UE1 : Chimie – Chimie physique Chapitre 6 : Solutions aqueuses 1 : réactions acides-bases Dr. Pierre-Alexis GAUCHARD Année universitaire 2014/2015 Université Joseph Fourier (UJF) Grenoble I - Tous droits réservés Chapitre 6. Solutions aqueuses 1 : réactions acides-bases I. Préambule II. Réactions acido-basiques III. Titrages acido-basiques I. Préambule I.1) Solutions aqueuses I.2) Evolution d’un système chimique I.1) Solutions aqueuses i) l’eau solvant Une solution aqueuse s’obtient en dissolvant dans l’eau (qui constitue le solvant) un ou plusieurs composés (appelés solutés). Propriétés de l’eau solvant Molécule polaire, moment dipolaire élevé Constante diélectrique élevée (r = 80) Interaction de 2 charges de signe opposé Dans le vide… q’ q Dans un solvant… r r = 2 pour le benzène, 4 pour l’éther, 20 pour l’acétone, 24 pour l’éthanol I.1) Solutions aqueuses ii) mise en solution de composés ioniques exemple : NaCl 1ère étape : solvatation du sel effet solvatant (hydratant) 2ème étape : rupture des liaisons ioniques effet dissociant 3ème étape : solvatation des ions effet solvatant (hydratant) 4ème étape : dispersion des ions solvatés effet dispersant I.1) Solutions aqueuses ii) mise en solution de composés ioniques composés ioniques : solubilité très variable, de « soluble » à « insoluble » NaCl : 340 g dans un litre d’eau CaCO3 : quelques mg par litre d’eau Influence de la force de la liaison ionique dans le cristal Influence du pouvoir polarisant des ions formés + influence de la température, du pH, des autres solutés présents, etc. I.1) Solutions aqueuses iii) mise en solution d’un composé moléculaire ionisable ou partiellement ionisable Cas d’un composé ionisable (exemple : HCl) 1ère étape : solvatation du composé moléculaire effet solvatant (hydratant) interaction dipôle-dipôle 2ème étape : rupture des liaisons covalentes effet ionisant => paire d’ions (H+, Cl-) solvatée Intervention des liaisons hydrogènes 3ème étape : dissociation des ions effet dissociant 4ème étape : solvatation des ions effet solvatant (hydratant) 5ème étape : dispersion des ions solvatés effet dispersant Cas d’un composé partiellement ionisable (exemple : CH3COOH) Une partie des molécules se ionisent selon le schéma ci-dessous, une autre partie reste sous forme moléculaire, hydratée (1ère étape, effet solvatant de l’eau par interactions dipôle-dipôle (+ liaisons H)) I.1) Solutions aqueuses iii) mise en solution d’un composé moléculaire ionisable ou partiellement ionisable Electrolyte fort / faible Un électrolyte fort est un composé qui, mis en solution aqueuse, fournit totalement des ions hydratés. Expl : HCl (aq) + H2O H3O+ (aq) + Cl– (aq) Un électrolyte faible est un composé qui, mis en solution aqueuse, aboutit à un équilibre entre sa forme moléculaire et ses formes ioniques Expl : CH3COOH (aq) + H2O = H3O+ (aq) + CH3COO– (aq) I.1) Solutions aqueuses iv) mise en solution d’un composé moléculaire non ionisable De très nombreux composés solubles dans l’eau ne se dissocient pas du tout en ions. Exemples saccharose, éthanol (interactions dipôle-dipôle + liaisons H) effet solvatant de l’eau Quelques composés apolaires ne formant pas de liaisons H avec l’eau y sont très légèrement solubles (cas de I2, interactions dipôle-dipôle induit ; autres exemples O2, N2, etc). La majorité des composés moléculaires apolaires sont considérés comme insolubles dans l’eau. I.1) Solutions aqueuses BILAN Propriétés de l’eau solvant Molécule polaire, moment dipolaire élevé Constante diélectrique élevée (r = 80) Solvant hydratant Solvant éventuellement ionisant, dissociant et dispersant I.2) Evolution d’un système chimique i) Avancement d’une réaction A+ B nA(t=0) nB(t=0) État initial État instant t nA(0) – .