. sur l’état des milieux
aquatiques et de la faune piscicole
dans le bassin versant de la baie du
Mont-Saint-Michel.
Convention C.S.P. Agence de l’eau Seine Normandie n°RP/98/3502/0016
Rédaction : O.GALLET, septembre 1998
Introduction
Cette étude présente de façon synthétique les données présentes à la Délégation
Régionale du Conseil Supérieur de la Pêche sur l’ensemble du bassin versant de la Baie du
Mont-Saint-Michel, sur les domaines de la qualité physico-chimique, hydrobiologiques et
piscicole des cours d’eau concernés.
Les données hydrobiologiques sont soit issues des études faites par le laboratoire de la
D.R.soit par la Brigade d’ILLE et VILAINE du C.S.P.. Nous nous sommes volontairement
restreints aux études faites pendant la période 1990-1998 afin de garder un caractère actuel à
ces études.
Il en est de même pour les études physico-chimiques pour lesquelles n’ont été retenues
que les plus récentes lorsqu’elles existaient sauf pour celles concernant sur la Sélune parce
que la situation décrite perdure encore en partie.
Les inventaires piscicoles sont extraits soit de la Bibliothèque Hydrobiologique et
Piscicole (B.H.P.) soit du Réseau Hydrobiologique et Piscicole (R.H.P.).
A l’ensemble de ces données, un premier avis d’expert a pu être ajouté sur l’évolution
de certaines situations en fonction des connaissances sur celles-ci.
A/ Les cours d’eau bretons
1/ Le Guyoult
1.1/Géographie générale et réseau hydrographique
Le Guyoult est un fleuve côtier qui prend sa source au lieu-dit « la Guerche », commune
de BROUALAN et qui se jette dans la baie du Mont saint Michel au Vivier sur Mer, après un
parcours d’environ 30 km de long. Son bassin versant est d’une superficie d’environ 110 km².
Environ 85% du sous-sol du bassin est constitué de granites et de schistes, le reste étant
constitué de roches sédimentaires du quaternaire composées essentiellement de limon, de
sable et tangue constituant les marais de Dol de Bretagne. Sa vallée peu encaissée traverse
une zone bocagère à mailles élargies sur son cours principal et mailles plus dense parsemé de
bois et de bosquets pour son principal affluent le Landal.
L’activité anthropique dominante sur le bassin du Guyoult est l’élevage laitier intensif
avec la mise en place de cultures fourragères telles que le maïs et l’herbe. La frange côtière
des marais étant dominée par les cultures légumières et céréalières. Il existe un pompage
d’eau potable sur le Landal sur la commune de La Boussac.
Son module à Epiniac est de 0,464 m3/s (période 1968-1991), soit un débit spécifique
de 2,70 l/s/km². L’étiage est le plus marqué en août et septembre : 50 à 60 litres par seconde
(Anonyme, 1993).
1.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
Au niveau de la qualité physico-chimique et hydrobiologique, les analyses effectuées
par la camionnette laboratoire du CSP en 1995, confirmées en 1997 révèle une qualité d’eau
médiocre (classe 3) avec un IBG de 13/ 20 (Bidal-1997) en aval de l’agglomération de Dol de
Bretagne traduisant néanmoins une nette amélioration de la qualité de l’eau de ce secteur où
une précédente étude faite en 1991 par la brigade d’Ille et Vilaine du CSP classait cette
portion de rivière en pollution « hors classe » avec un IBG de 7/20 (Gallet 1991). Sur la partie
amont du Guyoult, nous possédons peu de données en matières de physico-chimique et
hydrobiologique. Seule, à l’occasion d’une enquête de pollution, une étude hydrobiologique a
été effectuée en 1996 sur le Landal à hauteur de la commune de La Boussac. Les résultats
classaient le ruisseau en classe 3 (médiocre, IBGN 13/20) en amont du point de rejet, liés à la
présence de nombreux plans d’eau sur son cours (Gallet-1996).
1.3/Le peuplement piscicole
1.3.1/ Intégrité de l’habitat piscicole
Vigneron et Chapon (1996), dans leur synthèse sur la qualité écologique des cours
d’eau de Bretagne ont estimé la qualité de l’habitat pour les poissons. Cinq variables ont été
évaluées : régime des débits, ligne d’eau, état du lit et des berges, substrat et état des annexes
fonctionnelles des rivières que sont le chevelu hydrographique (reproduction de la truite) et
les bras morts (reproduction du brochet et de certains cyprinidés). Pour chacun de ces cinq
compartiments une note d’anthropisation de 0 (peu ou pas influencé) à 3 (très influencé) a été
attribuée.
Le Guyoult peut être séparé en deux tronçons : le Guyoult amont coté 1 (« légèrement
influencé »), toute la partie aval, notamment la région de Dol de Bretagne est notée 3 (très
influencée). Les seules nuisances rencontrées à l’amont proviennent de l’influence des plans
d’eau présents en nombre important notamment sur la tête de bassin à cela s’ajoutent à l’aval,
la pollution diffuse agricole et les travaux hydrauliques lourds dont il fait l’objet
régulièrement notamment dans la zone de marais qu’il traverse.
1.3.2/ Données sur le peuplement piscicole : les pêches électriques
1.3.2.1/Pêches électriques avant 1990 :
Trois pêches électriques ont été effectuées en 1983 sur divers points du Guyoult, Les
biomasses sont faibles, fréquemment dominées par l’anguille. La truite est rare voire absente.
1.3.2.2/Pêches électriques de la station du Haut Pont au Mont-Dol
Ce point fait partie du Réseau Hydrographique et Piscicole du CSP. Situé à 5 km de la
mer, dans la zone des marais de Dol. Le niveau typologique théorique atteint la valeur de 6,5
(B6).
Le peuplement piscicole est très perturbé, soumis directement à l’influence des
pollutions aiguës provenant de la ville de DOL. Il a été anéanti à plusieurs reprises (1990-9192 et 1996). Il est fortement dominé par l’anguille et par certaines espèces polluo-sensibles
comme le gardon, la loche et le chevesne. On note aussi la présence d’espèces lénitiques
issues des étangs comme le rotangle et la tanche ou bien de la zone de marais proche comme
le brochet.
2/ Les cours d’eau côtiers du Marais de Dol
2.1/ Le Canal aux Allemands
2.1.1 /Géographie générale et réseau hydrographique
Le Canal aux Allemands draine la partie du marais de Dol comprise entre Cancale et
Dol de Bretagne. Le canal est issu de la jonction des ruisseaux du Tertre Guy, du Meleuc, du
Biez Jean. Son bassin versant est d’une superficie d’environ 240km². Environ 85% de son
sous-sol du bassin est constitué de granites et de schistes. Le reste étant constitué de roches
sédimentaires du quaternaire composées essentiellement de limon, de sable et tangue
constituant les marais de Dol de Bretagne. Son cours principal de Saint Guinoux à Saint
Benoit des Ondes traverse toute la zone des marais. Ses affluents traversent une zone
bocagère à mailles assez denses parsemée de forêts et de bois.
