Chapitre 8 : Optique physique et photographie
1 Définition, historique et motivations
L’optique physique, par opposition à l’optique géométrique, s’intéresse aux phénomènes où la
nature fondamentale de la lumière joue un rôle (en particulier son aspect ondulatoire).
La théorie ondulatoire de la lumière a été principalement développée par Christiaan Huygens
dans les années 1670, par Young (1780) et par Augustin Fresnel (1818). Cette théorie
s'opposait à l'époque à la théorie corpusculaire, défendue principalement par René Descartes.
Huygens travaillait principalement sur les lois de la réflexion et de la réfraction, Fresnel
s’intéressa notamment aux phénomènes d'interférence.
Les approches ondulatoires et corpusculaires furent réunie par Albert Einstein lorsque celui-ci
établit le modèle du photon en 1905, dans ses travaux sur l'effet photo-électrique. La dualité
onde-corpuscule est aujourd’hui un des principes de base de la mécanique quantique.
Dans le cadre de la théorie ondulatoire, la grande avancée théorique fut la synthèse à la fin du
XIXe siècle des lois de l'électromagnétisme par James Clerk Maxwell. Les équations de Maxwell
prédisaient la vitesse des ondes électromagnétiques, et la mesure de la vitesse de la lumière
démontra que la lumière était de nature électromagnétique.
La théorie électromagnétique de Maxwell a complété la théorie ondulatoire en introduisant
deux grandeurs vectorielles qui sont les grandeurs vibrantes du phénomène lumineux : la
lumière apparaît, dans le cas d'une onde monochromatique, comme constituée d'un champ
électrique et d'un champ magnétique variant sinusoïdalement avec le temps.