ξ nB(0) – .ξ (1) C+ D (2) nC(t=0) nC(0) + .ξ nD(t=0) nD(0) + .ξ I.2) Evolution d’un système chimique ii) Quotient de réaction A +B C +D Qr (a(C)) γ .(a(D)) δ (a(A)) α .(a(B)) β solutions aqueuses Pour le solvant, l’eau, a(H2O)=1. Pour un soluté X(aq), a(X)= [X(aq)]/c0 où [X(aq)] est la concentration du soluté en mol.L-1 et c0 = concentration standard = 1 mol.L-1 (soit activité = concentration si cette concentration est exprimée en mol.L-1). Valable pour des solutions diluées Pour un solide S (par exemple un précipité ou une électrode métallique plongeant dans une solution,), a(S)=1. Pour un gaz G, a(G) = P(G)/P0 où P(G) est la pression partielle du gaz G en bar et P0 = pression standard = 1 bar (soit activité = pression partielle si cette pression est exprimée en bar). I.2) Evolution d’un système chimique iii) Etat d’équilibre A +B (1) (2) A l’ équilibre chimique, Qr=K°. K° est appelée constante d’équilibre K° ne dépend que de la température C +D γ δ (a(C)) .(a(D)) K° (a(A)) α .(a(B))β Si Qr < K° le système évolue dans le sens de la formation de C et D (sens direct ou sens 1). Si Qr > K° le système évolue dans le sens de la formation de A et B (sens indirect ou sens 2 ou -1). Si Qr = K° le système est dans son état d’équilibre et il n’y a pas d’évolution. I.2) Evolution d’un système chimique iv) Réactions totales, réactions nulles. A +B (1) (2) C +D Très fortement déplacée dans le sens 1 réaction totale (final ≈ max) Très fortement déplacée dans le sens 2 réaction nulle (final ≈ ) Si Qr < K° sens 1. Plus K° est grande (typiquement, K° > 103) et plus la réaction a des chances d’être totale. Si Qr > K° sens 2. Plus K° est petite (typiquement, K° < 10–3) et plus la réaction a des chances d’être nulle. Aparté Dans la suite du chapitre, ainsi que dans le chapitre suivant (solutions aqueuses 2, réactions d’oxydoréduction), on considérera des solutions aqueuses suffisamment diluées pour confondre activités et concentrations. On s’affranchira de la notation (aq) pour les espèces solvatées, ainsi que de la notation (l) pour l’eau. Seuls les états physiques des solides (s) et des gaz (g) seront précisés. II. Réactions acido-basiques II.1) Couple acide-base II.2) pH d’une solution aqueuse II.3) Autoprotolyse de l’eau II.4) Constante d’acidité II.5) Classement des couples acide-base II.1) Couple acide-base Définition de BRØNSTEDT Un acide est une espèce susceptible de libérer un proton H+. Une base est une espèce susceptible de capter un proton H+. A = B + H+ Acide A Base B A et B sont dits conjugués Ils forment un couple acide base A / B II.1) Couple acide-base Exemples : Ions oxonium (ou hydronium) / eau : H3O+/ H2O Eau / ion hydroxyde : H2O / OH– Ion ammonium / ammoniac : NH4+/ NH3 Acide éthanoïque (acétique) / ion éthanoate (acétate) : CH3COOH/CH3COO– Tous les exemples présentés ici sont des mono-acides (perte d’un proton) ou des mono-bases (gain d’un proton) Il existe des di-acides, tri-acides, etc. ainsi que des di-bases, tri-bases, etc. Polyacide espèce susceptible de libérer plusieurs protons Polybase espèce susceptible de capter plusieurs protons II.1) Couple