L’activité anthropique dominante sur le bassin du Canal aux Allemands est l’élevage
laitier intensif avec la mise en place de cultures fourragères telles que le maïs et l’herbe, la
frange côtière des marais étant dominée par les cultures légumières et céréalières. Sur le cours
moyen du Meleuc et du Biez-jean, des barrages de retenues pour l’eau potable ont été édifiés :
le Barrage de Mireloup et le Barrage de Beaufort.
Nous ne possédons pas d’information sur son régime hydraulique.
2.1.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
Nous ne possédons pas de données en matières de physico-chimique et hydrobiologique
sur le Canal des Allemands et ses affluents.
2.1.3/Le peuplement piscicole
2.1.3.1/ Intégrité de l’habitat piscicole
Vigneron et Chapon (1996), dans leur synthèse sur la qualité écologique des cours
d’eau de Bretagne estiment la qualité de l’habitat pour les poissons. Ils distinguent sur le canal
trois secteurs : Le Biez-jean 2 ou Canal aux Allemands, le Biez-jean 1, le Meleuc et son
affluent le Tertre-guy.
Les deux tronçons du Biez jean sont cotés 2 (influencés) et le Meleuc 3 (très influencé)
Les principales nuisances rencontrées à l’amont proviennent de l’influence des plans d’eau
présents en nombre important notamment sur la tête de bassin à cela s’ajoutent à l’aval, la
pollution diffuse agricole et les travaux hydrauliques lourds dont ils font l’objet régulièrement
notamment dans la zone de marais qu’ils traversent.
2.1.3.2/ Données sur le peuplement piscicole : les pêches électriques
2.1.3.2.1/Pêches électriques avant 1990 :
Deux pêches électriques ont été effectuées en 1983 : une sur le Meleuc, à l’aval
immédiat de l’étang de Mireloup et l’autre sur son affluent le Tertre-guy à Tressé. Les
peuplements y sont déjà perturbés, les biomasses sont faibles, fréquemment dominées par
l’anguille. La truite est rare voire absente.
2.1.3.2.2/Pêches électriques après 1990
Aucun point du Canal aux Allemands ne fait partie du RHP. Seule une pêche électrique
a été effectuée en 1995 dans le cadre d’une étude menée pour la réhabilitation du marais de
Chateauneuf d’ILLE et VILAINE, elle montre que ce marais a gardé de réelles possibilités
comme zone de frayères à brochets. Nous ne disposons pas d’autres données plus récentes que
celles citées ci dessus.
2.2/ La Banche et le Canal des planches
Ces deux cours d’eau situés dans le marais de Dol dont ils drainent la partie est couvrent
un bassin versant de 75 km² environ. Son substrat est composé pour l’essentiel de roches
sédimentaires du quaternaire composées essentiellement de limon, de sable et tangue
L’activité anthropique sur le bassin versant de ces cours d’eau est essentiellement
agricole avec des cultures légumières et céréalières.
Nous ne possédons aucune données tant sur le régime hydraulique, sur la qualité
physico-chimique, hydrobiologique que sur les poissons et l’intégrité de leur habitat sur ces
deux cours d’eau.
3/ Le Couesnon et ses affluents
3.1 / le Couesnon
3.1.1/ Géographie générale et réseau hydrographique
Le Couesnon est un fleuve côtier de 100 Km de long dont le bassin versant (1150 km²)
est réparti sur trois départements mais principalement en ILLE et VILAINE. Il se jette dans la
baie face au Mont saint Michel. Il coule sur un substrat formé principalement de granite et
schistes plus ou moins métamorphisés. Le haut Couesnon coule dans une vallée large puis
traverse une portion de vallée plus encaissée et boisée entre Saint Jean sur Couesnon et
Romazy. Sa partie aval plus large se présente comme une succession de biefs de moulins dont
certains sont encore en activité. Son module à Romazy est de 4,7 m3/s, soit un débit
spécifique de 9,1 l/s/km². L’étiage est le plus marqué en août et septembre: 1 à 1,2m3 /s
(Anonyme 1993).
L’activité anthropique est très forte sur le bassin versant du Couesnon tant au niveau
agricole où depuis une quinzaine d’années s’est développée une agriculture tournée vers
l’élevage laitier intensif avec la mise en place de cultures fourragères comme le mais et
l’herbe pour ensilage, que sur le plan industriel notamment l’extraction de granulats avec une
présence non négligeable de carrières de roches «cornéennes » situées au bord même du
Couesnon. L’agglomération de Fougères et sa zone industrielle ont aussi une influence
notable sur le Couesnon.
3.1.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
La partie amont du Couesnon situé avant sa jonction avec le Nançon présente une
qualité d’eau moyenne due à une pollution diffuse qui provient d’une forte intensification de
l’agriculture. Une étude hydrobiologique faite en 1992 à l’occasion d’une constatation de
pollution par la brigade du C.S.P. d’ILLE et VILAINE donne comme note IBG 13/20 à la
station située à l’amont du point de rejet (Gallet 1992).
La qualité de l’eau se dégrade nettement en aval de Fougères pour récupérer
notablement dans sa partie médiane tout en gardant des teneurs en azotes assez forte. Une
étude faite en 1994 par la camionnette laboratoire donne pourtant une note IBGN de 15/20 à
la station R.H.P.de Romazy (Bidal 1994).
3.1.3/ Appréciation globale de l’intégrité de l’habitat piscicole.
Dans leur synthèse sur la qualité écologique des cours d’eau de Bretagne, Vigneron et
Chapon (1996), seul le tronçon situé en amont de la confluence du Nançon est côté 1
(légèrement influencé), tout l’aval étant noté 2 (habitat influencé). Les seules nuisances en
amont sont les traces du recalibrage des années 1975 et la pollution diffuse, tandis qu’à l’aval
s’ajoutent des dépôts de sédiments(érosion, développement algal), l’altération ou la
suppression des annexes, le pompage d’eau à Mézières sur Couesnon et la modification de la
ligne d’eau par les barrages.
3.1.4/ Données sur le peuplement piscicole.
3.1.4.1/Pêches électriques antérieures à 1990
Onze inventaires ont été effectués de 1978 à 1991 en divers sites du Couesnon, de
l’estuaire (Huisne sur mer) au cours supérieur près de Fougères. Les biomasses globales en
poissons sont faibles (124 kg/ha) à assez fortes (374 Kg/ha), fréquemment dominées par
l’anguille (40 à 80%) ou les cyprinidés polluo-résistants (Chevesne, Goujon, gardon). La
truite est absente (le plus souvent) ou rare selon les cas de figure (Vauclin, 1997).
3.1.4.2/Pêches électriques de la station de Romazy (1990-1997)
Ce point fait partie du réseau hydrobiologique et piscicole du C.S.P. Situé à peu près à
mi-chemin de la source et de la mer, il se trouve administrativement en seconde catégorie
piscicole. Son niveau typologique théorique est de 6,3 (B6).
Le peuplement piscicole présent sur la station est constitué majoritairement d’espèces
ubiquistes et polluo-résistantes comme le chevesne, le goujon, le gardon, la loche et l’ablette.
