
Vérification de lʼoptimisation des ressources
Printemps 2014 3
Médicaments et services pharmaceutiques
Chapitre 6
Faits saillants
Objectifs des travaux
Influencé par les
spécialités médicales
d’un établissement et
les maladies des usagers,
le coût des médicaments
et des services pharma-
ceutiques a représenté
865millions de dollars
en 2012-2013, soit 5,3 %
des dépenses courantes
des établissements
publics ayant une mission
hospitalière. Les travaux
de vérification visaient
les objectifs suivants :
évaluer dans quelle
mesure le ministère
soutient les établisse-
ments de santé et de
services sociaux dans
la gestion desres-
sources liées aux médi-
caments et aux ser vices
pharmaceutiques ;
s’assurer que
les établissements
vérifiés effectuent
une gestion efficiente
et économique
des ressources liées
aux médicaments ;
déterminer si les
établissements
vérifiés ont établi
des contrôles qui
les assurent d’une
prestation sécuritaire
des services pharma-
ceutiques et d’une
utilisation appropriée
des médicaments.
Le rapport entier est
disponible sur le site
http://www.vgq.qc.ca.
Résultats de la vérification
Nous présentons ci-dessous les principaux constats que nous avons faits lors
de la vérification concernant la gestion des médicaments et des services phar-
maceutiques dans les établissements de santé et de services sociaux.
Les groupes d’approvisionnement intègrent peu leurs actions. Il existe
des disparités importantes quant aux prix payés pour [les] médicaments
[ayant le même fabricant], dont des écarts de plus de 10 % pour près du tiers
[des 844 médicaments analysés]. Le ministère ne fait pas de suivi
systématique de ces prix afin de connaître les causes des écarts.
Les établissements vérifiés ont mis peu de mesures en place pour minimiser
les effets liés aux ruptures d’approvisionnement. Il n’y a aucune norme quant
au niveau minimal de stocks à détenir, particulièrement pour les médicaments
critiques. De plus, lors d’une pénurie, aucun acteur n’est responsable de
renseigner les intervenants ni de proposer des traitements alternatifs.
Des médicaments non recommandés par l’Institut national d’excellence en
santé et en services sociaux ou non homologués par Santé Canada sont inscrits
sur la liste locale des établissements vérifiés. Bien que cette façon de faire soit
approuvée par le conseil des médecins, dentistes et pharmaciens, l’utilisation
de ce type de médicaments n’est pas autorisée pour chaque patient, comme le
prévoit la réglementation.
Les établissements effectuent peu de contrôles après l’administration des
médicaments. Ils ne s’assurent pas de leur utilisation optimale et partagent
peu les outils d’aide à la décision. De plus, le contrôle exercé sur les stocks est
insuffisant et il y a peu de revues d’utilisation des médicaments.
La gestion du circuit du médicament (approvisionnement, prescription, prépa-
ration et distribution, administration) comporte des lacunes. Elle n’est pas assez
intégrée et il n’y a pas de processus d’amélioration continue. Les établisse-
ments disposent de peu d’indicateurs, tels que les délais entre les étapes, pour
évaluer la performance du circuit.
Le ministère n’a pas fixé d’orientations à l’égard de la main-d’œuvre. L’offre
de services et l’affectation des pharmaciens n’ont pas été balisées. Les établis-
sements ne peuvent évaluer si les services offerts sont arrimés aux besoins.