acide-base Cas de l’acide sulfurique H2SO4 H2SO4 = HSO4– + H+ HSO4 – = SO42- + H+ couple acide sulfurique / ion hydrogénosulfate couple ion hydrogénosulfate / ion sulfate H2SO4/HSO4– et HSO4– /SO42– H2SO4 = SO42– + 2H+ H2SO4 est un di-acide SO42– est une di-base Définition: espèce amphotère H2SO4 = HSO4– + H+ HSO4 – = SO42– + H+ L’espèce HSO4– est dite amphotère ou ampholyte II.1) Couple acide-base Autres exemples acide phosphorique, ions dihydrogénophosphate, hydrogénophosphate et phosphate: H3PO4/H2PO4– ; H2PO4– /HPO42– ; HPO42– /PO43– H3PO4 est un tri-acide, PO43 – une tri-base H PO – et HPO 2– sont des espèces amphotères 2 4 4 Acide carbonique, ion hydrogénocarbonate, ion carbonate H2CO3/HCO3– et HCO3– /CO32– H2CO3 est un di-acide, CO32 – une di-base HCO - est une espèce amphotère 3 Manipulations des logarithmes décimaux et des puissances de 10 x = log y ↔ y = 10x x = – log y ↔ y = 10–x log(a b) log a log b log(a / b) log a log b 10a 10b 10a b (10 ) 10 a b ab et 10a / 10b 10a b donc 10 10 a a 1/2 10 a /2 Manipulations des logarithmes décimaux et des puissances de 10 log (10x) = x Et donc…. x log x 0,001 (0,001 = 10–3) –3 0,01 (0,01 = 10–2) –2 0,1 (0,1 = 10–1) –1 1 (1 = 100) 0 10 (10 = 101) 1 100 (100 = 102) 2 1000 (1000 = 103) 3 II.2) pH d’une solution aqueuse En solution aqueuse H+ n’existe pas H+ + H2O H3O+ pH = – log (a(H3O+)) par définition En milieu très acide, pH 0 En milieu très basique, pH 14 En solution aqueuse diluée, pH = – log [H3O+] Ce qui équivaut à [H3O+] = 10–pH II.3) Autoprotolyse de l’eau L’eau est une espèce amphotère: H2O = OH– + H+ (caractère acide de l’eau) H2O + H+ = H3O+ (caractère basique de l’eau) H2O + H2O = OH– + H30+ équilibre d’autoprotolyse de l’eau, caractérisé par sa constante d’équilibre appelée produit ionique de l’eau (Ke) Ke = [H3O+]∞.[OH –]∞ (valable pour toutes les solutions aqueuses) À 25°C, Ke = 10–14 et pKe= – log(Ke)=14 conséquences Le pH d’une eau neutre à 25°C est pH = 7 Dans une solution acide, [H3O+]∞ > [OH-]∞ et pH < 7 Dans une solution basique, [H3O+]∞ < [OH-]∞ et pH > 7 II.4) Constante d’acidité i) Constante d’acidité Couple AH / A– : Ka AH + H2O = A– + H3O+ [A - ] .[H 3O + ] [AH] pH = pKA + log ( [A–]∞/[AH]∞) pKa = - log Ka soit Ka = 10 –pKa relation de Henderson-Hasselbach ii) Diagramme de prédominance 0 [AH]∞ = 10 ×[A]∞ pKa 1 pKa AH prédomine [A]∞ = 10 ×[AH]∞ pKa + 1 [AH]∞ [A]∞ [AH]∞ = [A]∞ A prédomine 14 pH II.4) Constante d’acidité iii) Constante de basicité Couple AH / A– : A– + H2O = AH + OH– - KB pKB = – log KB KB = 10 –pKB [AH] .[OH ] [A - ] Ke + [H O ] [AH] .[OH ] 3 [A ] [H 3O + ] - KB Ke KB Ka pK B = pK e - pK a 1 / Ka à 25°C : 1014 KB = Ka pK B = 14 - pK a II.5) Classement des couples acide-bases i) Constantes d’acidité des couples de l’eau Couple H3O+ / H2O : pKa = 0 Couple H2O / OH– : pKa = 14 ii) Force des acides et des bases AH + H2O = A– + H3O+ Plus l’acide cède facilement son proton, plus c’est un acide puissant. Un acide est d’autant plus puissant que sa réaction avec l’eau est déplacée dans le sens (1). Un acide est d’autant plus puissant que la constante d’acidité Ka du couple est élevée et donc que le pKa est faible. A– + H2O = AH + OH– Une base est d’autant plus puissante que la constante d’acidité Ka du couple est faible et donc que le pKa est élevé. II.5) Classement des couples acide-bases ii) Force des acides et des bases Acides de + en + puissants Acide Base pKa1 Ac1 B1 pKa2 Ac2 B2 pKa3 Ac3 B3 pKa4 Ac 4 B4 pKa Une base est d’autant moins puissante que son acide conjugué est puissant. Un acide est d’autant moins puissant que sa base conjuguée est puissante. Bases de + en + puissantes II.5) Classement des couples acide-bases iii) Constante d’équilibre d’une réaction acide-base Ac1 + acide1 / base1 K K 0 B1 + Ac2 + H3O+ + H2O B2 Ac2 [B1 ] .