On note une très faible représentation d’espèces situées au sommet de l’édifice trophique
(truite, brochet et perche).
Une des explications à la sous représentation du brochet est liée à la mauvaise gestion
des annexes hydrauliques comme le montre une étude faite par la brigade départementale
d’Ille et Vilaine du C.S.P sur le marais de Sougeal qui conclut que le mode de gestion actuelle
du marais a été inefficace tant pour les brochets que pour les batraciens.. (Michelot, 1998).
La présence parfois en grand nombre d’espèces tolérantes et la quasi-absence de
prédateurs est le signe d’un déséquilibre majeur du milieu. Cette situation est due
probablement à la mauvaise qualité d’eau d’une part et d’
autrepart à l’instabilité marquée des
fonds liés aux travaux hydrauliques lourds effectués sur le cours d’eau dans les années 1980.
Ces travaux ont modifié la pente et peut-être le niveau typologique théorique. Néanmoins,
depuis 1996, on constate une augmentation de l’abondance d’espèces plus sensibles comme la
lamproie de planer, le vairon qui sont proches de leur niveau théorique, traduisant une
amélioration du milieu.
3.1.4.2/Les connaissances relatives au saumon
La description des habitats piscicoles du Couesnon a été effectuée en 1993-1994 (Bailly
et Nihouarn, 1994).
Sur le Couesnon, la surface d’équivalent radier-rapide est de 97452 m². Ce qui équivaut
à une production maximale moyenne d’environ 3000 smolts soit un retour potentiel de 415
saumons (si l’on retient un taux de retour de 14,1% conformément aux recommandations de
Prévost et Porcher, 1996)
Au cours de l’hiver 1991-1992, un recensement des frayères à saumon a été effectué sur
le Couesnon, aucune frayère a été recensée. Ce même travail a été effectué au cours de l’hiver
1997-1998, montrant la présence de 8 frayères situées pour la plupart en aval du moulin de
Guémain (Brigade Départementale 35-1997).
3.2/ le Nançon
3.2.1/ Géographie générale et réseau hydrographique
Le Nançon prend sa source à hauteur du lieu-dit « Lande Marais » commune de Parigné
et conflue avec le Couesnon à Fougères. Son bassin versant d’une superficie de 84 km²
s’inscrit dans une vallée large et peu encaissée. La majeure partie de son cours borde la forêt
de Fougères qui est drainée par son principal affluent, le ruisseau d’Avion. Il coule sur un
substrat formé principalement de granite et schistes plus ou moins métamorphisés qui lui
confère un régime hydraulique moins marqué que le Couesnon. Son module à Lécousse est de
0,67 m3/s, soit un débit spécifique de 10,1 l/s/km². L’étiage est le plus marqué en août et
septembre : 0,311 à 0,319 m3/s (Anonyme 1993).
L’activité anthropique sur le bassin du Nançon est essentiellement agricole, axée sur
l’élevage laitier intensif avec la mise en place de cultures fourragères comme le mais et
l’herbe pour ensilage. Sa partie aval est quant à elle très influencée par l’agglomération de
Fougères qu’elle traverse
3.2.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
Nous ne possédons pas de données sur la qualité physico-chimique ni même
hydrobiologique du Nançon. Néanmoins hormis l’activité agricole, il n’existe pas de source
de pollution particulière sur ce bassin.
3.2.3/ Appréciation globale de l’intégrité de l’habitat piscicole.
Dans leur synthèse sur la qualité écologique des cours d’eau de Bretagne, VIGNERON
et CHAPON (1996), la partie amont du Nançon est côté 3 (Très influencé) avec un
compartiment particulièrement touché : le lit et les berges. Le Nançon ayant fait l’objet d’un
recalibrage sévère fin des années soixante-dix dont les conséquences au niveau de l’habitat
perdurent encore : cela se traduit par un habitat homogène de type plat courant, le fond du lit
constitué de sable et de limon est peu accueillant.
La partie aval est-elle par contre côté 1 (peu influencé) présente une mosaïque d’habitat
relativement diversifiée.
3.2.4/ Données sur le peuplement piscicole.
3.2.4.1/Pêches électriques antérieures à 1990
Deux pêches électriques ont été effectuées en 1978 : elles mettent en évidence une
population relativement déséquilibrée avec la présence d’espèces atypiques comme la tanche
et la carpe mais avec aussi une population en densité assez importante d’écrevisses à piedblancs.
3.2.4.2/Pêches électriques de la station R.H.P. de Landéan (1990-1997)
Ce point fait partie du réseau hydrobiologique et piscicole du C.S.P. Situé à 4 km des
sources, ce tronçon se présente comme un canal uniforme issu du recalibrage sévère des
années 1970. Son niveau typologique théorique est de 4,6 (B4).
Le peuplement piscicole présent est en discordance avec le niveau typologique
théorique où seulement des espèces comme la loche franche et la lamproie de planer arrivent à
se maintenir. La population d’écrevisses à pieds-blancs ayant totalement disparue. La
population de truite est totalement artificielle maintenue essentiellement par alevinage. Ce
diagnostic met en évidence la dégradation marquée de la qualité de l’habitat et de l’eau d’un
petit cours d’eau qui possédait un potentiel intéressant.
3.2.4.3/ Z.N.I.E.F.F. Corridors Fluviaux
Dans le cadre de la deuxième campagne sur l’inventaire des Z.N.I.E.F.F. «corridors
fluviaux », l’affluent principal du Nançon, le Ruisseau d’Avion a été retenu comme présentant
des habitats appartenant à l'aulnaie frênais medio européenne. Un inventaire piscicole pratique
en septembre 1997 met en évidence une population importante de truite et de lamproies de
planer (espèce reconnue d’intérêt européen dans la directive Habitat). Par contre l’écrevisse à
pieds-blancs présente aux débuts des années 90 a disparu au profit de l’écrevisse américaine
(Rodriguez 1997).
3.3/ la Minette
3.3.1/ Géographie générale et réseau hydrographique
La Minette prend sa source à hauteur du lieu-dit «La Lande Mée » commune de Saint
Etienne en Coglès et conflue avec le Couesnon au lieu-dit «Moulin de Bray » commune de
Vieux-vy sur Couesnon. Son bassin versant d’une superficie de 93 km² draine le plateau
Nord-Ouest de Fougères puis le cours d’eau s’inscrit dans une vallée relativement encaissée,
bordée de bois. Elle se caractérise par une dominance de zones de types « plat ». Du point de
vue géologique, la Minette traverse un massif ancien érodé où la présence de seuils et de
mouilles est faible. L’écoulement est donc très laminaire ce que confirme l’importance des
plats et plats-courants. Nous n’avons pas d’indication sur son régime hydraulique.
L’activité anthropique sur le bassin de la Minette est essentiellement agricole,
agriculture axée sur l’élevage laitier intensif avec la mise en place de cultures fourragères
comme le mais et l’herbe pour ensilage. On note la présence assez importante de graniteries.
3.3.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
Nous ne possédons pas de données sur la qualité physico-chimique ni hydrobiologique
de la Minette. Néanmoins hormis l’activité agricole, il n’existe pas de source de pollution
particulière sur ce bassin.
