
 Economie    L1 
 
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Cf figure 3.13 : prenons maintenant le prix de 1$, il ne correspond à aucune quantité d’équilibre. Repérons tout 
d’abord le chiffre de 1$ sur l’axe vertical. Cherchons ensuite le point A sur la courbe d’offre et voyons à quoi il 
correspond  sur  l’axe  horizontal.  Le  point  A  nous  indique  qu’au  prix  de  1$,  les  entreprises  veulent  offrir  34 
millions de barres de chocolat. Examinons  maintenant  le point B sur la courbe de demande. Ce point indique 
qu’au prix de 1$, les consommateurs ne souhaitent acheter que 13 millions de barres de chocolat. Mais, comme 
un  poids  suspendu  à  un  ressort,  le  marché  va  osciller  pour  retrouver  progressivement  son  équilibre.  Le 
mécanisme  est  le  suivant.  Au  prix  de  1$,  l’offre  est  excédentaire.  Lorsque  les  producteurs  se  rendent  compte 
qu’ils ne peuvent pas vende tout ce qu’ils voudraient à ce prix, certains d’entre eux commencent à baisser leurs 
prix en espérant récupérer une partie de la clientèle des autres producteurs.  Cependant, lorsqu’un producteur 
baisse ses prix, ses concurrents sont obligés de réagir, sinon ils risquent de ne plus rien vendre du tout. Mais, 
lorsque  les prix baissent, les consommateurs achètent davanta.ge. Le processus se poursuivra jusqu’à ce que le 
marché atteigne son prix et sa quantité d’équilibre. 
De  même,  supposons  que  le  prix  soit  <  à  0.75$,  0.50  $  par  exemple.  A  ce  prix  plus  faible,  la  demande  est 
excédentaire. Les individus veulent acheter 30 millions de barres de chocolat (point C), alors que les entreprises 
ne veulent en produire que 5 millions (point D). Certains consommateurs, ne parvenant pas à acheter tout ce 
qu’ils souhaitent à ce prix,  proposeront de  payer  un  peu  plus cher.  D’autres  consommateurs, craignant de  ne 
plus  pouvoir  acheter  autant,  proposeront  un  prix  équivalent  ou  >.  Dans  la  mesure  où  le  prix  se  mettent  à 
augmenter, les fournisseurs auront également une plus forte incitation à produire davantage. Une fois encore, le 
marché aura tendance à rejoindre son point d’équilibre. 
 
Dans  les  économies  de  marché  concurrentielles,  les  prix  effectifs  tendent  vers  les  prix  d’équilibre 
auxquels l’offre et la demande sont égales. Il s’agit de la loi de l’offre et de la demande. Lorsque le 
marché n’est pas en équilibre, on peut prévoit l’apparition de certaines forces de changement. 
Les courbes de demande, les courbes d’offre et l’équilibre de marché qui s’établit à leur intersection 
sont les éléments de base  du modèle d’offre  et  de demande de l’économiste.  Ce modèle  s’est révélé 
extrêmement utile. Il permet d’expliquer pourquoi le prix d’un bien est élevé et pourquoi le prix d’un 
autre bien est faible. Il permet également de prévoir les conséquences de certains changements et de 
confronter ces prévisions à la réalité. L’une des raisons pour lesquelles ce modèle est particulièrement 
utile tient aux prévisions relativement précises qu’il permet d’effectuer. 
 
Cf  figure 3.14 :  elle  reprend  les courbes  d’offre  et  de  demande  de  barres de  chocolat.  Supposons  que  le  sucre 
devienne plus cher. La quantité de barres de chocolat que les entreprises souhaitent produire à chaque niveau  de 
prix  diminue.  La  courbe d’offre  se  déplace vers la gauche,  comme on peut le voir sur la figure A.  Un  nouvel 
équilibre est atteint à un prix > et pour une quantité moindre de barres de chocolat. Supposons maintenant que 
les  individus  deviennent  soucieux  de  leur  santé.  A  chaque  niveau  de  prix,  ils  consommeront  une  plus  faible 
quantité de barres de chocolat. La courbe de demande se déplace vers la gauche, comme on peut le constater sur la 
figure B. On obtient alors un nouvel équilibre, pour un prix < et pour une quantité moindre. 
 
Sur  les  marchés  concurrentiels,  les  prix  sont  déterminés  par  la  loi  de  l’offre  et  de  la  demande.  Les 
déplacements  des  courbes  d’offre  et  de  demande  entrainent  des variations  du  prix  d’équilibre.  Des 
principes identiques s’appliquent au marché du travail et au marché du capital. Le prix du travail est 
le salaire et le prix du capital est le taux d’intérêt. 
 
B- Les interférences avec la loi de l’offre et de la demande 
 
La loi de l’offre et de la demande, qui détermine le mode de fixation des prix, peut être favorable à 
certains individus ou à certains groupes. 
Dans tous les cas, ceux qui étaient pénalisés par le fonctionnement des mécanismes de marché ont fait 
pression sur les pouvoirs publics pour qu’ils interviennent.