[Ac 2 ] [Ac1 ] .[B2 ] + H2O B1 Ac1 acide2 / base2 0 B2 × [H 3O + ] [H 3O + ] 10 pK a1 pK a 2 10 K0 + H3O+ Ka1 K 1 / Ka2 K 0 0 [B1 ] .[Ac 2 ] [Ac1 ] .[B2 ] K a1 [B1 ] .[H 3O + ] [Ac1 ] K a2 [B2 ] .[H 3O + ] [Ac 2 ] K a1 Ka2 10 ( pK a2 pK a1 ) II.5) Classement des couples acide-bases iv) Prévisions des réactions acido-basiques Ac1 + B2 B1 + K 0 10 Ac2 La réaction sera favorisée dans le sens 1 Si K0 > 1 Si pKa1 < pKa2 Si la réaction se produit entre l’acide le plus puissant c’est-à-dire l’acide du couple dont le pKa est le plus petit et la base la plus puissante c’est-à-dire la base du couple dont le pKa est le plus grand. La réaction entre Ac1 et B2 peut être considérée comme totale dès que pKa2 – pKa1 > 3 La réaction entre Ac2 et B1 peut être considérée comme nulle dès que pKa1 – pKa2 < – 3 Acide Ac1 Ac2 pKa2 Base pKa1 B1 B2 pKa ( pK a2 pK a1 ) II.5) Classement des couples acide-bases v) Acides « forts », bases « fortes », acides « faibles », bases « faibles » Définitions : Un acide est dit « fort » dans l’eau si le pKa du couple auquel il appartient est négatif. Un acide est dit « faible » dans l’eau si le pKa du couple auquel il appartient est positif. Une base est dite « forte » dans l’eau si le pKa du couple auquel elle appartient est supérieur à 14. Une base est dite « faible » dans l’eau si le pKa du couple auquel elle appartient est inférieur à 14. II.5) Classement des couples acide-bases v) Acides « forts », bases « fortes », acides « faibles », bases « faibles » 0 14 Acide Base HX X H3O+ H2O HA A H2O OH HY Y pKa HX est un acide « fort », X – une base « faible » très peu puissante On considère qu’un acide « fort » n’existe pas dans l’eau. HX + H2O X – + H3O+ HA est un acide « faible », A – une base « faible » Réactions avec l’eau souvent nulles. Y– est une base « forte », HY un acide « faible » très peu puissant On considère qu’une base « forte » n’existe pas dans l’eau. Y– + H2O HY + OH– II.5) Classement des couples acide-bases vi) Calcul de pH d’une solution à l’équilibre sur deux cas simples. pH d’une solution de HCl (10–2 M) ? pKa (HCl / Cl– ) = – 7 à 25°C HCl + H2O Cl– + H3O+ : K0 = 107 Réaction quasi-totale HCl + H2O Cl– + H3O+ Etat initial 10–2 excès 0 0 Etat final 10–2 – ≈ 0 excès ≈ 10–2 ≈ 10–2 Etat d’équilibre final : [Cl –] = [H3O+] = 10-2 M pH = – log [H3O+] = – log (10-2) = + 2 II.5) Classement des couples acide-bases vi) Calcul de pH d’une solution à l’équilibre sur deux cas simples. pH d’une solution d’AcOH (10–2 M) ? pKa ( CH3COOH / CH3COO– ) = 4,8 à 25°C AcOH + H2O = AcO– + H3O+ : K0 = Ka = 10–4,8 AcOH + H2O = AcO– + H3O+ Etat initial 10–2 excès 0 0 Etat final 10–2 – excès K0 = 10–4,8 = [AcO–]×[H3O+]/[AcOH] = 2 / (10–2 – ) Réaction quasi nulle : négligeable devant 10–2. Etat d’équilibre final : [AcOH] ≈ 10–2 M et [AcO–] = [H3O+] = ε K0 = 10–4,8 = [AcO–]×[H3O+]/[AcOH] = ε2 / 10–2 d’où ε2 = 10–6,8 d’où ε = 10–3,4 et pH = – log [H3O+] = – log (10–3,4) = + 3,4 III. Titrages acido-basiques II.1) Définition II.2) Indicateurs colorés II.3) Solutions tampons III.1) Définition Doser