3.3.3/ Appréciation globale de l’intégrité de l’habitat piscicole.
Dans leur synthèse sur la qualité écologique des cours d’eau de Bretagne, Vigneron et
Chapon (1996), la Minette est cotée 1(peu influencé) et présente une mosaïque d’habitat
relativement diversifiée.
3.3.4/ Données sur le peuplement piscicole.
3.3.4.1/Pêches électriques
Trois inventaires piscicoles ont été effectués en 1978 et 1996 au Moulin de la Sourde et
un en 1991 au moulin de Boismine. Elles mettent en évidence une population stable avec une
avec la présence d’espèces probablement évadées des plans d’eau qui jalonnent son cours. La
population de truite est faible (3 individus /100m²), liée aux conditions spécifiques de la
station : alternance de chaos et de sable.
3.3.4.2/Les connaissances relatives au saumon
La description des habitats piscicoles de la Minette a été effectuée en 1993-1994 (Bailly
et Nihouarn, 1994). Elle met en évidence que le substrat dominant est le sable à 92% limitant
de ce fait la capacité d’accueil.
Sur la Minette, la surface d’équivalent radier-rapide est de 14651 m². Ce qui équivaut à
une production maximale moyenne d’environ 1318 smolts soit un retour potentiel de 180
saumons (si l’on retient un taux de retour de 14,1% conformément aux recommandations de
Prévost et Porcher, 1996)
3.3.4.3/ Z.N.I.E.F.F. Corridors Fluviaux
Dans le cadre de la deuxième campagne sur l’inventaire des Z.N.I.E.F.F. «corridors
fluviaux », la partie basse de la Minette a été retenue comme présentant des habitats
appartenant à l’aulnaie frênaie médio-européenne. Un inventaire piscicole pratiqué en
septembre 1996 met en évidence une population importante d’anguilles et une petite
population de truite. L’absence du saumon est liée aux difficultés de franchissement du
barrage de la pisciculture située au moulin de Bray, une passe est actuellement en cours de
construction.
3.4/ le Tronçon
3.4.1/ Géographie générale et réseau hydrographique
Le Tronçon prend sa source à hauteur du lieu-dit « La Boulaie » commune de Montours
et conflue avec le Couesnon au lieu-dit « Marais de la Folie » commune d’Antrain sur
Couesnon. Le cours d’eau présente alors une succession de radier-rapide. Il coule sur un
substrat formé principalement de granite et schistes plus ou moins métamorphisés qui lui
confère un régime hydraulique moins marqué que le Couesnon. Nous n’avons pas
d’indication sur son régime hydraulique.
L’activité anthropique sur le bassin du Tronçon est essentiellement agricole, axée sur
l’élevage laitier intensif avec la mise en place de cultures fourragères comme le mais et
l’herbe pour ensilage. On note la présence assez importante de graniteries.
3.4.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
Nous ne possédons pas de données sur la qualité physico-chimique ni même
hydrobiologique du Tronçon. Néanmoins hormis l’activité agricole, il n’existe pas de source
de pollution particulière sur ce bassin.
3.4.3/ Appréciation globale de l’intégrité de l’habitat piscicole.
Dans leur synthèse sur la qualité écologique des cours d’eau de Bretagne, Vigneron et
CHAPON (1996), le Tronçon est coté 1(peu influencé) et présente une mosaïque d’habitat
relativement diversifiée.
3.4.4/ Données sur le peuplement piscicole.
3.4.4.1/Pêches électriques
Trois inventaires piscicoles ont été effectués en 1978, 1991 et 1996 au lieu-dit «La
Tronçonnais » ainsi qu’un sur un affluent «le Guépillon ». Elles montrent que le Tronçon
présente un peuplement stable où la truite, le saumon et l’anguille sont bien représentés.
3.4.4.2/Les connaissances relatives au saumon
La description des habitats piscicoles du Tronçon a été effectuée en 1993-1994 (Bailly
et Nihouarn, 1994). Elle montre que les zones courantes sont importantes.
Sur le Tronçon, la surface d’équivalent radier-rapide est de 8200 m². Ce qui équivaut à
une production maximale moyenne d’environ 738 smolts soit un retour potentiel de 105
saumons .
L’inventaire des frayères de 1996 signale la présence de 7 frayères, celui de 1997, la
présence de 3 frayères.
3.4.4.3/ Z.N.I.E.F.F. Corridors Fluviaux
Dans le cadre de la deuxième campagne sur l’inventaire des Z.N.I.E.F.F. «corridors
fluviaux », la majeure partie du Tronçon a été retenue comme présentant des habitats
appartenant à l’aulnaie-frênaie médio-européenne. Un inventaire piscicole pratiqué en
septembre 1997 met en évidence une population importante de truite, de chabot et de lamproie
de planer (espèces reconnues d’intérêt européen dans la directive Habitat).
3.5/ la Tamoute
3.5.1/ Géographie générale et réseau hydrographique
La Tamoute prend sa source à hauteur du lieu-dit « Maubuisson » commune de Noyal
sous Bazouges et conflue avec le Couesnon en amont du « Moulin Beaudry » commune
d’Antrain sur Couesnon après un parcours de 11 km Elle coule sur un substrat formé de
schistes. Nous n’avons pas d’indication sur son régime hydraulique.
L’activité anthropique sur le bassin de la Tamoute est essentiellement agricole.
Agriculture axée sur l’élevage laitier intensif avec la mise en place de cultures fourragères
comme le mais et l’herbe pour ensilage.
3.5.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
Nous ne possédons pas de données sur la qualité physico-chimique ni hydrobiologique
de la Tamoute. Néanmoins une enquête effectuée par la brigade d’ILLE et VILAINE du
C.S.P. en 1990 a montré que 80% des exploitations agricoles situées sur son bassin versant
rejetaient des eaux usées vers la rivière (Bossard 1990).
3.5.3/ Appréciation globale de l’intégrité de l’habitat piscicole.
Dans leur synthèse sur la qualité écologique des cours d’eau de Bretagne, Vigneron et
CHAPON (1996), la Tamoute est cotée 3(très influencée) liée à de forts travaux hydrauliques
effectués dans les années 80 et présente un habitat relativement uniforme formé à 95% de
sable.
3.5.4/ Données sur le peuplement piscicole.
3.5.4.1/Pêches électriques
Nous ne disposons pas de données « pêches électriques » sur la Tamoute.
3.5.4.2/Les connaissances relatives au saumon
La description des habitats piscicoles de la Tamoute a été effectuée en 1993-1994
(Bailly et Nihouarn, 1994). Elle montre que les zones courantes sont faibles et que l’habitat
dominant est de type « plat-courant ».
Sur la Tamoute, la surface d’équivalent radier-rapide est de 3118 m². Ce qui équivaut à
une production maximale moyenne d’environ 280 smolts soit un retour potentiel de 40
saumons.
