Les dépenses de consommation et les exportations sont
au cœur de la croissance de l’Inde. Il est devenu beau-
coup plus facile pour les consommateurs d’acheter une
maison, de sorte qu’ils le font maintenant à un âge
beaucoup plus jeune qu’avant. Le crédit à l’habitation
progresse à un taux de 55 %, ce qui stimule également
la croissance des ventes de détail. Du côté du com-
merce international, les exportations ont augmenté de
42 % l’an dernier, malgré une appréciation de 5 % de la
roupie par rapport au dollar américain. Les principaux
secteurs de croissance comprennent les textiles,
l’agroalimentaire, l’acier, les logiciels et les services de
TI. Les importations grimpent quant à elles à un taux
d’environ 18 %.
Pour l’Inde, le puits du commerce international est pres-
que sans fond. Le commerce en pourcentage du PIB
s’élève à un peu plus de 20 %, comparativement à des
taux de 65 % pour des pays comme le Mexique ou de
plus de 80 % pour le Canada. Les échanges commer-
ciaux annuels entre le Canada et l’Inde ne se chiffrent
qu’à environ 2 G CAD, soit 700 M CAD d’exportations et
1,4 G CAD d’importations. Les exportations canadien-
nes en Inde ont néanmoins augmenté de 9 % l’an der-
nier et ont surtout compris de la pâte et du papier, des
cultures semencières spécialisées, des minéraux, du
matériel aéronautique, ainsi que de la machinerie et de
l’équipement.
L’Inde a évidemment son lot de problèmes. Même si le
gouvernement central se démène pour contenir les dé-
penses, le déficit représentera plus de 5 % du PIB cette
année et la dette accumulée dépasse largement 60 %
du PIB. De plus, le gouvernement est pris dans un di-
lemme. Comme en Chine, la croissance économique
est peut-être un peu trop rapide. L’inflation est montée à
plus de 4 % ces derniers mois. Or, un durcissement de
la politique monétaire exercerait d’autres pressions à la
hausse sur la monnaie et pourrait court-circuiter la
croissance stimulée par les exportations sur laquelle
compte le gouvernement. Que ce soit parce que
l’économie mondiale ralentira légèrement l’allure ou
parce que la politique monétaire sera un peu resserrée,
le taux de croissance de l’Inde cette année sera proba-
blement inférieur à l’an dernier.
Conclusion : La poussée de croissance de l’Inde l’an
dernier a une forte composante transitoire, soit le réta-
blissement des niveaux de production normaux dans
l’agriculture. De plus, les autorités s’efforceront proba-
blement de modérer l’économie, par les outils budgétai-
res et monétaires. Mais le reste de l’économie est très
prometteur, ce qui laisse entrevoir une croissance sou-
tenue de plus de 6 % cette année et l’an prochain.
Source : Stephen S. Poloz,
Premier vice-président et économiste en chef.
Exportation et développement Canada
Plus de personnes âgées au
travail en 2001
Faits saillants :
¾ Plus de 300 000 Canadiens âgés de 65 ans et plus
travaillaient en 2001, soit une personne sur douze
dans ce groupe d’âge. Les personnes âgées de 65
à 69 ans représentaient plus de la moitié (57 %);
celles de 70 à 74 ans, 26 % et celles de 75 ans et
plus 17 %;
¾ Si les femmes constituaient la majorité (56 %) des
65 ans et plus, la plupart des personnes occupées
étaient des hommes (68 %), ce qui est
pratiquement inchangé par rapport à cinq ans plus
tôt;
¾ Entre 1996 et 2001, l’effectif des personnes âgées
qui travaillaient a augmenté plus rapidement que
leur population, de 20 % par rapport à 11 %. En
outre, ces travailleurs âgés sont de plus en plus
vieux : 43 % d’entre eux étaient âgés d’au moins
70 ans en 2001 contre 40,5 % en 1996;
¾ Les personnes âgées qui travaillent sont
généralement plus scolarisées : un cinquième
d’entre elles ayant un diplôme universitaire
occupaient un emploi en 2001 comparée à une
proportion de un sur vingt chez celles ayant moins
que le niveau de neuvième année. Aussi les
personnes âgées occupées étaient presque quatre
fois plus susceptibles de travailler à leur compte
que celles de 15 à 64 ans;
¾ La moitié des travailleurs âgés de 65 ans et plus
étaient concentrés dans vingt professions en 1996
et dans vingt-cinq professions en 2001.
L’agriculture et le commerce de détail étaient les
professions les plus prisées, mais beaucoup de
personnes âgées travaillaient aussi dans des
domaines professionnels tels que la comptabilité,
la médecine, la religion, et le droit;
¾ La division du travail parmi les personnes âgées
d’aujourd’hui demeure traditionnelle. Les hommes
ont tendance à exercer les professions de juge ou
de ministre du culte, par exemple, tandis que les
femmes ont plutôt tendance à travailler comme
secrétaire, ou gardienne d’enfants.
Source : Doreen Duchesne, Statistiques Canada
François Hallé
Direction du partenariat et de la planification
5 mai 2004