de partition microcanonique d’un gaz parfait.
4. Pour quels domaines (donner des estimations ou des valeurs typiques) de nαet de Ela température
de la chaîne deviendra-t-elle élevée ? Répondre qualitativement. Et si la température est faible ?
5. Déterminer la température T. En déduire nαen fonction de T, puis Een fonction de T. Quelle est,
en fonction de Tet ε, la fraction de molécules fαdans l’état αsi la chaîne est à la température T.
Simplifier cette expression dans la limite des hautes et basses températures. Procéder de même avec
fβ.
6. Montrer que S/N =−kBfαln fα−kBfβln fβ. Interpréter cette identité. Existe-t-il une identité
similaire pour un gaz parfait ?
4 Propriétés magnétiques des corps à diverses températures
Curie [1] a procédé à l’étude systématique, en fonction de la température (de 20 à 450 degrés
Celsius), des propriétés magnétiques de plusieurs familles de corps différents, allant de l’oxygène
au platine en passant par le fer. Nous nous intéresserons à ceux qu’il a appelés "faiblement ma-
gnétiques", aussi dénommés matériaux paramagnétiques. Dénués d’aimantation, et ce indépendam-
ment de la température, ces corps acquièrent une aimantation M(H, T )lorsqu’ils sont plongés dans
champ magnétique extérieur H=Hezà la température T. Ce sont les courbes T7→ M(H, T )/H
que Curie a pu mesurer. Dans le domaine des champs faibles utilisés, Curie montre que le rapport
χ(T) = M(H, T )/H est indépendant du champ H. Nous nous proposons, suivant en cela les travaux
de Langevin [2], de rendre compte des observations expérimentales réalisées par Curie.
Références : [1] P. Curie, Annales de Chimie Physique V, 289 (1895) et [2] P. Langevin, Annales de
Chimie Physique V, 70 (1905).
1. Pour du dioxygène sous 18 atm, la courbe expérimentale donnant χen fonction de la température
en degrés Celsius est présentée à la figure 1. L’analyse de la figure 1suggère une dépendance simple
de χen fonction de T, la température absolue. Quelle est-elle ?
2. Langevin propose le calcul de thermodynamique suivant. Pour un corps dont l’aimantation passe
de MàM+dMdans un champ extérieur H, la chaleur reçue sera δQ =HdM. Lorsque M=
M(T, H), montrer, en utilisant que dS=δQ/T est une différentielle totale exacte, que l’on a néces-
sairement M(T, H) = f(H/T ), où fest une fonction indéterminée. Quel autre argument ne se réfé-
rant pas au second principe, mais tout aussi rigoureux, permet de trouver cette forme de M(T, H)?
3. Que faut-il supposer sur la fonction fpour que cette forme soit compatible avec les résultats de la
figure 1? Pourquoi est-ce raisonnable ?
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