3.6/ la Loysance
3.6.1/ Géographie générale et réseau hydrographique
La Loysance est le principal affluent de la partie basse du Couesnon. Son bassin versant
est d’une superficie de 100 km². La Loysance prend sa source à une altitude de 160 m sur la
commune de Le Chatelier et rejoint le Couesnon à Antrain à 9 mètres au-dessus du niveau de
la mer. Sa pente moyenne est de 6,29 °/°°. Le cours de la Loysance, après avoir traversé le
massif granitique pénètre, en aval de Saint Brice en Coglès dans une zone à roches
sédimentaires (schistes micacèes) où la pente s’accentue et la présence d’un substrat grossier
est plus importante. Les zones à forts courants semblent prédominer, particulièrement les
radiers, habitat intéressant pour le saumon.
Son module au lieu dit « Moulin Neuf » à Saint Ouen la Rouerie est de 0,7354 m3/s,
soit un débit spécifique de 9,00ls/km². L’étiage est le plus marqué en août et septembre:
0.333 m3 /s (Anonyme 1993).
L’activité anthropique est très forte sur le bassin versant de la Loysance tant au niveau
agricole où depuis une quinzaine d’années s’est développé une agriculture tournée vers
l’élevage laitier intensif avec la mise en place de cultures fourragères comme le mais et
l’herbe pour ensilage que sur le plan industriel notamment la présence de plusieurs industries
agroalimentaires comme des laiteries ou des abattoirs. C’est aussi le cas pour son principal
affluent, le ruisseau des Echelles où une enquête menée par la Brigade d’Ille et Vilaine du
C.S.P. a montré l’importance des rejets agricoles sur la qualité d’eau de la rivière (Le Mentec
et al 1993).
La partie amont de la Loysance fait partie des captages réalisés par la Ville de Rennes
pour son alimentation en eau potable. Une prise d’eau pour l’alimentation en eau potable
existe sur le ruisseau des Echelles à Montours.
3.6.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
La Loysance a longtemps été polluée par les rejets agricoles et surtout par les industries
agroalimentaires situées sur son cours notamment à Saint Brice en Coglès et à Antrain.
Plusieurs études hydrobiologiques menées notamment aux débuts des années 1990 mettaient
en évidence un état de pollution chronique notamment en aval des agglomérations citées ci
dessus (Gallet, 1990,1991). Depuis certaines entreprises sont soit parties soit se sont équipées
de stations d’épurations performantes améliorant la qualité d’eau de la Loysance.
Sur le ruisseau des Echelles, nous ne disposons que d’une étude hydrobiologique de
1991 faite lors d’une enquête de constatations par la brigade d’ILLE et VILAINE. Le point
amont montre donne une note IBGN de 13/20 liée plutôt à une faible diversité de l’habitat
plutôt qu’à une mauvaise qualité d’eau : le substrat est à dominante sablo-vaseux (Gallet
1991).
3.6.3/ Appréciation globale de l’intégrité de l’habitat piscicole.
Dans leur synthèse sur la qualité écologique des cours d’eau de Bretagne, Vigneron et
Chapon (1996), la Loysance est coté 1 (légèrement influencé). La principale nuisance est la
présence de retenues d’alimentation de moulins encore en activité situés sur le cours médian
de la Loysance et qui fonctionnent par éclusées. Cela a pour conséquence une variation
importante de la ligne d’eau en aval et la déconnexion des zones de reproductions pour la
truite.
3.6.4/ Données sur le peuplement piscicole.
3.6.4.1/Pêches électriques sur la partie supérieure de la Loysance (amont de
Saint Brice)
Deux inventaires ont été effectués sur le ruisseau de la Savinais petit affluent rive droite
de la Loysance en 1988. Ceux-ci montrent un peuplement dominé par la loche témoin d’un
cours d’eau dégradé et pauvre en habitats. Hormis ces deux inventaires nous ne disposons pas
d’autres données piscicoles sur la partie amont de la Loysance.
3.6.4.2/Pêches électriques sur la partie aval de la Loysance
3.6.4.2.1/Pêches électriques avant 1990
Avant 1990, nous disposons d’un inventaire réalisé au lieu-dit «Moulin Neuf »,
commune de Saint Ouen la Rouerie en 1978. Il montre un peuplement perturbé où la truite est
quasi absente.
3.6.4.2.2/Pêches électriques après 1990
Depuis 1990, en même temps qu’une reconquête de la qualité de l’eau, un programme
de restauration des populations de truites et de saumons est lancé : Il comprend des
déversements de saumons et de truites selon un protocole préétabli, cantonnés précisément
aux habitats piscicoles adéquats, des inventaires piscicoles réalisés annuellement sur 5
secteurs couvrant 10 km de Loysance et le contrôle des migrations de smolts (descente) ou de
géniteurs(montée). Le piège étant situé à la pisciculture fédérale d’Antrain.
Les inventaires réalisés montrent que si la restauration de la population de saumons a
donné des résultats significatifs, ce n’est pas le cas pour la population de truite probablement
en raison des problèmes de dynamique de populations: accès difficiles aux zones de fraie
et/ou absence de ces zones dans la partie étudiée. Il est intéressant de noter la recolonisation
de la rivière par le chabot, espèce d’eau claire et de milieux rugueux.
3.6.4.2.3/Pêches électriques sur le ruisseau des Echelles
Un inventaire a été pratiqué en 1989, sur le ruisseau des Echelles, il met en évidence un
peuplement fortement perturbé par la présence des plans situés sur son cours: présence de
Brochet et de gardons. La population de truite étant réduite à une portion congrue.
3.6.4.3/Les connaissances relatives au saumon
La description des habitats piscicoles de la Loysance a été effectuée en 1994 (Bleuse,
1994).
Sur la Loysance, la surface d’équivalent radier-rapide est de 29700 m². Ce qui équivaut
à une production maximale moyenne d’environ 2600 smolts soit un retour potentiel de 370
saumons
Un contrôle des migrations de dévalaison (smolts) et de montaison (adultes) est effectué
sur le cours inférieur de la Loysance à la station de piégeage d’Antrain.
La dévalaison des smolts a lieu chaque année entre mars et mai avec des pics de
migration en avril. L’effectif de smolts piégés oscille en fonction des années entre 500 et 2000
conforme aux ordres de grandeurs définies lors de la description des habitats. Néanmoins, la
majeure partie des smolts qui ont été piéges provenaient des déversements effectués en amont.
En 1997, 316 smolts sur les 2289 piégés étaient non marqués, soit un taux de 14%. C’est la
première fois qu’une telle proportion est observée et elle apporte la preuve d’une reproduction
naturelle effective (Vauclin, 1997).
Des saumons adultes ont été pris au piège d’Antrain à partir de 1992 et leur nombre est
significatif depuis 1994. Environ 90% sont des castillons (saumons ayant passé un hiver en
mer), ce qui est une proportion conforme à ce que l’on observe en Bretagne. Ces captures
constituent un indice favorable de la restauration du saumon (Vauclin, 1997).
Au cours de l’hiver 1997, un recensement des frayères à saumon a été effectué sur la
Loysance, montrent la présence de 25 frayères situées pour la plupart sur la partie aval de la
Loysance (Brigade Départementale 35, 1998).