déterminer la concentration Titrage dosage où l’espèce à doser réagit avec un autre réactif selon une transformation chimique (dosage destructif) La réaction lors du titrage doit être totale et rapide. But : repérer l’équivalence, c’est à dire le point où toute l’espèce à doser a réagi avec le réactif introduit L'équivalence peut être repérée à l'aide d'indicateurs de fin de réaction (titrages colorimétriques) III.2) Indicateurs colorés pH forme basique Zone de virage Indicateurs colorés acido-basiques forme acide pH pH à l’équivalence Volume versé (mL) Véq (mL) III.3) Solutions tampons Une solution tampon est une solution dont le pH varie peu: Soit par addition d’une solution d’acide « fort » ou de base « forte ». Soit par dilution. En biologie les solutions tampons sont importantes: Le sang La salive Le suc gastrique III.3) Solutions tampons pH Volume versé (mL) pH = pKa Véq/2 Véq Généralisation : Une solution constituée d’un acide faible et de sa base faible conjuguée en proportion à peu près équimolaire (pH ≈ pKa) est une solution tampon. III.3) Solutions tampons Soit un couple AH/A– de pKa = 7 par exemple. Soit 1L de solution contenant 1 mol de AH et 1 mol de A– (TAMPON). pH = pKa = 7. Comparons le pouvoir tampon de cette solution avec celui de l’eau pure (pH=7) par ajout de 0,1 mol d’acide fort. Eau pure : on introduit 0,1 mol par litre d’acide fort donc pH = –log(10–1) = 1. Le pH ↘ de 6 unités. Solution tampon: H3O+ + A– H2O + AH Etat initial 0,1 1 excès 1 Etat final 0 0,9 excès 1, 1 pH = pKa + log (0,9/1,1) = 6,9 !!! Le pH ↘ de 0,1… CQFR I) I.1) eau solvant hydratant, ionisant, dissociant, dispersant Espèces ioniques, espèces polaires : plutôt solubles Espèces apolaires : plutôt insolubles I.2) comprendre ces concepts qui sont utilisés par la suite II) Fondamental III) Savoir ce qu’est un titrage, une équivalence, un indicateur coloré et une solution tampon. Exercices Question 1. L’acide phosphorique H3PO4 est un tri-acide qui en solution aqueuse se dissocie en divers ions selon le pH. Les pKa des trois acidités valent à 25°C pKa1=2,1 ; pKa2=7,2 ; pKa3=12,0. Quelles propositions sont justes ? A- Les ions évoqués sont les ions H2PO4–, HPO42– et PO43–. B- Les ions évoqués sont tous des ions amphotères. C- pKa2 correspond au pKa du couple H2PO4– / HPO42–. D- H3PO4 est un acide fort et PO43– est une base faible. Questions 2. On considère 2 couples acide base Ac1/B1 de pKa1 = 4 et Ac2/B2 de pKa2 = 5 (à 25°C). On s’intéresse à la réaction chimique Ac1 + B2 = Ac2 + B1. Quelles propositions sont justes ? A- La constante d’équilibre K° de cette réaction vaut 10 à 25°C. B- La constante d’équilibre K° de cette réaction vaut 0,1 à 25°C. C- Si on mélange Ac1, B1, Ac2 et B2 avec initialement [Ac1] = [B1] = [Ac2] = [B2], le système n’évolue pas (état d’équilibre). D- Si on mélange Ac1, B1, Ac2 et B2 avec initialement [B1] = 10× [Ac1] et [Ac2] = 10 × [B2] alors le système évolue dans le sens 1. Exercices Question 3. A partir de valeurs de pH dans le sang (pH=7,36) et dans le liquide céphalo-rachidien (pH=7,53), quelles propositions sont justes à propos des concentrations en ions hydronium dans le sang ( [H3O+]sang ) et dans le liquide céphalo-rachidien ( [H3O+]lcr )? A- [H3O+]sang > [H3O+]lcr 7,36 [H3O + ]sang 7,53 10 B[H3O + ]lcr CD- [H3O+ ]sang [H3O+ ]lcr [H3O+ ]sang + [H3O ]lcr log 7,53 7,36 10( 0,17) Questions 4. On souhaite obtenir une solution tampon de pH le