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(change) : les accords de Washington prévoient que les monnaies les plus fortes (yen,
deutschmark… peuvent varier de plus ou moins 2.25% contre 1% avant). Les monnaies
peuvent être dévaluées ; c’est la fin du système de Bretton Woods et cela remet en cause la
première mission du FMI.
1)REPONDRE A LA CRISE QUI ANNONCE LA FIN DES 30 GLORIEUSES DANS
LES PAYS ANCIENNEMENT INDUSTRIALISES (1975-1991)
a)la crise des économies industrielles anciennes :
L’augmentation des prix du pétrole consécutive aux deux chocs pétroliers de 1973 et 1979 fait
que les prix ont été multipliés par 7 en dix ans. Les importations sont essentiellement liées à
cet or noir et la balance commerciale des Etats se dégrade, leurs importations leur coûtant de
plus en plus cher. Les entreprises subissent le contrecoup car leurs coûts de production
augmentent, au moment même où elles peinent à écouler leur demande. Les ménages sont
déjà dotés, à plus de 75%, d’une voiture, d’un réfrigérateur, d’un lave-linge… Ces « biens
durables » sont saturés : les stocks s’accumulent, c’est la crise du système fordiste.
Les entreprises commencent à licencier, ne peuvent plus garantir l’emploi à vie ou la
progression des salaires à leurs salariés car le progrès technique est insuffisant pour leur offrir
des gains de productivité. D’autant que certains pays émergents de l’époque notamment en
Asie du sud-est, comme les « dragons » (Corée du sud, Singapour, Taiwan, Hong Kong) et les
« tigres » (Malaisie, Indonésie, Philippine…) deviennent des challengers sérieux, dans les
domaines de la métallurgie, des chantiers navals, du bâtiment, et dans les années 1980 de la
hifi et des équipements ménagers.
Le chômage et l’inflation progressent ensemble, phénomène nouveau, alors que la croissance
stagne : on parle de stagflation. En France, en 1974, on atteint 14% d’inflation et on passe
pour la première fois la barre du million de chômeurs. En Angleterre, les travaillistes sont
incapables de trouver des solutions à la crise des mines et de la sidérurgie et le pays doit
solliciter l’aide du FMI. Les nationalisations et la très forte fiscalité apparaissent comme de
mauvaises réponses à cette crise. La RFA résiste mieux grâce à l’exportation de ses machines-
outils, et son automobile haut de gamme.
b)la volonté de trouver au moins régionalement des réponses à cette crise
-le nouveau contexte de la science économique : le néo-réalisme et l’économie de l’offre
l’emportent à partir du moment où les politiques « keynésiennes » (augmenter les dépenses
publiques comme les grands travaux pour réamorcer la pompe de la croissance, avec si besoin
et de manière ponctuelle des augmentations d’impôts) semblent inefficaces à ramener le plein
emploi et restent inflationnistes.
Les économistes jouent un grand rôle dans le revirement des politiques économiques :
Milton Friedman, père du monétarisme, pense qu’il faut lutter contre l’inflation et pour cela
réduire les facilités de crédit aux particuliers et aux entreprises. Cela veut dire que les banques
centrales doivent limiter l’offre de prêts consentie aux agents économiques, en augmentant les
taux d’intérêt directeur (l’épargne est bien rémunérée, mais le crédit est cher). Friedrich von