3.7/ Le ruisseau du Chesnelais, le ruisseau de Sougeal, et le ruisseau de la Guerge
Ces trois ruisseaux sont des affluents de la partie basse du Couesnon dont nous
possédons très peu de données hormis quelques inventaires dont certains sont assez anciens.
3.7.1/Le ruisseau du Chesnelais
Le ruisseau du Chesnelais est un petit affluent rive gauche du Couesnon, il prend sa
source dans la forêt domaniale de Ville Cartier et rejoint le Couesnon après avoir traverser
une zone bocagère et marécageuse. La seule donnée que nous possédons est un inventaire
piscicole effectué au lieu-dit « la Maladrie », commune de Pleine-Fougères, en 1985,
montrant un peuplement relativement conforme à son niveau typologique. Les densités sont
faibles.
3.7.2/Le ruisseau de Sougeal
Le ruisseau de Sougéal est un tout petit affluent rive gauche du Couesnon, il coule dans
une vallée très encaissée. La seule donnée que nous possédons est un inventaire piscicole
effectué en 1978 montrant un peuplement faible mais spécifique à son niveau typologique
avec une bonne densité de truite (11 /100m²).
3.7.3/Le ruisseau de la Guerge
Petit affluent de la rive droite du Couesnon, il présente un peuplement spécifique des
cours d’eau salmonicoles avec lié à la proximité de la mer, une forte population d’anguille.
B/ Les cours d’eau normands
1/Les petits fleuves de l’Avranchin
Il s’agit du Boscq, de la Rousselière, du Lerre, du Servon et du Thar. Nous n’avons
aucune données sur ces ruisseaux hormis sur le Thar où il a été fait deux inventaires piscicoles
en 1987 à Folligny et Saint Pair sur mer. Ces deux inventaires montrent un peuplement
typique de cours d’eau salmonicole avec malgré tout une faible population de truite. Sur le
ruisseau de Servon la même année, le peuplement étant caractérisé par seulement trois
espèces et une ultra dominance de l’anguille (97 ind/100m²)..
2/ La Sée et ses affluents
2.1/ Géographie générale et réseau hydrographique
Fleuve côtier du sud du département de la Manche, la Sée parcourt 68 kilomètres avant
de rejoindre la Manche, dans la baie du Mont Saint Michel au pied d’Avranches. Le substrat
géologique de son bassin versant est formé de roches imperméables dures (granites et roches
métamorphiques ou recuites comme les roches cornéennes) dont les crêtes culminent à plus de
300 mètres d’altitude. Cette région est fortement arrosée : les précipitations annuelles sont
supérieures à 1000 mm. Ses nombreux affluents, assez court et pentus descendent directement
des crêtes situées de part et d’autre de la vallée, les plus importants étant situés en rive droite:
Yeurseul, Glanon, Bieu.
L’importance des précipitations et du ruissellement sur les roches du bassin ont façonné
des cours d’eau aux écoulements rapides, localement encaissés comme dans la vallée de
Brouains, à la morphodynamique très active et aux fonds pierreux bien ouverts. Les débits
d’étiage assez élevés, le fait que la plupart des moulins ont presque tous été implantés en
dérivation en font une rivière de tout premier ordre pour le saumon (Richard, 1998).
2.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
Nous possédons peu de données sur la qualité physico-chimique de la Sée. Seule une
étude hydrobiologique a été faite en novembre 1992 à Brouains donne comme note IBGN
19/20 (Daligault 1992) témoigne d’une bonne qualité d’eau et d’une certaine intégrité
physique du milieu avec une pression anthropique faible.
2.3/ Données sur l’habitat piscicole.
Il n’existe pas sur la Basse-Normandie d’études sur l’habitat piscicole comme celle faite
sur la Bretagne par VIGNERON et CHAPON en 1996.
2.4/ Données sur le peuplement piscicole sur la Sée.
2.4.1/Pêches électriques antérieures à 1990
Six inventaires ont été effectués en 1983 en divers sites de la Sée. Les peuplements
rencontrés sont représentatifs d’une rivière à vocation salmonicole avec des biomasses assez
conséquentes pour le saumon et la truite.
2.4.2/Pêches électriques de la station R.H.P. de Chérencé le Roussel (19901997)
Ce point fait partie du réseau hydrobiologique et piscicole du C.S.P. Il est situé sur la
partie amont de la rivière à 16 kilomètres des sources. Il se trouve administrativement en
première catégorie piscicole. Son niveau typologique théorique est de 4,5 (B4).
Le peuplement piscicole présent sur la station est assez conforme à la typologie et est
globalement stable notamment en ce qui concerne la truite et le saumon. L’apparition du
goujon depuis deux ans sur cette station témoigne d’une certaine évolution du système mais il
est difficile de dire actuellement de quel ordre est cette modification.
2.5/ Données sur le peuplement piscicole sur les affluents de la Sée.
2.5.1/. La Sée rousse
2.5.1.1./Pêches électriques antérieures à 1990
Il n’existe pas d’inventaire piscicole sur la Sée rousse antérieur à 1990.
2.5.1.2/Pêches électriques de la station de Sourdeval (1990-1997)
Ce point fait partie du réseau hydrobiologique et piscicole du C.S.P. Il est situé sur la
partie amont de la rivière à 6km de la source. Il se trouve administrativement en première
catégorie piscicole. Son niveau typologique théorique est de 5 (B5).
La diversité spécifique est caractéristique d’un petit cours d’eau à truite avec ses
espèces d’accompagnement. La truite y est présente en forte abondance représentée surtout
par la cohorte des « 1+ » caractéristique de cette portion de rivière.
2.5.2/ Le Glanon
La station au pont Saint Jacques à Saint POIS a été pêchée tous les ans de 1988 à 1994.
Située à 7 kilomètres des sources, cette station montre un peuplement spécifique d’un cours
d’eau à vocation salmonicole avec néanmoins une petite population de truite, une bonne
représentation du saumon et la présence en 1993 de truite de mer.
2.5.3/Le Bieu
La station de « la Gousserie », commune de Notre Dame de Livoye a été pêchée en
1983 et en 1988. Située à 11 kilomètres des sources, elle montre un peuplement spécifique des
ruisseaux salmonicoles avec sept espèces recensées : truite, chabot, loche franche, vairon et
deux espèces migratrices : le saumon et l’anguille. La population de truite est de densité
moyenne : 20 ind./100m².
2.5.4/ La Braize
La station de Lolif a été pêchée en 1983 et 1988. Située à 10 kilomètres des sources, elle
montre un peuplement spécifique pauvre: 4 espèces recensées dominées par l’anguille. La
truite y est présente mais en faible densité (7ind/100m²).
2.6/ Les connaissances relatives au saumon
La description des habitats piscicoles de la Sée a été effectuée en 1992 (Daligault,
1992).
Sur la Sée, la surface d’équivalent radier-rapide est de 81239 m². Ce qui équivaut à une
production maximale moyenne d’environ 7300 smolts soit un retour potentiel de1030
saumons.