plus proche de 4 possible. Quel couple mélange-t-on en proportion équimolaire (on attend une seule réponse)? A- CH3COOH et sa base conjuguée CH3COO– (pKa= 4,8) B- NH4+ et sa base base conjuguée NH3 (pKa = 9,2) C- HCOOH et sa base conjuguée HCOO– (pKa = 3,7) D- H2CO3 et sa base conjuguée HCO3– (pKa = 6,35) Exercices Question 5. Soit un couple acide faible / base faible (AH/A–) de pKa donné. Quels mélanges permettent d’obtenir une solution tampon de pH = pKa? A- Un mélange contenant x mol de AH et x mol de A–. B- Un mélange de x mol de AH et x/2 mol de HO–. C- Un mélange de x mol de A– et x/2 mol de H3O+. D- Une solution aqueuse de HCl de pH = pKa. Question 6. On dissout 0,32 mol (0,32=10–0,5) d’acide acétylsalicylique (aspirine) dans 1 litre d’eau. L’aspirine est un acide faible dont le pKa du couple vaut 3,5 à 25°C. On considère la réaction de l’aspirine avec l’eau comme quasi nulle. Le pH de la solution obtenue est d’environ : A- 2 B- 3 C- 3,5 D- 5 A titre de comparaison, quel est le pH d’une solution d’un acide fort dans l’eau à 0,32 mol/L soit 10–0,5 mol/L ? Exercices Question 1. A et C B- seuls H2PO4–, HPO42– sont amphotères D- PO43– est une bien une base faible (pKa3 = pKa (HPO42– / PO43–.) < 14 mais H3PO4 est un acide faible (pka1 = pKa (H3PO4/ H2PO4–) > 0. Question 2. A. K° = [Ac2].[B1]/([Ac1].[B2]) =Ka1/Ka2 = 10–4/10–5 = 10 (K° > 1, en accord avec le fait que Ac1 est un acide plus puissant que Ac2 (= que B2 est une base plus puissante que B1). C- Qr = 1 < K°, évolution dan le sens 1 D- Qr = 10*10 = 100 > K°, évolution dan le sens 2 Question 3. A. A- [H3O+]sang > [H3O+]lcr car pHsang < pHlcr [H3O+]sang = 10–7,36 et [H3O+]lcr = 10–7,53 [H3O+]sang/[H3O+]lcr = 10–7,36/10–7,53 = 10–7,36+7,53 = 10+0,17 Exercices Questions 4. C- HCOOH et sa base conjuguée HCOO– (pKa = 3,7) Question 5. A, B et C. Pour B et C, ces mélanges sont après réaction entre AH et HO– pour (B) et entre A– et H3O+ pour (C) des mélanges de x/2 mol de AH et x/2 mol de A–. Pour D : une solution aqueuse de HCl de pH = pKa est certes au bon pKa mais ce n’est pas une solution tampon. Ac1 + B2 = Ac2 + B1 Exercices Question 6. La réaction de l’aspirine AH avec l’eau étant considérée comme quasinulle (ce qui est justifié par le fait que K0 = Ka = 10–3,5), on néglige la quantité de AH consommé pour simplifier les calculs (on a alors coutume de noter ε le très faible avancement de la réaction pour signifier qu’il est tout petit). AH + H2O = A– + H3O+ Etat initial 10–0,5 excès 0 0 Etat final 10–0,5 – ≈10–0,5 excès ≈ε ≈ε K0 = 10–3,5 ≈ ε2 / 10–0,5 d’où ε2 = 10–4 d’où ε = 10–2 et pH = – log [H3O+] = – log (10–2) = + 2 (réponse A) Pour un acide fort en revanche, les 10–0,5 mol sont transformées en H3O+. pH = – log [H3O+] = – log (10–0,5) = + 0,5 www.medatice-grenoble.fr Mentions légales L'ensemble de ce document relève des législations française et internationale sur le droit d'auteur et la propriété intellectuelle. Tous les droits de reproduction de tout ou partie sont réservés pour les textes ainsi que pour l'ensemble des documents iconographiques, photographiques, vidéos et sonores. Ce document est interdit à la vente ou à la location. Sa diffusion, duplication, mise à disposition du public (sous quelque forme ou support que ce soit), mise en réseau, partielles ou totales, sont strictement réservées à l’Université Joseph Fourier (UJF) Grenoble I. 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