Au cours de l’hiver 1991-1992, un recensement des frayères à saumon a été effectué sur
la Sée, 200 frayères ont été recensées sur le cours principal, 21 sur le Glanon. Ce même
travail a été effectué au cours de l’hiver 1995, montrant la présence de 223 frayères. En 1996,
80 ont été recensées.
2.7/ Réseau Natura 2000
La Sée est proposée comme site à retenir au titre d’habitat d’espèces, en l’occurrence
celui du saumon, dans le cadre de la mise en œ uvre de la directive européenne 92/43/CEE
relative aux habitats naturels faune flore (Richard, 1998).
3/ La Sélune et ses affluents
3.1/ Géographie générale et réseau hydrographique
Fleuve côtier du sud de la Manche, la Sélune parcourt 68 kilomètres avant de rejoindre
la mer de la Manche, dans la baie du Mont Saint Michel au pied d’Avranches. Le substrat
géologique de son bassin versant est formé de roches imperméables dures (granites et roches
métamorphiques ou recuites comme les roches cornéennes) dont les crêtes culminent à plus de
150 mètres d’altitude. Cette région est fortement arrosée : les précipitations annuelles sont
supérieures à 1000 mm. Ses nombreux affluents, assez court et pentus descendent directement
des crêtes situées de part et d’autre de la vallée, les plus importants étant situés en rive
gauche : Beuvron, Airon et en rive droite, la Cance.
A 15 kilomètre de la mer son cours est barré par deux retenues EDF : les lacs de Vezins
et la Roche qui boit.
Les activités anthropiques sur son bassin versant sont très fortes, essentiellement
tournées vers l’agriculture intensive notamment dans l’élevage laitier avec la mise en place de
cultures fourragères tels que le maïs et l’herbe induisant sur les cours d’eau de son bassin
versant des flux azotés et phosphorés assez importants.
3.2/ Qualité physico-chimique et hydrobiologique
Une étude conjointe C.S.P. E.D.F. en 1988 a mi en évidence que la baisse de la richesse
piscicole sur la Sélune en aval du barrage de la Roche qui boit est liée aux apports de sels
nutritifs (Azote et Phosphates) provenant des affluents comme l’
Yvrande et l’Airon. Cette
situation induit dans les retenues de Vezin et de la Roche-qui-boit des phénomènes
d’eutrophisation. L’eau restituée en aval est alors très pauvre en oxygène dissous. Depuis
1993, suite à la vidange décennale, ce phénomène a été en grande partie corrigé par E.D.F.
grâce à une meilleure gestion des débits et des restitutions en fonction du taux d’oxygène
présent dans la retenue (Cardinal et Nihouarn, 1990). En juillet 1994, une étude physicochimique faite sur le Beuvron à Saint James montre une rivière déjà fortement influencée par
les rejets agricoles et ce dès la source où des concentrations en nitrates proche de 50 mg/l ont
été relevées.
3.3/ Données sur l’habitat piscicole.
Il n’existe pas sur la Basse-Normandie d’études sur l’habitat piscicole comme celle faite
sur la Bretagne par VIGNERON et CHAPON en 1996.
3.4/ Données sur le peuplement piscicole de la Sélune.
3.4.1/Pêches électriques antérieures à 1990
5 inventaires ont été effectués en 1985 en divers sites de la Sélune. Les résultats
rencontrés montrent un peuplement perturbé par la présence des deux retenues situées sur son
cours moyen. En aval, c’est la population d’anguille qui domine avec des biomasses assez
conséquentes.
Complétés en 1987 et 1988, ces résultats sont confirmés. Néanmoins on remarque la
forte présence d’espèces migratrices dans la structures du peuplement avec la présence
d’anguille, de saumon, de truite de mer, de lamproies marines et de lamproie fluviatile.
3.4.2/Pêches électriques de la station du Bois d’Ardennes à Ducey (19901997)
Ce point fait partie du réseau hydrobiologique et piscicole du C.S.P. Il est situé sur la
partie aval de la rivière à 56 kilomètres des sources. Il se trouve administrativement en
première catégorie piscicole. Son niveau typologique théorique est de 5 (B5).
Le peuplement piscicole présent sur la station est en légère discordance avec son niveau
typologique avec une diversité spécifique peu élevée et la présence d’espèces atypiques
issues des plans d’eau situés sur son cours.
La population de truite est très faible. Celle du saumon se tasse après avoir beaucoup
progressée notamment dans les années qui ont suivi la vidange.
3.5/ Données sur le peuplement piscicole sur les affluents de la Sélune.
3.5.1/. La Cance
3.5.1.1./Pêches électriques antérieures à 1990
Deux inventaires ont été faits en 1988 sur la Cance, un à Saint Clément, l’autre à
Romagny. Les peuplements observés sont conformes au niveau typologique.
3.5.1.2/Pêches électriques de la station de Romagny (1990-1997)
Ce point fait partie du réseau hydrobiologique et piscicole du C.S.P. Il est situé sur la
partie amont de la rivière à 11 km de la source. Il se trouve administrativement en première
catégorie piscicole. Son niveau typologique théorique est de 5,2 (B5).
La diversité spécifique est caractéristique de son niveau typologique avec une
population de truite assez bien représentée. On note l’apparition en 1997 de deux espèces
atypiques : le carassin doré et l’écrevisse signal (Pacifastacus leniusculus).
3.5.1.3/ La rivière dorée
Un inventaire a été fait en 1998 sur cet affluent de la Cance, à hauteur du Neufbourg, le
peuplement est spécifique d’une rivière à vocation salmonicole avec une bonne densité de
truite.
3.5.2/ L’Argonce et la Douenne
Ces deux affluents rive droite de la Sélune ont fait l’objet d’un inventaire en 1987. Les
peuplements montrent des cours d’eau spécifiques des cours d’eau salmonicoles avec
néanmoins une faible densité de truite et d’anguille.
3.5.3/L’Airon
Un inventaire a été effectué en 1987 montrant un peuplement avec une diversité
spécifique relativement importante (10 espèces recensées). On note la présence en grand
nombre d’espèces polluo-tolérantes telles que le goujon et la loche franche. La population de
truite est faible (1ind/100m²) et l’anguille quasi absente (lié aux difficultés de franchissement
des barrages E.D.F. pour cette espèce).
3.5.4/ Le Beuvron
Cet affluent rive gauche de la Sélune a été inventorié en 1987. Trois stations ont été
pêchées deux proches de sa confluence avec la Sélune et une sur son cours moyen au niveau
de Saint James. Les peuplements rencontrés sont sous l’influence de la Sélune pour les deux
stations aval avec une diversité spécifique importante. La station de Saint James étant quant à
elle plus proche de son niveau typologique. Néanmoins, la population de truite est très faible.
La présence en grand nombre d’espèces polluo-tolérantes comme la loche et le goujon
montrait déjà une certaine dégradation du milieu.
3.5.5/ l’Oir et ses affluents
Ce ruisseau et ses affluents font l’objet depuis 1985 d’un suivi régulier des populations
de truite et de saumons depuis 1985 par pêche électrique. La population de truite montrait
jusqu’en 1995 une tendance assez nette à la diminution. En 1996 et en 1997, on constate une
tendance inverse avec une nette augmentation de la densité. Cette évolution est moins
marquée pour le saumon. Sur le ruisseau de la Roche, la densité de truite reste toujours forte.
A cette population de truite s’ajoute une population de jeunes saumons parfois très dense. Ce
ruisseau constitue actuellement un état de référence des population de salmonidés de la
région.
3.6/ Les connaissances relatives au saumon
3.6.1/ Habitats et frayères
La description des habitats piscicoles de la Sélune a été effectuée en 1990 (Dupas,
1990).
Sur la Sélune et ses affluents, la surface d’équivalent radier-rapide est de 129768 m². Ce
qui équivaut à une production maximale moyenne d’environ 11679 smolts soit un retour
potentiel de1646.
Au cours de l’hiver 1991-1992, un recensement des frayères à saumon a été effectué sur
la Sélune, 91 frayères ont été recensées sur le cours principal en 1990, 37 sur l’Oir en 1991,
Ce même travail a été effectué au cours de l’hiver 1996, montrant la présence de 269 frayères
sur le cours principal et 21 sur le Beuvron.
3.6.2/ La station de contrôle de Cerisel.
3.6.2.1/ Situation et présentation de la station d’étude
Située depuis 1983, sur l’Oir, situé au Moulin de Cerisel, mis à disposition par la
Fédération de la Manche pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique , cette station est
le fruit de la collaboration entre l’I.N.R.A. et le C.S.P. . Elle a vocation de suivre l’évolution
de la dynamique de la population des migrateurs de l’Oir. Les objectifs poursuivis étant de
récolter des données utiles sur ces espèces afin d’en faciliter la gestion. Depuis sa création,
elle a permis de valider les estimations de production en smolts d’un bassin par la description
de l’habitat piscicole et de la densité de juvéniles. Actuellement les résultats obtenus à Cerisel
constituent la base de l’établissement des Totaux autorisés de captures (T.A.C.) par cours
d’eau et ont permis par ce biais de faire évoluer la réglementation. Cette méthode est
considérée comme une référence au niveau international. D’autres études sont conduites à
Cerisel notamment sur la dynamique de population et les migrations de la truite, suivi par
radio pistage et évaluation des possibilités de production de saumon du bassin amont de la
Sélune, et de la dévalaison au niveau du barrage de Vezins.
3.6.2.2/ Principaux résultats obtenus depuis 1993
Depuis 1983, le nombre de géniteurs saumons remontant dans l'Oir a varié entre 280 et 45.
Les valeurs les plus élevées avaient été observées les trois premières années, avec ensuite une
tendance à la diminution. Il est intéressant de remarquer que les fortes valeurs ont été observées
alors que l'état de la population de la Sélune était probablement le plus mauvais. L'amélioration des
densités de juvéniles dans la Sélune observée depuis 1982 ne s'est pas traduite par une
augmentation des remontées dans l'Oir. Hormis l'influence sûrement très importante des conditions
hydrauliques lors de la remontée, il n'est pas interdit de penser que l'Oir peut jouer un rôle de
"secours" pour la population de saumon quand celle-ci rencontre des conditions défavorables dans
la Sélune.
Dès les premières années de fonctionnnement, la station de Cerisel a montré que le stock
reproducteur de saumon était surtout constitué de castillons, ce qui n'apparaissait pas avec le seul
moyen de connaissance disponible avant les captures par pêche à la ligne.
Cette observation confirmée ensuite sur d'autres sites a été suivie très rapidement (dès 1986)
par une évolution de la réglementation de la pêche du saumon. La durée de la saison de pêche a été
augmentée progressivement en été, de façon à permettre la capture d'une partie du stock des
castillons. Parallèlement, lors de l'établissement des quotas individuels de capture, les pêcheurs
pratiquant sur les rivières Bretonnes et Bas-Normandes ont bénéficié d'un quota spécifique
supplémentaire de deux captures en été.
Si l'on "transforme" le nombre de géniteurs en nombre d'œ ufs pondus en amont du piège
(compte tenu des prélèvements effectués par la pisciculture), on observe une diminution depuis
1985. Celle-ci peut être divisée en 3 paliers : de 1985 à 1988 : 500 000 œ ufs, 1988-90 : 300 000
œ ufs, 1991-94 : 100 000 œ ufs.
Le nombre de smolts dévalant a varié de 1446 à 242, avec une tendance très peu sensible à
la diminution, beaucoup plus faible que celle observée pour les adultes (782 smolts en moyenne
pour les 3 premières années, 599 pour les 4 dernières). Ceci montre qu'au-delà d'une certaine
quantité d'œ ufs pondus, la quantité de smolts produite atteint un plafond, qui est fixé par la capacité
d'accueil du milieu.
On en déduit qu'un cours d'eau comme l'Oir peut produire au maximum environ 2,5
smolts/100 m2 d'eau courante ou 4,3 smolts/100 m2 de surface de radier/rapide.
Cette relation entre le nombre d'œ ufs pondus et le nombre de smolts produits (taux de
survie de l'œ uf jusqu'au smolt) est actuellement la seule disponible en France sur une aussi longue
période. La valeur moyenne est de 2,24 smolts pour mille œ ufs (il faut 447 œ ufs pour produire un
smolt).
Il s'agit là d'une valeur particulièrement basse par rapport à d'autres observations étrangères, très
probablement liée à la nature géologique et à l'impact des activités humaines du bassin versant.
Le taux de recapture de saumons marqués lors de leur capture comme smolts à Cerisel est
plutôt élevé : compte-tenu du fait que les géniteurs peuvent échapper à ce contrôle (castillons non
pris à la ligne), il peut laisser supposer que le taux de retour des smolts est au moins égal à 10% ,
sans doute proche de 15 %. Ce taux de retour élevé permet de compenser dans une certaine mesure
les faibles taux de survie de l'œ uf au smolt, et peut contribuer à maintenir la population à un niveau
satisfaisant.
Ce suivi de la migration du saumon constitue la plus longue série chronologique continue
de ce type en France. Il constitue un indicateur précieux de l'état des stocks de saumon du bassin de
la Sélune, mais aussi de l'état du milieu.
Nombre de saumons adultes contrôlés et estimés
à la montée à Cerisel de 1984 à 1995
Estimés
Nombre
600
Contrôlés
400
200
0
1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995
Année
Poucentage
Pourcentages de castillons chez les adultes de saumons
contrôlés à Cerisel de 1984 à 1995
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995
Année
Potentiel reproducteur (nombre d'oeufs) dans l'Oir
de 1984 à 1993
Nombre d'oeufs
600000
500000
400000
300000
200000
100000
0
1984
1985
1986
1987
1988
1989
Année
1990
1991
1992
1993
10
8
6
4
2
0
1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994
Année de dévalaison
Nombre de smolts de saumon estimés à Cerisel
de 1985 à 1996
1600
1400
1200
Nombre
Taux de recapture
en %
Taux de recapture (piège + ligne) entre les stades smolt et
adulte selon l'année de dévalaison à Cerisel
1000
800
600
400
200
0
1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996
Année
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
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